Épilogue
H E R M I O N E
C'est le moment crucial. J'attends depuis quelques minutes dans mon bureau l'arrivé de Ron. Cela fait quelques jours que je peux enfin reprendre le travail doucement, en fait non, je voulais travailler, je n'ai pas envie de rester poster dans ma maison à ne rien faire, cela n'est pas dans mes cordes. Mes doigts tapotent nerveusement le bureau vernis à la perfection. Il faut que je lui dise, il le faut, ça me démange de l'intérieur. Depuis la dernière fois, je rejoins Drago en toute discrétion la nuit, sans que Ron ne le remarque. Scorpius est retourné à Poudlard aux côtés d'Albus. Je me demande alors depuis combien de temps ces deux-là sont ensemble, ils ont l'air très proche et vu comment ils étaient quand je les ai surpris, je ne doute pas qu'ils soient certainement passé à l'étape supérieur. J'entends enfin des bruits de pas dans le couloir, faisant augmenter mon stress, et lorsqu'un corps passe la porte de mon bureau, ce n'est pas Ron, mais Harry que je vois. Son teint est aussi livide que le mien et ses cernes forment des poches sous ses yeux, signe qu'il ne dort presque pas. Instantanément, je me lève pour le prendre dans mes bras, lui caressant le dos.
— Tu tiens le coup ?
— Non... mais il le faut ? Je la vengerai sois-en sûr.
Mon visage devient blême, certes, Galieno est le principal meurtrier ici, mais il ne faut oublier que Drago était là et qu'il était de combine avec lui. Connaissant Harry, il vengera Ginny jusqu'au bout et pendant un instant, j'ai peur pour la vie de mon amant. Il fronce les sourcils en ne me voyant pas très sereine.
— Ça va ?
— Oui, enfin non, je dois parler à Ron d'une chose très importante.
— C'est grave ?
— Je pense que oui. Du moins, les conséquences le seront.
Je sais que je l'inquiète d'avantage et sincèrement, j'appréhende la réaction de Ron. Le brun en face de moi me sourit légèrement pour me donner du courage - et je ne pense pas qu'il en ferait autant s'il savait ce que je compte dire à Ron-. Je prends un risque in considérable, soit je serais pris en grippe par tous, soit j'ai de la chance et personnellement, je penche pour la première option. Est-ce que je suis prête à le quitter ? Non, certainement pas, cela risque d'être autant douloureux pour lui comme pour moi. Quelle femme quitterait son mari pour un autre suite à un rapprochement plutôt "rapide" ? Généralement, c'est toujours l'amant(e) qui finit par être exclu. Sauf que si certains réussissent à jouer la comédie sur de la longue durée, ce n'est pas mon cas. Harry finit par partir du bureau et je m'assois de nouveau. Je me prends le visage entre mes mains, mon avis divague de droite à gauche : lui dire ? Attendre ? Qu'est-ce que m'aurait dit ma meilleure amie ? Mes yeux se posent sur une lettre dorée, je fronce les sourcils en ne la reconnaissant point. Je la prends et je l'ouvre pour en sortir un parchemin. L'écriture me saute au visage, c'est celle de la rousse.
"Hermione,
Il faut que je te dise bien des choses. Tu ne le sais peut-être pas encore, mais Scorpius est venu me voir précipitamment en me disant toute la vérité, Dieu seul sait comment il a fait pour sortir de Poudlard seul, sûrement un coup avec Albus. Il m'a alors annoncé ta pseudo-liaison avec son père, et au lieu d'être en colère contre toi, j'ai été triste de voir que ce petit garçon était désespérer et qu'il te voyait comme sa seconde mère. Je sais tout, et je sais que tu n'avais rien préméditer, que ce n'était qu'un deal au début, qu'il t'a manipulé et fait chanter, du Malefoy craché hein ? Tu ne le sais peut-être pas, mais Ron a remarqué tes prises de distances et c'est pour ça qu'il était aussi jaloux. J'ai su donc, ce que Galieno Petro et Drago Malefoy préparaient et j'étais en colère. J'ai donc fait appel à Blaise, nous sommes actuellement en train de formater une sorte de plan pour venir. Je ne vais pas m'énerver, juste te dire que tu t'es mise dans un beau pétrin sans le vouloir. J'espère juste que la finalité ne sera pas atroce... parce que dans les deux cas, des personnes souffriront. Tu sais qu'il faut en parler à Ron, il ne peut pas rester le larbin de service, c'est mon frère quand même ! Il mérite mieux que ça... même s'il est maladroit et lourd... Je t'écris tout ceci parce que c'est lourd sur mon coeur. Je ne peux pas en parler à Harry, ni à personne appart à toi. Sache que peu importe ta décision, je te soutiendrais, mais je dois aussi soutenir mon frère alors... J'essayerais de faire les deux. J'ai bien compris pourquoi tu avais sombré du côté de Drago, parce qu'il te faisait vivre ? Parce que tu n'étais plus cette femme parfaite qui avait contrôle sur tout, et je crois que tu t'es enfin trouvé.
Fait attention à toi, j'arrive bientôt.
Avec toute mon amitié, Ginny."
