Chapitre 17
Après un bon quart d’heure d’attente où le serpent trépignait d’impatience et la lionne soufflait d’ennui, les deux équipes s’élevèrent dans le ciel.
Apparemment il y avait une équipe verte et une équipe bleue, donc le Serpentard ne mit pas longtemps à savoir laquelle il allait supporter durant ce match, en espérant qu’ils seraient aussi fort que l’équipe de sa maison.
Les deux capitaines se serrèrent la main, puis l’un des deux expliqua aux quelques personnes du public que c’était une partie amicale entre deux équipes de passionnés.
Puis le calvaire d’Hermione débuta, car son homologue sursautait sur son siège à la moindre action, se levait, criait le plus fort possible à la moindre injustice et insultait un arbitre inexistant.
- Mais c’est pas possible de manquer un but pareil, et puis il fait quoi l’attrapeur là !
- Calme-toi, Malfoy…
- Si seulement je pouvais jouer, je les ferais gagner en trente secondes…
- Mais tu ne peux pas, alors profite c’est le seul match du séjour je te préviens !
Mais le vert et argent n’écoutait déjà plus la jeune fille et s’était relevé pour insulter à nouveau l’attrapeur de l’équipe qu’il soutenait, en se demandant sérieusement s’il était aveugle ou juste nul.
Soudain, arriva la première action qui fit réagir notre Gryffondor qui ne suivait la partie que d’un œil distrait depuis le début : un cognard vint désarçonner l’attrapeur vert qui chuta de son balai à seulement quelques mètres d’eux.
Alors qu’Hermione regardait avec horreur le jeune homme faire une chute vertigineuse, son pire ennemi fixait le balai resté dans les airs pas très loin de là où ils étaient installés.
Ni une, ni deux il sauta de la rambarde et enfourcha le bolide pour faire gagner les verts, heureusement qu’il portait toujours quelque chose de sa couleur sur lui, ils pourraient ainsi le reconnaître comme étant des leurs.
Il entendit vaguement au loin un « Malfoy, qu’est-ce que tu fais ? » mais il ne s’en préoccupa pas et se mit à la poursuite du vif d’or sous le regard ahuri des deux équipes.
Il entendit son capitaine crier : c’est bon, il avec nous, que le match reprenne.
Ils avaient compris, il pouvait se concentrer pleinement sur son objectif mais déjà l’attrapeur de l’autre équipe le rattrapait et le poussait hors de la trajectoire de la petite balle.
Le serpent voulu riposter, mais le balai sur lequel il était, était beaucoup moins performant que le sien, donc il ne put rien faire pour le moment à part concentrer son regard sur son but.
Soudain, le vif d’or piqua à toute vitesse vers le sol suivit de près par les deux sportifs. Quand il changea apparemment d’avis pour finalement s’envoler très haut, provoquant la stupeur de l’attrapeur bleu qui mit quelques secondes pour changer sa trajectoire, ce qui le retarda par rapport au vert qui avait instantanément réagit en maudissant la maniabilité de son balai.
Voyant que son adversaire était à la traine, il prit le temps de préciser ses mouvements, replaçant son engin volant à l’horizontal lorsque la balle dorée eut finit de filer vers le firmament.
Il tenta alors de se mettre debout afin d’avoir une meilleure marge de manœuvre mais il se pencha trop en avant et le balai était très peu résistant et le bout du manche se brisa, faisant perdre l’équilibre au blond.
Hermione ne put s’empêcher de lâcher un cri horrifié, il allait s’exploser le crâne sur le sol ! Méchant ou non, il ne le méritait pas, et surtout pas sous ses yeux !
Alors qu’il allait rejoindre son prédécesseur sur le sol, le serpent, pas vraiment paniqué par sa chute vers le sol, ferma les yeux, se concentra et souffla : Accio Nimbus.
Son balai arriva à une vitesse folle et il monta dessus au vol, comme s’il faisait de la voltige, comme une sorte de spectacle de balai improvisé, provoquant des exclamations à la fois impressionnées et soulagées dans les gradins peu remplis mais aussi dans les équipes.
Enfin sur Nimbus 2001, il s’élança avec une rapidité telle que personne ne pourrait le rattraper. Il retrouva bien vite la balle affolée qu’il convoitait tant.
Il tendit sa main, il y était presque !
Tout le monde retenait son souffle, le match s’était comme suspendu à ses gestes, à l’exception de l’attrapeur adverse qui tentait vainement de le rattraper sur son balai bon à nettoyer les toilettes publiques.
