Chapitre 5 : H vs D

H E R M I O N E

J'ouvre la porte du bureau de Ron, bien décider à m'expliquer avec lui.

— Hermione. Dit-il brièvement
— Je viens de m'expliquer avec Malefoy, il a fait exprès de me surnommer de cette façon pour te faire enrager. Allons Ron, tu sais bien que c'est du typique Malefoy de te faire enrager pour rien !

Il plante ses yeux bleus dans les miens et ouvre enfin la bouche.

— Et alors ? Il n'a pas à le faire.
— On ne s'était jamais envoyer de lettre au paravant crois-moi je t'en pris.

Je soupire en voyant la mine têtu de mon cher mari. J'ai soudainement une idée,

— Nous nous faisons tous les deux la tête pour deux raisons différentes. J'oubli ton irresponsabilité au bal et tu oubli cette fausse lettre.

De ma bouche, on dirait clairement que c'est le meilleur pacte qu'on pourrait faire. Mais je suis certaine qu'il y a bien mieux, cependant, il va me permettre de réparer les piteux dégâts causés par Malefoy. Je suis certaines qu'il va continuer à me mettre dans le pétrin et je sens que ça va me démanger grandement de lui mettre une claque voir pire.

Ron relève la tête et se lève cette fois-ci

— Ce n'est pas la même chose Hermione. L'irresponsabilité et l'infidélité sont loin d'être pareil.

J'ouvre grand ma bouche. Mon propre mari vient de dire clairement que je lui ai été infidèle avec en plus de ça Malefoy ? C'est une vaste boutade j'espère.

— Tu crois vraiment que je suis infidèle ? Ron, tu es pareil que lors de la chasse aux horcruxes quand tu croyais qu'Harry et moi nous nous aimions. C'était faux et ça aussi, enfin crois-moi à la fin ! Je suis ta femme et je t'aime alors pourquoi j'irai voir ailleurs ?

Ses yeux me lancent un regard mauvais et je ne comprend pas pourquoi.

— Tu insinues que j'étais fou lors de la chasse aux horcruxes ?

Pourquoi faut-il qu'ils retiennent tout sauf la chose la plus importante ? Harry est exactement pareil.

Je soupire,

— Non Ron, c'était l'horcruxe qui te mettait dans un état de confusion. M'enfin bref, tu es exactement pareil qu'à cette période mais sans Horcruxes.
— Je suis désolé d'être moi-même.

Je me retiens de soupirer d'exaspération.

— Ron c'est pas la question. Pourquoi tu ne veux pas me croire, je pensais qu'on avait confiance l'un envers l'autre. Tiens, par exemple, l'année dernière tu avais une assistante magnifique et je t'ai plusieurs fois soupçonner d'avoir une relation avec et pourtant je t'ai fais confiance lorsque tu m'as dit qu'il n'y avait rien. Là c'est pareil, de plus, je parle à Malefoy depuis le bal d'anciens élèves, et on n'a fait que parler de sa défunte femme et de l'amitié de son fils avec celui d'Harry.

Après ma longue tirade, je m'assois sur l'un des fauteuils en face du bureau et il s'assoit lui aussi. Je pense que mon discours était parfaitement cohérent et qu'il cherche de nouveau une excuse pour me faire la tête.

— Je te crois. Dit-il enfin

Je lâche un soupire de soulagement et me lève pour aller l'embrasser.

— C'est pas trop tôt, dis-je

Au même moment, quelqu'un fait irruption dans le bureau et ce n'est autre que Monsieur Malefoy. Je continue tout de même à embrasser Ron pour lui montrer que je suis amoureuse de mon mari et aussi pour lui prouver que je ne deviendrais jamais comme lui.

Il se racle la gorge.

— Malefoy. Crache Ron en lui lançant un regard noir.

Mon pire ennemi sourit de façon narquoise et je me dit qu'il le fait vraiment exprès.

— Il faut que je parle à Hermione.