Quelques larmes commencent à s'immiscer dans mes yeux, je respire un grand coup. Tout ce qu'elle m'a écrit m'aide et ne m'aide pas. C'est alors que j'entends des pas arrivés. Je range rapidement la lettre et me lève en essayant de garder une certaine dignité pour affronter les insultes et les regards de mon mari. Je n'ai pas pris de décision sur ma relation future avec Ron ou Malefoy. Seulement une décision sur ma vie de maintenant, même si je ne vais pas avec Drago, je ne peux pas mentir à Ron comme ça, il mérite de savoir. Sa tête rousse entre enfin et il fronce directement les sourcils en voyant mon visage tiré et mes yeux embués de quelques larmes.
— Hermione, ça va ?
— Non... assieds-toi, s'il te plait Ron.
Le susnommé s'assied et je reste debout en le regardant avec tout l'amour qu'il me reste. Il resteras tout de même à tout jamais mon premier vrai amour, jamais je ne l'oublierais et il y aura toujours cette part de moi qui l'aimera.
— J'ai quelque chose d'important à t'annoncer, mais d'abord, tu dois me promettre de rester ici jusqu'à la fin et d'écouter.
J'insonorise la pièce d'un mouvement de baguette.
— Si ça peut te rassurer, je te le promets.
Il a l'air plutôt serein, plutôt calme. Il y a uniquement son teint blafard qui change, il a lui aussi du mal à faire le deuil. Un frère et une soeur, cela fait trop. J'ai soudainement peur de tout lui dire.
— Il y a un certain temps, tu m'accusais de te tromper avec Drago Malefoy. À ce moment-là, cet abruti m'a fait du chantage et m'a manipuler et si je ne le faisais pas, il t'envoyait des piques pour te faire croire des absurdités. Seulement, au fur et à mesure du contrat ou du chantage comme tu veux, il s'est installés entre nous... une complicité... bizarre et une tension... sexuelle.
Il se lève d'un bond et s'approche de moi de manière brutale.
— Attend quoi ?! S'égosille-t-il
— Je-je... laisse-moi finir. Je ne voulais pas, je t'assure, j'ai résisté et puis peu à peu... Je me suis rendu compte qu'il m'attirait et il a commencé à m'obséder complètement. Je... je suis désolé, j'ai couché avec lui... et je... suis désolé.
Le roux n'attend pas pour envoyer un vase qu'il m'avait offert contre le mur d'un coup de baguette.
— Tu te fous de moi ! Bordel ! Je le savais ! Je savais que je n'étais pas parano ! Depuis combien de temps ça dure ?!
— Depuis pas longtemps ! Depuis les vacances scolaires...
— J'y crois pas ! Ma femme m'a fait cocu avec mon salopard d'ennemi !
Il envoi un trophée par-dessus ma tête, qui vient s'abattre sur le mur derrière moi. Prise d'un mouvement de recul, je commence à ne plus contrôler ma respiration et je tente vainement de ne pas pleurer.
— Ron je-
— Ah non ! Ta gueule !
Je reste abasourdie quelques instants. C'est la toute première fois qu'il me parle de cette manière. Il s'assoit en se prenant les cheveux.
— Fred, Ginny puis toi ?!
— Ron s'il te plaît, je te le dis, je ne veux pas que tout se termine mal...
Son ricanement sonore envahit ma pièce.
— Tu rigole, j'espère ? Tu croyais rester avec moi après ça !?
— Non, pas rester ensemble mais rester amis, trouver un équilibre avec les enfants...
— Pour que tu puisses te la couler douce avec ton putain d'amant ?!
— Je ne compte pas aller avec lui, du moins pas maintenant. Je veux trouver un équilibre pour nos enfants, ne soit pas égoïste s'il te plaît.
Il se rapproche brutalement et me plaque contre le mur.
— Et toi ? Tu ne crois pas avoir été égoïste en couchant avec ce mangemort ?! Tu viens de tout ruiner ! De briser notre famille !
Son visage est si proche du mien que je n'ose rien répondre. Il tente de se raisonner avant de faire une bêtise qu'il regretterait. Il repart s'asseoir et je reprends de l'oxygène. Seulement, après deux minutes de silence, alors que je commence à ouvrir la bouche, il se lève et se dirige vers la porte.
— Non Ron attend s'il te plaît !
— Lâche-moi traîné ! Retourne avec ton mangemort, je ne veux pas te voir à la maison ce soir.
Je m'écroule sur le sol de la pièce en lâchant des sanglots incontrôlés. La violence de la discussion est telle que, je n'arrive pas à faire quoi que ce soit : parler, respirer, bouger. Je sens soudainement attrapé par deux bras et ce n'est autre que mon meilleur ami.
— Eh... Hermione, il se passe quoi ?
Je mets quelque temps à le discerner et à prendre une respiration correcte. Je me dirige vers mon bureau pour y prendre la lettre et la lui donne en reniflant vulgairement.
— T-tiens, tu comprendras pourquoi je suis dans cet état et pourquoi je devais parler à Ron. Je m'en vais, au revoir.
Je ne lui laisse pas le temps de répliquer, je transplane dans mon ancien appartement. Encore sous le choc des émotions, je me laisse tomber sur l'unique canapé, de toute façon, c'est le seul endroit où je peux être tranquille, je pense sérieusement à mettre un lit pour y dormir quelque temps. Je n'ai pas pu répliquer, je ne pouvais pas dire " Non, je reste dormir chez nous", pas après ce que j'ai fait, je peux au moins lui laisser cela. D'un côté, je me sens soulagé puisque je le lui ai dit, de l'autre côté, je suis terrassé par mes émotions, par ce qu'il s'est passé. Qu'allons-nous devenir ? Que vont devenir nos enfants ? Il a raison, il a raison lorsqu'il dit que j'ai été égoïste. Je me suis mise dans un pétrin, mais c'est de ma faute seulement, je ne peux pas le nier et dire que c'est celle de Drago. Je finis par me lever, et à l'aide de ma baguette, je fais apparaître un lit confortable.
