CHAPITRE 28

On descend le premier escalier. Quand on arrive au portail, Jason nous ordonne de reculer et d'un seul geste précis il brise le cadenas qu'il le maintient fermé avec son épée. Le portail s'ouvrit, comme dans le poignard, sur un escalier qui descend sous Terre.

- Je passe le premier, se dévoue Jason.

Quel courage !

- Non ! s'écrit Piper.

Pas quel courage.

- Pourquoi est-ce que Jason ne pourrait pas jouer les preux chevaliers blonds en passant le premier ? demandè-je à mon amie.

Piper nous regarde un à un, des yeux se remplissent doucement, mais sûrement, de larmes.

- Je... je, sa lèvre inférieur tremble, j'ai déjà vu cette pièce, celle où mène l'escalier. Elle va se remplir d'eau. Je nous ai vu nous noyer.

Percy secoue la tête.

- Je ne peux pas me noyer.

C'est moi où il n'a pas l'air très sûr de lui ?

- L'avenir doit avoir changé Pip's, tente de la rassurer Jason. Ton poignard ne nous a pas montrer d'eau tout à l'heure.

- Je ne sais pas, dit Piper qui semble pas trouver l'argumentation de Jason assez convaincante.

- En tout cas, moi je pense que l'on devrait faire demi-tout, déclarè-je alors que trois paires d'yeux stupéfaites se tournent vers moi.

Piper est surprise que je me range de son avis - ça me vexe, on dirait qu'elle pense que je ne suis pas une personne réfléchie. Jason ouvre la bouche - attention tu vas gober des mouches. Percy parle pour eux tous.

- Sérieusement Leia ? Je croyais que tu voulais sauver Nico ?

- Je n'ai jamais prétendu le contraire. Juste que, moi, je peux me noyer et que tout ce qui est prédit finit par se réaliser. Donnez moi un exemple où ça n'a pas était le cas.

- Je n'en ai pas, admet Percy. Mais bien souvent les prophéties prennent une tournure inattendue. Et puis on a pas le choix.

J'aime pas quand quelqu'un d'autre que moi a raison. C'est pas drôle.

- Et surtout pas le temps de trouver un autre chemin, renchérit Jason.

Ça m'agace.

- Très bien ! Je passe la première.

- Hors de question ! s'exclame Percy.

Bah faut savoir !

- Je passe le premier. Je reviens.

Percy s'engouffre dans les escaliers, on le suit du regard jusqu'à ce qu'il disparaisse. Puis on reste là, silencieux , comme des idiots.

La voix de Percy s'élève tout à coup me faisant sursauter.

- J'ai une bonne, une mauvaise et une nouvelle bizarre. La bonne c'est qu'il y a pas d'eau, la mauvaise c'est qu'il y a pas de sortie et la bizarre... faut que vous voyez par vous même.

Jason me sourit.

- Après-toi, dit il en s'inclinant.

Je lui passe devant, lui offrant un sourire hypocrite et un geste grossier de la main.

Je m'enfonce la première dans les escaliers qui continuent plus longtemps que ce qu'on pouvait voir d'en haut. Je suis rapidement plongée dans l'obscurité et je dois poser mais mains contre la parois pour éviter de tomber.

J'aperçois une faible lueur et arrive dans une pièce cylindrique dont le plafond et creusé en neuf alcôves. La même que dans le poignard de Piper.

- Attention à la marche, me prévient Percy.

Chose inutile car dit trop tard. Je vais poser le pied mais comment faire quand il y a un seulement à un mètre cinquante. Je tombe et atterrit sur les fesses.

- Oh putain ! jurè-je. Mon coccyx merde !

- Ça va Leia ? s'inquiète Percy qui me rejoint en trois pas.

- Oui, parfaitement. Je suis par terre pour le plaisir !

Percy que j'imagine lever les yeux au ciel me tend une main. Je la prends et il me remet debout.

Jason et Piper arrivent rapidement et eux ont la chance d'être prévenu à temps et ne cassent pas la figure ou le postérieur.

- Voila le truc bizarre, annonce Percy une fois que tout le monde est au centre de la pièce.

Je suis son regard et attend. Rien.

- Euh...

- Vous ne sentez pas ? L'odeur de la mer ?

Euh... Quand on le sait oui mais avant je n'avais pas remarqué. Il a raison c'est étrange.

- Vous pensez que c'est une illusion ? demande Piper.

- Je ne sais pas. Je pense qu'il devrait y avoir de l'eau ici. Mais y en a pas, observe Percy.