Je reste abasourdi quelque minutes par le fait qu'il m'appelle par mon prénom. Ron peine à me lâcher mais je finis par sortir et suivre Malefoy, il s'arrête finalement et se retourne vers moi.

— J'ai quelque chose à faire ce soir et tu vas venir avec moi.
— Hors de question, tu vas tuer des gens c'est bien ça ?

Ses yeux se plantent dans les miens et j'attends confirmation, mais je ne sais trop bien grâce à Harry que lorsqu'on regarde quelqu'un intensément et que l'on ne répond pas : c'est normalement positif.

— Hors de question que je t'acc-

Il m'empoigne violemment me coupant presque la respiration, il nous faits entrer dans une pièce et me regarde de nouveau droit dans les yeux. Son corps est tendu je le sens,

— Tu n'es qu'une minable salope !

Piquée au vif, je prends ma baguette.

— Expulso !

Bien trop rapide, et surtout fort en sort informulé, son protego le protège.

— Everte Statim !

Le sort puissant me frappe de plein fouet et je me retrouve à l'autre bout de la pièce. Mais je ne me décourage pas pour autant,

— Impedimenta !

Je vois Drago essayer d'esquiver mon sort mais il tombe lamentablement et j'en profite.

— Imobilis.

Cette fois il l'évite miraculeusement avec un contre sort. C'est donc moi-même qui me retrouve immobiliser.

— Écoute-moi bien espèce de... à cause de toi et de ta curiosité minable c'est moi qui suis en danger de mort. Parce que vois-tu la personne qui m'a embauché risque de savoir que je n'ai pas été discret pendant le temps d'un instant, et ça... ça peut m'être fatal donc tu vas faire ce que je dis, sans rechigner. C'est bien clair ?

Ne pouvant pas bouger je peste intérieurement.

— Ce soir, devant mon manoir à vingt deux heures.

Son sourire narquois prend place sur ses fines lèvres et il me désarme avant d'enlever le sort.

— Malefoy ! Hurlé-Je. Comment veux-tu que je sorte de chez moi à cette heure-là ! Tu veux que je dise quoi à Ron ?
— C'est pas mon problème pimbèche, surtout après ton comportement minable.

Il s'en va rapidement me laissant sur les fesses. Par Dieu, je suis sous les ordres de ce pauvre garçon qui... je n'ai même pas de mot pour le décrire. Je comptais faire foirer sa soirée de ce soir, mais après réflexion ça ne serait vraiment pas malin de ma part. Je repense à ses mots employés, on aurait dit qu'il me suppliait presque d'être gentille et de suivre ses ordres pour qu'il ne se fasse pas tuer.

Par qui ?

Il est évident qu'au-dessus des associés, il a un patron. Puisque sinon, il serait son propre patron et n'aurait pas peur de pas être discret ou de je ne sais quelle autre connerie. Qui pourrait être son patron ?

Je crois que c'est à ce moment précis que, la seule chose qui comptait était de découvrir cette personne même si je devais participer aux missions de Malefoy.

**

Il est bientôt vingt deux heures et je ne suis toujours pas parti de chez moi, pour la simple et bonne raison que je ne sais pas quoi dire à Ron. Je regarde depuis presque une demi-heure le plafond en face de moi.

Je prends enfin mon courage à deux mains.

— Ron. Tenté-je
— Mh ?

Il se retourne pour me regarder.

— Je viens de me souvenir qu'un Auror voulait me voir en urgence ce soir vers vingt trois heures... je dois vraiment y aller, il m'a dit que c'était important.

Son visage demeure impassible et ça me terrifie à haut point.

— Quel Auror.

Merde.

Je réfléchis vite en essayant de me rappeler d'un nom, mais je me rends compte que s'il demande à cet Auror pourquoi nous devons nous voir aussi tard, je serais fichue.

— C'est un Auror à son compte, il travaille seul dans un cabinet pas très loin du ministère, nous sommes toujours en relation au cas où il y aurait un problème.
— C'est chiant, tu peux pas reporter ?
— Désolé, j'ai déjà reporter deux fois et mon emploi du temps est chargé tu le sais bien...