*
C'est avec une mine affreuse que je me rends au travail, cela fait pratiquement deux jours que la dispute a eu lieu et que je n'ai pas de nouvelle, ni de Ron, ni de Harry, ni même de Drago. À quoi bon ? Je pense que deux sur trois m'en veule, quant au troisième, il est peut-être occupé - ou bien je me fais des films et il veut prendre ses distances -. Je suis normalement l'une des premières au ministère aujourd'hui, j'ai voulu éviter toute personne susceptible de me faire mal au coeur ou de me faire pleurer. Jusqu'ici, j'ai réussi et je compte bien continuer. J'entre dans la cabine qui me mène a mon bureau et attrape de justesse la poignée avant qu'elle ne démarre en trombe. Je fais claquer mes talons en sortant et je remarque Nelly, une femme des archives qui me sourit grandement, ce que je lui rends tant bien que mal. Cependant, mes talons arrêtent de claquer lorsque je m'aperçois que Harry fait les cent pas devant la porte de mon bureau. J'avale difficilement ma salive et je mets la clé dans la serrure. Je fronce les sourcils en me rendant compte qu'il m'ignore totalement et qu'il continue de marcher devant mon bureau. J'entre et ferme la porte derrière moi en décidant de ne plus m'en occuper. Je suis consciente que tout ne vas pas être rose avec Harry, surtout après ce que j'ai fait à son meilleur ami. J'entends alors des voix masculine s'émanant du couloir alors que je tente de me concentrer sur le nouveau courrier concernant des affaires plutôt importantes. Ma porte s'ouvre sans même que la personne ne toque et je suis presque persuadé qu'il s'agit d'Harry, mais non, il s'agit de mon mari - ou ex-mari ? -. Ses yeux bleus se fixent aux miens, il semble posé et calme pour le moment. Il se tourne et fait claquer violemment la porte avec sa baguette, il insonorise. Je ne m'inquiète pas, du moins pas pour le moment. Il fait le tour de mon bureau pour s'asseoir dessus, à un centimètre de moi.
— J'ai réfléchi, beaucoup. Je me suis posé cette question stupide " qu'est-ce que j'ai fais ?". Je me suis dit que j'avais dit avoir un comportement de chien, que je ne m'étais pas assez occupé de toi.
— Ron... tu n'as rien fait, tu étais parfait, nous sommes peut-être juste pas fait pour être ensemble... mais ne te torture pas l'esprit s'il te plaît.
Il soupire
— Je me suis calmé, et j'ai pensé à l'avenir. J'impose un break, même si je sais d'avance que tu es pour. Je ne veux pas perturber les enfants alors que je te propose un moment avant de leur annoncer le véritable divorce. Je ne veux pas qu'ils soient malheureux d'accord ? Je ne te pardonne pas pour autant, mais je veux qu'ils puissent avoir deux parents qui s'entendent.
Je hoche la tête.
— J'accepte le divorce, et même si ça me tue le coeur, j'accepte que tu ailles avec l'autre... con. Mais à une seule condition.
J'écarquille les yeux, ne m'attendant pas à ce qu'il soit autant compréhensif, je pensais plutôt à ce que tout se finisse mal.
— Tu fais le serment inviolable.
— Pour quoi ?
Il se lève et me tend sa main. Je ne pose pas plus de questions, je préfère lui faire confiance. Je lui tends ma main et la magie commence à opérer.
— Promets-tu de protéger nos enfants coûte que coûte en cas de danger et d'être disponible à chaque instant ?
— Je le promet.
L'enchaîneur fait jaillir une chaîne de feu rougeâtre autour de nos mains.
— Promets-tu de ne strictement rien me cacher ?
— Je le promet.
Une seconde chaîne rouge se trace.
— Promets-tu de te sacrifier pour ta famille si un danger apparaît ?
Je fronce quelques minutes les sourcils avant de répondre tout de même.
— Je le promet.
Une troisième chaîne vient se lier aux deux autres.
— Promets-tu, de continuer à m'aimer... ?
— Je le promet.
Une dernière chaîne rougeâtre vint sceller le pacte, mes yeux restes ancrés dans les siens et ces chaînes disparaissent. Il enlève délicatement sa main tout en me fixant.
— Elle était vraie la dernière clause ? Sort-il soudainement
— Oui, tu es mon premier vrai amour, je t'aimerais toujours un peu au fond de moi Ron.
Il soupire avant de secouer légèrement la tête.
— Je te propose d'aller voir les enfants dès demain pour leur annoncer un semblant de break.
Je hoche une nouvelle fois la tête et il part, me laissant seule. Une chose est sûre, c'est que Rose risque de très mal le prendre. Je ne sais pas ce qu'il en est de Hugo, mais je suppose que cela doit être la même chose. Je me replonge de nouveau dans mes nombreux dossiers, comme à mon habitude, je trie et en envoie à Harry. J'entends de nouveaux pas en direction de mon bureau, et la personne ouvre la porte sans même toquer - encore une fois -. Mon coeur fait un bond quand je reconnais Drago. Il porte un éternel t-shirt gris avec un bas de smoking impeccable. Il ferme simplement la porte derrière lui et me fait face. Je remarque quelques égratignures qui doivent dater de quelques jours.