Le jeune homme se pencha un peu plus et referma enfin sa main pâle sur le vif d’or, offrant la victoire à l’équipe qu’il avait choisie sans même la connaître.
Ils redescendirent tous au sol et il fut acclamé par son équipe d’adoption.
Qu’est-ce que tout cela avait pu lui manquer ! La magie, le Quidditch, gagner et être acclamé ! Quel plaisir !
Il fut porté en triomphe et il en profita pour regarder son homologue féminin qui semblait reprendre son souffle.
Etrange…
En effet, une main sur le cœur, Hermione avait presque arrêté de respirer. Entre la chute, le revirement de situation et la victoire elle avait oublié qu’il lui fallait de l’oxygène pour vivre et avait presque été intéressée par le match.
Mais elle se reprit bien vite, retrouva des couleurs, haussa un sourcil à la manière du jeune homme et l’applaudit trois fois comme pour dire ‘Je ne t’apprécie pas, mais je te félicite Malfoy’.
Ledit Malfoy répondit par une courbette lorsqu’il fut reposé sur le sol par ses coéquipiers qui l’assaillirent de questions.
Le capitaine haussa la voix pour pouvoir parler au nouvel arrivant, et les verts se turent :
- Apparemment tu es notre sauveur ! Quel est ton nom, mec ?
Ah enfin on reconnait mon talent ! Ce n’est pas Grangy qui me dirait ça !
Pensa-t-il, avant de répondre :
- Malfoy. Drago Malfoy.
- Très belle performance Drago ! S’exclama le jeune homme d’environ 19 ans.
- Merci… Mec ! Répondit-il, peu habitué à de telles expressions surtout de la part d’un inconnu. Et vous êtes ?
- Je suis Seth Coleman et nous sommes les Emerald Snakes ! Tu veux faire partie de l’équipe ?
- Merci mais je ne suis là que pour deux mois, je viens d’Angleterre, on fait un échange scolaire avec la fille qui arrive.
- C’est ta copine ? Demanda innocemment Seth, avec un regard appuyé.
Cette dernière venant d’arriver réagit exactement de la même façon que le Serpentard :
- Woh, woh, woh, surtout pas ! S’écrièrent-ils en chœur.
Amusé par une telle réaction, l’australien n’insista pas et présenta le reste de l’équipe. Il leur expliqua que l’attrapeur était un remplaçant qu’il ne connaissait même pas, car celui d’avant les avait lâchés au dernier moment.
Il avait apparemment monté une équipe avec trois de ses potes, et pour les trois personnes manquantes ils avaient fait passer des auditions afin de pouvoir jouer contre les rares équipes amatrices du coin. Mais, après réflexion, ils n’offraient ni performances, ni amitié…
Il leur précisa également que le groupe d’amis soudés étaient formé de trois garçons qui discutaient en cercle au loin, de lui-même et du frère de l’un d’entre eux qui s’incrustait plus qu’autre chose mais que cela ne les dérangeait pas trop.
- Le blond à droite c’est Cody, celui du milieu c’est Matthew, tout à gauche c’est Anthony et derrière lui c’est son frère : Theodore.
Les deux Anglais acquiescèrent en essayant de retenir les prénoms et de les associer aux bonnes personnes.
- Après une victoire, on va se boire une bière dans un pub moldu très cool, vous venez avec nous ? C’est grâce à toi qu’on a gagné, on te doit bien une bière australienne Drago ! Mais ne crache pas des flammes de victoire tout de suite ! Plaisanta le jeune homme.
Hermione et son homologue se regardèrent sans comprendre la taquinerie en se demandant si c’était de l’humour australien. Ils furent vite éclairés par Seth qui rajouta, en voyant leur mine déconfite :
- Drago / Dragon… Non ? … Bon, en tout cas, belle victoire !
Drago tapa dans la main que lui présentait son nouvel ami et répondit positivement, puis interrogea sa camarade du regard qui lui indiqua d’un haussement d’épaule qu’elle suivrait le mouvement s’il voulait y aller.
A cette réponse inattendue après tout ce qu’il avait pu lui faire de mal, il lança aux autres :
- Partez devant, on vous rejoint !
Surprise par cette brusque demande, Hermione recula de deux pas, ne sachant ce qu’allait faire son ennemi.
- Granger, n’ai pas peur de moi. Je me suis déjà excusé, une fois c’est bien assez pour moi. Et puis je ne vais pas te tuer !
