Leçon 1 : Pour attirer un homme, soyez à croquer.
AN : Une histoire de cinq chapitres. Il était censé être un spécial Noel et nouvel an. Cependant je n'ai pas pu le poster à temps. Entre mon internship et mes autres activités, je n'ai pas une seconde à moi. Moi qui pensais pouvoir tout gérer je me suis surestimée. Alors avec beaucoup de retard, voilà mon spécial noël en retard de trois mois. LOL
PS : Je n'ai pas fini de l'écrire. J'ai approximativement fait trois chapitres. Cependant si ça vous intéresse, je le finirai alors.
----------
Enfer et paradis était la soirée de l'année. Du moins au lycée Victoria London. Quand il s'agissait d'une fête organisée par le grand Ciel Phantomhive, c'était toujours hors du commun. Suivant les règles de la belle Vegas, la mère de tous les pêcheurs, tout ce qui se passait au manoir Phantomhive, restait au manoir Phantomhive. Alors tout était permis.
Voilà ce que Ciel se répétait sans cesse alors qu'il regardait son reflet pour la soixante-dix septième fois de la soirée dans le grand miroir de sa salle de bain de palace, pour se mettre dans le personnage.
La fête battait déjà son plein en bas. Il pouvait le sentir par le bruit des deux-trois verres brisés même à travers cette musique battante qui aurait réveillé un homme dans le coma. C'était dire combien, c'était géant-ti-ssi-me.
Doll serait fière de lui si elle le voyait, pensa-t-il en tournant sur lui-même, fixant chaque angle de son corps. Il était mal à l'aise dans cette tenue. Un peu trop vert, un peu trop serrée. Un peu trop pas lui... Non, en fait c'était tout sauf lui.
Et tout ça, pour plaire à une personne. « Qu'est-ce qu'il ne fallait pas faire pour attirer son attention ? » : souffla-t-il.
Il entendit cogner à sa porte, et Ciel soupira. Il savait déjà qui c'était vu que ces parents n'étaient pas là et que personne d'autre n'était autorisé à monter les marches. Ces gardes du corps avaient déjà eu vent de ces recommandations. Et s'ils tenaient tous à leur boulot, ils avaient intérêt à se tenir à carreau.
Il prit son courage à deux mains, se mettant dans le rôle du grand Ciel sexy, fière d'être gay, emo, imbu de lui-même et plus bad boy que Satan lui-même dans son pantalon en cuir très moulant et ses cornes de reine sur la tête. Puis il souffla et ouvra la porte.
- Ce n'est pas trop tôt.
Il vit son amie Maylinn dans toute sa splendeur, se tenant à l'entrée et s'invitant dans sa chambre sans demander son reste. Elle était vêtue d'un haut rose en cuir moulant qui ferait mourir d'envie toute strip teaseuse qui se respectait, ses mèches roses attachées en deux couettes et une sucette dans la bouche.
Puis elle sautilla sur place comme la fan girl qu'elle était, relookant la tenue de Ciel, avant d'avancer vers lui.
- Je suis fière de toi, dit-elle comme une mère oiseau regardant son enfant prendre son envol de lui-même, nettoyant une fausse larme sous ses yeux. Ce qui fit bien sourire Ciel.
- Putain s'il ne tombe pas dans tes bras après ça, je suis prête à me teindre en brune.
- Je ne suis pas très à l'aise dans cette tenue, se plaignit Ciel gêné.
- Shhh, pas de ça avec moi... Tu vas descendre en bas, te trémousser comme un elf en manque de coque et faire la fête comme s'il n'y avait pas de lendemain.
- Mais...
- Y'a pas de mais qui tienne mon chou. C'est le réveillon de Noel mon petit. Alors dis-toi que tout est permis.
Sans attendre une autre protestation du beau brun, elle le poussa à travers la porte, le tirant de force dans le jardin. Il savait qu'il ne pourrait pas lutter quand celle-ci avait une idée derrière la tête. Même si par après il finissait toujours par le regretter. Alors il se retrouva entouré de ses plus fidèles amis, qui visiblement n'avaient pas attendu l'homme de la soirée pour se mettre à faire la fête.
