Toujours sur l'embarcation Braat.

Mô les sens en alerte lutte en vain contre sa montée de panique.

Dans le même fil de pensée catastrophé de son renard, la blondinette se risque à regarder par dessus la coque. Hasardant ses yeux sur la surface de l'eau pour identifier le problème.

Les deux élus sont à demi penchés par dessus la coque, le gardien chimérique tourne son attention vers eux, les surveillant à bonne distance. Thomass lui tente de l'irriter, mais sentant comme un problème, Célémon n'entre pas dans une énième querelle avec le Prince Dorchasda, pas que l'envie ne l'assaille pas mais il fait preuve de plus de maturité.

Mô cesse ses grognements, l'ouïe aux aguets, il sait qu'il n'a pas imaginé ces présences, ces odeurs...

C'est alors que des cris particuliers attirent son attention sur le rivage. Leur embarcation n'en étant pas si éloignée, l'élu devine les Shivaretiens affolés. Pourquoi? Il se le demande...

En y repensant, Mô se souvient des natifs de l'Îles blessés : apeurés quand la marée monta, plusieurs d'entre eux tentèrent d'échapper aux menottes les entravant et cela en tirant sur leurs chaînes à en faire couler du sang. .

Le jeune élu est plongé dans une intense réflexion, il perçoit quelques hypothétiques réponses mais doute de leur véracité... du moins il se refuse de l'admettre.

Soudain une très légère secousse se fait ressentir, comme si la coque avait frôlé quelque chose. Et le porteur d'améthyste ne peut plus douter.

Serait-ce le san.. "IIIISHHHHHH"

Un hurlement déchirant déclenche un vent de panique à bord de l'embarcation Braat. Les soldats s'activent plus que de mesure pour faire avancer le bateau. Se bousculant les uns les autres et bâclant leurs tâches emportés par la folie générale.

Ava, qui à l'accoutumée aurait dû être pétrifiée et hurler toute sa frousse, ne dit rien. Le calme olympien de son renard semble communicatif, du moins la blondinette se concentre de toutes ses forces sur les ondes maîtrisées de son coéquipier pour ne pas céder à l'agitation les entourant.

Au second cri plus qu'effroyable, la jeune blonde appuie bien plus son regard rond sur son compagnon. Elle ne comprend rien des événements et veux être informée, elle doit être informée!

Mais sans crier gare une masse bleu mouchetée de gris, dévoile son dos à la surface de l'eau, du moins à ce qui s'apparente à une dos pourvu d'une crête dorsale toute en piquants et écailles. Le monstre marin cogne ostensiblement la coque, sans doute pour tester la coriacité de cet intrus sur son territoire.

Ne faisant clairement pas le poids face à la bête, l'embarcation est secouée à ce contact, accroissant par la même occasion la panique des Braats. Leur bateau, ou pseudo-radeau ne tiendra pas longtemps si d'autres secousses surviennent les soldats en sont que trop conscients et ne donne pas cher de leur peau.

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Avant que la bête ne lance un deuxième assaut, un hurlement rocailleux parvient du ciel.

Comme une même personne, les soldats à bord de l'embarcation lèvent le chef vers les nuages. Et sous leurs yeux ébahis, une ombre grise plonge en piqué vers la mer, en déchirant le ciel à vive allure.

Intrigué de l'arrivée aérienne de l'autre créature, le monstre marin dévoile sa tête hors de l'eau, pour mieux voir son nouvel opposant. De grands yeux gris, semblant voilés de brume, fixent alors la créature volante.

Pour impressionner son adversaire, il dévoile sa multitude de crocs et émet à nouveau un sifflement à donner la chair de poule, un sifflement pouvant paraître presque aspiré s'il n'était pas aussi sonore.

Toujours en quête de montrer sa supériorité, le monstre bat puissamment des nageoires pour se surélever au possible à la surface de l'eau, ainsi l'animal se grandit ou du moins dévoile son impressionnante musculature.

Mais l'ombre rocailleuse ne l'entends pas de cette manière et répond à la provocation. Le dragon gris agite férocement ses ailes afin de créer des bourrasques de vent fouettant l'ennemi.

Décidément pas de taille face à deux bêtes si puissantes, les soldats sortent au maximum leurs armes, pour se défendre en plus de fuir. Le dragon semblant légèrement plus vulnérable, étant entièrement à découvert, certains Braats arment donc leurs arbalètes et s'apprête à viser les ailes du monstre.