- Je n’ai pas peur de toi ! Répliqua la jeune fille, outrée qu’il puisse lire ainsi en elle.
- Granger… Je… Je vois les efforts que tu fais aujourd’hui et je t’en remercie. Je… Je trouve personnellement, que c’est beaucoup plus agréable comme ça. Et si on faisait comme ça jusqu’à la fin ?
- Pardon ?? S’étrangla ladite Granger. Mais on ne va pas faire ça tous les jours !
- Ça te saoule tant que ça que d’être gentille avec moi ? Je te répugne tant que ça Miss-je-sais-tout ?
- Hein ? Mais non je veux dire, je ne veux pas venir ici regarder un match tous les jours, crétin !
- Je te parle plutôt d’une trêve entre nous, crétine ! Lui répondit-il sur le même ton mi-taquin, mi-agacé de son interlocutrice.
- Une… Trêve ?
- Oui, comme un pacte de respect et de gentillesse pour le séjour, pour que ce soit plus agréable et surtout plus simple.
- Un pacte ?
- Tu vas répéter tout ce que je dis, Grangy ? demanda le jeune homme, visiblement amusé par l’air estomaqué de la Gryffondor.
- Malfoy ?
- C’est moi.
- Tu es malade ?
Devant le regard interrogateur du blond, elle s’expliqua :
- Toi ? Toi tu me proposes d’être gentil l’un envers l’autre ? Alors que c’est toi qui a instauré la haine.
- Ça ne te va pas ?
- Si. Je t’en veux toujours et je te hais, mais devoir te détester tous les jours c’est du boulot quand même… Plaisanta-t-elle, un sourire en coin.
Il la suivit dans son rire avant qu’elle ne reprenne :
- En quoi consisterait cette fameuse trêve ?
- Disons… Comme si on était presque… Des amis ?
- Waouh tu connais ce mot, toi ?
Il croisa les bras et haussa les sourcils comme s’il allait la disputer, puis secoua la tête avant de reprendre :
- On reprendra nos bonnes habitudes à Poudlard bien sûr.
- Bien sûr. Reprit la rouge et or avec évidence et détermination.
- Deal ?
- Deal. Fit-elle en serrant la main qu’il lui tendait sans aucune crainte.
Elle se demanda si elle avait raison ou tort d’accepter cela, mais ce qui était sûr c’est que ça lui enlevait un poids au quotidien. En espérant que ce n’était pas un piège de la part de Malfoy.
Avant d’amorcer sa marche vers le groupe d’australiens qui les attendait en discutant, il lui glissa :
- Les conditions ne tiennent donc plus !
- Quoi ? Mais c’est injuste ! Et…
- Et on ira au Museum ne t’en fais pas !
Il lui fit un clin d’œil complice qui la fit rougir d’être si prévisible, mais elle était rassurée.
Elle ne savait pas bien si c’était un air de gens cool qu’il se donnait ou si c’était vraiment une partie de lui que personne ne connaissait. Par ailleurs, elle ne savait pas non plus pourquoi la deuxième solution titillait sa curiosité. La lionne était inconsciemment excitée de découvrir un nouveau Malfoy et surtout de pouvoir passer des vacances tranquilles !
Si seulement ils n’avaient pas ses principes racistes à la noix, ce pacte aurait pu marcher sur le continent européen, mais la guerre qui y faisait rage les empêchait d’être ne serait-ce qu’amical l’un envers l’autre, tant qu’il croirait en la suprématie du sang.
Elle préféra donc écouter les conseils de ses cher amis qui commençaient à beaucoup lui manquer, à savoir d’arrêter de trop réfléchir ou de tout analyser et rattrapa le groupe qui avait accéléré le pas.
- … Et donc Hermione, qui vient de la même école. Fit Seth qui terminait les présentations au groupe d’amis. Ou plutôt… Her –
Mais il fut coupé dans son élan par un des poursuiveurs :
- Non, non Seth ! Ils viennent d’arriver, ne les assomme pas avec tes blagues de bouse et tes jeux de mots moisis !
- Mes jeux de mots sont très biens ! S’offusqua-t-il.
- Oh non ! D’ailleurs, on sait tous que le meilleur en tout c’est moi ! Répliqua le jeune homme aux cheveux blonds, nommé Cody.
- Tiens, tiens… Deux blonds, deux prétentieux ! Ricana la Gryffondor, devant l’ego gigantesque du batteur.
Les deux personnes visées, se regardèrent, rirent et se serrèrent la main en signe de reconnaissance entre égocentriques.
