Chapitre 16 : Scorpius
H E R M I O N E
Lorsque je reçois une note de Ron comme quoi il a été appeler en urgence au bureau, je soupire. Cela signifie qu'il ne va pas me soutenir mentalement dans cette épreuve de voir mon fils contrôler la magie noire.
Je regarde ma tête dans le miroir, et le verdict est atroce. Je me passe de l'eau avant de prendre ma baguette et d'arranger tout ceci, j'envoie une note à Ron pour qu'il dépose Rose chez Malefoy afin qu'elle ne soit pas seule. Je m'arrête devant la porte de la chambre de Malefoy hésitant à entrer à l'intérieur. Ma curiosité l'emporte et je l'ouvre discrètement pour me faufiler dedans. Son eau de Cologne me frappe instantanément les narines, sa fenêtre est ouverte et son lit défait. Mais violemment, le souvenir de la gazette du sorcier prend place et je serre les poings jusqu'à me planter les ongles dans la peau. Je me reprends bien vite, cela ne doit pas m'affecter.
Je m'aventure une nouvelle fois du coté obscur, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je remarque que rien n'a bougé, aucune photo d'Astoria. J'entends des pas dans le couloir et je me mets à paniquer, d'un seul coup je me mets à faire le lit. Ça ne loupe pas, c'est le blond qui entre,
— Qu'est-ce que tu fiches ici ?
Je me tortille les doigts et je remets une mèche derrière mon oreille pendant qu'il me fixe attentivement. En réalité, j'ai envie de le gifler et de lui demander pour cette pauvre fille.
— Ta porte était entre ouverte et j'ai vu ton lit défait donc je l'ai fais.
— Ça ne sert à rien, je vais le redéfaire ce soir.
Sincèrement ? Faire un lit sert toujours à quelque chose. Je sors de sa chambre sans le regarder, avec un sourire aux lèvres.
Petit con.
Doublement petit con.
Il m'arrête en me prenant le poignet sans me retourner, je peux sentir son souffle s'abattre sur ma nuque me faisant frémir. Je me souviens alors que je m'embarque sur la pente obscure et je sais aussi qu'il me prend pour une cruche donc c'est loin d'être une bonne idée. Je me défaits de son emprise et je descends au salon pour m'y assoir. Je m'étire légèrement avant de soupirer.
J'entends la porte s'ouvrir et l'elfe de maison parler. Pas la peine que je tourne la tête, je sais déjà qu'il s'agit de Rose. Je me lève machinalement et me dirige vers Ron de façon mollasse. Je l'embrasse en écoutant son « fait attention à toi » et il repart me laissant Rose. La rousse regarde autour d'elle, avec un léger air de dégoût.
— Est-ce qu'il y aurait un jeu d'échecs ?
— Dernier tiroir de la commode.
Je me tourne vers mon ennemi qui sourit à ma fille. Celle-ci se dirige vers la commode et prend le jeu en question pour s'assoir à une table.
— Je repars pour toute la mâtiné et début d'après-midi. Je vais devoir le revoir chaque jour pour établir une évolution, je vous invite à dîner ici ce soir.
Il repart sans me laisser le temps de riposter, comme à son habitude. Je soupire une nouvelle fois et je monte à la bibliothèque pour lire de nouveau livre. Je commence « un monde imaginaire » que je trouve rapidement et je m'assois sur un fauteuil.
**
— Maman ?
Je me réveille en lâchant un ronflement pas très glamour et j'aperçois ma fille en face de moi. Rose me scrute avec un regard assez bizarre. Je passe outre en m'étirant,
— Oui ?
— On va déjeuner ? Les elfes m'ont dit de t'appeler. Il y a... Scorpius et Albus aussi.
Je lève un sourcil interrogateur mais je me rappelle qu'Hugo me l'a dit ce matin. Je reprends mes esprits et me lève pour descendre à la cuisine. Effectivement, Albus est là avec Scorpius.
— Bonjour ! Comment vous allez vous deux ?
— Bien et vous madames Granger ? Rétorque Albus
Je réponds la positive et je me fais servir par l'un des elfes de Malefoy. Albus me raconte quelques choses sur Poudlard, leurs cours respectifs, leurs fréquentations. La dernière phrase dénonce légèrement Rose puisqu'il dit que certaines personnes ne sont pas très gentilles avec eux. Le déjeuner se passe dans une bonne ambiance malgré le fait que Rose reste silencieuse. Scorpius quant à lui ne fait que répondre aux diverses questions d'Albus, il n'ose pas me regarder dans les yeux, ce que je trouve étrange.
J'aide les elfes à débarrasser la table et les garçons montent en haut. Rose quant à elle, révise ses sorts, ce qui me fait inconsciemment sourire, j'étais vraiment pareille à l'époque.