— Premièrement Drago, j'aimerais qu'on toque parce que c'est un espace privé ! Deuxièmement, d'où viennent ces petites blessures ?
Il lève les yeux au ciel et s'assoit sur mon bureau avec nonchalance. Il passe une main dans ses cheveux avant de planter ses yeux gris qui me déstabilisent une nouvelle fois.
— C'est ton idiot de mari, ou ex-mari devrais-je dire. Enfin Hermione qu'est-ce qui t'as pris de tout lui dire !
Je me lève d'un seul bond, je ne lui donne pas le droit de me critiquer ainsi alors que c'est pour lui que je le fais. Enfin, je le fais tout d'abord pour moi.
— Je ne pouvais pas vivre dans le mensonge Drago, je le lui ai dit un point, c'est tout. Il ne mérite pas ça, il mérite le bonheur tout comme moi et tout comme toi. Il était en colère certes, mais au moins, il sait la vérité. Je n'étais pas au courant qu'il était passé de toi voir, mais si ça peut l'aider à aller mieux alors quoi de mieux ? Tu es son ennemi depuis la première année de Poudlard, et même bien avant encore, tu t'attendais à quoi en couchant avec sa femme ? Qu'il t'amène le thé avec les petits gâteaux ?
N'aimant pas le ton que je prends et tout ce que je lui reproche, je l'aperçois se tendre et me lancer un regard noir.
— Je ne pensais pas que tu allais me pardonner aussi vite et te jeter dans le gouffre de la sorte !
Je lâche un rire nerveux.
— Je ne t'ai pas pardonné, Drago, loin de là, je suis très rancunière. Si j'ai tout dit à Ron, c'est avant tout pour moi, je verrai par la suite si je me mets avec toi non et par ailleurs si tu ne veux pas de moi, et bien j'en ai rien à foutre compris ?
Faux.
Vrai.
Il hausse les sourcils avec indignation.
— Ah bon ? T'es sûre de toi ? Comment ça se fait qu'en si peu de temps j'ai tout planté dans ta vie Hermione ? Soit un peu honnête avec toi-même, tu m'aimes et si j'étais mort, tu serais en train de pleurer à l'heure actuelle.
— Et toi ? Tu veux qu'on parle de ton état lamentable quand je suis venue chez toi après que ton fils m'en ait supplié ?
Il détourne le regard en se mordant la langue : un point partout. Je ne compte pas me laisser faire et il la bien comprit.
— Tu gagnes.
Il soupire avant de reprendre.
— Tu as bien fait, je ne te reproche rien Hermione. J'ai juste été surpris. Comment tu gères la situation ?
— Très mal pour tout t'avouer...
Il me prend dans ses bras doucement.
— Ce genre de chose, tu ne peux rien y faire, ça se guérit avec le temps uniquement.
Et cela est vrai, je ne peux rien faire d'autre appart attendre que les sentiments mauvais s'effacent et laisse place au bonheur complet.
*
C'est le jour, celui où nous allons annoncer à nos enfants notre probable désunion - enfin pas probable non, puisqu'elle est sûre -. Mes éternels talons claquent sur le sol des couloirs de Poudlard. Ron à mes côtés est beaucoup plus tendus que moi, n'aimant toujours pas revenir sur ce fameux lieu. Nous arrivons enfin devant la porte du bureau de Mcgonagall, je regarde mon ex-mari en pensant qu'il aurait le mot de passe. Mais non, il secoue la tête et se remet à fixer cette porte. Finalement, elle finit par tourner, nous donnant l'accès aux escaliers pour y aller. La directrice nous attend patiemment en compagnie d'Hugo et de Rose. Je prends une inspiration et je m'assois aux côtés de Ron, face aux enfants. Mcgonagall quant à elle, nous laisse un moment en intimité.
— Pourquoi vous êtes ici ? Demande Hugo d'une voix innocente.
— Pour vous expliquer certaines choses. Commença Ron.
Il me laisse prendre la main et c'est difficile. Je croise le regard bleue de ma fille qui sent bien quelque chose de mauvais va être annoncé. Elle continue de me fixer jusqu'à ce que je prenne enfin la parole.
— Votre père et moi, nous avons décidé de faire un break.
Rose bondit de son siège.
— J'en étais sûr ! Vous n'en avez pas le droit ! La prochaine étape c'est le divorce ! Hurle férocement Rose.
— Ce sont des aléas de la vie Rose, certaines personnes perdent les sentiments ou la flamme s'éteint.
— Nous l'avons décidé ensemble, c'est déjà assez difficile comme ça, nous savons que cela est dur pour vous. Nous ne sommes pas ennemis, nous continuons à être amis. Continu Ron.
J'avale difficilement ma salive.
— Rose, il faut que tu comprennes que-
— Vous n'êtes que des égoïstes ! Continua-t-elle
Je n'ai pas le temps de me lever pour l'intercepter, qu'elle part en direction de la sortie, nous laissant seuls avec Hugo qui n'a toujours pas sorti un seul mot. Je me prends le visage entre les mains en retenant un premier sanglot qui commence à surgir. Je ne dois pas, j'ai déjà assez pleuré comme ça.
