Chapitre 9
Après avoir donné ses directives, Dumbledore leur souhaita un bon voyage suivi d’un clin d’œil qu’aucun des deux ne comprit.
Puis il leur indiqua que leur moyen de transport les attendait dans la cour de l’école.
Ils arrivèrent au Portoloin dans la cour principale de Poudlard, il était sous forme d’une boîte à bijoux que la rouge et or prendrait avec elle. Il serait réactivé pile pour leur retour.
Bon nombre d’élèves était venu voir le départ des deux vainqueurs. Tantôt pour voir comment s’en sortaient les ennemis jurés, tantôt par amitié, tantôt pour encourager le Prince de Serpentard.
Ce dernier eut même droit à des acclamations de folie, agaçant déjà la lionne qui tentait de le distancer le plus possible.
Il se prenait pour une star de cinéma à saluer la foule en délire, presque prêt à signer des autographes.
Mais tout à coup, il accéléra nettement le pas, car Pansy arrivait en courant et en pleurant lui jurant de penser à lui chaque minute qu’il serait loin d’elle.
Cela mit un coup de fouet au vert et argent, qui débarqua derrière Granger, ayant oublié la haine qu’il lui portait, plaça une main au creux de ses reins et la poussa brusquement pour qu’elle marche plus vite en chuchotant :
- Allez, là, c’est plus le moment de trainer, on y va Granger ! Allez hop !
Ladite Granger faillit se débattre de cette prise qu’il avait sur elle, puis se ravisa et fit ce qu’il dit en paniquant. Pansy était vive et rusée, elle pouvait très bien l’abattre et prendre le portoloin avec Malfoy en lui piquant sa place pour le départ !
Elle ne pouvait pas se laisser faire, alors elle accéléra comme lui intimait son pire ennemi.
Dumbledore leur fit les dernières recommandations de sécurité à propos du Portoloin, pendant qu’ils se tenaient face à face de part et d’autre de la boîte en bois.
- Bon voyage ! Conclut-il avec un sourire ravi.
Ils se lancèrent un dernier regard déterminé et haineux, puis s’agenouillèrent et prirent l’objet par un côté chacun, en prenant la peine de ne pas se toucher, ou même de s’effleurer.
A peine quelques secondes plus tard, ils avaient tournoyé et disparu sous les acclamations de leur deux maisons.
L’atterrissage se passa un peu mieux pour la jeune fille que pour son homologue, puisqu’il se ramassa sur le sol. Mais il ne s’était rien cassé et c’était déjà bien.
Ils étaient arrivés derrière un aéroport et un homme en costume semblait les attendre car il portait une pancarte « Poudlard ».
Hermione s’empressa d’aller le voir, pendant que Drago époussetait ses vêtements salis par le voyage.
L’homme qui s’appelait Ted Warston, leur expliqua qu’ils allaient entrer dans un bureau sorcier de l’aéroport puis passer du côté moldu après avoir agrandit leurs affaires.
Quand le blond avait insolemment demandé « pourquoi », il lui avait sèchement répondu qu’il allait vite devoir se faire aux coutumes moldues qui n’avaient évidemment pas l’habitude de se balader avec d’énormes valises dans les poches.
Cela avait grandement satisfait la lionne, qui avait rassuré leur guide :
- Ne vous inquiétez pas, je suis Née-moldue, je sais comment m’y prendre.
- Tant mieux ! Sourit l’homme, en effet nettement apaisé.
Il les fit entrer dans le bureau, où ils saluèrent toute l’équipe et agrandirent leurs bagages. Puis ils passèrent du côté obscur, selon le Serpentard évidemment.
La brune se rapprocha des porte-bagages et en sortit deux, en expliquant très lentement :
- Tu vois, Malfoy ! Ça c’est ce qu’on appelle un porte-bagages ! C’est pour que tu poses tes valises dessus et que ce soit plus simple.
Ledit Malfoy grogna et lui arracha presque des mains l’objet en marmonnant :
- Je sais ce que c’est Granger, on en a pour aller au Poudlard Express.
- Oh je pensais que tu faisais porter tes affaires par tes esclaves d’amis !
- Espèce de sale…
- De sale quoi, Malfoy ? Provoqua la Griffondor, bien décidée à ne pas se laisser faire.
Voyant qu’ils étaient au beau milieu d’une foule, il se ravisa et asséna :
- De sale… Emmerdeuse !
- Maudite fouine… Chuchota-t-elle en guise de réponse.
Pendant cette petite bataille, qui n’était que la première d’Australie d’une longue série, les deux sorciers avaient chargé les chariots et partaient vers l’entrée du bâtiment pour attendre leur famille d’accueil.
Ils durent attendre dix petites minutes avant que le couple n’arrive et Hermione observait le jeune homme regarder les avions décoller avec un certain amusement.
Elle ne put s’empêcher de se pencher vers lui et de dire :
- A-vi-on ! Ça sert à voyager !
- Je ne suis ni débile, ni inculte, Miss-je-sais-tout !
Cette dernière leva les yeux au ciel face à ce surnom idiot laissant la pique passer au-dessus d’elle, mais bouillit quand elle entendit :
- Les moldus sont vraiment des incapables, ils ont besoin de tout ça pour voyager ! Et en plus c’est payant !
Elle ne répondit rien et espéra au plus profond d’elle que ce serait la dernière critique de son monde natif de la journée et même du séjour…
Heureusement, elle fut coupée dans ses pensées par une voiture grise qui se gara pile devant eux. Un homme et une femme en sortirent avec un grand sourire.
La femme était blonde, très élégante et avait l’air très gentille. Tandis que l’homme était brun, bouclé et avançait d’un pas sûr.