— Bon repas ?
Je sursaute et je frappe l'individu avec le premier torchon que je trouve. Ce type ne cesse de me faire peur à chaque fois ! D'abord ses elfes et maintenant lui, j'en ai ma claque. Son air narquois et moqueur m'énerve au plus haut point. Mon fils quant à lui passe à côté de nous et se met à table pour manger.
— Il faut que je te parle de notre prochaine mission Granger. Chuchote-t-il
Mon nom me fait vibrer et je me demande la date de la dernière fois qu'il l'a prononcé. Je le suis jusqu'à son « salon privée », c'est-à-dire, une véranda donnant sur son magnifique jardin. Café en main, ce qui est très important pour que je tienne la journée, j'attends ses explications. Je me mets une nouvelle fois à le détailler sans m'en rendre compte, son t-shirt bleu basique lui va à merveille et son pantalon noir chino encore mieux.
Garde tes esprits.
— Et moi, je n'ai aucune envie de parler avec toi.
Je sens sa main se poser sur ma cuisse me faisant sursauter dans le vouloir et me ramenant ainsi à la réalité.
— Pardon ?
— Alors, tu allais me dire quand que tu avais quelqu'un ?
Il hausse les sourcils en gardant son sourire à la con, qui ne cesse de faire monter la colère en moi.
— Il faudrait que je la prévienne de ton infidélité.
Je cherche vraiment mes mots pour éviter de montrer un quelconque sentiment de haine ou de tristesse. Par ailleurs, je tente vainement de bloquer mon esprit depuis le début de cette discussion, et je crois que cela marche.
Il hausse les sourcils, mais au lieu d'être énervé, il ricane avant de lâcher un soupire de désespoir.
— Tu ne l'as même pas reconnu, c'est que tu oublies vite.
C'est à mon tour de hausser les sourcils mais d'indignation cette fois.
— C'est Daphné Greengrass, la soeur de ma défunte femme, enfin je crois que tu le sais déjà.
Quelle cruche...
— Ce n'est pas mon délire de me taper la soeur de ma femme.
Une mine légèrement dégoûtée prend place et je me sens légèrement conne d'avoir été blesser ou vexer.
Nom de Dieu, je me déteste.
— Comment il s'en sort ? Demandé-je pour changer de sujet
— C'est un débutant, il a beaucoup de mal.
Je soupire, son regard me fixe avec cet air narquois pour changer. Je sens sa main encore une fois bouger sur ma cuisse pour remonter légèrement. Je sens un picotement dans mon bas-ventre que j'essaye de faire taire.
— Tu as encore besoin de réconfort ?
— Non merci, dégage espèce de connard !
— C'est trop gentiment demander.
Il se rapproche de moi et sa large main empoigne ma nuque pour me forcer à le regarder. Ses yeux gris me fixent et je ne sais plus où me mettre, je ne sais même pas ce qu'il essaye de faire concrètement là en ce moment même.
— Mais je crois que tu as vite oublié qui commandes.
Sa voix froide me ramène sur terre brutalement malgré le fait que j'y sois déjà.
— Personne ne commande, arrête ton baratin nom de Dieu !
Sa prise se resserre brusquement et son visage se rapproche du mien. Je sens son souffle s'abattre sur mon visage et encore une fois, son eau de Cologne a pris possession de mes narines.
— Qui te tiens à la baguette ? Qui doit faire chaque mission que je lui dis ? Tu n'as tellement plus rien que tu en viens à demander du réconfort à celui qui t'a mis dans cette situation. En un claquement de doigt, Ron te quitte, tu perds ton boulot et donc ta vie parfaite, et qui peut faire ce claquement de doigt ? C'est moi.
Des vagues de dégoût, de peur, de tristesse et de haine me transpercent directement. La colère surgit peu à peu en moi, et je me défais comme je peux de sa prise de connard. Je tente vainement de le repousser mais rien n'y fait.
— Regardes-toi sombrer, paniquer et devenir folle à cet instant même, grâce à qui ? Moi.
— À cause de qui ! Enfoiré, je te déteste Drago ! Tout le monde te déteste ! Qui peut t'aimer appart de tels fous comme toi !
Il sourit de manière bizarre avant de tourner les talons pour aller s'assoir sur le canapé. D'un signe de main, il m'indique de m'assoir mais je ne le fais pas. Il soupire en comprenant pourquoi je ne le fais pas.
— Madame la ministre, pouvez-vous vous assoir sur ce canapé ?
Satisfaite mais toujours énervé, je m'assois en fixant un point devant moi pour éviter toute déconcentration.
