Les Rodents


Toujours aux abords du désert Weasel, plus précisément dans le repère des « fouines ».

D'un simple geste de la main, Arlane intime l'ordre à ses hommes de partir. Bien que seuls face à la Matriarche, les deux élus n'en demeurent pas moins cerclés. Les gardes se sont postés en extérieur de manière à empêcher la réussite d'une nouvelle escapade façon Ava.

Oubliant toute gène ou prudence à l'égard des deux alliés, la femme s'assied en tailleur sur un carreaux vert. Elle les incite à faire de même, tandis que Mô grogne férocement, la blondinette prend place sans se poser de questions. Un blanc aurait du être présent, un jeu de regard perturbant aurait du gonfler l'atmosphère à bloc, chacun auraient dû ruminer ses pensées dans son coin... pourtant brisant tout le cours de l'histoire, Ava commence à parler déstabilisant quelque peu son auditoire.

« Que voulez-vous dire par « devenir sérieuses » ? Ces dernières mésaventures n'ont pas suffit à vous amuser ? Les gens d'ici ont beau vous appeler Matrone ou je ne sais quoi, vous n'êtes rien pour nous. Même cette ordure de Duc aurait plus d'impact à not...mon égard. Pour Mô... ce serait le... le roi de la forêt... enfin... et puis... enfin voilà ! »

Devenue rouge cramoisie à cause de son enchevêtrement de mots et absence d'argument, la jeune blonde adopte une pose fermée. Ses bras en croix sur son torse elle aborde une moue frustrée.

Ce sourire rieur toujours présent, Arlane répond à cette petite tirade :

« Tout d'abord sache que mes frères m'appelle ainsi alors que je n'en ai pas tellement envie... Et je me doute bien que je n'égale pas vos seigneurs. Cependant, en tant que celle qui vous offre protection et hospitalité, je m'octroie le droit d'apprendre à vous connaître. Avant de passer aux longues conversations, je vous prie de me suivre. »

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Une fois encore, le porteur d'améthyste a été séparée de son équipière. Pourtant, il répond aux attentes de son humaine et se fait sage et discret. Une fois toiletté, une laisse entièrement cousue de fils dorés et cuivrés lui est attaché.

Les oreilles alors basses et les muscles tendus, il se rapproche, accompagné d'une gardienne, d'un bâtiment peu avenant. Un amas de sable séché, formant une sorte de cabane lui fait face, bien qu'étant le seul habitacle ressemblant à peu près à une maison, l'aspect toutefois fragile de ce dernier ne l'enchante point. Résigné de bien faire, Mô entre tout de même, la queue entre les jambes.

Arlane et Ava sont assise toute deux, à même le sol, et semblent discuter. Voyant son compagnon faire son entrée, la jeune blonde se redresse et pousse un cri strident.

« KAAAH ! MÔ! ILS T'ONT ATTACHÉ ! »

Comme pour les baillons, la petite fille se jette sur la laisse et sans aucune délicatesse, fidèle à elle même, Ava tire de dessus. Le jeune renard pousse un petit râle puis démontre à son alliée que cela ne le gène pas outre mesure, du moins pour se qui est d'attaquer ! Sur son ton habituellement moqueur, la matrone affirme :

« Oui, même les animaux domestiques des déesses doivent être harnaché... »

Manquant de tomber à la renverse sous le coup des mots, le petit élu jette des regards en alternance à sa partenaire et à Arlane. La blondinette lui murmure à l'oreille :

« On a parlé... du moins elle m'a parlé pendant ton absence. Je pense, poursuivant encore plus bas la jeune fille dit, je pense qu'elle est sénile...

- Altesse, plus je vois votre familier plus je suis étonné de déceler de l'intelligence chez cet animal. Vos pouvoirs aurait-il déteint sur lui au point de lui conférer quelques aptitudes?

- Hum hum, Mô n'est pas mon animal de compagnie, en réalité je suis son. »

Le porteur d'améthyste chique le mollet de son alliée pour lui intimer le silence, voyant se geste tout sauf discret Arlane sourit comme si elle prenait note et incite son hôte à poursuivre.

