Chapitre 20 : Magie noire

H E R M I O N E

Blanc. C'est tout ce que je vois, et c'est tout ce que je veux voir. Anormalement, je ne me sens pas mal, je me sens libérer. Mais je me force à culpabiliser, c'était bon, mais ce n'était qu'une erreur, laisser aller. Depuis maintenant dix minutes je suis réveillé, mais je reste allonger à regarder ce plafond blanc.

Une main vient toucher ma poitrine avant de descendre sur mon ventre. Sans le regarder, par peur de faiblir, j'ouvre la bouche.

— C'était... génial et délivrant, mais ça ne peut plus se reproduire et tu sais pourquoi. Je sais que je n'ai plus d'attirance pour Ron, mais il reste mon mari, celui que j'aime avant tout, le père de mes enfants.

J'entends son rire enroué du matin, puis il passe au-dessus de moi, prenant soin de voir chaque parcelle de ma peau.

— Je le sais. Te connaissant, tu vas devenir folle, m'insulter et ne plus vouloir me voir.

Il se relève pour être assis au bord du lit, se passant une main dans les cheveux. Mes yeux dévalent son corps de dos et sans m'en rendre compte, je mords ma lèvre inférieure.

— Parce que tu détestes perdre le contrôle or, tu n'as aucun contrôle sur notre acte.

Vrai.

Lorsque je vais sortir d'ici, je vais me gifler, m'insulter moi et puis l'insulter lui. Sans oublier que cela fait quelque chose en plus dans son chantage.

Je me lève en soupirant, en réalisant pour de bon l'énorme connerie que j'ai faite. Je l'entends se lever à son tour et contrairement à moi, il a revêtu un boxer.

— Il faut qu'on parle. Annoncé-Je

Il s'approche de moi à pas de loup jusqu'à être à ma hauteur, me dépassant largement. Son éternel sourire en coin, et ses cheveux décoiffés le rende sexy.

— Là ? Dans cette tenue ? Dit plutôt que tu veux remonter au paradis bébé.
— Tu es choqué de parler à une femme nue ? Dis-je en ne relevant pas le surnom.
— Seulement quand un canon est devant moi. Tu le fais exprès, tu me tentes comme un lion là.

Sans m'en empêcher un sourire en coin prend place sur mes lèvres. Je me baisse pour ramasser mes affaires et je me rhabille afin de pouvoir lui parler calmement, sans tension sexuelle. Ses yeux dilatés me fixent toujours autant.

— Il faut qu'on parle sérieusement d'hier Drago.
— Il n'y a rien à dire hormis que tu as pris ton pied et que moi aussi.

Je soupire en secouant la tête,

— Je ne te parle pas de ça.

Le long blanc qui s'ensuit me permet de réfléchir, Drago est comme une protection des mauvaises ondes je crois. Quand je suis avec lui, je ne pense plus aux répercussions, juste à lui. Un frisson parcourt mon corps, cela devient de plus en plus grave cette obsession.

— Pourquoi tu as besoin de moi ?
— Je n'ai pas besoin de toi.

Drago et sa fierté de retour...

— Tout se réglerait si tu me le disais, je peux t'aider Drago !

Son poing frappe la table de nuit violemment,

— Non ! J'ai déjà fait l'erreur d'en parler à Astoria, alors qu'elle était faible, pas question que je t'en parle à toi.

Je soupire avant de le regarder franchement,

— Écoute, je ne suis pas ta femme, et je ne suis pas malade. Alors s'il te plaît, dis-moi.

Mais je vois le blond se braquer instantanément, il prend ses affaires et s'habille avant de descendre en bas. Je le suis, je ne sais même pas quel heure il est mais tant pis.

— Arrête de faire ça, je sais avec qui tu parlais, et je pense que tu as un deal avec lui sinon pourquoi m'avoir dans ta poche ? Tu dois me livrer à eux pour avoir quelque chose ou quelqu'un en échange ?

Il s'arrête soudainement, n'ayant pas anticipé le coup, je me le prends de plein fouet.

— Scorpius ! Lance le blond avec un grand sourire.

Eh merde.

Je tourne ma tête pour apercevoir le petit blond manger ses pancakes. Je baisse rapidement mes yeux sur ma tenue qui est constituée d'un long t-shirt et d'un... mini short. J'aperçois rapidement un sourire en coin se former sur la bouche du plus jeune.

— De quoi vous parliez ? Et qu'est-ce que vous faites ici ? Demande-t-il à mon attention.

Mal à l'aise je regarde Drago en attente d'une aide cruciale. Mais le blond semble avoir mis le moment en pause.

— Euh on parlait de...
— Cette nuit ? Parce que je suppose que si vous êtes ici c'est parce que vous avez dormi ici, et vu comment vous êtes mal à l'aise je présume que vous n'avez pas fait que dormir.

Oh my god.

Ma voie meure dans ma gorge lorsque je tente de riposter. Drago réagit enfin, et s'approche un peu plus de son fils. Nous avons sûrement atteint le summum de la honte je suppose, moi qui me fais prendre la main dans le sac pour infidélité, et Drago pour son histoire de deal.

— Écoute Scorpius, je ne voulais pas que tu l'apprennes comme ça, ça doit être difficile pour toi, je suis vraiment désolé...