— C'est quoi un break ? Annonce Hugo
Je renifle légèrement avant de prendre sur moi et de lui répondre le plus calmement possible.
— Papa et maman ne s'aiment plus comme avant alors ils décident de vivre chacun de leurs côtés pendant un petit temps...tu comprends ?
Lorsque je vois ses traits de déformer peu à peu, je comprends qu'il commence a voir à peu près ce que cela veut dire.
— Mais... pourquoi ? C'est à cause de moi ?
— Non ! Intervient Ron. Tu n'en es pas la cause. Mais maman et papa continueront à se voir et à se parler, vous ne serez pas seuls.
Hugo baisse la tête pour jouer avec ses mains, mal à l'aise. Je me lève pour m'asseoir à côté de lui, je lui prends la tête pour lui embrasser le front.
— Je t'aime quand même tu sais ? Et papa aussi.
L'enfant reste la tête basse, le visage tirée par la tristesse. Encore une fois, il n'y a qu'avec le temps que l'on peut réparer les choses. Je compte bien être présente pour les enfants quels que soient les événements. Et pour le moment, l'évènement crucial est les obsèques de Ginny.
*
C'est une ambiance particulièrement pesante qui règne dans le cimetière. Presque comme tous les autres, il est orné de tombe, de quelques fleurs... Devant l'une d'elle, il y a un trou de la taille d'un cercueil. Nous sommes tout simplement tous réunis autour, habillé de noirs et les têtes basses pour éventuellement se cacher pour pleurer. Ron se tient à côté de moi, ainsi que Hugo. Harry et Rose quant à eux, sont plus loin. Je sais que les deux ne veulent pas me parler, surtout en ce jour. J'aperçois toute la famille Weasley - du moins ce qu'il en reste et sans Ron - , unis dans une même couleur, regardant le cercueil qui n'est pas encore fermé. C'est alors qu'un a un, ils passent dire un discours léger sur la bonne personne qu'était Ginny. Une femme talentueuse, fan d'Harry Potter depuis son plus jeune âge... connu pour sa franchise... non elle ne méritait pas de mourir ainsi. Ce sont les derniers mots que sort Molly Weasley, sa mère, le visage rongé par la douleur tout en regardant sa fille. Un nouveau décès dans la famille, perdant à nouveau un enfant. Je ferme les yeux en sentant les larmes venir, et je me remémore ses doux yeux bleus, qui me fixaient sans une once de vie. C'est la vie, elle est injuste pour certains et juste pour d'autres. Le moment vient et je me vois obliger de me mettre devant tous et de parler de vive-voix de ce que je ressens. Au fur et à mesure que je marche, une boule vient se former au creux de ma gorge. Que dire ? Je l'ai vue mourir et c'était atroce.
— Bonjour. Nous sommes réunis en ce jour pour mettre ma meilleure amie sous terre. C'est loin d'être un de ces moments agréables, non, surtout lorsque l'on n'a rien pu faire pour sauver cette amie. Elle était importante et aimé de tous, c'était une mère formidable pour ses enfants et une femme extraordinaire. C'était une personne qui était toujours à l'écoute du moindre problème... elle ne méritait pas de mourir à cet âge-là et elle n'avait pas le droit de nous laisser.
Prise par les émotions, je n'arrive plus à parler. Je lâche un « excuser-moi » avant de rejoindre Ron, qui garde la tête basse. Malgré tout, mon ex mari ne me prend pas dans ses bras comme il avait pu le faire avant, et je comprends tout à fait, après tout, nous sommes juste amis pour nos enfants... il est rancunier et je ne peux pas lui en vouloir. Je suis déjà assez surprise par le fait qu'il soit revenu à une certaine raison. Vient alors le moment où nous pouvons jeter des pétales de fleurs sur la tombe avant qu'ils ne la mettent sous terre. Je me demande alors comment c'est derrière la mort, tout s'arrête ? Un vaste trou noir ? Plus j'y pense plus je commence à avoir peur. Et dire que je voulais me laisser partir. J'aperçois Albus nicher dans les bras de Scorpius, devant la tombe de sa mère. Mon coeur se brise en voyant cette image, Scorpius sait exactement ce que ça fait, et je ne peux m'empêcher de me demander comment va faire Albus sans sa mère adorée... je lâche de nouvelles larmes. C'est là, que le petit blond relève la tête et plante son regard dans le mien, c'est à ce moment que je ressens son vide, sa tristesse, sa colère, mais aussi un peu de joie. J'ai l'impression de ressentir chacune de ses émotions. C'est douloureux, et pourtant, ça me réchauffe le coeur, c'est à ce moment-là, que je me dis que les deux bonhommes se sont bien trouvés...
Une main me fait sursauter.
— Hermione, qu'est-ce que tu fais ? Demande Ron.
Il regarde par la suite en direction d'Albus et Scorpius. Je parle avant qu'il ne se fasse des déductions.
— Je me disais que c'était injuste pour lui d'avoir perdu sa mère...
Il ne répond rien et baisse la tête. Son teint est pâle et il a certainement beaucoup plus pleurés que moi. Harry passe devant nous, mais ne m'adresse aucun regard. Ron en profite pour partir avec lui, et je reste seule à regarder les deux adolescents s'enlacer doucement. Je m'approche d'eux, lorsque j'arrive, Albus est tellement pris par les sanglots qu'il n'arrive plus à respirer. Je l'aide à mon tour en le prenant dans mes bras pour le bercer, comme j'ai pu le faire avec Hugo ou même Rose, lorsque ça n'allait pas. Un semblant de déjà vu me prend lorsqu'il s'accroche à moi.