Ciel regardait au loin, son groupe d'amis à ces côtés, des amis d'amis, et des amis de ces mêmes amis tirant une dernière bouffée de cigarette, échangeant le brun de nicotine, alors qu'ils rigolaient entre eux. Cependant Ciel n'arrêtait pas soupirer. Et il le faisait très souvent ces derniers temps. Soupirer, regarder, espionner et suivre des yeux...
- Tu devrais arrêter de le fixer autant. Tu finiras par percer des trous dans son costume sinon, lui dit un de ses camarades.
- Je ne le regardais pas.
- Tu baves d'envie mon Chéri.
Son béguin pour son majordome n'était un secret pour personne. Ses amis étaient les premiers à le savoir. Avant que tout le lycée ne l'apprenne, lorsqu'il a piqué une grosse crise de jalousie, quand une autre de ces énièmes bêtises au lycée, a fait convoquer Sebastian qui était son gardien quand ses parents étaient en voyage d'affaire. Pratiquement tout le temps en fait.
Alors l'arrivée de Michaelis n'était pas passé inaperçue, quelques filles l'œillant un peu trop au lycée et après son départ elles-mêmes s'approchèrent de Ciel demander d'après le beau jeune homme qui était venu.
Ciel a bien fait de crier :
- Il est gay. Il est à moi. Et si quelqu'un d'entre vous ose s'approcher de lui, il aura à faire à Doll.
Ouais c'était pathétique d'admettre qu'une fille était bien plus effrayante que lui. Mais c'était l'effet qu'elle avait sur tout le monde au lycée. Ciel était le gosse hyper riche qui organisait les meilleures soirées, et dont le grand père était le fondateur. Et même s'il était le gars le plus populaire, le meilleur élève, et le plus tout ce que vous voulez, il fallait le reconnaître, il ne faisait peur à personne. Parce qu'il était connu de tous que Ciel était un gentil agneau. Bon, il pouvait se mettre en colère de temps en temps, mais jamais pour rien. Et ça tout le monde le savait. Vu qu'au lycée victoria London, ils se connaissaient depuis les couches culottes. C'était pour dire combien il était difficile d'y entrer. Mais n'empêche qu'ils se respectaient tous. Et que la majorité des élèves depuis lors était rentrée dans le délire Michaelis. Pimentant par la même occasion, leur vie de de gosse de riches.
Bref, depuis ce jour, tout le monde savait que Ciel en pinçait gros pour son major d'homme, vu que son visage était un livre ouvert. Et que le concerné devrait probablement le savoir, mais Ciel espérait bien que non. Ce serait terrifiant.
- En tout cas, tu es super sexy ce soir. Il ne pourra que craquer, lui encouragea un autre ami.
- Merci, répondit-il gêné.
- Une idée de Maylinn ?
- Non. De l'autre démon. dit-il et ils se mirent à rigoler.
Il jeta un œil à sa tenue qui tombait trop dans le gothique et le bad-boy pour lui. Se rappelant comment Doll avait fini par le convaincre à le mettre. Vu qu'elle, comme tous, s'était rendu compte que son major d'homme faisait attention à lui seulement quand il s'éloignait du droit chemin pour passer du côté obscur.
C'était suivant cette optique qu'il y a de cela un mois, Maylinn -en complicité avec Doll- d'une idée qu'elle qualifia de lumineuse après deux trois verres de vodka, pensa qu'il était temps que son meilleur ami tombe dans le cliché du bad-boy absolu. Celui-ci trouva direct l'idée stupide et ne s'est pas empêché de le lui faire savoir. Mais celle-ci lui lança ce regard qu'elle seule savait maitriser et qui disait clairement'' Ne me cherche pas Phantomhive. Ne me cherche pas''
Ciel tenant à sa vie se ravisa, et si cela pouvait lui permettre d'avoir son majordome, alors autant accepter ce qu'on lui ferait subir. Il était connu que les femmes s'y connaissaient mieux dans les histoires de cœur que les hommes.
Alors il adopta depuis ce jour, le parfait look de l'emo du vingt et une énième siècle. Un jean slim noir qui le moulait toutes les bonnes parties et qu'il adorait, un autre tee-shirt noir d'un groupe de rock qu'il ne connaissait même pas, vu qu'il était plus dans les échecs que dans la musique. Et le top du top, des cheveux noirs qui balayaient son visage et cachaient la moitié de ses yeux. Mais pour l'attitude, il lui restait encore du chemin à faire.
