Zuko (40)

Sokka: Tu veux me rejoindre ?

Ha. Et je suis censé répondre quoi, moi à ça ? "Owi Sokka j'ai hâte de te voir tout nu" ? Même si c'est le cas, je crois que ça se dit pas. De toute façon, je crois que je n'ai plus assez de sang qui alimente mon cerveau pour me permettre de réfléchir, il est parti ailleurs. Dans mes joues, bande de petits pervers. Je crois que je suis devenu rouge pivoine. Sokka me fait un petit sourire, l'air un peu gêné.

Sokka: Désolé, je crois qu'il faut que j'arrête de dire tout ce que je pense comme ça.

Zuko: Je te rejoins.

J'en reviens pas que je vienne de dire ça. Il me fait un sourire en coin, créant une fossette au coin de sa joue. Toujours en me fixant, il prends les bords de son t-shirt pour l'enlever et le lancer dans un coin. Bon. Et bah ça a escaladé rapidement. Il me fait paniquer ce con. Il me fait un clin d'œil avant de se diriger vers la salle de bain.

Sokka: Je t'attends.

HAAAA ! Je panique. Es ce qu'il est en train de se passer ce que je crois qu'il est en train de se passer ? J'enlève ma veste et la pose sur une chaise avant d'hésiter et d'ouvrir la porte de la petite salle de bain. Sokka est sous la douche, l'eau ruisselant dans ses longs cheveux châtains lâchés, et sa tête est penchée en arrière. Je détaille un instant son corps nu, c'est vrai que je l'avais jamais vu complétement déshabillé. Agni, ayez pitié de moi. 

Sokka: Tu devrais voir ta tronche.

C'est là que je me rends compte que je le fixe depuis trop longtemps pour que ce soit pas malsain.

Zuko: Désolé.

Sokka: T'excuse pas.

Il me fait un petit sourire avant de faire un pas vers moi, trempant un peu le sol de la salle de bain. Il est proche. Il est vachement poche. Je sais plus ou regarder, et j'avoue que mon regard s'abaisse un peu trop par rapport à ce que je souhaiterais. Il ricane.

Sokka: Mes yeux sont plus hauts.

Zuko: Désolé, je sais pas où regarder...

Sokka: Je te taquine.

Zuko: Oui mais je veux pas te mettre mal à l'aise.

Sokka: Je ne suis pas pudique, et si jamais tu me mettais mal à l'aise, je te le dirais.

Sa main encore trempée se pose sur ma joue, la caressant du bout des doigts. J'ai l'impression que tout mon corps est en feux. Je me penche vers lui, rapprochant un peu plus nos deux corps. Je prends son visage en coupe dans mes mains, avant de sceller nos lèvres ensembles. Il entrouvre la bouche pour laisser sa langue glisser contre la mienne tandis que ses mains agrippent ma taille, trempant mon t-shirt. Merde. Sans qu'on s'en rende vraiment compte, on finit par basculer à l'intérieur de la douche.

L'eau tiède tombe sur nos deux corps entrelacés, collant mes vêtements à ma peau. Je me recule un instant pour enlever mon t-shirt, à présent gorgé d'eau, pour le balancer au loin. Les mains de Sokka se dirigent vers ma ceinture, défaisant mon pantalon. Il se recule un peu, les joues rouges et le souffle court.

Sokka: T'es sûr ?

Zuko: Avec toi ? Toujours.

Il me prends la main pour me retourner et me plaquer contre la paroi trempée de la douche, tandis que mon pantalon tombe à mes chevilles sous ce mouvement. Sa main passe sur mon bas ventre, m'arrachant un léger gémissement. Merde. Je peine à retenir ma voix avant de le rapprocher de moi pour en faire de même pour lui. Je tends mes lèvres vers lui pour l'embrasser de nouveau, nos deux voix se mourant contre nos lèvres. L'un contre l'autre, profitant de la chaleur de l'eau, nous atteignons l'extase ensemble. Sokka se recule, un peu haletant avant de m'embrasser sur le front.

