Chapitre 49

Ginny parcourait les couloirs de Poudlard, les bras chargés de livres de cours. Au détour d’une armure elle aperçut au loin l’homme qu’elle avait haït puis aimé.

Celui-ci amorça un demi-tour en voyant la jeune fille, de peur de se reprendre des accusations sorties de nulle part.

- Non Bl… Euh Zabini ! Reviens !

Les deux Gryffondors qui passaient à côté d’elle la regardèrent d’un drôle d’air puis poursuivirent leur chemin, laissant les deux adolescents seul à seul.

- Quoi, Weasley ?

- Je… Je suis désolée pour ce que je t’ai dit… Et…

- Pas ici. La coupa-t-il gentiment en lui faisant signe de rentrer dans le placard à balais à sa droite.

Il ferma la porte une fois tous les deux à l’intérieur et la lionne ne put s’empêcher de rougir en voyant la proximité de son amour secret.

- J’étais en colère car on venait d’apprendre que Malfoy allait se faire marquer et je me suis fait un film sur toi…

- Comment vous avez su cela ? S’interloqua le vert et argent, ignorant toujours la relation entre son meilleur ami et la sienne.

- Harry et Ron.

- Et en quoi cela t’importe que je me fasse marquer ?

- Pour… Pour rien… Bafouilla-t-elle en manquant de laisser glisser ses multiples livres. Enfin voilà, je suis désolée. Amis ?

Elle se frappa mentalement la tête en se rendant compte qu’elle venait de proposer à l’homme qu’elle aimait d’être ami avec elle.

- Tu es sûre ? Ricana-t-il en voyant la gêne naissante dans le regard de son interlocutrice.

Il se rapprocha d’elle pour voir sa réaction et plaça une main contre le mur juste à côté de son visage.

Il la regarda dans les yeux alors qu’elle fuyait tout contact avec lui pour ne pas craquer et lui avouer son amour. Elle avait certes décidé de s’excuser mais pas de se mettre à nu ainsi.

Paniquée par le jeu de séduction du Serpentard, Ginny murmura à nouveau qu’elle était désolée et qu’elle l’avait mal jugé avant de s’enfuir par l’unique porte en le laissant seul avec des balais et des serpillères.

         Harry n’arrivait plus à rien avec le Maître des Potions, pourtant l’information qu’il retenait corps et âme semblait capitale pour la suite de la guerre.

Mais comment le faire avouer alors que celui-ci passait son temps à l’éviter dès qu’il le croisait dans les couloirs ?

Heureusement, Ron lui avait donné l’idée parfaite sans même le faire exprès : le Felix Felicis !

C’était pour cette raison que le Trio d’or se trouvait dans leur salle commune, les yeux rivés sur le survivant du groupe et Hermione à bonne distance du rouquin qu’elle peinait à pardonner malgré elle.

Harry déboucha la fiole après avoir expliqué à son meilleur ami qu’il n’en avait pas vraiment versé le jour du match contre Serpentard, puis en avala le contenu.

- Alors ? Comment tu te sens ? Lui demanda la lionne d’un air inquiet.

- Excellent ! Vraiment excellent !

- N’oublie pas. En général Slughorn dîne tôt, il se promène et ensuite il retourne dans son bureau.

- Très bien. Je vais aller chez Hagrid ! S’exclama l’élu, un sourire immense sur le visage.

- Qu’est-ce que… Non, Harry tu dois aller parler à Slughorn ! Le contredit-elle avec incompréhension. On a un plan.

- Je sais mais… J’ai l’intuition que je dois rendre visite à Hagrid. Je sens que c’est l’endroit où il faut être ce soir. Vous comprenez ?

Mais son idée paraissait tellement insensée que ses deux amis répondirent en chœur et le plus sincèrement du monde :

- Non.

- Faites-moi confiance, je sais ce que je fais. Ou… Felix le sait !