Bravo Sherlock ! C'était compliqué.

Il me désespère. Oh ! Je comprends mieux Piper et Jason maintenant. Ils ressentent la même chose qu'en Valdez et moi on se cherchent. Ils ont de la chance vu sinon se parle plus.

Jason s'approche du mur de pierre et pose la main dessus.

- Il y a des coquillage incrustés. C'est un nymphée.

Dictionnaire please ?

- Un quoi ? fait Piper qui est visiblement sur la même longueur d'ondes que moi.

- Un sanctuaire pour nymphe. On a En a un au camp Jupiter, sur la colonie aux Temples, explique Jason. Avant il y en avait partout, des sanctuaires comme celui-là, dans l'ancienne Rome. Les riches les faisaient construire pour honorer les nymphes et pour être sur d'avoir de l'eau fraîche. Certains étaient aménagés à partir de sources naturelles mais la plus part étaient fabriqués de toutes pièces.

Piper se tort les doigts. Quelque chose la perturbe. Quoi ? L'esprit angoissant de la pièce ? Ou elle a vu autre chose dans son poignard ?

- Aucune nymphe n'y vivait alors ?

- Pas sûr. Là où on est devait être le bassin d'une fontaine extérieur. Si ce nymphée avait appartenu à un demi-dieu ou une demi-déesse, il ou elle aurait pu demandé à des nymphes de venir s'installer. Si elles avaient accepté cela aurait porté chance.

Eh bien on dirait qu'elles ont pas accepté vu la tête de l'endroit.

- Seulement ça devait lier les nymphes à cette sources ce qui devait être parfait quand il s'agissait d'une belle fontaine dans un jardin ensoleillé, alimenté par l'eau fraîche des aqueducs, décrit Percy.

Piper se tort de nouveau les doigts.

- Oui mais il s'agit d'un sanctuaire laissé à l'abandon, en souterrain depuis des siècles. S'il y en avaient que sont devenues les nymphes ?

À peine la phrase de Piper achevé qu'un sifflement retentit. La lueur bleuté qui éclaire la pièce devient jaunâtre. Les neufs alcôves qui se trouvent au plafond se mettent à luire. Je lève la tête pour observé ce qui se passe, elles ne sont plus vide.

Dans chacune, se trouve le cadavre d'une veille femme. La peau flétrie des corps squelettiques des mamies aux yeux violets éclatant et aux haillons délavés se mettent à bouger dans un synchronisation parfaite. Et descendent jusqu'à nous.

On se plaque contre la parois. Je doute qu'elles veuillent devenir nos amis. C'est pas dans une ancienne fontaine qu'on est. C'est sur le Hollandais Volant, j'aurais dû le savoir avec l'odeur inhabituelle de la mer, les mamies squelettes ne font que le confirmer.

- Que sont-elles devenus ? demande la mamie la plus moche, la plus vielle, le plus fantomatiques et qui porte une couronne de laurier cabossée. C'est une excellente question, ma chère. Peut-être qu'elles sont toujours là et qu'elles souffrent en attendant l'heure de leur vengeance.

Flippant mais je reste moi.

- Je pense, interviens-je, qu'elles sont surtout devenues folles parce qu'elles parlent d'elles à la troisième personne.

Je vois la mamie voûtée se redresser, stupéfaite par mes propos.

Ce n'est pas la seule. Je reçois des regards noir de la part de mes compagnons.

- Trop franc ? je suggère. Ça va pas nous aider ? Ouais. Je sais.

Jason m'attrape et me tire encore plus au fond de la pièce. Ce qui signifie : arrête tes connerie. Il place son épée entre nous et les nymphes et Percy fait de même.

- Qui êtes vous ? leur demande ce dernier.

- Qui nous sommes ? rigole la chef des nymphes. Autre fois nous avions des noms. J'était Hagno, la première dès neuf, déclare-y-elle fièrement.

Je peux m'empêcher de rire.

- Hagno ? Comme le mouton ?

Piper me lance un regard : à quoi tu joues ?

- Désolée quand je suis en situation de stresse ça sort tout seul.

- Non pauvre sotte ! grogne une autre nymphe.

- Nous étions, les neufs nymphes originelles. Les premières. Nous sommes les nymphes qui ont aidé ton père à venir au monde, Jason Grace.

- Jupiter ? Vous avez mis au monde Jupiter ? s'étrangle Jason.

Je vois pas pourquoi. Ça me parait tout à fait normal.

