Chapitre 1 : Une vie merveilleuse
H E R M I O N E
Je marche le long du couloir, faisant ainsi, claquer mes talons. Je finis par arriver à mon bureau de ministre de la magie, le sourire coller au visage. Comme d'habitude, je m'installe avec mon café et commence à regarder le courrier et les dossiers. Je commence à réfléchir et à rédiger des autorisations pour certaines affaires, notamment une affaire où Harry et Ron travaillent.
Je lis le dossier plus en profondeur, il s'agit d'un interrogatoire. Un voleur qui rôdait déjà depuis quelques semaines, les commerçants du chemin de traverse se sont plaints et il est évident que ce jeune homme vient de l'Allée des Embrumes en regardant sa sinistre photo. Je signe mon accord en jugeant les risques faibles et je passe au courrier.
Une lettre dorée me parvient : Poudlard, Minerva Mcgonagall.
Je m'empresse de l'ouvrir le sourire collé aux lèvres. Rien que de voir Poudlard écrit quelque part me fait sourire, il est clair que j'y ai passé de belles années en compagnie de mon meilleur ami et de mon mari.
Chère Miss Granger-Weasley,
J'ai l'honneur de vous demander d'organiser avec moi-même, un bal d'anciens élèves. Je vous demande votre accord, il serait dans une semaine, le samedi soir. Le bal débuterait à vingt heures, vous ferez l'ouverture par un discours prodigieux comme vous savez le faire. J'ose espérer que tous les anciens élèves de votre année reviendront parmi-nous pour une soirée. Dès lors que j'aurais votre accord, j'enverrai une lettre à chacun d'entre-vous. Je vous laisse inviter quelques journalistes à ce bal.
Veuillez croire Miss Granger-Weasley en l'expression de nos sentiments distingués,
Minerva Mcgonagall,
Directrice de Poudlard.
Je relis attentivement la lettre deux fois de suite. Je note toutes informations importantes avant de prendre ma plume et d'écrire soigneusement une réponse positive. J'envoie la lettre directement par mon propre hibou et je me lève précipitamment de mon siège. Je me dirige gracieusement vers la cabine et m'accroche aux poignets suspendus. Je débarque finalement à l'étage de la justice. Plusieurs personnes me disent bonjours de vive voix, d'autres par hochement de tête auquel je réponds un majestueux sourire.
J'arrive enfin devant le bureau d'Harry, celui de Ron est en face, mais ce matin, c'est Ron qui emmène Rose et Hugo au Poudlard express. Je n'y vais pas, pas parce-que je n'ai pas envie non, je n'y vais pas parce-que j'ai un rendez-vous extrêmement important à onze heures pile, qui se passera d'ailleurs en compagnie d'Harry. J'ai donc fait un bisou à Rose et à Hugo ce matin, en faisant promettre Rose d'aider son petit frère à s'intégrer rapidement ou à l'aider en cas de besoins.
Je toque finalement à la porte d'Harry.
— Entrez, c'est ouvert !
Au ton de sa voix agressive, je me doute qu'il y a eu dispute avec Ginny hier soir. Lorsque j'entre, j'y vois ses sourcils froncés, une main abattue sur son visage triste.
Mon sourire s'affaisse.
— Harry ?
Il relève la tête et se lève en se rendant compte enfin qu'il s'agit de sa meilleure amie.
— Hermione ! Excuse-moi, je suis un peu dans la Lune ce matin. Je me suis disputé avec Ginny hier soir.
Bingo. Je sais toujours ce qui se passe avec Harry, d'une part c'est mon meilleur ami, d'autre part, sa femme est ma meilleure amie.
— Pourquoi ?
— Elle n'a pas aimé le fait que j'ai un rendez-vous plus important que mes enfants, de plus, Albus est encore imbuvable avec moi, il est toujours fourré avec Scorpius, ils ont passé tout l'été ensemble. J'ai senti que James et Albus ne s'aimaient pas grandement, seule Lily est toute mignonne, d'ailleurs elle entre en première année comme Hugo non ?
Je hoche la tête, je sais qu'Harry a de gros soucis d'entente avec son fils qui rejette la popularité de son père.
— Ginny m'accuse de ne pas bien m'y prendre. Je ne comprends plus rien, elle a été si compréhensive lorsque ma cicatrice m'a de nouveau fait mal, lorsque je ne supportais plus d'être un mauvais père avec Albus. Maintenant elle m'accuse, pourquoi ?
Je fais une grimace, Ginny et moi se voyons souvent, et elle me raconte beaucoup de choses. Harry est tellement obsédé par le mal-être de son fils qu'il en oublie complètement son couple, et c'est pour ça, qu'elle l'accuse de tout. Elle en a marre.
— Harry... je sais que c'est difficile à la maison pour toi, mais profite que tes enfants soient à Poudlard pour t'occuper de Ginny. Elle m'a avoué que tu ne pensais plus à elle du tout parce que tu étais obsédé par tes enfants, ton travail...
Il se met à regarder dans le vide,
— Mais ce n'est pas vrai ! Se reprend-il
— J'étais de base venue pour t'annoncer que Mcgonagall prépare un bal d'anciens élèves, c'est plutôt génial non ?
Mais Harry ne bouge pas d'un cil, ce qui me fait froncer les sourcils.
— Pourquoi elle pense ça ? C'est sûr que quand une femme cinglée nommée Delphini, soi-disant fille de Voldemort, torture mon fils et son ami et munis d'un retourneur de temps, je pense plus à la protection de mon fils qu'à mon couple ! Mais ça me paraît logique n'est-ce pas ?
Évidemment, il n'a rien écouté de ce que je lui ai dit suite à cette révélation.