Cette analyse troubla beaucoup la sorcière qui se disait qu’on aurait dit un subtil mélange du vert et argent à ses côtés, et d’elle-même ! Elle regarda celui-ci, qui semblait n’avoir rien remarqué, et se persuada qu’elle devait se faire des idées absurdes.
- Bonjour ! Vous êtes Drago Malfoy et Hermione Granger ?
- Tout à fait ! Sourit-elle devant la jovialité de la femme devant elle.
- Parfait ! Nous sommes Emily et Colin Wilson, nous allons vous accueillir et vous faire découvrir les meilleurs coins de cette petite partie de l’Australie !
- Bienvenue à Broome ! Ajouta le mari. Je vais vous aider à mettre vos affaires dans le coffre.
A ces dires, la jeune fille s’approcha du coffre de la voiture accompagnée de Colin, alors que Malfoy les regardait, ne sachant trop que faire. Il décida que faire le mouton était la meilleure attitude à adopter alors il les suivit et imita les gestes de sa future voisine de chambre.
Il se tourna vers Hermione, et lui chuchota pendant qu’il s’acharnait à placer sa grosse valise dans la voiture :
- Pourquoi on ne peut pas les rétrécir de nouveau ?
Elle lui jeta un regard noir, lui intimant le silence et lui mit un léger coup de coude dans le bras quand la femme demanda s’il y avait un problème.
- Pas du tout ! Dit-elle, précipitamment. Malfoy me demandait simplement si je n’avais pas pu prendre une plus petite valise.
- Ah ces hommes. Rit leur hôtesse, tandis que son mari lui jetait un regard indigné.
Soudain ils relevèrent, presque en chœur :
- Vous… Vous appelez par vos noms de famille ?
- C’est-à-dire que Granger et moi ne sommes pas des amis de longue date !
- Oh… Fit-elle un peu gênée, avant de monter dans la voiture se demandant pourquoi l’école n’avait pas envoyé deux amis, ignorant tout de la compétition qui les avait élus.
Hermione allait dire que c’était une sorte de tradition dans leur école, pour ne pas embarrasser le couple, mais la vérité était pas mal aussi…
Tout le monde monta dans le véhicule sans encombre y compris pour Drago, jusqu’à ce que :
- Tout le monde a sa ceinture ?
Dans un moment profond d’incompréhension, le Serpentard baissa les yeux sur la ceinture qui retenait son pantalon en se demandant pourquoi l’homme avait besoin de le savoir.
Puis, il regarda son acolyte et vit qu’elle n’en portait pas :
- Non pas Granger !
- Mais toi non plus je te signale ! Fit-elle en s’attachant rapidement.
Il la regarda, paniqué, ne comprenant pas pourquoi elle mettait ce truc gris si proche de sa poitrine et de son ventre.
Elle faillit lui chuchoter ce que c’était réellement, en ayant compris qu’il pensait au vêtement, mais savoura ce doux moment où, sans elle, il n’était rien !
- Drago, ce serait bien que tu mettes la tienne… Dit gentiment le conducteur, attendant pour démarrer et partir vers chez eux.
Le jeune homme ne put qu’hocher la tête doucement, en se demandant pourquoi il y avait un miroir accroché au plafond par lequel on pouvait le voir et regarda son ennemie en la suppliant du regard.
Elle capitula, ne voulant pas qu’ils découvrent que Malfoy n’était jamais monté dans une voiture et lui montra le geste à entreprendre.
Quand enfin, il réussit à s’attacher il souffla de soulagement, mais se remit bien vite sur ses gardes en sentant l’engin sous lui bouger.
C’était comme sur un balai, mais en moins cool. Il devait juste admettre que c’était un peu plus confortable.
Le trajet se passa sans encombre, les quatre personnes apprenaient vaguement à se connaître avec quelques blancs.
Hermione était émerveillée par tous les paysages qu’elle pouvait voir par la fenêtre, bien loin des campagnes austères de l’Angleterre ou de l’Ecosse…
Tandis que son homologue restait bien agrippé à son siège et fixait l’appui-tête devant lui.
Quand ils descendirent enfin, il mit quelques temps à pouvoir remarcher sous le regard moqueur de la jeune fille qui lui souffla :
- Comment tu fais sur un balai ?
- C’est moi qui aie le contrôle sur un balai ! Rétorqua-t-il, ne supportant pas donner des occasions pareilles pour qu’on se moque de lui.
- Va falloir que tu t’y habitues, on va sûrement l’utiliser souvent.
- Cet engin de malheur ? Questionna-t-il, horrifié.
Lorsque la rouge et or hocha la tête avec un sourire espiègle, il ne put s’empêcher de rétorquer :
- Les moldus sont vraiment des idiots.
- Arrête de les insulter Malfoy, ils valent mieux que toi !
- Vous venez visiter ? Demanda Emily, à quelques mètres, en train d’ouvrir la porte. Colin va monter vos bagages ne vous inquiétez pas !
- Oh mais nous pouvons le faire !
- Granger, puisqu’elle t’a dit qu’il le ferait…
- Ça s’appelle la politesse, Malfoy, une notion qui t’est apparemment inconnue !
Elle allait repartir, jetant ses cheveux en arrière, mais elle entendit la réponse du blond qui la pétrifia sur place :
- Pas avec de stupides moldus, ils sont encore pires que toi si c’est possible…
Hermione fit un quart de tour, prête à exploser. Mais voyant que ses hôtes n’étaient guère loin, elle s’approcha de son ennemi et lui jura de lui faire vivre un enfer s’il continuait à les insulter.
Ce dernier leva les yeux au ciel, face à la menace, pas impressionné pour deux mornilles, et avança jusqu’à la porte d’entrée de la belle maison qui allait l’accueillir, son dégoût pour la lionne grandissant peu à peu.
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