- Il s'appelait Zeus, répond avec dédain Hagno, mais oui. Il hurlait ce morveux. Nous avons aidé Rhéa à accoucher puis nous l'avons caché de son père, Chronos. Ce bébé avait de ces poumons. Imaginez le cirque pour le cacher. Quand il a grandit il nous a promis la reconnaissance et les honneurs éternels. Mais c'était en Grèce, dans l'ancien pays.

Hagno marque une pause. Les autres nymphes se mettent à geindre. On dirait que l'on passe huit craies sur un tableau. Horrible.

- Mais Rome a pris le pouvoir, nous avons était invité à venir nous installer ici, continue la nymphe. Un de tes frère nous a fait de belles promesses. « Une belle et spacieuse maison ! Pas d'apport initial, dans un beau quartier. Rome, la ville éternelle ! »

- Éternelle, répètent les autres dans un grincement.

- Nous avons accepté, nous sommes venues. Pendant des siècles nous avons eu la belle vie. Des fêtes, des sacrifices, des offrandes de robes et de bijoux toutes les semaines pendant des siècles. Les demi-dieux de Rome nous aimaient. Mais voyez vous, Rome est loin d'être éternelle. L'aqueduc a arrêté s'alimenter notre sources. La villa de nos maîtres détruite. On nous a oublié, ensevelie sous terre et nous ne pouvions pas partir. Nous étions liées à cette endroit et notre ancien maître n'est jamais venu nous libéré. Nous nous sommes asséchées pendant des siècles dans le noir et aujourd'hui nous avons soif... terriblement soif.

Ça dernière phrase sonne comme une menace. Pourquoi on peut aller nul part sans mettre les deux pieds dans la merde ?

- Je suis désolée pour vous, dit Piper en utilisant son pouvoir d'enjôlement. C'est horrible. Mais nous ne sommes pas ennemis, on peut vous aider...

La nymphe se met à rire.

- Ah ! Quelle belle voix ! Et quel beau visage. Moi aussi je fus jeune comme toi. Ma voix était belle, elle aussi. Je crois que oui, ma chérie. Vous pouvez nous aider.

Je sens que le moyen de les aider ne va pas me plaire.

Percy s'avance, baisse son épée et lève la main.

- Euh... Je suis le fils de Poseidon. Je peux peut-être réalimenter votre source ? propose-t-il.

- Ah ! rit Hagno.

- Ah ah ! dire les autres nymphes en écho.

- Je connais bien ton père fils de Poseidon. Ephilatés et Otos nous avancent promis que tu viendrais.

Éphilatès et Otos ? Les géants ? Putain de merde !

- Vous travaillez pour les géants ? demande Jason qui pâlit à vu d'œil.

- Ce sont nos voisin, répond Hagno. Ils habitent juste en dessous. Les jumeaux nous ont promis que nous arrêtons de souffrir. Que nous ne souffrions plus jamais.

Pourquoi les monstres font toujours ce genre de promesse ?

- Toi fils de Jupiter, pour ton semblable qui nous a trahis en nous attirant ici, tu vas payer. Je connais les pouvoirs du ciel, je l'ai élevé ! Autre fois nous contrôlions la pluie au-dessus de nos sources. Quand j'en aurais finit avec toi, nous posséderont ce pouvoir de nouveau. De toi, Percy Jackson, fils de la mer... de toi nous prendront l'eau, une réserve d'eau infinie.

- Infinie ? s'étrangle Percy, on dirait que ses yeux vont sortir de leurs orbites. Euh... je ne suis pas sûr que je sois infini mais je pourrais peut-être...

C'est peine perdue. Cette nymphe est trop folle pour entendre raison.

- De toi, Piper McLean, nous pendront la jeunesse qui nous a été arrachée, la beauté que nous possédions. De toi, jeune insolante...

Oh on parle de moi. J'écoute.

-... nous prendrons la vivacité d'esprit et plus jamais on nous trompera !

J'ai pas envie de ressembler à un légume ! Si Valdez avait était là, il leur aurait dit de prendre mon insolence. Au moins je serais un légume insolent.

- ... Nous avons épargné notre dernière goute d'énergie vitale pour ce moment. Nous avons très soif. Vous allez nous aidez. Vous allez nous abreuver !

Les alcôves scintillent et les nymphes disparaissent. Et à la place des litres d'eau visqueuse semblable à du pétrole se déverse sur nous.

Je finir en légume insolent plein de pollution ! Je ne serais pas bio.

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