— Pourquoi elle !
Pourquoi pas moi...
Je continue de la serrer tout en regardant Scorpius qui ne sait pas quoi faire. J'ouvre un bras pour qu'il s'y rajoute.
— Aller, faisons un gros câlin d'amour. Lancé-Je
Je réussis finalement à faire un peu rire Scorpius seulement. Mes yeux se posent sur la tombe de Ginny, et je me fais une promesse : ne plus jamais faire de bêtises.
**
Encore une fois, mes talons claquent le sol des couloirs de Poudlard, Ron me suit, lui aussi en colère. Je ne sais pas lequel de nous deux est le plus en colère. Il s'arrête soudainement en me regardant, je fronce les sourcils.
— Laisse-moi parler, ou alors il faut qu'on soit d'accord.
— Si tu veux. On est d'accord que ce qu'elle a fait est inadmissible et qu'elle nous a tous mis en danger, mais surtout Hugo ?
Il hoche la tête.
— Quelle est la punition ?
Je hausse les épaules.
— Je n'en sais rien, c'est trop grave...
— Bon, on verra avec Mcgonagall.
Nous poursuivons jusqu'à ce que je tombe sur Malefoy. Je me stoppe net et me tourne vers le roux qui continue sa marche. Il lui jette un regard noir avant d'énoncer :
— Il connaît Hugo et sait le maîtriser.
Une gêne s'installe, mon amant et mon ex mari dans la même pièce, c'est quelque chose d'épique ! Le blond ouvre la porte d'un coup de baguette - de magie de noire sans doute - et nous avons l'accès aux escaliers. Lorsque j'arrive, Ron est déjà devant Rose, la foudroyant du regard. Mcgonagall quant à elle, se précipite sur le blond pour lui indiquer le chemin. Ron éclate tout seul.
— Ce n'est pas parce que tu n'es pas d'accord avec nos décisions d'adulte que tu dois mettre toute la famille en danger ! Tu sais ce qui va arriver ? Continu-t-il
Je commence à m'inquiéter, j'ai peur que cela soit trop d'un seul coup. L'adultère, la mort de Ginny, Rose...
— On t'avais dit qu'il fallait le dire à personne pour la magie noire d'Hugo ! Et toi tout ce que tu trouves à faire, c'est de le dire à tout le monde sous prétexte que nous n'avions pas à nous séparer ?
Ron se recule et se prend le visage entre ses mains. L'adolescente ne répond toujours pas. Le roux serait presque prêt à lui assigner une gifle tant son tempérament est fort, mais il en est incapable et ne le fera point. Je me vois à travers elle dans son caractère insupportable.
— Bordel pourquoi elle a hérité du caractère de sa mère !
Je ne peux m'empêcher de sourire légèrement. Mcgonagall revient, le visage toujours aussi... affolant. Elle s'arrête devant moi, et en un seul regard, je comprends que les conséquences sont graves.
— Le département des catastrophes et accidents magiques à été prévenu par des parents anxieux. Je suis navré, mais il se pourrait que Hugo analysé et gardé...
— Quoi ? Crié-je en tremblant
Rempli de haine, je me tourne en direction de ma fille pour lui assigner un regard noir. Je ne trouve rien d'autre à faire que de lui mettre la faute dessus. Je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que quatre hommes entrent dans la pièce. Ils nous font un signe de tête et je me mets devant la porte qui fait accéder à Hugo.
— Pas question que vous me preniez mon fils.
L'un d'eux me prends avec force et me mets de côté alors que je tente de me débattre. Ron entre en scène en gueulant à son tour qu'ils n'en n'ont pas le droit. Mais lui aussi, est retenu. Drago apparaît dans l'embrasure de la porte avec Hugo qui est prit par l'un des hommes habillés de noir. Ils le font asseoir sur une chaise et commence à lui parler, lui poser des questions. Je savais qu'un jour où l'autre, cela allait dégénérer, mais c'est mon fils et je ne peux pas le laisser partir.
— Nous sommes navré mais nous avons besoin de le garder avec nous pour plus d'information. Vous devez comprendre que cela peut être très dangereux pour lui comme pour nous.
— Qu'est-ce que vous allez lui faire ?!
— Une série de tests. S'ils sont positifs, nous en reparlerons à ce moment-là, s'ils sont négatifs alors il reprendra le cour de sa vie Madame. Bien à vous. Se tourna-t-il en direction de la porte.
Deux hommes portent l'enfant devant mon air apeuré. Je tente vainement de les retenir par la manche, mais Ron m'en empêche, lui aussi en pleur.
— Ils n'ont pas le droit de prendre mon fils... Dis-je en pleurant toutes les larmes de mon corps.
Cela fait trop, je me sens terriblement faible, je n'ai pas cessé de pleurer comme une pauvre gamine. Je sens tout à coup mon univers se mettre à tourner, et la dernière chose que j'entends, c'est "Hermione tu vas bien?"
*
Lorsque j'ouvre doucement mes yeux, je me sens engourdi. La luminosité me frappe le crâne et m'oblige à plisser les yeux. Je sens une odeur mentholé me titiller les narines, et j'aperçois enfin Drago qui parle avec un autre homme, et Ron par ailleurs. Je grogne pour signaler mon éveil. Le blond serre la main de l'homme et de Ron et les deux s'en vont. Il s'assoit près de moi et je me rends compte que je suis sur le canapé dans le salon de Drago - d'où l'odeur de la menthe -.