Sokka: Et bah, plus qu'à attendre qu'une catastrophe survienne, comme la dernière fois.

Zuko: Quoi, tu penses que c'est ça le truc ? Dès qu'on fait quoique ce soit de sexuel, il y a un truc qui crame ?

Sokka: Pas qui crame, mais une catastrophe !

Je retiens un petit rire devant son air trop sérieux.

Zuko: Rien que ça ?

Sokka: Bah quoi ?

Zuko: Sokka, c'est arrivé qu'une fois.

Sokka: Et quelque chose a cramé cette seule fois.

Il éteins l'eau avant de me tendre une serviette et on se rhabille rapidement, Sokka ayant changé de vêtements entre temps. Il me donne un short et un t-shirt qui lui appartiens. N'empêche, un truc me revient en tête, et visiblement ça se voit que ça me contrarie parce que Sokka me lance un regard inquiet.

Sokka: Heum, tout vas bien ?

Zuko: Pourquoi Aang a parlé de compotes ?

Sokka: Ho ça ! Bon, compotes, ça ressembles à quoi phonétiquement ?

Zuko: Bah, au mot compote ?

Il ricana avant d'ouvrir un placard et de me tendre un pot en verre de compote, le genre de pot d'un kilos. Et à l'intérieur, je distingue des petits sachets en plastiques. Ho. Des préservatifs. Compote, capote. Je les imagines bien, hilare, en train de trouver cette blague. Je sais pas si je trouve le jeux de mot marrant, ou stupide.

Zuko: Pourquoi vous avez ça, déjà ?

Sokka: On n'est jamais trop prudents ! Et c'est aussi pour faire des bombes à eaux.

Zuko: On est d'accord qu'on pourra pas trop retourner à la fête, non ?

Sokka: Alors... On pourrait mais soit prêt à te sentir jugé.

Zuko: Bof, je préfère rester avec toi, à choisir.

Sokka: Tu veux manger un truc ?

Zuko: Non merci.

Je baille, me disloquant presque la mâchoire. C'est notre activité sous la douche qui m'as fatigué comme ça ? Sokka semble le remarquer parce qu'il désigne la couchette du haut du lit à étages.

Sokka: Viens, on vas dormir.

Il me prends par la main et m'emmène jusque dans le lit. Bon, c'est un une place, on n'est clairement pas aussi à l'aise que lorsqu'on étais chez moi. Je me blottis contre lui, sous les draps, respirant son odeur. Il sent un peu la clope.

Sokka: Désolé, on est un peu à l'étroit.

Zuko: C'est rien.

Il me serre contre lui avec un petit sourire et la seule chose qui perturbe le silence, c'est le bruit de nos respirations. N'empêche, un événement en particulier me reviens en tête. Oui, des fois je réfléchis trop alors que c'est pas le moment. Rha et merde, je devrais lui demander. Je me retourne vers Sokka.

Zuko: Sokka ?

Sokka: Ouais ?

Zuko: Es ce que tu te rappelles lorsqu'on était dans la boite de nuit, il y a un petit moment ?

Sokka: Ho, tu veux parler de ce moment glorieux où j'ai vomi dans un lavabo, ivre mort ? Oui, je m'en souviens.

Zuko: Tu te rappelles qu'on a discuté à ce moment là ?

Sokka: Vaguement.

Je prends mon courage à deux mains. Allez, c'est juste une question, et puis c'est lui qui m'as dit de lui redemander lorsqu'il serait sobre. C'est juste que j'ai jamais osé le faire.

Zuko: Tu m'as dit que tu m'aimais.

Sokka: Ho. ça je m'en souvenais pas.

Il y a un instant de silence. Je sais pas trop quoi dire, je suis déjà super mal à l'aise. Et si il me dit que c'était juste une erreur ? Bon, ça m'étonnerait mais soit.

Sokka: Désolé de te l'avoir dit dans cet état.

Zuko: Tu le pensais ?