Alors pour s'y entrainer, Ciel pris une longue inspiration, rabattit plus en avant ses mèches, fixa son reflet dans le énième verre d'alcool qu'il venait tout juste de finir pour se donner du courage, et commença par marcher en direction du seul homme peut être sobre de toute la soirée- son gardien- Passant titubant entre la marée de jeunes lycéens qui se trémoussaient un peu trop autour de la piscine du manoir. Ciel ne se sentait plus déjà trop bien, sa vision trouble, face à ce mélange d'alcool et de biles qui lui donnait des haut-le-cœur.
Il était sur le point de faire marche arrière, sentant son courage l'abandonner, mais il pouvait sentir Maylinn, l'observer de loin et s'il ne voulait pas avoir à se disputer avec Doll, sachant très bien que Maylinn lui ferait le compte rendu complet de la soirée, il avança malgré lui.
Et puis Merde, il était un homme. Pas une femmelette.
La vision trouble, il percuta un homme qu'il n'avait jamais vu jusque-là. Roux, grand, vêtu de rouge, un bonnet sur la tête, plus vieux que la plupart de ces invités, et s'empiffrant de biscuits. Il ne le connaissait pas.
- Désolé, s'excusa Ciel aussitôt.
Et l'autre lui répondit par un regard haineux, un claquement de langue avant de disparaitre en se trémoussant telle une diva.
- Ces ados... Tshhh
Quel étrange personnage !
Ciel ne s'attarda pas longtemps car la voix de Sebastian vint le distraire de toute pensée futile. Il pouvait entendre d'ici Sebastian réprimander les quelques étudiants qui cassaient plus de choses qu'il ne fallait ou se lançaient dans du porno en live.
Et même si celui-ci paraissait nonchalant face à l'attitude des élèves, affichant son sempiternel poker face, Ciel savait qu'au fond il bouillait d'envie de tout arrêter et de jeter cette bande d'adolescent hors de la maison pour qu'il puisse finalement se coucher. Après tout, on était déjà deux heures du matin.
- Tu n'as pas l'air de t'amuser Sebastian.
Sebastian se retourna, plongeant ses yeux noirs dans le bleu de Ciel qui une fois encore a failli fondre devant lui, avant de se rappeler, qu'il devait se reprendre. Agir cool, avec fierté, ne laisser rien paraître.
- Monsieur, puis-je faire quelque chose pour vous ?
Qu'est-ce qu'il détestait que celui-ci l'appelle ainsi ? Cela mettait une grosse barrière entre eux, barrière qu'il voulait réduire. Mais au même moment, il adorait. Car cela faisait voguer ces pensées vers des lieux moins catholiques, mettant en scène un Sebastian remplissant tous ses désirs.
Hmmm, il fallait qu'il arrête, car son pantalon commençait par devenir un peu trop serré même pour lui.
- Monsieur ? entendit-il à nouveau.
Ciel cligna des yeux, revenant dans le présent en entendant la voix de son majordome.
- Puis-je vous aider ?
- Non, c'est bon.
Leur plan n'avait pas l'air de marcher si bien que ça, car Sebastian était sur le point de s'éloigner. Et Ciel s'est senti tout de suite stupide de s'afficher ainsi devant lui. Surtout qu'il avait froid dans cette tenue qui ne cachait rien et mettait carrément à nu ses tétons. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour lui ?
Puis il nota une marque sur le costume impeccablement taillé de Sebastian. Et se demanda s'il avait déjà vu celui-ci dans autre chose que ces vêtements noirs qui lui allaient si bien. Même si Ciel était sûr qu'il serait mille fois mieux sans. Non pas qu'il l'avait déjà vu sans. Mais le nombre de fantaisies qui lui avaient fait mouiller son lit, lui faisaient penser le contraire.
- Monsieur ?
Ciel revint de nouveau dans la réalité quand il entendit son célèbre major d'homme l'appeler à nouveau.
- Quoi encore ? lui demanda-t-il. Un peu ennuyeux d'entendre cette appellation.
- Votre main.
Ce fut là que notre brun se sentit bête, ne se rendant pas compte, qu'il avait inconsciemment posé sa main sur la tâche du costume. Mais plus que ça, il avait ses mains posées sur le torse du beau bun et cela commençait par le rendre toute chose. Il rougit comme jamais, paralysé sur place, mais ne bougea pas d'un pouce.
