Se promener dans l'établissement au lieu d'aller en cours, je dois avouer qu'on me l'avait encore jamais faite celle là. Après, pas que je me plaigne, le cours d'anglais n'as pas l'air des plus passionnants, surtout pour quelqu'un comme moi qui suis une merde sans nom en langues vivantes. J'ai donc passé l'heure de cours à juste me trimballer dans les différents bâtiments, à errer sans but. J'ai pu visiter les serres, l'exploitation agricole... Enfin, j'y avais déjà vu mais disons que j'y ai vu seul, et donc différemment. C'est l'excuse la plus pétée que j'ai pu trouver. Lorsque je ressort pour trouver les autres, je m'aperçois que la journée touche déjà bientôt à sa fin. Et vu que les cours ne sont pas encore finis, je prend mon sac que j'avais laissé dans un hall pour me rendre devant la salle où le reste de mes amis se trouvaient. Lorsqu'elles sortent, elles me lancent un drôle de regard.

Azula : où es ce que tu étais Zuko ?

Zuko: avec un deuxième année en pisciculture.

Mai: il est dans la classe du mec qui est tombé dans le bassin ?

Zuko : c'est le mec qui est tombé dans le bassin.

Azula : ho. Et du coup il t'aide pour ton sujet d'étude si j'ai bien compris ?

Ty Lee : wow ! Il est marrant ?

Zuko: ouais.

J'hésite à leur dire que le deuxième année avec qui je suis, bah c'est Sokka, le type passable du dragon de jasmin. Celui qui m'as dit que j'avais de beaux yeux alors que clairement, ses yeux sont plus beaux que les miens. Je vais éviter de dire ça du coup. C'est pas leur mentir en théorie, je donne juste pas tout les détails, et le fait que Sokka soit le type du salon de thé, bah c'est juste un détail.

Azula : bon, rentrons, j'en ai marre de cette journée.

Je hoche la tête et on vas à l'arrêt de bus pour pouvoir rentrer chez mon oncle. Une fois de retour dans ma chambre, je m'affale sur le lit, j'ai juste envie de dormir. C'est alors que la boule d'énergie qu'est Ty Lee rentre dans la chambre.

Ty Lee : Zukoooo !

Zuko : quoi encore ?

Ty Lee : j'ai quelques questions pour toi.

Zuko: je t'écoute ?

Ty Lee : t'as jamais offert de bracelet à Mai, hein ?

Zuko: non, pourquoi ?

Ty Lee : bah je voulais lui en offrir un mais imagine si c'est le même que tu lui avais offert !

Je plisse les yeux, essayant de comprendre ce que ça signifie. Un cadeau c'est un cadeau, peu importe si il ressemble à ce qu'on t'as offert avant, c'est juste une coïncidence non ? En plus, comment Ty Lee aurait pu être au courant de ce que j'avais offert à Mai ? Elle se met trop la pression pour sa copine. Je crois que ça se voit que je ne suis pas un grand romantique.

Zuko: soit rassurée, je lui ai pas offert de bracelet.

Ty Lee : nickel ! Bon je te laisse, bisous !!

Et elle repart comme elle était venue, en coup de vent. Du Ty Lee tout craché quoi. Je jette un coup d'œil à mes affaires sales posées en bataille sur une chaise. Ouais, je crois qu'il faut que je fasse une machine. Donc je me lève pour ranger mes affaires et en vérifiant dans les poches de mon pantalon, je tombe sur la serviette en papier, pliée en quatre, que Sokka m'avait laissé sur la table du Dragon de Jasmin. Je la regarde un instant puis je me rappelle qu'il m'as dit que c'était rien, de ne pas l'ouvrir.
Et comme je suis vachement crédule comme mec, je me contente de ranger la petite feuille dans le tiroir de mon bureau. D'ailleurs je comprends pas pourquoi il était sympa avec moi alors qu'il se foutait de ma gueule avec son pote. Enfin, un autre mystère de cette ville de fous.
Le lendemain, notre petite bande composée de Ty Lee, Mai, Azula et moi nous rendons en cours, comme d'habitude.

Azula : quelqu'un se souvient du nom du prof de microbiologie ?

Ty Lee : pas du tout.

Mai: je me rappelle juste de la surveillante gothique.

Azula : elle pourrait être ta pote Mai.

Zuko : il me semble l'avoir déjà vu à la boutique en plus.

Mai : sinon, vous en pensez quoi pour l'instant de ce bahut ?

Je réfléchis un instant pour pouvoir répondre à sa question. En vrai, le matériel est passable, les profs ont l'air pas trop mal et le cadre est agréable. Mais bon, ça c'est sans compter le fait que Sokka fasse partie des élèves. Je hausse les épaules.