— Tu te sens un peu mieux ?
— Engourdi.
— Le médicomage nous as dit que tu avais fait un malaise. Ton corps n'avait plus de force, as-tu mangé ces derniers temps ?
Je hausse les épaules.
— Il t'a prescrit des potions que j'ai en stock. Je vais veiller sur le fait que tu manges et dorme maintenant.
— J'ai rêvé ou tu étais avec mon mari.
— On ne s'est pas battu si c'est ce que tu veux savoir. Il est juste venu voir ton état et me dire de te dire quelque chose.
J'attends la suite avec impatience.
— Rose s'est fait renvoyer de Poudlard.
Je me relève violemment.
— Quoi ?!
— Mcgonagall a jugé bon comme punition de la renvoyer de Poudlard. Elle aura le droit d'y retourner l'année prochaine, elle perd donc une année.
Je me laisse tomber en grognant.
— J'en ai marre de gérer ces situations...
— Tu dois te reposer, le ministère est déjà au courant et ils ont mis Potter à ta place pour le moment. Tu reprendras ta place quand tu iras mieux.
— Et Hugo ?
— Ils lui font passer les tests... je suis désolé, j'aurais du forcer un peu plus la leçon avec lui...
— Ce n'est pas de ta faute, c'est celle de Rose.
En repensant à cela, je sens mon coeur se briser petit à petit.
— Tu n'as pas le droit de sortir d'ici, tu dois te reposer et ne pas penser à ça.
— Ne pas y penser ?!
Il lève les yeux au ciel et s'allonge sur moi. Je ne peux m'empêcher de passer mes bras autour de lui et de lui caresser les cheveux. Je ne me pose même pas la question de savoir si je lui pardonne ou non, je veux juste... être avec lui. Tout ne peux pas aller toujours bien, il y a forcément des problèmes à un moment ou à un autre, mais à deux, on les surmonte.
****
Deux mois plus tard.
Je me regarde une dernière fois dans le luxueux miroir de la salle de bain. Je souffle un coup et je souris. Ce soir, nous avons un bal avec les membres du ministère. Drago est mon cavalier et je panique parce que Harry veut me parler, et cela fait deux mois qu'il ne l'a pas faits. Rose est toujours à la maison - celle de Ron et moi -, et a très mal vécu le renvoi. Elle travaille donc avec acharnement seule, privé de baguette magique. Un week-end sur deux, je viens à la maison pour être avec eux, ce qui fait du bien à Rose. Hugo quant à lui, nous ne savons pas encore. Cela fait trois fois qu'ils font des tests et ils ne révèlent absolument rien. J'ai d'ailleurs passé près d'une semaine à pleurer par peur qu'ils ne le tuent. Je ne suis pas au top de ma forme, comme d'habitude à vrai dire. Drago arrive derrière moi et me sourit tendrement. Cependant, nous ne sommes pas réellement ensemble, je veux attendre de pouvoir être sûre de mon choix.
— Tu es parfaites comme ça.
Il m'embrasse le cou avant de poser ses lèvres sur les miennes pour les scellés. Je le suis jusqu'en bas et nous mettons nos manteaux. Une fois que nous arrivons au ministère, l'ambiance devient un peu plus chaleureuse. Les employés me font des hochements de tête et j'y réponds par un sourire - comme avant... -. Mes jambes s'arrêtent quand je vois Ron en compagnie d'une charmante femme blonde. Le roux me voit et me sourit tout en incitant sa partenaire à venir.
— Salut Hermione. Commence-t-il.
Il fait un simple hochement de tête à Drago avant de se tourner vers sa compagne qui reste en retrait.
— Je vous présente Polycia, ma... compagne.
Je lui tends la main en souriant tendrement.
— Enchanté.
Surprise que je veuille lui serrer la main, elle reste en suspend quelques secondes avant qu'elle ne l'a prenne pour de bon. Ils se sont rencontrés au Chaudron Baveur en buvant une bière au beurre. Nous continuons à discuter jusqu'à ce que Harry arrive et me demande de venir avec lui. Je laisse donc Drago et le suit jusqu'à être assise sur une banquette.
— Écoute, j'ai assez mal pris le fait que tu ai trompé Ron, mais je me rends compte que c'était peut-être un mal pour un bien. J'ai besoin de ma meilleure amie, alors je te demande pardon...
— Excuse accepté par Dieu !
— Il faut que je te dise... ton fils n'est pas un danger. Enfin, cette magie noire inquiète pas mal de sorcier, mais il aura des cours au ministère pour savoir apprivoiser cette magie. Par contre, si en grandissant, il ne parvient pas à la contrôler alors il faudra l'éradiquer... Tu as de la chance de l'avoir découvert à cet âge-là...
Un soupire de soulagement sort de ma bouche.
— Et toi, tu t'en sors... ?
— J'ai du mal...