Sokka: Bien sûr que oui.

Zuko: Pourquoi tu me l'as jamais dit ?

Sokka: Je sais pas... Peur d'un râteau, je suppose ?

Il eût un petit rire.

Sokka: Même si c'est complétement con parce qu'on sort déjà ensemble.

J'hésite un peu avant de prendre la main de Sokka dans la mienne. J'entends son cœur battre. Et il bat vite. Il entrelace nos doigts, et je distingue ses joues devenus un peu rouge malgré l'obscurité.

Zuko: Moi je t'aime.

Sokka: Moi aussi, je t'aime.

Il se penche vers moi pour m'embrasser rapidement sur le front. Il finit par lâcher un petit rire idiot.

Sokka: On est niais.

Zuko: Quoi, c'est pas bien ?

Sokka: Si.

Je me cale contre lui, sentant mes yeux se fermer un peu sous le coup de la fatigue. La main de Sokka passe dans mes cheveux, jouant avec mes mèches. Bizarrement, je me sens pas trop mal dans ce lit trop petit, collé contre lui... J'ai à peine le temps de m'en rendre compte que je tombe dans le sommeil.
Le lendemain, c'est le bruit de perceuse de la cafetière qui me réveille, ainsi que l'odeur du thé. Et ça me rappelle le salon de Iroh. Des discussions joyeuses se font entendre alors que je suis encore contre le torse de Sokka. J'entends rire à mes côtés.

Aang: Allez debout gros flemmard, le café vas refroidir.

Je relève la tête, les cheveux en bataille et les yeux encore à moitié clos.

Zuko: Gné ?

Aang ouvre de grands yeux en me voyant. Suki, qui était en train de se boire un café, ricane. Je me frotte les yeux, tandis que Sokka continue de ronfler doucement, affalé de tout son long sur son lit. Il grommelle vaguement un "Encore 5 minutes".

Aang: Ha t'es là toi ?

Suki: Bon, on sait comment vous avez finis la soirée...

Toph: Le pot de compote a servit ?

Katara: Salut Zuko. Bon, je vais prévenir ta sœur que t'es chez nous.

Suki: Café ?

Je hoche la tête avant de me lever hors du lit, toujours pas très réveillé. Dommage, j'aurais aimé rester contre lui. La jeune fille aux cheveux châtains me sert une tasse avant de me la tendre. Je m'installe à la toute petite table, en face de Katara qui envoyait un message à Azula.

Toph: Il porte les vêtements de Sokka ?

Aang: Il porte les vêtements de Sokka.

Toph: C'était prévisible.

Sokka: Ho, vos gueules...

Je tourne la tête pour voir Sokka qui était en train de sortir du lit, vêtu de son débardeur bleu avec un logo Water Tribe dessus. Il descend de sa couchette en baillant, avant de venir m'embrasser sur le front.

Sokka: Bien dormi toi ?

Toph: Comme si vous aviez que dormi...

Katara: Toph... Pas besoin de les taquiner.

Toph: Bah quoi ?

Suki ricane avant de se lever pour aller vers la salle de bain, tandis que Sokka prends sa place, et sa tasse par la même occasion, pour se servir un café. Je sais pas si je trouve ça crade ou pratique. La voix de la jeune fille aux cheveux mi-longs résonne dans l'appartement.

Suki: C'est à qui les fringues qui sèchent ?

Tous les regards se tournent vers nous, Toph se foutant allégrement de notre gueule. Je me contente de boire mon café d'un air gêné.

Sokka: Bah quoi ?

Katara: Au moins tu les a mis à sécher...

Toph: Qu'es ce que vous avez foutu pour devoir laver vos fringues ? ... En fait je veux pas savoir.

Zuko: Arrêtez de délirer.

Sokka: Rêve pas, ils vont nous faire chier aussi longtemps qu'ils peuvent.

Suki: Bah oui, tu crois quoi ?

Aang: Règle numéro 1, ne pas faire confiance à ses potes !

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