What the f*ck? 4.5
Le lendemain matin, Maï-Léa se lève relativement tôt pour un jour de vacances. À 10h, ses yeux s'ouvrirent après plusieurs battements de cils pour s'habituer à la lumière extérieure. Cependant, ce n'est pas pour travailler qu'elle s'est réveillée aussi tôt, mais pour profiter de cette journée qui a été annoncée comme excellente au niveau de la météo. 30°C sont prévus pour aujourd'hui et Léa compte bien sortir de chez elle. Et même pourquoi pas ne pas faire un tour près du fleuve?
Maï-Léa s'étire dans son lit et se lève pour ouvrir ses fenêtres afin d'aérer sa chambre. Elle passe sa tête à travers la fenêtre pour respirer de l'air frais puis repars à l'intérieur. Elle marche à côté de son téléphone qui est en charge et le débranche pour regarder ses différentes notifications.
Elle voit que la personne d'hier n'a pas répondu. Ce n'est pas son problème après tout. Il est vrai qu'elle devrait aller lui parler, mais elle préfère faire sa petite fille. Ne pas faire ce qu'elle devait. Ça lui fait du bien parfois, d'être irresponsable mais surtout innocente. Alex doit bien s'amuser, se dit Léa, avec ses devinettes nulles et ses sous-entendus.
Maï-Léa attache sa robe de chambre par dessus son pyjama et descend dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner. Elle se serre un bol de céréales et sort sur la terrasse pour le manger calmement. Mais c'était sans compter sur l'intervention de son père, qui a décidé de passer l'aspirateur ce matin-là. Le bruit, devenu insoutenable, a conduit Léa à engloutir ses corn flakes rapidement pour remonter s'enfermer dans sa chambre.
Elle repose encore une fois ses yeux sur l'écran de son téléphone. Comme si c'était une évidence, elle ouvre sa dernière conversation d'hier. Est-ce qu'elle devrait vraiment se rendre à ce rendez-vous? Elle regarde sa montre et remarque qu'il ne lui reste qu'une heure et demie si elle veut y être à l'heure.
Maï-Léa se décide enfin, et s'habille simplement pour retrouver Alexandre. Elle prend ses clés et ses lunettes de soleil. Comme d'habitude pour se rendre dans le centre ville, elle marche jusqu'au tramway.
À 13h05, elle arrive devant le restaurant rapide mais n'aperçoit pas le garçon qu'elle doit voir. Léa attrape son téléphone qui était dans la poche de son jean et lui envoie un message.
《Où est-ce que tu es? Je ne vais pas passer ma journée ici.》
Après quelques secondes d'attente, elle reçoit une réponse.
《Entre, et ouvres les yeux.》
Très bien, se dit Maï-Léa. Elle pousse la porte du fast-food et observe tous les recoins de celui-ci jusqu'à trouver Alexandre. Le jeune homme est assis dans un coin en train de siroter une boisson et de manger des frites. Léa s'approche de lui et s'assoit en face.
-Je suis là, dit-elle. Alors? J'espère que tu ne m'a pas faire venir jusqu'ici rien que pour te regarder manger.
-J'aurai pu, tu as raison, répondit Alexandre. Mais non, j'ai des choses à te dire.
-Je m'en doute bien.
-Tu as du temps, aujourd'hui?
-Oui, je ne suis pas pressée. Mais je devrais quand même aller à la bibliothèque pour ramener les livres pour lesquels je m'étais déplacée hier.
-Je t'y accompagnerai.
-Je sais comment y aller, je n'ai pas besoin de toi pour...
-Tu n'as pas le choix.
-Et pourquoi ça?
Alexandre s'arrête de manger et sort une photo de son porte-feuille. Il la pose sur la table et la fait glisser avec ses doigts jusqu'à Maï-Léa. Celle-ci regarde la photo et relève les yeux avec interrogation vers Alex.
-Je peux savoir qui c'est? Demande la jeune fille en parlant de l'homme sur la photo.
-Le garçon que tu as vu hier.
Léa se repenche avec plus de concentration sur la photo et reconnaît en effet le garçon de la dernière fois. Celui qui faisait des échanges douteux dans la rue avec Alexandre.
-Pourquoi tu te balades avec une photo, de caméra de surveillance qui plus est, de ce gars-là? Demande Léa.
-Parce que "ce gars-là" comme tu dis, est le fils du parain.
Maï-Léa explose de rire, mais elle se stoppe rapidement quand elle remarque qu'Alex n'a pas une once d'humour sur son visage.
-Tu, plaisantais hein? Dis Maï-Léa.
-Oh, si je pouvais.
-C'est un mythe, les parains...
-Il faut que tu te rendes comptes que tout n'est pas imaginaire.
-Ce sont des personnages imaginaires, répond la jeune fille.
-Écoutes, je vais te dire quelque chose de simple. C'est réel. Point. Il n'y a rien d'autres à dire.
Léa le fixe un moment sans rien dire.
-Tu es en train de me dire qu'il y a en ce moment même un homme assez âgé en costume noir avec un noeud papillon, une moustache bien taillée et des cheveux plaqués sur sa tête avec du gel, assit dans un fauteuil en cuir dans une pièce sombre et qui parle avec un accent italien? Dit la jeune fille.
-Ahahah...Mais tu rigoles j'espère? Répondit Alex en rigolant.
-Pour une fois, non.
-Ça par contre, ce n'est pas réel.
-Mais, dans tous les livres que j'ai lu...
-C'était de la fiction.
-Mais, même sur internet, et quand les journaux parlent de la mafia...
-Je sais que cela fait beaucoup, en peu de temps, pour toi. Mais s'il te plait, évites de crier.
-Je ne cries pas! Se plaint la jeune fille.
-Eh bien là, si.
-Bon ok, je reste calme. Tu peux continuer.
-C'est malin, je ne sais même plus où j'en étais.
-Le garçon de la photo est le fils du sois-disant parrain, lui rappelle Léa.
-Déjà, respecte un peu, ce n'est pas le "sois-disant", corrige Alex.
-Excuse moi pour cette méprise, monsieur je-sais-tout.
-Eh, je ne suis pas "monsieur je-sais-tout". Il y a juste des choses que tu dois savoir.
-Et pourquoi je devrais savoir tout ça? Rétorque la jeune fille.
-Maï...
-Léa, ou encore Maï-Léa je te prie, on est pas amis je te rappelle.
-Eh bien, nous allons très vite le devenir.
-Je ne crois pas non. On n'a jamais été ami je te rappelle.
-On ne sera peut-être pas amis, mais on sera très proche d'ici peu de temps, croies moi, lui répond Alexandre.
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