Zuko (14)
Sokka : la vérité, c'est que c'est avec toi que je voulais y aller.
Mon souffle se bloque un instant. Il rougit et bafouille, enfin je crois qu'il rougis à moins que ce soit à cause de la lumière orangée qui passe à travers les vitres peintes. Il voulait y aller avec moi ? Pas avec cette fille ? J'ai l'impression de sentir mes entrailles se liquéfier tandis que je peine à soutenir son regard azur.
Sokka : normalement, dès que j'invite quelqu'un à ce bal, je me fais recaler donc je voulais pas te demander. C'est stupide hein ?
Zuko: ouais... Ça l'est.
Sokka : mais c'est pas trop tard.
Zuko : pour faire quoi ?
Sokka : ça.
Il se penche vers moi, avec un regard sur je n'arrive pas à lire. Les battements de mon cœur s'accélèrent sans mon accord et je me sens rougir. Son visage s'arrête à quelques millimètres du mien, comme s'il voulait me laisser le temps de dire non, ou de reculer. Mais je le regarde et sans que je sache pourquoi, je hoche la tête. Ses lèvres se posent sur les miennes avec pas vraiment de subtilité mais c'est pas grave. La sensation semble irréel. La sensation de ses lèvres brûlantes s'écrasant sur les miennes allume comme un brasier en moi. Lentement, je laisse mes mains migrer jusqu'à son visage alors que j'entrouvre ma bouche pour laisser sa langue glisser contre la mienne. Il embrasse bien ce con.
Sans nous séparer de notre étreinte, sa jambe passe au dessus des miennes pour qu'il se retrouve à califourchon sur moi. Je me sentais déjà fondre sous ses baisers, mais la sensation de son corps pressé contre le mien, de ses mains agrippant ce qu'il peut comme si sa vie en dépendait, c'est tout simplement grisant. J'attrape ses hanches, le sentant soupirer contre mes lèvres. Une vague d'excitation me traverse en me rendant compte que c'est à cause de moi qu'il est dans cet état. Il relève la tête, reprenant son souffle avant de désigner son t-shirt.
Sokka: je peux ?
Zuko: ouais.
D'un geste rapide, il enlève son t-shirt avant de le balancer sur le sol poussièreux de la réserve. Je termine bouche bée en contemplant son corps. Il est franchement pas désagréable à regarder. Je frissonne alors que ses mains passent sur ma taille, froissant mes vêtements avant de passer sous mon t-shirt pour frôler lentement ma peau, comme s'il essayait d'en déterminer la texture. Sa tête bascule contre mon cou et il dépose un baiser humide sur mon échine. Mes bras, jusqu'à présent ballants, s'enroulent d'eux même autour de lui pour l'inciter à continuer. Je caresse son dos, effleurant les grains de beauté qui parsèment sa peau. Ses baisers contre mon cou continuent tandis que j'essaye des retenir mes soupirs de bien être.
Zuko: Sokka...
Son nom se meurt dans ma bouche tandis que je me rends compte que son début d'érection appuie sur mon bas ventre. Je descends mes mains sur ses hanches pour le presser un peu plus contre moi, et cette prise d'initiative est récompensée par un léger gémissement de sa part. J'aimerais lui faire tellement de choses là tout de suite, peut importe si on est dans un débarras. Voyant que je n'ose pas trop le toucher, Sokka prend ma main pour venir la poser sur le bas de son dos et la faire descendre jusqu'à son derrière. J'hésite un instant avant de l'agripper sans force, faisant naître un rictus sur ses lèvres. Sa main se pose sur mon torse avant de de descendre lascivement jusqu'à mon bas ventre, provoquant des frissons sous son toucher. Il agrippe la boucle de ma ceinture, tout en remontant sa ligne de baisers jusqu'à ma mâchoire. Il souffle contre mon oreille, de sa voix rendue rauque par le désir.
Sokka : Zuko... Prends moi.
Bip bip bip bip bip
Mes yeux s'ouvrent lentement tandis que j'éclate mon réveil matin d'un coup de poing. Qu'es ce que ?