Puis il partit d’un pas enthousiaste vers la cabane de son plus vieil ami laissant les deux griffons complètement abasourdis.

Par chance, il croisa sur son chemin l’homme qu’il cherchait qui était visiblement en train de voler dans la serre de botanique. Ils discutèrent quelques instants des feuilles de Tentacula avant qu’Harry ne reprenne sa route vers son but initial.

Mais il fut rappelé par son professeur :

- Au fait, comment êtes-vous sorti du château Harry ?

- Oh, par la grande porte, Monsieur. Oui je me rends chez Hagrid, je l’aime beaucoup c’est un grand ami et j’ai eu envie de lui rendre visite. Alors si vous permettez, je vais vous laisser maintenant.

Puis il tourna les talons sans demander son reste.

- Harry ! Réitéra son professeur, estomaqué par le comportement du survivant.

- Monsieur !

- Il va bientôt faire nuit ! Vous êtes conscient que je ne peux pas vous laisser vagabonder comme ça tout seul ?

- Eh bien, je vous en prie, accompagnez-moi ! S’exclama l’élu comme si c’était une évidence, avant de reprendre sa marche.

Ils se dirigèrent alors tous deux vers le bas de la colline dans un ciel grisonnant et y trouvèrent Hagrid qui pleurait la récente mort de son acromentule.

Après lui avoir célébré un enterrement digne de ce nom, ils se rendirent tous les trois dans la cabane du demi-géant pour boire un coup.

La soirée avançant, les deux professeurs semblaient de plus en plus saouls et Hagrid s’endormit même sur son dossier.

A cet instant, Slughorn se tourna vers son élève qui jusqu’ici s’amusait beaucoup à les observer et lui expliqua d’où venait un poisson auquel il tenait beaucoup. Il lui avait été offert par Lily Potter, sa mère mais avait disparu le jour où cette dernière s’était sacrifiée pour son fils…

Il marqua une pause puis lui souffla :

- Je sais pourquoi vous êtes là… Mais je ne peux rien pour vous. Cela causerait ma perte.

Mais Harry lui rappela l’honorable sacrifice de sa mère par amour pur et lui avoua qu’il était l’élu qui pouvait enfin vaincre Voldemort. Et que pour cela, il avait besoin de connaître la forme de magie noire dont il lui avait parlé, à l’époque.

Slughorn le regarda longuement puis sortit sa baguette pour extirper le réel souvenir de sa mémoire en prononçant difficilement :

- S’il vous plaît, ne me jugez pas trop sévèrement quand vous verrez ça. Vous n’avez pas idée de ce qu’il était déjà à cet âge…
 

L’élu se rendit dès le lendemain, après le dîner, dans le bureau du directeur pour qu’ils puissent enfin avoir cette information capitale.

Ils visionnèrent le souvenir dans la Pensine et y apprirent que Voldemort s’était intéressé au principe de Horcruxes.

Dumbledore lui expliqua que cela pouvait correspondre à n’importe quel objet en lui montrant la bague de Gaunt mais surtout le journal qu’il avait détruit en deuxième année.

Harry comprit alors les absences du directeur durant l’année, il cherchait les Horcruxes que Voldemort avait créés…

- Je crois en avoir peut-être trouvé un autre. Mais cette fois, je ne peux espérer le détruire tout seul… Une fois de plus, je dois t’en demander trop Harry.

Mais avant que l’élu ne puisse répondre, ils entendirent des pas précipités dans les escaliers menant au bureau.

Ils se tournèrent vers la source de bruit et virent Hermione et Drago accourir main dans la main.

Lorsque le couple vit les deux regards posés sur eux, ils se lâchèrent instinctivement la main.

Harry rit en sachant qu’il était probablement la raison de cet écart et s’approcha de son ex-ennemi.

- Malfoy. Je te remercie pour le soir de Noël au Terrier, tu as évité une bien triste soirée et une énorme catastrophe. Je ne t’apprécie pas mais je te confie Hermione.