- Donc, comme ça vous venez d’Angleterr’ ? Moi je viens d’Espagna ! S’exclama Matthew. Mon’e deussième prénom c’est Agustion, mais comme ma famille est ici depouis longtemps, mon’e premier nom est ‘local’.
- Aaah ! Répondirent les nouveaux en chœur, ayant été intrigués par la différence entre l’accent et le prénom du gardien de Quidditch.
Mais rapidement, trop au goût de notre Miss-je-sais-tout avide de connaissances de tout pays, la discussion dériva sur deux sujets que son acolyte adorait : Le Quidditch, et lui-même.
Comme elle n’avait pas envie de suivre la discussion en cours, la rouge et or en profita pour détailler les australiens et essayerait de réellement associer les noms qu’elle avait entendus aux visages qui leur correspondaient.
Elle avait retenu que le blond se nommait Cody. Il avait les cheveux dorés, longs, attachés en chignon lâche, les yeux verts et plutôt maigre pour être un des batteurs de l’équipe.
Puis les yeux de la jeune fille dérivèrent sur Seth, celui qui les avait accueillis. Il lui faisait beaucoup penser à Harry, il avait les mêmes yeux et les mêmes cheveux noir de jais en un peu mieux coiffés, il fallait l’admettre. Il était certainement plus athlétique que son meilleur ami, mais devait faire à peu près la même taille, avec un beau sourire.
A ses côtés, se postait Matthew. Sûrement le plus craquant pour la Gryffondor qui ne l’avouerait jamais à voix haute et qui s’efforçait de penser à son amour pour Ron. Déjà car les amours de vacances ne fonctionnent jamais, puis parce qu’elle lui vouait une sorte de fidélité après avoir été amoureuse en secret depuis toutes ces années, alors que la jeune fille ne lui devait rien. Ils n’étaient pas en couple, et elle ne s’était même jamais déclarée, ayant une angoisse phobique du rejet.
Certes elle trouvait Matthew beau, mais cela ne faisait pas tout, surtout quand on habite dans différents pays.
Aussi, elle ne se formalisa pas de ce léger égarement et après avoir dévisagé ses cheveux châtains bouclés, ses yeux bleus et les muscles qui se dessinaient à travers son maillot de sport, elle détourna son regard vers Anthony et son frère.
Ils étaient tous deux d’un blond vénitien, et possédaient littéralement les mêmes traits malgré leurs deux ans de différence. Ils semblaient assez baraqués également, mais Théodore semblait moins investi dans la conversation, comme plus en retrait. D’ailleurs, elle ne l’avait encore jamais entendu prononcer une seule phrase depuis le début. Sûrement un grand timide…
La lionne ne put voir si ses yeux étaient aussi noisette que ceux de son frère et cela l’intrigua au plus haut point, car son regard était continuellement posé sur ses pieds et là où il marchait.
Elle prit donc un léger temps pour observer également Malfoy qui discutait avec leurs nouvelles connaissances et le voir si à l’aise et jovial lui fit se demander sérieusement ce qu’il se serait passé s’il avait été affecté à Gryffondor ou à Serdaigle…
L’homme mystérieux qui l’accompagnait dans son voyage à l’autre bout du monde tourna la tête vers elle, et lui fit un vague sourire éphémère.
La rouge et or détourna immédiatement le regard, prise en flagrant délit, et fixa le sol en marchant. Pourquoi ce minuscule acte de gentillesse lui faisait autant d’effet et la confortait sur l’hypothèse que Malfoy n’était pas ce qu’il prétendait être au quotidien.
Et surtout, Merlin pourquoi cela l’intéressait-elle autant ? Après tout c’était ce petit con égocentrique de Malfoy !
Certes il lui avait proposé une trêve, mais comme en début d’année, ce n’était qu’à des fins personnelles…
Dès qu’il le pourrait, il redeviendrait méchant, blessant et même violent avec elle !
Alors pourquoi se laissait-elle avoir par le fil de ses pensées… Pourquoi se disait-elle que, s’il continuait à être sympathique et drôle comme cela, elle aimerait bien le compter parmi ses amis ?
Il était vrai que lorsque tous les deux étaient détendus, ils passaient un bon moment surtout quand ils se mettaient en compétition car ils adoraient cela mais tout de même…
Elle s’insulta mentalement d’oublier si facilement les cinq années de torture et de harcèlement psychologique qu’il lui avait faites subir.