Qu'es ce qu'il vient de se passer ? Les images de mon rêve me reviennent en tête, aussi précises que si je les avais vécu. Pourquoi j'ai rêvé de ça moi ?? Après lui avoir demandé avec qui il voulait y aller, il m'a juste répondu "personne" et on est restés là à discuter durant quelques temps. Pourquoi je rêve de ça moi ?! Pourquoi la sensation de ses lèvres contre moi était aussi réelle ? Je soulève d'un coup ma couverture, comme pour confirmer ce que j'imaginais, et sentait déjà. Et merde. Je viens d'avoir une érection après avoir rêvé que je couchait avec Sokka. Ça pourrait pas être pire comme matinée. C'était sans compter la porte qui s'ouvre avec fracas.
Ty Lee : ZUKO !
Zuko: PUTAIN DE MERDE TY LEE !
J'attrape un coussin pour cacher mon entrejambe, les joues à présent devenus couleurs pivoine. Ty Lee me fixe un instant avant de comprendre la situation et de me faire un sourire taquin. Bon, en même temps je suis pas super discret. Bordel mais pourquoi es ce que personne ne lui a appris à toquer avant d'entrer !!?
Ty Lee : hooo~ joli rêve à ce je vois.
Zuko: non !! Dégage !
Ty Lee : j'avait juste une question !
Zuko: mais je m'en branle !
Ty Lee : tu te branlera plus tard, je vois qu'il y a besoin. Bref, les néerlandais, ils viennent de quel pays ?
Je lui balance un coussin, pas celui qui cache honteusement mon entrejambe, pour la faire enfin dégager. Putain ! Je déteste cette foutue loi de Murphy. Pourquoi tout ce qui peut mal tourner vas très mal tourner ? Je me laisse retomber en arrière sur mon lit avant de prendre mon oreiller pour crier dedans. J'ai l'air d'un fou mais, au moins ça étouffe les sons. Récapitulons. J'ai fait un rêve érotique où je couchait presque avec Sokka et là, bah j'ai un petit problème technique. Je me hais. Et comment je suis supposé le regarder dans les yeux après ça !? Et pourquoi j'ai rêvé de ça avec lui ? Au loin, la voix de Ty Lee résonne.
Ty Lee : ils viennent pas des Pays-Bas ?
Je finis par me calmer et m'habiller pour aller manger avec les autres. Je me mets en face de Mai et à côté d'Azula. Elles ont toutes les deux les traits tirés, j'imagine qu'elles ont pas beaucoup dormi. Ty Lee me fait un sourire sadique en buvant son thé. Elle prend sa voix la plus innocente ainsi que sa tronche d'imbécile heureuse.
Ty Lee : alors, tout le monde a fait de beaux rêves ?
Zuko : je te hais.
Ty Lee : qui moi ? Mais pourquoi voyons ?
Azula : la ferme vous deux.
Mai: c'est quand la soirée déjà ?
Ty Lee : dans quatre jours. J'ai trop hâte !
Je soupire. Et ils parlent de ce bal débile, super... En plus, je peux même pas avoir de cavaliers ou de cavalière. Ma sœur y vas avec Katara, Ty Lee et Mai y vont ensemble, et Sokka y vas avec la fille aux cheveux blancs. Pas que j'avais envie d'y aller avec lui, hein.
Ty Lee : du coup Azula, t'y vas avec Katara ?
Azula : on dirait bien, oui.
Ty Lee : yeaaah ! Je suis trop contente pour vous deux !
Mai: vous sortez ensemble du coup ?
Azula : pas vraiment. J'ai pas mal discuté avec elle et je préfère qu'on fasse les choses doucement.
Ty Lee : oui, c'est ce qu'il y a de mieux à faire.
Zuko: elle est gentille ?
La réponse ne fait aucun doute. Bien qu'elle ai l'air d'être une reine du passif agressif, je pense pas que ce soit une mauvaise personne. C'est juste... Je sais pas, j'ai l'impression qu'avec elle, le moindre pas de travers peut te la mettre à dos, que c'est une personne rancunière. Ou alors c'est juste mon imagination. Toujours est il que je préférerais l'avoir comme amie que comme ennemi.
Azula : oui.