Alors que la lionne avait envie de fondre en larmes et de remercier les deux hommes de sa vie, elle n’en laissa rien paraître et attendit la réponse de son époux.

- Potter. Merci mais il y a plus urgent pour le moment.

- Comment ça ?

Le vert et argent marcha vers le directeur resté en retrait alors qu’Hermione alla serrer la main de son meilleur ami pour le soutenir dans l’annonce qu’allait faire son compagnon.

- Ma tante sait que l’armoire fait passer des êtres vivants sans risque. L’attaque va survenir demain, dans la soirée.

Harry serra aussi fort qu’il le put la main de son amie alors que l’envie de crier au désespoir et à l’injustice montait en lui.

Le directeur lui, ne paniqua en aucun cas. Il hocha la tête en entendant les informations vitales et répondit :

- Très bien. J’ai juste une dernière escapade à faire et après tout sera prêt.

- Vous êtes sûr ? Je peux peut-être saboter l’armoire, Monsieur. Proposa Drago, dans un dernier élan d’espoir.

- Pour que ce soit toi qui y passe ? C’est hors de question mon garçon.

Alors qu’Hermione tentait de réconforter son meilleur ami, Dumbledore chuchota à l’attention de son espion :

- Pouvez-vous me laisser avec Harry. Je crois savoir qu’il est au courant.

Drago hocha la tête puis attrapa délicatement la main de sa bien-aimée pour l’emmener à l’extérieur.

Une fois hors du bureau, il lui expliqua que le directeur lui avait demandé de rester seul avec Potter.

- Ça va être tellement dur pour lui… Souffla la lionne, les larmes aux yeux. C’est injuste… Il perd ses parents, son parrain et maintenant Dumbledore…

Le vert et argent, ne comprenant pas bien la relation entre son ex-ennemi et son directeur, se contenta d'enlacer son épouse pour la soutenir comme il le pouvait.

- Que va devenir Poudlard sans Dumbledore et après une attaque de Mangemorts ? Que va-t-on devenir, nous ?

- Je ne sais pas… Mais on survivra.

La rouge et or haussa les épaules comme si cette perspective lui importait de moins en moins et repensa à ce que devait vivre son meilleur ami quelques marches plus haut.

En effet, dans le bureau du directeur, Harry n’en menait pas large. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi Dumbledore comptait se laisser abattre sans se défendre.

- Harry… Je crois comprendre que tu sais ce qu’il va arriver quand les Mangemorts pourront entrer dans l’école.

- Oui…

- Tu ne dois pas m’en empêcher, c’est ainsi que doivent se dérouler les choses. Et j’espère que tu veux bien m’accompagner dans mon expédition.

Le survivant s’autorisa à faire une chose qu’il n’avait jamais faite auparavant : il vint enlacer son professeur qui allait extrêmement lui manquer.

Dumbledore lui tapota le dos en signe d’affection et lui chuchota avec un clin d’œil entendu :

- Je veillerai toujours sur toi, mon garçon.

Harry hocha la tête en laissant une unique larme couler sur sa joue puis il sortit du bureau avec énormément de nostalgie en tête.

Il fallait qu’il ait confiance en Dumbledore comme il l’avait toujours fait mais cela lui semblait particulièrement difficile cette fois-ci.

Hermione et Drago avaient décidé de passer la soirée ensemble dans la Salle-sur-Demande pour profiter avant l’avenir incertain qui se défilait à l’horizon. Merlin seul savait ce qui allait leur arriver…

Alors le survivant décida de retourner dans la salle commune de sa maison pour y retrouver les deux Weasley sans leur dévoiler la date de l’attaque pour ne pas les inquiéter d’une chose malheureusement inévitable.

 
          Hermione ne rentra qu’au petit matin dans le salon des griffons et trouva son meilleur ami en pyjama, étendu sur le canapé, les yeux dans le vague.

