What the f*ck? 2.5
-Maï-Léa? Dit Alex.
-Non, c'est pas moi, répondit Léa.
-Fais pas ta gamine.
-Tu es en face de moi, tu sais que c'est moi, tu en es même sûr, alors pourquoi tu demandes?
-T'es vraiment une enfant c'est dingue, dit Alex.
-Je peux savoir quand tu es rentré?
-Il y a deux jours. Pourquoi? Tu t'intéresses à ma vie?
-Je m'intéresse au fait que je dois te faire des dizaines de photocopies pour tous les cours que tu as raté.
-Oh, elle est mignonne la petite.
-Ok, si tu veux. Bon je dois rentrer chez moi maintenant. Dit Léa.
Elle commence à marcher mais Alex la rattrape par le bras.
-On doit discuter, dit Alex.
-Je ne crois pas non.
-Sérieusement. Il faut qu'on en parle.
-Qu'on parle de quoi? Que tu viens de vendre une arme à un gars dans la rue? Demanda la jeune fille.
-Tu peux arrêter de crier s'il te plaît? J'aimerais que tous les gens dans la rue ne puissent pas entendre ce qu'on dit.
-Déjà je ne criais pas. Et à partir du moment où tu fais ce genre de trafic dans la rue en pleine journée, je ne vois pas en quoi je gêne.
-On peut aller ailleurs? Pour être plus tranquille.
-Je t'ai dit que je devais rentrer chez moi.
-Alors allons chez toi, dit Alex avec un regard malicieux.
-Non, répondit simplement Léa.
-Pourquoi pas?
-Parce qu'on est pas amis, et que je n'invite pas n'importe qui dans ma maison.
-Mais Maï! Arrêtes. Je suis pas un meurtrier! S'exclama Alex.
-Depuis quand tu m'appelles comme ça? Et tu vois, je ne peux pas savoir si tu n'es pas dangereux. C'est pas comme si tu avais une arme que tu viens de vendre devant mes yeux!
-Tu veux venir chez moi? Proposa Alex.
-Non merci, j'ai pas tellement envie d'être entourée d'autres pistolets du genre, répondit Léa.
-Je t'ai dit que j'étais pas un meurtrier. Alors calme toi. Il faut que tu arrêtes de regarder des séries américaines. Ma maison n'est pas un bunker!
-C'est ce que tu dis, je n'ai aucune preuve.
-Viens voir par toi même, répondit Alex.
- Je dois vraiment partir maintenant désolé...
-Attends! S'exclama Alex. Laisses moi quinze minutes. Pour tout t'expliquer. Dans un café, comme ça tu risques rien. Et vite pour que tu puisses rentrer chez toi.
-Pourquoi je t'accorderai ça? Je ne te dois rien, encore une fois!
-S'il te plaît. Je veux que tu comprennes.
-Tu as dix minutes, souffla Léa. Et si ça me saoule je partirai avant.
-Merci.
Les deux jeunes gens se dirigent alors vers le café le plus proche, au croisement de deux rues. Ils s'installent en terrasse l'un en face de l'autre. Alex prend un café allongé sans sucre et Maï-Léa un capuccino. Quand le serveur leur amène la commande, Léa prend la parole.
-Alors? Dit-elle.
Alex la regarde étrangement, les sourcils relevés.
-Tu m'expliques ce que tu fais? S'exclama-t-elle.
-Je soulève un sourcil après l'autre pour donner une impression de vague, répondit Alex.
-Tu te fiches de moi? Aller, dépêche toi! Tu as dix minutes.
-Du calmes bébé, on est pas dans un relais.
-Déjà tu m'appelles pas comme ça, s'exclama Léa.
-T'es vraiment pas drôle toi dis donc!
-Dépêches.
-Alors. Commençons par le commencement. Tu sais que c'est pas Alex, mon prénom?
-C'est Alexandre, répondit Léa.
-Pas exactement. En fait c'est Alessandro.
-Et....? Demanda Léa, qui ne voyait pas où le garçon voulait en venir.
-Et le nom de jeune fille de ma mère est Giammona.
-D'accord, tu as des origines italiennes. Et alors? Quel est le rapport?
-Tu n'as donc pas de culture. Et moi qui pensais que... Soupira Alex.
-Je ne suis pas là pour me faire critiquer alors va droit au but.
-L'Italie a été le berceau de la mafia il y a des années. D'ailleurs elle l'est toujours, plus ou moins.
-Je le savais avant ça, je ne vis pas dans une grotte. Mais tu veux dire que? Demanda Léa, qui commence à perdre patience.
-Mes grands-parents maternels habitent en Sicile.
-Je suis pas ici pour écouter ta vie de famille hein, répondit Léa.
-Ma mère est la fille d'un membre de la mafia de Trapani, en Sicile. Donc je suis lié à cette "société", dit Alex en faisant des guillemets avec ses doigts.
Maï-Léa ne sait plus quoi répondre, elle en reste bouche bée.
-Pour une fois, je suis très sérieux, dit Alex.
-Alors... Tu veux dire que...
-Je travaille plus ou moins pour eux, oui.
-Mais, dit Léa en se rapprochant et en chuchotant, c'est super dangereux non?
-Ah je te le fais pas dire ma petite dame! Je risque ma vie tous les jours, comme un héros...
-Redescends s'il te plaît! T'es loin d'être un héros. Je te rappelle que c'est illégal.
-Dans certains pays seulement...
-Dans le pays où tu te situes actuellement, c'est-à-dire la France, ça l'est.
-Oui mais ça donne de l'adrénaline au moment. C'est épique!
-N'importe quoi! La mafia a fait chuter l'économie de plusieurs états!
-Ce qu'on ne précise pas à la télévision, c'est qu'elle en a aussi sauvé beaucoup.
-Ça ne change pas le fait que...
-Écoutes Maï-Léa. Ce sont mes origines, ma famille, mon sang. Je ne peux pas déshonorer cela, ça serait une trahison.
-Mais...
-Laisses moi finir, s'il te plaît.
-Je suis toute ouïe.
-Je peux comprendre le fait que tu trouves ça fou, inimaginable et j'en passe. Mais c'est ma vie, et elle restera comme cela.
-D'accord. Tu n'as pas à te justifier tu sais. Je ne suis personne pour te demander ça.
-Seulement, t'aurais pas dû voir ça.
-En effet, c'est assez compromettant, répondit Léa.
-Surtout que tu m'as vu moi.
-Oui, je confirme. Je t'ai vu toi en train de....
-Arrêtes de crier je t'ai dit! On est dans un lieu public!
-Mais je....
-Calmes toi.
-Je suis calme.
-Bon, on va tout arranger.
-Et comment?
-Je t'appellerais. J'ai cru comprendre que tu n'avais pas assez de temps.
-Oui! S'exclama Maï-Léa. Merci pour le café. C'était cool ta petite histoire, j'y vais moi, salut!
-Hop hop hop.
-Oui?
-J'espère que tu répondras a mon appel hein, je ne suis pas très patient, dit Alex avec un clin d'oeil.
-C'est ça oui, répondit Léa qui commençait presque à courir pour limiter son retard.
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