Je pose ma main sur son épaule pour lui montrer mon soutien. Drago apparaît devant nous, et même si Harry lui envoie un regard noir, il hoche la tête en guise de bonsoir. Il pose ses yeux gris dans les miens et je me sens tout à coup gêné de me tenir avec Drago alors que Harry vient de perdre sa femme. Néanmoins, le brun m'adresse un regard qui veut dire que je peux le rejoindre. Je me lève et du haut de mes talons, je le regarde intensément. Il passe son bras autour de ma taille et m'incite à avancer dans un coin plutôt sombre et silencieux. Il vérifie que personne ne nous voit et me plaque contre le mur brutalement.
— Tu pourrais calmer tes pulsions sale singe !
— Tu me rends dingue, arrête de réfléchir et met toi avec moi.
Sans attendre mon consentement, il pose ses lèvres sur la base de mon cou pour les remonter doucement.
— Je t'ai déjà dit que je voulais être sûre de moi.
Il soupire et s'écarte.
— Pourquoi tu te prends autant la tête sur ce genre de chose ?
— Parce que la situation est compliquée !
— Arrête Hermione, ça fait deux mois qu'on passe notre principal temps ensemble, que tu m'aides sur mon entreprise et que je t'aide sur quelques dossiers. Ça fait deux mois que tu dors quasiment chaque nuit chez moi, à m'embrasser. La seule chose que nous n'avons pas faite, c'est le sexe. Tu te prends la tête sur des choses simples, il suffit juste que tu vois la réalité en face. Tu as pris mon fils son ton aile, il est si heureux quand il est près de toi... je suis au courant de cet échange d'émotions au cimetière, il me l'a dit.
Je fronce les sourcils.
— Tu as ressenti ses émotions, ce qui lui traversait le cœur... tu sais ce que ça veut dire ?
— Que j'ai officiellement pris le rôle de seconde mère ?
Il n'a pas besoin de répondre pour que je sache que j'ai bon. Ma respiration se coupe momentanément, je savais déjà qu'il me voyait comme sa seconde mère, mais le fait de le voir vraiment en face, me fait perdre mes moyens.
— Tu sais ce qui est le plus marrant ?
Je me concentre de nouveau sur ses yeux gris translucides.
— Que tu ne vois pas ce que je ressens. Que depuis le bal, j'ai eu cette attirance pour toi, et qu'au fur et à mesure, la pierre qui me sert de coeur s'est remis à battre... juste pour toi, et pas pour Astoria.
Je crois que ses dernières paroles me touchent profondément, elles caressent mon coeur et s'enfoncent dedans. Je le regarde dans les yeux pour savoir s'il ment, si ce n'est pas un stupide jeu où « il gagne ». Mais rien, il est sérieux. Je prends une inspiration et je me sens tout à coup mal à l'aise. Mais il faut que je me rende à l'évidence : tout chez lui m'appelle, ses lèvres, son regard hypnotisant, son corps, ses mains, son coeur... Je pose tout à coup ma main sur son torse pour ressentir ses battements de cœurs. Sa large main se met sur la mienne et l'autre me prend le menton. Doucement, il se penche et ses lèvres frôlent les miennes, m'électrisant d'un seul coup, comme si toute cette excitation se ravivait. Je lui prends la nuque pour poser mes lèvres sur les siennes, et je prends les devants en cherchant sa langue en première. Comme à chacun de nos baisers, mon corps n'est qu'un bout de braise qui ne souhaite que son autre braise. Sa langue qui chatouille la mienne, qui change de sens, qui s'entrelace avec la mienne... Ses mains descendent sur mon corps, touchant chaque parcelle du vêtement que je porte tandis que ses lèvres aspirent la peau de mon cou. Je me sens disparaître dans un autre monde, une dimension plus sexuelle, plus affective...
— Bordel. Je t'aime depuis le début. Je lâche sans me retenir.
Il m'embrasse de nouveau et je le sens sourire contre mes lèvres.
— Ça signifie que tu te mets avec moi ?
— Même pas en rêve si tu me réponds pas.
Il lève les yeux au ciel.
— Un caractère de tigresse hein...
Il me prend la nuque pour m'embrasser sauvagement, embrasant mon corps tout entier.
— Je t'aime Hermione, comment tu peux en douter, tu as fait revivre mon coeur, prends en soin.
Sur ses mots, ses mains défont la fermeture de ma jupe et caressent la peau nue de mon fessier. Seule la beauté de l'amour intérieur compte, je me laisse à lui sans aucune résistance. Il est à moi, je suis à lui.
FIN
YOUHOU ! c'est la fin de cette fanfiction et je sais que certain n'apprécie pas haha mais chaque chose se finit un jour non ? Enfin voilà, j'ai été heureuse d'écrire deux dramione, cette page se tourne pour faire découvrir de nouvelle chose. J'ai vraiment été touché par les messages des uns et des autres, qui m'ont booster... Je vous aimes énormément sacher-le. Vous savez, quand j'ai écrit ma première fanfic, je me suis dit " qu'est ce que tu as a perdre ? Tu écris juste ce que tu aimes" et à aucun moment je me suis dit... "je veux être célèbre" et encore aujourd'hui, qu'est-ce que je m'en fou ! Pendant des mois, j'écrivais des petits-mots et je me prenais des vents pas possible haha... certes parfois on a un coup de gueule et on vous fait savoir que bah... on a l'air un peu con sans réponse haha... Mais bon. J'èspere que vous avez aimer cette aventure parce que j'embarque sur une tout autre histoire en espérant que vous resterez près de moi mes chers lecteurs, même si ce n'est pas une dramione.
KISS YOU BABY. AND, Drago vous fait un kiss sur la fesse gauche.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top