- Je dois aller vérifier si tout va bien en cuisine.
- Oui, va vérifier, répondit Ciel totalement à l'ouest. Mais n'enlevant toujours pas sa main. Il ne pouvait vraiment pas lutter. Et vu que celui-ci ne bougeait pas Sebastian sourit, puis de sa main enleva celle de ciel sur son torse, et le contact de ses doigts contre celui de l'emo-reconverti l'a électrisé. Injectant une poussée d'adrénaline dans tout son sang.
Ciel n'allait plus très bien. Il avait sa tête qui ne fonctionnait plus tout à fait normalement et son corps semblait ne plus lui appartenir. Son cœur battait plus qu'il ne fallait. Il pensa que c'était l'effet que son immense désir pour Sebastian lui faisait, mais quand il sentit un liquide remonter le long de sa gorge et être déversé sur son interlocuteur, il comprit que toutes ces montagnes russes étaient surtout dues à l'alcool. Ciel venait de vomir sur Sebastian.
- Désolé, se repentit-il les yeux grands ouverts oubliant son rôle d'enfant indiscipliné en voyant Sebastian froncer les sourcils de colère, regardant le désastre sur son corps.
Puis il répondit d'un petit sourire « Ce n'est pas grave Monsieur » avant de prendre le jeune maître par la main et l'attirer à l'intérieur de la maison. Il l'amena dans sa douche à l'étage, laissant la porte grande ouverte.
- Enlevez vos vêtements, je vais vous faire couler un bain.
Ciel était prêt à protester, mais lorsqu'il vit les yeux froids de Sebastian, il s'en ravisa. Mais pousser par, il ne sait quoi, l'alcool peut être qui courrait encore dans ses veines, il dit à Sebastian qu'il ne bougera pas si celui-ci ne le déshabillait pas.
Celui-ci sans rien ajouter d'autre comme le bon employé qu'il était, referma la porte de la salle de bain et commença par faire couler le bain. Puis il retourna sur ses pas et sans s'attarder sur le bouton de Ciel, s'accroupit face à lui et lui arracha le pantalon. Ciel a senti ce petit truc à l'intérieur de sa culotte grossir. Il n'avait franchement plus les idées très claires et il fallait qu'il pense à autre chose. Mais c'était si dur quand il dû s'agripper à l'épaule du majordome pour éviter de tomber. Puis celui-ci se releva et enleva le haut noir moulant qu'il jeta au sol. Il observa Ciel curieusement. Cependant, son regard avait vite fait de fixer autre chose et Ciel s'est demandé s'il n'avait pas rêvé.
- Le bain est prêt.
Il prit le jeune emo par la main et le plongea de force dans l'eau.
- Merde Seb, qu'est-ce que tu fiches ! cria-t-il en sentant l'eau gelée sur sa peau.
- Cela vous aidera maître.
Puis il sortit l'abandonnant seul. Et Ciel lui jeta un regard noir. L'eau était si froide. Il comprit que c'était une sorte de vengeance de Sebastian. Lorsqu'il prit enfin conscience de l'énorme bêtise qu'il venait de commettre, il plongea sa tête entre ses mains. Il s'était totalement foutu la honte de sa vie. Il n'osera plus jamais le regarder en face après ça. C'est sûr que Sebastian le détestait maintenant. Il était sur le point de pleurer quand la porte de la salle de bain s'ouvrit dans un grand bang.
Pensant voir Sebastian, il fut surpris de ne voir personne à la porte. Et pourtant un vent glacial traversa son corps et le frigorifia sur place.
- Sexy le majordome, dit une voix enjouée derrière lui et Ciel se retourna aussitôt le cœur battant pour ne découvrir personne.
- Je suis là.
Maintenant la voix venait du plafond et il souleva la tête pour voir une ombre se dessiner sur le toit.
- Qui êtes-vous ? lui demanda Ciel tremblant de peur. Il lui semblait connaître l'homme.
Plus que le fait de prendre peur qu'un étranger s'introduise dans sa salle bain et disparaisse et réaparaisse, c'était le fait de le voir accroché par ses pieds au plafond, la tête en bas, ses cheveux rouges pendant vers le sol.