Elle s’approcha de lui et l’enlaça pour lui donner toute la force qui lui restait.

Ils ne parlaient pas mais comprenaient très bien ce que l’autre voulait signifier de par ses gestes ou ses yeux.

- Je ne leur ai pas dit. Révéla soudainement Harry, brisant le silence qui s’était installé.

- Je comprends… A quoi cela servirait-il… Laissons-les vivre dans l’insouciance… Approuva la lionne, la larme à l’œil.

Harry se rassit correctement et son amie s’installa à ses côtés, la tête sur son épaule, attendant paisiblement que Poudlard s’éveille.

- Comment se sent Malfoy ?

Hermione fut surprise par cette question mais finalement rassurée. C’était bel et bien son meilleur ami à ses côtés : à s’inquiéter du malheur des autres même s’il ne les aime pas particulièrement alors que lui-même vit un drame.

- Il n’est pas super bien mais il essaie de ne pas le montrer…

- J’espère que ça ira, vous deux. Lui murmura-t-il, sincèrement.

- Et moi j’espère que ça ira pour toi, Harry. Je suis là si tu as besoin.

- Merci…

 
Le soir-même, Harry retrouva le directeur au sommet de la Tour d’astronomie qui l’attendait déjà pour transplaner dans un endroit encore inconnu.

Il croisa Rogue dans l’escalier qui le toisa de toute sa hauteur avant de poursuivre sa descente d’un pas lourd.

- Harry ! Tu devrais te raser mon ami ! Plaisanta-t-il en le voyant arriver. Tu sais par moment j’oubli combien tu as grandi… Par moment je vois encore le petit garçon dans le placard… Pardonne ma sensiblerie, je suis un vieil homme.

- A mes yeux vous êtes resté le même.

Dumbledore lui expliqua que leur destination était on ne peut plus dangereuse et lui donna certaines conditions pour pouvoir l’accompagner.

Puis il lui tendit son avant-bras afin qu’ils puissent transplaner tous les deux mais Harry demanda tout de même :

- Etes-vous sûr de vouloir faire ça de vos dernières heures ?

- Oui mon garçon. Je veux faire tout ce que je peux pour que vous puissiez mener la guerre à bien. C’est là ma volonté.

Le brun ne pouvait refuser le dernier souhait de son professeur favori et avait conscience que la guerre était proche.

Aussi, il ne rétorqua rien et partit en mission une dernière fois en prenant le bras qu’il lui tendait.

Hermione, quant à elle, avait la boule au ventre et ne pouvait le partager avec personne. Elle était en tête à tête avec Ron dans la salle commune de Gryffondor, qui contemplait sa collection de cartes de Chocogrenouilles.

Ginny et Harry semblaient introuvables et Drago était malheureusement dans la salle du septième étage pour permettre le passage de Mangemorts dans l’école d’un moment à l’autre.

Elle se torturait l’esprit : que pouvait-elle faire d’autre qu’attendre l’heure fatidique ? D’autant plus qu’elle ne savait pas où étaient ses meilleurs amis et qu’elle ne pouvait rejoindre son conjoint.

Drago ouvrit la porte de l’armoire à disparaître après avoir murmuré une incantation puis laissa rentrer plusieurs Mangemorts qui ricanaient déjà. Il aurait voulu se cacher ou s’enfuir à tout prix, mais il devait garder le masque et faire ce qui devait être fait.

Au même moment, Harry et Dumbledore revenaient de leur expédition risquée avec un collier mystérieux en leur possession. Le jeune homme installa sur les marches son directeur qui semblait avoir des difficultés à tenir debout.

Mais ils entendirent soudainement un bruit qui se rapprochait. Ils échangèrent un regard, sachant tous deux de quoi il s’agissait et Dumbledore lui chuchota de se cacher et de ne parler à personne, et ce sous aucun prétexte.