Il hoche la tête et je me sens soulager l'espace d'une petite seconde avant d'angoisser pour ce soir. Je vais être en retard cela est sûr et pourtant moi Hermione Granger je suis toujours à l'heure. Je soupire en me levant du lit, je m'habille d'un coup de baguette et je pars de la maison pour transplaner devant le manoir de notre cher Malefoy. Je regarde ma montre qui affiche : vingt deux heures et dix minutes. Je souffle avant de m'avancer vers le portail mais avant que je n'ai pu faire quoi que ce soit, une voix me fait sursauter.

— Hermione Granger ?

Mon sursaut demeure grand et je regarde l'elfe qui est à mes pieds, me souriant gentiment.

— Oui c'est bien moi, avec du retard. Réponds-Je avec un petit sourire.
— Le maitre Malefoy n'est pas très content, mais veuillez me suivre.

Je le suis minutieusement jusqu'à la porte. J'observe la bâtisse qui a changé depuis le temps, elle est beaucoup plus vive et moins sombre. Les rénovations sont bien présentes et je souris devant cette petite beauté.

J'entre après l'elfe dans la demeure et j'attends en observant. L'intérieur est beaucoup plus moderne et classe et je suis presque sûre que cette décoration féminine a été faite par son épouse Astoria Greengrass. Une odeur mentholée règne dans le manoir.

J'entends des pas et j'aperçois Malefoy débarquer. Il est habillé de façon classe, en noir, je me rends compte que je suis habillé quasiment de la même façon.

— Tu as dix minutes de retard !
— J'ai eu quelques problèmes avec mon mari. Protesté-Je en croisant les bras.

Il lève les yeux au ciel,

— Vous êtes tellement répugnant, ça en devient alarmant.
— Je ne te permets pas !

Il soupire avant de partir dans une pièce, qui se vaut être le salon. Je le suis de près pour finir assise sur son canapé. Devant nous, il y a un dossier avec quelques plans.

— Voici le manoir où nous devons aller. Tu n'as pas besoin de savoir pourquoi nous allons faire ça, ni chez qui.

Je hausse les sourcils, indigné, sincèrement ?

— Alors je ne te suivrais pas.

Un demi-sourire narquois prend place sur sa bouche et ses yeux s'accrochent aux miens. Je sens mes poils se hérisser lors de cet accrochage. Je reste bloqué sur ses iris gris orageux.

— Tu es sûre de toi ?

Sa voix est devenue suave et je suis tellement absorbé par son regard intense que je ne réponds même pas.

Je me reprends soudainement en secouant la tête.

— Euh je... bégayé-Je
— Bien, je savais que tu allais me suivre.

Voyant cela comme de la manipulation, je me lève, rouge de colère.

— Tu pensais vraiment ça ? Si tu veux que je travaille il faut que je sache un minimum de chose ! M'exclamé-Je
— Bien, il s'appelle Peter et il trompe sa femme. Elle est au courant et il la détient parce qu'il a en sa possession tout son héritage et qu'en un claquement de doigt il peut rayer de la carte des vivants sa famille. Satisfaite ?

Je reste stupéfaite face à cette révélation. Malefoy est donc une espèce de gentil criminel ? Je secoue la tête, ça n'existe pas, il est dans l'illégal et il tue alors que ce n'est pas son travail rien. Il se lève à son tour et se rapproche de moi. Je le vois se pencher près de mon oreille.

— Oh et une chose, attends-toi à dormir ici.

Je fronce les sourcils.

— Quoi ? Pourquoi ?
— Parce que la mission va nous prendre une partie du début de la nuit et puisque c'est ta première je veux garder un œil sur toi histoire que tu n'ailles pas te suicider du bord de ton évier.

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News chapitre ! Excuser mon retard, j'ai bientôt le bac de français et de science et j'avoue que je taffe beaucoup !

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