— Notre prochaine mission va être très compliqué. Parce que nous allons être entourés de beaucoup de gens. Nous allons assister à une réunion, pour mon entreprise, mais j'ai appris récemment que l'un de nos collaborateurs avait fait quelque chose de... je ne le dirais pas. La fille veut que je le tue, donc je vais le faire par empoisonnement, un empoisonnement qui n'agira pas dans l'immédiat pour ne pas éveiller les soupçons. Il agira quatre heures après la réunion, soit, il sera chez lui. Je t'enverrai le dossier en détail pour que tu comprennes mieux.
Il pose sa main sur mon épaule,
— Est-ce que tu peux aller chercher mon fils ? Je dois lui parler.
Je faillis répliquer « vas-y toi-même » mais je préfère ne rien dire et aller en haut pour être un peu plus curieuse, j'en profiterais pour regarder d'autres pièces secrètes. Lorsque j'arrive en haut, je trouve rapidement la porte de Scorpius, je toque un coup avant d'entrer comme je le fais avec mes propres enfants.
Mais je lâche un cri de stupeur en mettant ma main devant la bouche. Scorpius a le temps de descendre du lit sur lequel il embrassait le brun très... passionnément torse nu.
— Bordel on frappe avant d'entrée !
Je me retourne en voyant la figure d'Albus rouge écrevisse et je sors en trombe.
Est-ce qu'il sait ?
Est-ce que Drago sait ?
Je reprends une respiration calme en me demandant si je viens de rêver, mais non, j'ai bel et bien vu le fils de mon meilleur ami avec le fils de mon pire ennemi s'embrasser. Et à mon avis, s'ils le savent, ça va être polémique ! Déjà Harry n'aimait pas savoir Scorpius avec Albus alors maintenant ?
J'entends la porte s'ouvrir brutalement et je sursaute. Scorpius a remit un t-shirt basique et il me regarde avec méchanceté.
— Vous êtes vraiment une... je déteste les adultes, vous ne respecter rien ! Tous les mêmes, à juger sans comprendre ! DEGAGER. Aller-le dire à mon père tant que vous y êtes, de toute façon je n'en ai rien à foutre !
Je l'attrape par le bras avant qu'il n'entre pour tenter de lui dire que je ne dirais rien, mais d'un geste violent il se retire et je soupire. Je me remets de mes émotions et je descends sans chercher à fouiller d'autre pièce. Lorsque j'arrive au salon, je me rends compte que je n'ai pas dit à Scorpius que son père voulait lui parler. Doucement, je fais demi-tour en prenant sur moi-même.
Je toque à la porte en attendant sagement, le petit blond ouvre la porte et il s'apprête à la refermer mais je coince mon pied, d'ailleurs avec le talon, ça me broie littéralement le pied.
— Attends, de base j'étais venue te voir parce que ton père voulait te parler seul à seul.
J'essaie de bien choisir mes mots afin qu'ils ne portent pas à confusion. Il se retourne et murmure à Albus un mot qui m'est incompréhensible. Il me bouscule en passant et je le suis de près, mais lorsque j'arrive dans le salon, Malefoy me fait un signe de tête : tu dois partir.
Gêner de voir le regard de son fils qui se vaut assassin, je décarpille vite-fait dans la chambre qui m'est destinée. Mais bien vite je me demande où est passé Rose étant donné qu'elle n'était pas dans le salon privé, ni dans le salon tout court. Je sors de la chambre pour regarder dans les pièces ouvertes mais sans la trouver, je l'aperçois enfin en train de jouer aux échecs sur l'herbe. N'ayant rien à faire, je m'avance pour rester un peu avec elle.
— Comment tu vas toi ?
Elle continue de jouer tout en répondant,
— Je ne suis pas à l'aise ici.
— Je sais.
Je l'entends soupirer et je bouge son pion à sa place pour qu'elle puisse continuer. Elle sort un petit rire gêner,
— Je n'avais pas vu cette possibilité...
Je la prends dans mes bras en l'embrassant sur le front et je me lève pour rentrer. J'avoue que je commence à m'ennuyer légèrement. Je décide d'aller de nouveau dans la bibliothèque pour chercher une nouvelle lecture.
Mes pensées dérivent bien vite sur le dîner de ce soir sur va être tendu entre moi et Drago et nos enfants... enfin surtout d'après le mot que je suis en train de lire.
« Prends garde, ce soir au dîner il y aura peut-être tes enfants mais ça ne m'empêchera pas de jouer avec toi. Quand le loup n'est pas là, les souris dansent, mais quand le loup est là, la souris pleure. »
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HEYYYY
Comment vous-allez ? J'espère que ça va, moi oui, mon inspiration est présente. Je suis désolé pour le retard, mais avec la Terminale, j'ai chaud.
J'espère que ce chapitre vous a plut !
La bise.
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