Celui-ci ne répondit pas et se mit à marcher la tête en bas sur le mur.
- Devine ? demande-t-il
reconnut le jeune homme comme le gars aux longs cheveux roux dans lequel il était rentré dedans par mégarde.
- Vous êtes le père noël ?
La réponse de Ciel le fit s'écrouler au sol avant de se relever.
- Tu trouves que je ressemble à cet obèse ?
- Vous êtes qui alors ?
- Je suis la version améliorée du père Noel. Beaucoup plus sexy et mince. Qu'est-ce que tu en penses ? dit-il en faisant une pirouette sur lui-même.
- Qui êtes-vous?
Il avança, un sourire mesquin sur les lèvres. A chacun de ses pas, l'air se faisait plus lourd, une ombre noirs s'échappait de chaque recoin de la salle et recouvrait le sol comme happant celui-ci dans les abysses. Elle avançait et commençait par former un voile autour de l'homme ; Quand celui-ci se retourna en un coup, une longue capuche rouge s'enroula autour de son corps svelte, et laissa des marques rouges sur le sol qui paraissaient désormais imbibés de sang. Ses yeux dorés virèrent rapidement au rouge avant de fixer intensément ceux de Ciel. Sur le coup, il prit peur. Ses lèvres sèches ne pouvaient exprimer aucun mot. Son teint était bien plus pâle que de coutume... L'air se fit beaucoup plus glacial que d'ordinaire ; Encore plus que celui ressentit en plein hiver. Il aurait pu geler l'océan entier. Des buées de vapeur s'échappaient à chacune des respirations de Ciel qui ne pouvait ni bouger, ni dire un mot. Il était pris au piège.
- Tu dois mourir, dit-il en faisant apparaître dans sa main une tronçonneuse.
- Pourquoi ?
- Eh bien, tout le monde doit mourir un jour.
- Pourquoi si jeune. ?;
- Il vaut bien le faire tôt que tard.
- Hein ?
- Joyeux Noel.
D'un coup de tronçonneuse, il déchira la chair de Ciel avant que celui-ci n'est eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait et d'appeler à l'aide. Son corps plongea dans l'eau se déchirant de part en part pour laisser apparaitre au-dessus de sa poitrine. Impossible pour lui de remonter à la surface. Il sentit son cœur s'ouvrir pour laisser apparaitre devant lui une lanterne cinématographique défilée en faisant un bref résumé de sa vie si ennuyeuse jusqu'ici. Il regrettait n'avoir pas fait avec ses amies dans leur quatre cent coups. Il était si jeune. Il n'avait pas encore réalisé ses rêves. Rien de rien. Il était toujours puçeau. Il n'avait jamais embrassé Sebastian. Il aurait dû moins hésiter et se jeter sur lui pensa-t-il. Il regrettait déjà avoir une vie si parfaitement rangée quand tout d'un coup, il ouvrit grandement les yeux.
Il cligna des yeux, perdu de découvrir sa salle de bain aussi propre qu'avant. Avait-il tout rêvé ?
- Ciel... Ciel... Hey Ciel, tu m'entends ?
Il sentit la main de son éternelle amie se poser sur son épaule. S'invitant dans la salle de bain comme toujours sans demander la permission.
- Maylinn ?
- Tu vas bien ? ça fait cinq minutes que je t'appelle.
- N..Oui... Oui, je vais bien. Je pense m'être assoupi une seconde. Putain Maylinn, sort tout de suite. Je suis nu, tenta Ciel de couvrir son minable corps comme il le pouvait quand il se rendit compte qu'il était vêtu du plus simple appareil ; Quoique c'était peine perdue.
- Ce n'est pas moi qui veux te voir. C'est Doll, sur Facetime.
Puis elle présenta son téléphone qui affichait ni plus ni moins que le visage de Doll Freckless.
Ciel rougit deux fois plus et plongea le plus possible son corps sous l'eau. Comment est-ce qu'il arrivait encore à supporter ces filles ? Dites-le lui. Il attendait patiemment le verdict sur sa merdique tentative de la journée
- Oh mon Dieu, hurla-t-elle dans le phone à l'autre bout du monde. C'était trop bien. Tu étais trop bien.
- Quoi, sérieux ? demanda Ciel surpris.