Mais reconnaissant entre mille cette immense créature aux écailles de pierre, Ava crie à destination de l'équipage:

« LE DRAGON N'EST PAS MÉCHANT! NE LUI FAITES PAS DE MAL!!! »

Les quelques soldats prêts à l'offensive abaissent leurs armes, puis jettent un regard au Prince Dorchasda. Thomass, fier de voir l'obéissance de ses guerriers leur rend un regard satisfait et désigne Ava du menton, sous-entendant d'écouter ce qu'elle a à dire. La blondinette s'exprime alors auprès de l'équipage, s'assurant consciencieusement que personne ne blessera Fëelle.

Bien que Mô plussoie cette initiative, il ne manque pas de prévenir son humaine que la cuirasse écailleuse de ces créatures est quasiment indestructible, du moins certainement pas atteignable par des armes humaines.

Le vent belliqueux s'estompant du petit navire, l'homme-tigrillion s'approche alors des élus et leur demande dubitatif:

« Et bien dis donc... vous ne connaissez que du beau monde ma parole...

-Heu... comment?

-La Déesse, Maulp la sirène, Moi et maintenant le dragon Fëelle? Je m'incline devant tant de renommée! »

En y songeant, les élus prennent conscience de ce qu'ils ont vécu, mais leur attention est vite reportée sur le combat des deux bêtes semblant s'intensifier dangereusement.

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Le dragon rabat ses ailes contre son corps et plonge à travers les flots, son plongeon est très propre, très peu d'éclaboussures jaillissent, ce qui paraît étrange vu la masse de le la créature.

Il en ressort juste après accompagné du hurlement de l'autre bête. Autour d'elle, quelques vagues se colorent de pourpre, s'assortissant aux contours des mâchoires du dragon. Le monstre marin a semble t-il été profondément blessé, ses sifflements le prouvent.

Alors que Fëelle prépare un second assaut, les mâchoires de son adversaire se referme près d'une de ses pattes antérieures. Évitant de peu de perdre un membre, il reprend de la hauteur et pousse un grognement de colère.

Bien que tous l'entendent et en aient des frissons, seul Mô, et son humaine par leur lien, en perçoivent le sens :

«Fëelle vient au secours de votre espèce si inférieure, qu'est l'Homme, ne me faites pas perdre mon temps plus longtemps, déguerpissez vers le rivage!»

Le porteur d'améthyste sait qu'Ava a aussi saisit le message, il se contente donc de lui lancer un regard explicite. La blondinette met ses mains en porte voix et prend la parole pour deux:

« Fëelle dit qu'on doit partir! Il faut s'éloigner! »

Les soldats Braats s'exécutent maladroitement, trop déroutés par la scène et ils reprennent la navigation conscients de la situation.

Voyant que les soldats ont suivit la demande de la fillette sans rechigner et sans attendre l'ordre de leur Prince, Thomass est quelque peu pantois. C'est étrange ce que la peur peut faire changer des gens.

Il regarde Ava éberlué et s'approche d'elle, si un jour on lui avait dit qu'une enfant le surpasserait presque en tout point, il aurait rit au nez de ce fou. Mais il laisse son égo de côté et décide de juste assouvir sa curiosité autant que possible à propos de cette petite blonde:

«Tu parles aux dragons?»

Ava ne comprend pas tout de suite le sens de la question, puis en reliant tout elle répond:

«Moi non, mais Mô oui.

-Hun?

-Je... j'entends ce que Mô pense...

-Tu es télépathe?»

Naturellement le Prince Dorchasda recule d'un pas, à ce moment il prie pour que ce soit faux, il ne peut pas imaginer qu'Ava ait accès à ses pensées, pire qu'elle y ait déjà fouillé...

La blondinette met fin aux interrogations mentales de Thomass et répond:

«Non, bien sûr que non. Mô et moi sommes... liés... nos esprits fusionnent de plus en plus...

-Oh? C'est bien ça... au moins vous n'avez plus de problème de communication!

-J'ai peur... ou c'est peut-être lui... je ne sais même plus... et si ça ne s'arrêtait pas? J'ai dû mal à différencier mes propres émotions des fois... nos pensées sont tellement partagées qu'on ne sait même plus qui en est l'auteur. Thomass... j'ai peur.»

Si la jeune fille ne semblait pas aussi perturbée il aurait été flatté tout d'abord qu'elle l'appelle par son prénom puis qu'elle se confie à lui. Mais bon, il essaye de faire preuve d'un peu de compassion.

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Hallo!

Ben dis donc, on peut dire que terme de lambinage je bats des records XD

Sinon que pensez-vous de ce chapitre?

Perso je suis mitigée, je ne sais pas si je l'aime ou pas, à vous de me dire s'il est bien XD

Bis'