Mai: et toi Zuko ? Tu sera le prince charmant de quelqu'un ?
Je hausse les épaules en buvant mon thé. Absolument pas. Une part de moi s'en branle, après tout les fêtes de lycéens c'est souvent nul à chier. Et une autre part de moi se demande ce que ça aurait fait d'arriver avec quelqu'un à son bras, de danser avec cette personne, de voir ses yeux azur vous sourire.... Yeux azur ? Pourquoi je penses à lui maintenant moi !? Déjà mon rêve puis ensuite ça ! Je fais ma meilleure poker face et répond avec tout le détachement dont je suis capable.
Zuko: nan. De toute façon, c'est nul les bals.
Azula: tu veux vraiment y aller avec personne ? Suki là elle est pas dégueu.
Ty Lee : nan mais on sait tous avec qui il doit y aller.
Mai: Sokka.
Zuko: nan mais c'est quoi votre obsession avec ça ?
Mai: tu es proche de lui.
Ty Lee : et lui il passe son temps à rougir en te voyant.
Zuko: il vas au bal avec la fille aux cheveux blancs.
Mai: son nom c'est Yue.
Ty Lee : donc tu ne nies pas que tu l'aimes bien ??
Je râle et me lève pour ranger ma tasse et faire la vaisselle. Elles sont bien mignonnes les filles mais c'est hors de question que j'aille au bal avec lui ! C'est pas parce qu'il est un peu beau gosse et sympa que je dois obligatoirement me le taper pour être heureux ! On peut très bien juste être ami. Oui voilà, c'est une connexion amicale, ni plus ni moins. Je suis dans ma chambre en train de rassembler mes affaires pour aller en cours lorsque quelqu'un toque à la porte. Déjà c'est pas Ty Lee.
Zuko: ouais ?
La porte s'ouvre pour laisser passer Azula. Elle me fait un de ses sourires de meuf trop sûre d'elle mais là, c'est différent. Il est moins bien simulé. Elle fait quelques pas dans la chambre, la laissant entrebâillée. Je me décale sur mon lit, laissant mon sac de cours au sol. Azula s'installe à côté de moi. J'aime pas trop dire ça mais on ne peut pas dire que ma sœur et moi soyons très proches. En fait, je dirais qu'elle compte pour moi, que je compte pour elle mais qu'on ne compte pas ensemble.
Azula : je peux te parler un instant ?
Zuko: oui, bien sûr.
Azula: voilà, c'est Katara...
Zuko: elle t'as fait du mal ?
Azula : quoi !? Mais non, bien sûr que non !
Zuko: ho.
Azula : je pense que je vais lui raconter ce qu'il nous est arrivé en fait...
Un frisson me parcours l'échine. Je savais qu'elles étaient proche, quasiment en couple mais j'imaginais pas que c'était à ce point. C'est toujours délicat de parler de notre passé, je déteste le faire par ailleurs. Azula doit comprendre ce à quoi je pense parce qu'elle agite un peu ses mains.
Azula : enfin c'est toi qui voit, vu que je vais devoir parler de toi aussi.
Zuko: pourquoi tu tiens à ce point à lui dire ?
Azula : c'est juste que...
Zuko : quoi ?
Azula: elle vas bien finir par remarquer ça.
Elle me désigne ses poignets et les fines cicatrices de coupures qui les parsèment. Je relève la tête, regardant ma sœur. Elle semble un peu mal à l'aise. Je finis par souffler.
Zuko: fais comme tu veux. Tant que tu te sens bien avec elle, ça me vas.
Azula : merci Zuzu. Tu sais, j'aurais vraiment aimé que tu m'emmènes au bal.
Je hoche la tête, essayant de cacher mes yeux qui sont devenus un peu plus brillants que d'ordinaire.
Zuko: ouais. De toute façon, je t'aurais juste servi de faire valoir.
Azula : c'est vrai, j'aurais été incroyablement magnifique !
Zuko : tu vas être incroyablement magnifique. Encore plus avec Katara à ton bras.
Elle rougit et me balance mon oreiller au visage en rigolant.
Azula : allez magne toi, on vas être à la bourre.
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