- Tu veux rire. Tu as réussi à attirer son attention. Il t'a même pris la main, t'as attiré loin de tous. Même si c'était juste pour te faire prendre ton bain. Mais putain, on parle du grand fucking Michaelis, poker face en personne et il s'est mis en colère.
- C'est une bonne chose ça ?
- Tu veux rire ? C'est mieux que bien. Oh putain, tu évolues plus vite que je ne pensais. Tu as vomi sur lui Ciel. Merde, je suis si contente, hurla-t-elle.
Puis elle entendit la mère de Doll lui crier au loin de la fermer mais elle l'ignora complètement. Comme à chaque fois où ces filles hurlaient comme des dingues au téléphone.
- T'étais génial ce soir.
Ciel sourit enfin, content de savoir qu'il n'avait pas tout raté. Ne se sentant plus comme un total idiot.
- Tu étais beau, sexy à tomber. Avec ce petit air cool qui émanait de toi quand tu marchais vers lui. En plus tu lui as parlé. Tu as pu aligner plus de trois mots sans égailler. C'est comme si tu lui avais dit par ton regard et ton toucher « Ouais regarde-moi bébé. Je suis trop sexy, baise moi sur place ». Gah, c'était parfait.
Est-ce que c'était vraiment ce qu'il essayait de transmettre ? Il ne s'en rappelait plus.
N'empêche Ciel ne s'est jamais senti aussi heureux d'être insulté. Il sortit de son bain, souriant comme jamais, subitement fier de lui. Il entoura une serviette autour de sa taille, oubliant qu'il s'était totalement affiché nu devant ses copines.
Il en avait même oublié l'étrange rêve qu'il avait fait.
- Et il t'a regardé quand il te dessapait, renchérit une Maylinn tout aussi excitée.
Comment est-ce qu'elle savait cela celle-là? De toute façon, on s'en foutait de comprendre pour le moment.
Le sourire de Ciel était devenu très vite aveuglant, si large qu'il lui faisait mal aux joues. Même si leurs explications étaient trop connes, c'était des conneries qui rendaient bien heureux l'homme de la soirée. Il était content de savoir qu'il gagnait du terrain et qu'il ne l'avait pas du tout imaginé quand le regard de Sebastian s'était un peu attardé sur lui quand il le déshabillait. Maylinn en avait été témoin.
- Il te matait complètement.
Maylinn s'est mise à sauter sur place, alors que Doll faisait de même sur son lit à Shangaï, bondissant sur ses orteils alors qu'elle portait des talons à faire trembler n'importe quelle tour. Et Ciel devrait lutter contre toutes les fibres de son corps pour ne pas sautiller à son tour, sinon il sortirait un peu trop du caractère que Doll s'est donné tant de mal à construire... Et putain c'était juste wahou... Et comme si la jeune fille pouvait lire dans ses pensées, elle ajouta :
- Tu peux, lui lançant ce regard qui disait « vas-y, t'inquiète. »
Et il fangirla à son tour, les trois hurlant à mort. Et même si pour des jeunes de dix-huit ans, (hormis Ciel qui en avait toujours dix-sept) ça avait l'air trop enfantin, Ils s'en foutaient royalement. Ils le méritaient après leur dur labeur.
Ciel craquait totalement sur Sebastian Michaelis depuis qu'il avait franchi les portes de chez lui, il y a cinq ans. Remplaçant l'ancien major d'homme (qu'il repose en paix) et faisant office de tuteur, vu que ces parents n'étaient jamais là pour lui.
Et maintenant il avait grandi assez de paires de couilles pour faire un premier pas.
Et ça putain de marchait !
- Maintenant on fait quoi ?, demanda Maylinn à son amie.
- Plan numéro deux : Le club gay, accompagné de Sebastian.
- Hein ?
Le sourire de Ciel s'évanouit aussitôt. Cette deuxième étape était bien trop. Il n'était pas prêt. Et est-ce que ça allait marcher ? Il craignait le pire.
Et dans toute cette conversation, ils n'avaient pas remarqués un homme, se tenant de l'autre côté de la porte, les observant en silence et affichant un sourire excité. Il savait qu'il n'allait pas s'ennuyer sur terre. Il pouvait retarder la mort du jeune Phantomhive de quelques jours après tout. C'était Noël.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top