Son fils le stop et me regarde pour me faire un clin d'œil.

— J'aime bien Hermione papa, tu as mon accord.

J'écarquille les yeux. L'accord ? L'accord pour quoi ? Pour qu'on puisse coucher ensemble ? Il n'a pas à s'inquiéter car cela ne se reproduira plus. Je soupire et j'interviens,

— Il n'y a pas d'accord qui tienne, cela ne se reproduira plus.

Mais le plus jeune prend un air innocent avec un sourire en coin qui en disait long : il ne croit pas un mot de ce que je viens de dire. Drago quant à lui s'en fiche pas mal, puisqu'il continue,

— Qu'as-tu entendu d'autres ?

Scorpius fronce les sourcils avant de secouer la tête,

— Je n'ai rien entendu, enfin vous parliez fort mais j'ai strictement rien compris de ce que vous disiez.

Je vois Drago se méfier, je sais déjà qu'il se méfie à cause de moi, parce que j'ai menti à propos de ça hier. Hélas, il ne peut que le croire, je sais que jamais il ne lui donnera du veritaserum ou bien même pratiquer la legilimencie. Drago se tourne vers moi,

— Monte s'il te plaît, je dois finir de te parler.

Je monte à reculons pour essayer de capter ne serait-ce qu'une seule bribe de leur conversation, et cela marche presque à moitié.

Scorp', tu penses vraiment ce que tu me dis ? Je sais que je n'aurais pas dû faire ça, Astoria est encore bien trop là.
— Papa... s'il te plaît, soit heureux et je le serais.

Je comprends que la conversation n'est pas loin de se terminer, je remonte donc dans la chambre du blond pour l'attendre sagement. Je regarde alors par la fenêtre, trouvant son jardin magnifique même par mauvais temps.

Je sens alors la présence du blond pas loin de moi, ce qui me fait ouvrir la bouche.

— Je suis désolé pour ton fils, je ne pensais pas qu'il serait là, je n'aurais pas dû rester cette nuit.

Je l'entends pouffer légèrement et il me retourne pour pouvoir me regarder droit dans les yeux, me déstabilisant ainsi.

— C'est surtout de la mienne, tu n'as pas à t'en faire. Pour l'autre sujet, tu ne t'en mêle pas compris ?

Je lève les yeux au ciel,

— C'est très mal me connaître si tu penses que je vais m'arrêter là, je suis têtu.

Je l'entends émettre un grognement sonore, il fronce les sourcils,

— Hermione tu es vraiment une garce quand tu t'y mets.

Au lieu de me sentir vexer par ses mots, je lève la tête et le toise du regard,

— J'en ai strictement rien à faire, je veux que tu arrêtes de te torturer sachant que tu peux très bien accepter mon aide. Regarde le côté positif, tu vas sûrement sortir de la merde plus vite et revenir à une vie normale.

Il soupire en s'asseyant sur son lit.

— Justement, je ne veux pas de vie normale.

C'est à mon tour de froncer les sourcils, je marche devant lui en faisant des allers-retours.

— Pourq-
— Écoute tu peux comprendre ça non ?! S'emporte-t-il. J'ai été putain de briser par cette guerre, par Voldemort et par tout le reste ! J'ai essayé de rester sur la bonne voie, Astoria n'a fait que m'aider là-dedans et pourtant j'ai plongé la tête la première dans la magie noire à la première occasion venue !

Il se lève furieux, puis il se stop devant moi et m'envoie un regard noir, effrayant, pire que tous les autres jusqu'ici. C'est à ce moment que je me rends compte à quel point Drago joue beaucoup et qu'il fait énormément d'effort pour tenir son masque devant les autres.

— Si je ne veux pas t'en mêler... c'est parce que la magie noire est une drogue. Elle est addictive, une fois que tu es dedans tu n'en sors plus ! Je m'en suis voulu pour avoir mis Astoria... je ne ferais pas la même erreur. Tu-

Il essaye tant bien que mal de reprendre sa respiration.

— Tu es une bonne personne, le contraire de moi, et ne viens pas me dire le contraire.

Oh non ne t'en fais pas, je sais que tu es con par moments.

— Si j'ai replongé là-dedans à la première occasion, c'est parce que j'y suis addict... comme tous ceux qui y ont touché. Cette magie t'enveloppe, elle entre en toi, et elle y reste indéfiniment. Elle est néfaste pour tout, quand je suis proche des personnes comme toi, elle me brûle littéralement. Je dois me plier à ses règles.

Abasourdi par toutes ses révélations, je m'assois quelques minutes, n'ayant point vu les choses sous cet angle-là.

— Si je fais affaire avec cet homme Hermione, c'est pour me soulager quelque part. Enfin, ce n'est pas à principale raison, mais faire du bien en faisant du mal, ça me soulage.

Je comprends rapidement qu'en tuant de mauvaises personnes c'est mal parce qu'il tue, mais bien parce qu'il sauve. Je soupire en secouant la tête, visiblement, mon cerveau est déjà entrain de disjoncter.

— Quelle est la principale raison ?

Il secoue la tête en fronçant les sourcils avant de se diriger vers sa salle de bain. Je comprends que je n'aurais aucune information, du moins... aujourd'hui.

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