Devant la réticence du survivant à laisser son professeur se faire assassiner, ce dernier lui souffla en le regardant droit dans les yeux :

- Fais-moi confiance…

Harry alla donc se cacher dans la cage d’escalier de manière à pouvoir observer la scène qui allait se dérouler, alors que Drago arrivait par l’autre côté baguette en main.

- Bonsoir Drago. Qu’est-ce qui t’amènes par cette belle soirée de printemps ? Lui demanda le directeur, sachant que ses acolytes étaient non loin.

La main du vert et argent tremblait plus que de raison et il se répugnait à l’avance du geste qu’il n’avait pas encore commis.

Dans une fausse tentative de défense mais une réelle volonté de le rassurer, Dumbledore déclara :

- Drago, tu n’es pas un assassin.

- Comment savez-vous ce que je suis ? J’ai fait des choses qui vous feraient frémir !

- Oh, comme jeter un sort à Katie Bell en espérant qu’elle me remettrait un collier ensorcelé ou remplacer une bouteille d’Hydromel par du poison ? Excuse-moi, mais je ne peux m’empêcher de penser devant des tentatives aussi veines, que tu n’y as pas vraiment mis tout ton cœur. Répliqua-t-il avec un clin d’œil.

Voyant que Drago perdait pieds, il l’incita d’un hochement de tête à continuer la comédie qu’ils se jouaient l’un l’autre pour pouvoir être crédible à l’arrivée imminente de sa tante.

Le Serpentard souffla un coup et se répéta mentalement que c’était pour le bien mais surtout pour Hermione, alors il reprit son rôle de Mangemort et s’écria :

- Il me fait confiance, il m’a choisi !

Il redressa sa manche pour dévoiler la marque des Ténèbres qui le dégoûtait depuis des mois pendant que le directeur prononçait doucement, en sortant sa propre baguette :

- Alors je vais te faciliter la tâche…

- Expelliarmus ! S’exclama son élève en faisant voler sa baguette quelques mètres plus loin.

- Excellent, excellent…

Un bruit retentit non loin et ils se lancèrent un regard entendu avant que Dumbledore ne demande innocemment :

- Tu n’es pas seul ? Il y en a d’autres ? Comment…

- L’armoire à disparaître dans la Salle-sur-Demande. Je l’ai réparée.

Drago expliquait le passage formé par les deux armoires, la baguette pointée sur l’homme qui l’avait tant aidé ces derniers mois.

Dumbledore voyait l’hésitation qui régnait dans les yeux du vert et argent et tentait de lui dire qu’il devait commettre cet acte pour le bien de tous :

- Drago… Autrefois j’ai connu un garçon qui a fait tous les mauvais choix possibles. S’il te plaît, laisse-moi t’aider…

Le blond comprenait le sous-entendu du directeur mais tout s’embrouillait dans son esprit et sa main tremblait de plus en plus alors qu’il tentait de garder son rôle :

- Je ne veux pas que vous m’aidiez !

Puis il rajouta d’une voix chevrotante en essayant de retenir ses larmes et sa volonté :

- Vous ne comprenez rien ! Il faut que je le fasse ! Il faut que je vous tue… Ou il me tuera…

Alors que Drago commençait à abaisser son arme, ne souhaitant pas devenir le meurtrier qu’il devait pourtant être et ce peu importe les motivations, les autres Mangemorts arrivèrent à leur hauteur.

Aussitôt, il tendit à nouveau son bras vers l’otage à l’autre bout de la tour pour rester crédible à leurs yeux.

- Bien joué, Drago… Chuchota Bellatrix en embrassant son épaule.

Ce geste le répugna malgré les liens familiaux qu’il entretenait avec elle, car il montrait à quel point il était dans la magie noire pour toujours…

Il ne répondit rien à sa tante tandis que Dumbledore lui venait en aide en prenant la parole :

- Bonsoir Bellatrix…

 

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