Je lève les yeux au ciel en me retenant de faire une crise. Parce qu'en effet, lorsque Ron a ce genre de comportement, je lui pique une crise pour le remettre à sa place. Voyons, Poudlard c'est important quand même, il ne faut pas délaisser l'endroit où nous avons tous étudié !
— Harry, tu m'as écouté ?
— Pardon Hermione, tu disais ?
Je soupire en souriant, puis je m'assois sur l'une des chaises en face du bureau d'Harry, il fait de même pour s'assoir en face de moi.
— Je disais que Mcgonagall organise un bal d'anciens élèves de notre promotion samedi prochain à vingt heures, vous allez sûrement recevoir la lettre dans pas longtemps. Je trouve cette idée vraiment super ! Je vais devoir faire un discours, et je pense que tu vas devoir en faire un aussi !
— Vraiment ! C'est fantastique ! Les seules fois où je suis retourné à Poudlard, c'était pour les bêtises d'Albus et Scorpius. Je devais jouer le père énervé, mais au final, j'étais plus qu'heureux de revenir enfin dans cet endroit qu'Albus déteste tant.
Je ris en le faisant rire à son tour.
— J'étais tellement joyeuse suite à cette lettre, il fallait absolument que j'en parle à quelqu'un ! En l'occurrence, toi.
Je vérifie ma montre et estime que nous devons partir pour le rendez-vous.
— C'est l'heure du rendez-vous, tu es prêt ? Demandé-Je en le fixant.
Il hoche la tête et nous transplanons sur le chemin de traverse. Après avoir tourné dans différentes rues, nous arrivons devant la porte souhaitée. Harry passe sa main sur la porte et dessine un triangle, la faisant s'ouvrir. Mes talons claquent sur le carrelage blanc.
— Monsieur Potter et Madame Granger-Weasley ? Demande un elfe sur notre gauche
Nous hochons tous deux la tête et le petit être nous emmène devant une porte noire brillant. Celle-ci grince en s'ouvrant et nous tombons sur un bureau avec l'homme que nous voulions voir.
— Bien le bonjour monsieur Potter et madame Granger-Weasley. Onze heures pile, parfait.
L'homme brun et au sourire digne d'une pub colgate nous serre la main.
— Monsieur Wall. Dis-je brièvement.
Nous nous asseyons et sortons les deux dossiers. Harry prend la parole,
— Pourquoi nous avoir contactés ?
— J'avais besoin d'un Auror et puisque je veux que ce soit dans le légal, je veux avoir l'autorisation sur papier de la ministre de la magie.
Je remets une mèche de mes cheveux en place et regarde du coin de l'œil Harry qui fait de même.
— Je ne suis pas d'accord ! M'exclamé-je. Vous n'êtes pas Auror, je ne peux pas vous laisser aller sur le terrain alors que vous n'avez aucune formation, tout cela pour jouer aux justiciers pour votre famille ! Si vous voulez la justice, vous nous faites part de votre demande et ce sera une équipe formée qui ira sur le terrain. N'est-ce pas Harry ?
Je me tourne légèrement pour regarder mon meilleur ami qui fronce les sourcils. Je fronce les sourcils à mon tour en comprenant qu'il réfléchit à cette proposition.
— C'est une blague ? Harry c'est hors de question que je donne mon accord.
— C'est monsieur Wall, alias l'homme le plus riche du monde sorcier. C'est celui qui connaît le mieux sa famille pour cette arrestation, elle sera difficile. Il va nous être utile et il nous apportera beaucoup d'argent.
C'est sûr que sous cet angle, ça a l'air raisonnable. Mais voyons, cet homme n'a aucune formation et le laisser y aller, serait irresponsable de ma part, surtout en tant que Ministre de la magie.
— Hermione, il faut y réfléchir, c'est très avantageux !
— Et très irresponsable !
Harry tente de nouveau de m'inciter à lui donner mon accord, mais je ne suis pas pour et j'ai besoin d'y réfléchir. Monsieur Wall nous montre les avantages de sa présence et nous indique qu'il a déjà soigneusement élaboré un plan. Je finis par me lever hors de moi,
— Vous avez déjà tout élaboré mais avez-vous pensé à tout ? Non, absolument pas, s'il se passe quelque chose, j'irais en audience pour vous avoir donné mon autorisation alors qu'il ne fallait pas ! Alors non, je ne vais pas donner mon autorisation à quelqu'un qui se croit invincible et plus fort que tout le monde tout ça parce qu'il a de l'argent.
Je sors du bureau, talonné par Harry qui tente de me raisonner, nous transplanons avec une tension palpable. Je prends la cabine, les sourcils froncés j'arrive à mon bureau. Moi qui étais si joyeuse à l'arrivée, je suis tendue depuis ce fichu rendez-vous. Je sursaute quand je vois mon mari dans mon bureau.
— Ah, j'ai cru que tu n'arriverais jamais, ton rendez-vous à durer une heure et demie !
Je constate qu'il a raison en regardant ma montre : midi et trente-huit minutes.
— On va déjeuner ensemble ? Demandé-je en l'embrassant tendrement.
Ses mains se posent sur ma taille et il approfondit le baiser en sortant un grognement qui veut sûrement dire "Oui oui". Sa bouche se loge dans ma nuque et je jette ma tête en arrière.
— J'ai envie de ma femme, murmure-t-il
Je grogne et enroule mes jambes autour de sa taille, il me porte jusqu'à mon bureau et lentement nous nous déshabillons, ses doigts divaguent jusqu'à trouver mon intimité et je me mords la lèvre inférieure en ressentant du plaisir. Ses lèvres ne quittent plus les miennes et il entre en moi doucement, me procurant ainsi un râle de plaisir.
Et grâce à mon merveilleux mari, je passe une bonne fin de journée.
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