Zuko: on n'est pas là depuis longtemps.

Ty Lee : moi j'aime bien ! Y'a des libellules, des arbres, de la verdure.

Azula : les bâtiments sont éclatés.

Ty Lee : oui mais y'a des papillons.

On vas en cours et lorsqu'on ressort pour se rendre au self, une voix résonne derrière nous. On se retourne pour voir un petit groupe avec deux, voir trois visages que je connais déjà. Mais du coup, commençons par ceux que je ne connais pas. Il y a une fille avec les cheveux châtains coupés au carré et les yeux clairs, vêtue d'un croc top vert et d'un jean cintré. Une autre fille avec une canne pour personnes malvoyantes, elle a les yeux très clairs, les cheveux bruns rassemblés en un chignon bordélique et elle porte une salopette avec un gros pull vert en dessous. Il y a le garçon à la flèche bleue sur le crâne, j'ai complétement oublié son prénom d'ailleurs. Autre visage connu, celui de la fille qui ressemble beaucoup à Sokka, toujours avec ses mèches devant le visage, sa tresse et vêtue d'une robe bleu plutôt jolie. Et puis il y a lui. Sokka. Il est vêtu d'un pull bleu un peu près du corps et d'un jean usé. La fille châtain s'approche en trottinant.

Suki: salut, moi c'est Suki ! Vous êtes les nouveaux en bio tech, non ?

Azula : oui.

Ty Lee : enchanté ! Moi c'est Ty Lee ! T'es le mec qui s'est cassé la gueule dans le bassin ?

Toph : boulet.

Sokka : parce que t'es jamais tombée toi peut-être ??

Toph: moi j'ai une excuse, je suis aveugle.

Katara : bon les gars, arrêtez deux secondes. Moi c'est Katara, Zuko tu dois déjà connaître mon frère.

Zuko: oui, Wu lui a demandé de l'aider pour mon étude.

On se présente donc tous avec nos noms et filières. Le mec que j'ai déjà vu mais dont j'avais oublié le nom c'est Aang, la brune c'est Toph, la sœur Katara, et évidemment, il y a Sokka. Ty Lee, Mai et Azula se présentent aussi, ça va plus vite vu qu'on est tous dans la même classe. Les discussions commencent à fuser même si je n'y participe pas énormément, j'écoute c'est tout. Curieusement, Sokka fait la même chose que moi. Il se contente d'écouter les discussions aléatoires en me jetant des petits coup d'œil gêné de temps à autre. Ouais, c'est pas génial comme situation.

Katara : vous avez visité la ferme ?

Mai: oui, avec Mr Pakku.

Aang: vous avez vu Appa du coup !

Ty Lee : le bison avec une flèche sur la tête ? Oui, il est trop mignon !

Aang: c'est nous qui l'avons sorti de la bétaillère.

Ty Lee : sérieux !? Mais on côtoie des célébrités ma parole !

Toph: on pouvait pas les laisser faire, il était trop mignon.

Suki: vous voulez manger avec nous d'ailleurs ?

Ty Lee : moi ça me vas ! Les autres ?

Elle tourne la tête pour obtenir notre approbation. Mai et moi on hoche la tête en même temps, suivi de Azula. Je m'inquiète un peu pour elle. Ma sœur n'as jamais été super sociable et depuis tout les problèmes qu'on a eu, j'ai toujours peur qu'elle se mette à paniquer en public. En plus la connaissant, elle se détesterait pour avoir pleuré devant des gens.

Katara : nickel ça ! Bon, allons y avant qu'il n'y ai foule.

Les discussions vont bon train même si j'ai l'impression que les amis de Sokka se lancent des regards conspirateurs. Je dois arrêter de me méfier de tout le monde, allez, c'est pas la mort. On récupère nos plateaux et on se dirige vers les tables.

Katara : et merde, j'avais zappé.

Ty Lee : zappé quoi ?

Katara : les tables, on tiendra jamais tous dessus.

Suki: au pire Sokka, tu vas avec Zuko sur la table de deux juste à côté ?

Aang: ouais, vu que vous vous connaissez déjà.

Katara : comme ça on peut faire connaissance avec le reste !

Ha. Coïncidence ou habile manipulation, j'hésite franchement. Et vu la tronche décrépite de Sokka, j'imagine qu'il n'était pas au courant du plan de ses potes. Malheureusement, tout les autres se sont déjà installés sans même nous lancer un regard de compassion. Je les hais déjà ses potes. À cause d'eux, je me retrouve à passer mon midi en tête à tête avec le rat du salon de thé. Je crois que j'aurais préféré qu'il soit un vrai rat.