« Je suis son... propriétaire momentané ? Oui oui c'est cela, la jeune fille émet un petit rire non convaincu et continu, je n'ai aucun pouvoirs encore moins qui soient transmissibles. »

Bien que douée pour masquer ses sentiments, cette fois ci à l'évocation de ces derniers mots Ava aurait juré voir la matriarche frissonner. En notant cela une question lui vient à l'esprit :

« D'ailleurs pourquoi vous appelle t'on « matriarche » vous n'êtes pas si âgées que ça ? Vous avez quoi... 50 printem.

- KOF KOF, Oh non petit bouton d'or, elle ricane difficilement, pas tant que cela s'il te plaît, je viens d'avoir mes 41 ans... Et comme je le disais, mon peuple m'a prénommé ainsi sans mon consentement, je suis considérée comme leur chef depuis mes 9 ans... Autrement dit, tout le monde me connaît tellement bien que même les plus vieux me considèrent comme une mère sainte. Tout comme tu le deviendras probablement... »

En disant cela, Arlane désigne du menton le bas des jambes de Ava, là où se trouve la marque de la déesse. Cette fois-ci la jeune blonde prend peur. Mô qui attendait cette réaction de la part de son alliée depuis belles lurettes, saisit sa chance et bondit sur la femme. Étrangement cette dernière n'a pas peur et ce laisse mordre par le renard, maintenant un regard oppressant sur la petite blonde. Comme souvent Ava se dit que sa curiosité la perdra, et comme à chaque fois... :

« Mô ! Non... laisse là... s'il te plaît... »

Le jeune élu retire ses crocs de la chair de l'avant bras de la matrone. Il reste perplexe, il sait parfaitement que sa partenaire à conscience tout comme lui que cette femme demeure leur seul atout pour sortir de cette enfer. Arlane ne prend pas le temps d'éponger sa blessure et l'encercle d'une étreinte. Alors tout trois s'asseyent et sous les regards attentifs des deux élus Arlane raconte son histoire. Elle narre son enfance, comment elle a été torturé pour satisfaire les dieux, comment l'un d'entre eux, Freia, l'a aidé, et comment elle est devenue la matrone de ce clan jusqu'à aujourd'hui.

Si Arlane leur paraissait folle et froide au début, désormais les deux compagnons ne savent que penser. Ava toujours avide de réponse, tente :

« Que voulais-tu dire par « tu le seras probablement » ?

- Quad tu étais encore inconsciente, j'ai vu la marque de notre déesse sur ta jambe. Tout comme moi, elle t'a choisie, ton destin est de me succéder ! »

La réponse fournie effraie d'autant plus la jeune fille, c'est encore pire de ce qu'elle avait imaginé... mais en fait à quoi s'attendait elle exactement en rappelant de tels propos. À l'extérieur, une corne sonne, à cet appel un des hommes de garde devant la tente entre. Il demande l'autorisation à sa matriarche de rejoindre les autres membres de leur « grande famille ». Avec l'accord d'Arlane tous se retire, bien évidemment Mô voit cela comme une énorme opportunité et il espère de toute son âme que sa coéquipière pense de même. Erreur... comme à ses habitudes, Ava lambine et tourne autour du pot en poursuivant sa conversation avec la quarantenaire. Il peste intérieurement et presque aussitôt sa blondinette sursaute violemment. Elle se retourne vers lui chamboulée. Se mettant à sa hauteur, elle lui chuchote que son message est bien passé. Pour une fois que c'est le jeune élu qui ne comprend pas.

Se rapprochant de la porte mine de rien, les deux alliés prennent leurs jambes à leur cou. Aucun d'eux ne prend le temps de se retourner pour de pas perdre le moindre élan, de toute façon Mô a son flaire pour leur signaler si quelqu'un les suit... aucun signe, là est le problème. Pour le coup vraiment étonné, le jeune élu ne cesse pas pour autant sa course même s'il ne voit pas de bonne augure les événements à venir.

Malgré eux, ils ralentissent, la raison leur vient alors évidente : la terre sèche du camp se fait vite remplacer par du sable et leur course effrénée s'en retrouve trop rapidement ralentie.