Mais il avait ce côté mystérieux qui avait toujours intrigué Hermione chez les gens depuis qu’elle était petite. Comme si ce jeune homme était un mystère qu’elle devait résoudre en tant que grande détective. Se faisant se questionner elle-même une énième fois sur : Pourquoi suis-je attirée par Ron ?
Après tout, il n’avait vraiment rien de mystérieux, il n’était pas au maximum de la beauté, il avait un humour assez lourd et avait surtout du mal à la considérer comme une fille…
Elle ne s’y connaissait vraiment pas en amour, mais c’était comme si, inconsciemment, avoir le béguin pour un garçon la rendait plus… Fille ! Alors elle avait pris le plus proche et le plus gentil.
Pourtant, elle-même ne se sentait pas spécialement masculine mais on le lui avait dit si souvent qu’elle avait fini par le croire…
La brune baissa le regard sur son corps, se redressa et gonfla sa poitrine comme pour se trouver une féminité. Ce qui en soi était idiot, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher…
Perdue dans ses pensées, elle n’avait pas remarqué les yeux posés sur elle. En effet l’un des batteurs, ainsi que le frère collant du groupe la détaillaient de la tête aux pieds.
Ce fut Drago qui intercepta qu’ils fixaient quelque chose et fut surpris que la trajectoire le mène directement à Granger ! Il était vrai que depuis le bal de quatrième année, il avait reconnu qu’elle n’était pas dénuée de charme et qu’entre temps des formes étaient apparues mais Granger tout de même ! Non… C’était tout simplement répugnant…
Il la vit alors baisser la tête et gonfler la poitrine, le faisant rosir sans raison apparente, comme si cela le gênait qu’elle montre sa féminité et surtout cela le gênait de devoir reconnaître qu’elle en avait une.
Le vert et argent tenta alors de tenir les bêtes en chaleur à bonne distance. Au vu de leurs regards, ils ne devaient pas avoir vu une fille depuis un bout de temps pour baver autant sur Granger, c’en était écœurant… Elle n’était pas du tout attirante ! Alors à moins d’être abstinent involontairement depuis longtemps, il ne voyait pas comment elle pouvait faire l’objet de regards langoureux…
Mais, lui ayant déjà prouvé son innocence à ce niveau-là, il préféra la protéger de ces deux énergumènes pour qu’elle n’ait pas de mauvaise surprise. Même sans mauvaises intentions, les hommes pouvaient être trop brutales pour un être frêle, naïf et chaste comme le rat de la bibliothèque de Poudlard.
Soudain, il perçut dans le regard de sa colocataire une incompréhension déstabilisante. Elle se détaillait le corps et semblait vouloir faire ressortir ses atouts.
Mais il commençait à la connaître, ou en tout cas à comprendre son fonctionnement, il savait alors que ce n’était ni par fierté, ni pour draguer, alors pourquoi…
Et surtout, par Salazar, pourquoi maintenant entourée de six garçons, Granger ?!
La jeune fille qu’il épiait releva alors la tête vers l’horizon avec une expression… Déçue ?
Il comprit alors qu’elle ne sentait pas féminine car il savait très bien qu’il n’y avait pas que lui qui le lui avait fait remarquer. Il avait entendu plusieurs fois des Gryffondors le lui dire. Mais lui, c’était uniquement pour être méchant.
Il se doutait que venant de la belette ou même de ses amies filles cela devait impacter.
Il ne comprenait évidemment pas comment elle se sentait, car ne pas se sentir beau et viril ne lui était jamais arrivé, mais il avait à présent deviné le pourquoi du comment de son comportement étrange.
Aussi, le jeune homme se rapprocha d’elle, fit abstraction de la surprise ressentie qu’elle ne recule pas de peur pour la première fois du séjour, et lui glissa à l’oreille :
- Tu es très féminine Granger, et même si apparemment, il n’y a que toi qui ne l’a pas remarqué, arrête de l’exhiber au monde devant des mâles en chaleur.
Elle rougit fortement, se demandant comment le blond platine avait fait pour savoir ce qu’elle avait dans la tête et courba son dos en croisant les bras sur sa poitrine.
Elle le remercia d’un regard presque complice après avoir aperçu les deux joueurs la bouche entrouverte, ce qui la répugna quelque peu.
Pendant qu’ils reprenaient leurs esprits et que la Gryffondor réfléchissait à pourquoi Malfoy la protégeait ainsi et se disait que la trêve était finalement assez bénéfique pour elle aussi, le petit groupe arriva enfin devant le bar visé par l’équipe de Quidditch.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top