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Ava ne prend même pas le temps de se plaindre d'un quelconque mal de pied. Ils sont perdus, ce problème ci est bien plus crucial. L'épuisement les gagne peu à peu, sans les arbres et odeurs Mô n'arrive pas à s'orienter. Des dunes de sables s'offrent à eux à perte de vue. Synchronisés, ils s'écroulent au sol au même moment, la fatigue les a gagné à quand l'heure de victoire de la faim ?

Le porteur d'améthyste se blottit contre sa petite Ava, et si dormir sous un ciel si merveilleusement étoilé en aurait comblé plus d'un, seul le fait d'être encore ensemble les réconforte.

À leur réveil, quelque n'est pas leur surprise quand ils ont la malheureuse vision de se retrouver de nouveau dans le village Rodent.

Attendant leurs retours des bras du dieu du sommeil avec impatience, Arlane les a apparemment veillé. Sans même prendre le temps de leur dire bonjour, elle débute leur journée par :

« Vous devriez nous remercier de vous sauvez constamment la mise ! D'abord d'une noyade assurée puis d'une perte dans le désert. Que de dettes vous accumulez... »

Comme un marteau qui abat un clou, Ava prend conscience de leur localisation :

« Le... le fleuve !!! Mais... ARGHHH... de quels droits ? Hein, pourquoi, nous avoir éloignés à ce point ? Cette fois ci s'adressant directement à Mô elle lui saisit la tête, ON EST AU MOINS AU DOUBLE voir triple DE LA DISTANCE QUI NOUS SÉPARAIT DE, elle chuchote, la montagne Qu

- Tu n'as pas besoin de murmurer à ton familier, je sais parfaitement où vous devez vous rendre. Vous cherchez à vous rendre à la Montagne Quelladra. »

Les deux élus en tombent des nues, cette femme... quels tours encore cache t-elle dans son sac ?

« Quand bien même nous devions nous y rendre, où cela vous mène t-il ? Et puis en avez vous la certitude ?

- La certitude... peut-être pas mais sachant que c'est le seul mot que tu as prononcé dans ton sommeil et au moins une quinzaine de fois, j'ai comme qui dirait un léger soupçon de votre destination, de sa voix toujours trop mielleuse pour être sincère Arlane enchaîne, Oh et cela ne m'avance pas nécessairement à quelque chose, seulement si vous retentez de vous enfuir, mes hommes et moi saurons vous retrouver. »

Le dernier sourire qui ponctue ses mots glacent le sang des deux alliés. Bien que leur lien soit de plus en plus profond, aucune magie ou échange de pensée n'est nécessaire pour obtenir les mêmes résultats autant chez le jeune renard que chez la petite blonde... une seule question leur trotte dans la tête : Quand donc cet enfer finira t-il ?

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Bonchouuur,

En ce moment "Renaissance" est en 321 position dans la catégorie fantasy, déjà pour moi c'est juste énorme!!! Et je vous le dois entièrement, merci!

(Edit: Depuis, j'ai plusieurs fois été dans le "top 100" et ma meilleure place fut en 34e position, je réitère mes remerciements: merci!!!)

J'ai compris (avec du retard je vous l'accorde) que pour monter dans le classement il fallait publier vraiment régulièrement et assez souvent, comme vous le savez déjà c'est bien ça mon défaut...

Mais vous devez également savoir que j'ai une détermination sans borne et grâce à vous, mes chers lecteurs, je suis réellement motivée!

Donc, bien que cela risque d'être vraiment dur pour moi d'écrire encore plus régulièrement, je vais me donner à fond (pour deux raisons):

-La première est incontestablement parce que, vos retours m'arrachent des larmes à chaque fois, tant je suis heureuse de vous faire plaisir.

-Deuxièmement, je n'aspire pas du tout au succès mais uniquement à avoir des conseils. J'aime énormément écrire et ce encore plus depuis que j'ai installé Wattpad. Sans qualifier cela de rêve je dirais que progresser dans ce domaine me tient vraiment à cœur, et cela n'est pas possible sans les ressentis de lecteurs ^-^

Je vous ai déjà vous, cela me suffit déjà amplement, mais je pense que plus le nombre de personne augmentera plus les avis en seront diversifiés.

Bref, tout ça pour dire que, même si au fond je ne m'engage à rien, j'ai vraiment envie d'avancer et je compte sur vous pour continuer à me lire.

Bye *smack*



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