Chapitre 9

Hey~ Et voici le dernier chapitre de cette réécriture! En espérant que vous avez aimé lire/relire cette histoire uwu

Ce qui va suivre désormais : Je ne posterai rien samedi qui vient pour me laisser encore un peu de temps mais je devrais avoir suffisamment pris d'avance pour reprendre le rythme de deux chapitres par semaine avec la suite! Je vous dis donc à mercredi prochain pour (enfin) de la nouveauté OwO (#Lily)


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Le dernier jour de cet échange arriva finalement, à la fois très rapidement et très lentement. Mais la perception du temps est souvent biaisée, après tout. 

Tous les correspondants devaient se réunir devant les portes du laser game à neuf heures et demie. Ils avaient réservé la salle pour deux heures, et miraculeusement tous furent à l'heure. Ce fut même Ranpo qui traîna Poe derrière lui cette fois-ci, si bien que tous se demandèrent silencieusement ce que l'américain avait encore pu -plutôt dû- lui raconter. Kaiji était en retard, et complètement paniqué. Ce qui devait s'expliquer par le fait qu'il avait tout de même dormi chez le directeur, et ce deux fois. Cet homme donnait des frissons rien qu'à le regarder, alors aller chez lui...

Tous les japonais avaient leurs bagages avec eux, sachant qu'ils ne rentreraient pas de la journée chez leurs correspondants. Comme c'était plutôt encombrant, ils les laissèrent à l'entrée.

Puis ils entrèrent, pour deux sessions de quarante-cinq minutes avec une pause au milieu. Les nippons souhaitant sauver leur honneur pour la partie de base-ball perdue l'avant-veille, ils refirent les deux mêmes équipes et s'engagèrent dans une lutte sans merci.

Rapidement, les américains furent totalement dépassés. Ranpo élaborait une stratégie digne d'un champ de bataille -ils avaient encore une fois parié de la nourriture entre eux, donc il était toujours plus motivé- tandis qu'il arrivait à utiliser au mieux les aptitudes de chacun.

Dazai jouait l'appât en se baladant nonchalamment comme à son habitude -mais ayant un esprit de compétition il souhaitait particulièrement gagner. « L'équipe scientifique », quant à elle, posait des bombes aux endroits où le brun attirait les ennemis, ce qui les enchantaient particulièrement.

Atsushi et Oda travaillaient en binôme d'un autre côté du terrain, l'un ayant d'impressionnants réflexes et l'autre semblant pouvoir prédire quelques secondes à l'avance d'où les autres allaient les assaillir, une sorte de sixième sens utile uniquement dans ce genre de situation.

Ils parvenaient donc à esquiver habilement les tirs ennemis tout en en renvoyant comme ils pouvaient, bien qu'ils mirent malheureusement beaucoup de temps à viser. Cette stratégie reposait donc aussi et surtout sur Naomi et Jun'Ichiro, complètement camouflés un peu au-dessus d'eux, qui inondaient de balles leurs ennemis en vue.

Quant à Kyoka et Higuchi, elles arpentaient tout le terrain comme de belles diablesses, parfois seules, parfois dos à dos, ne se laissant aucun répit et n'en laissant aucun à leurs adversaires. Et puis enfin venait Ranpo, qui se déplaçait juste de temps à autre lorsqu'il sentait qu'on allait le débusquer, ou lorsqu'il voyait une occasion en or de bombarder l'adversaire une bonne dizaine de fois avant de se faire lui-même avoir.

Les américains tentaient de se défendre comme ils le pouvaient, même si c'était surtout les deux Akutagawa et Chuuya qui parvenaient le mieux à s'en sortir. Gin avait déjà débusqué trois fois les Tanizaki, et les deux garçons fonçaient dans le tas, Ryunosuke complètement, et le rouquin tentant tout de même de réfléchir un minimum avant. 

Poe représentait une cible facile, ayant même réussi l'exploit de se tirer lui-même dessus tellement il manquait de dextérité. Lucy tentait de suivre le rythme imposé par les étrangers, mais elle manquait de discrétion et d'endurance, surtout avec sa robe très colorée. Tout comme Margaret d'ailleurs, bien que celle-ci parvienne au moins à viser convenablement.

Lovecraft passait presque inaperçu, n'esquissant quasiment aucun mouvement tandis que sa tenue et ses cheveux se fondaient parfaitement dans le décor. Il se prit d'ailleurs plus de balles perdues que de balles lui étant réellement destinées.

Louisa, Mark et Steinbeck avaient tenté de faire front contre les groupes ennemis, Mark posté en embuscade car il visait très bien tandis que Steinbeck fonçait dans le tas et que Louisa tentait de formuler des plans plus concrets tout en paniquant totalement. Malheureusement elle perdit tous ses moyens lorsque sa correspondante s'avança au coin d'un des murs, son sourire habituel collé au visage, et elle s'évanouit.

Ce qui interrompit la deuxième partie de laser game en plein milieu, la première ayant été couronnée de succès pour les japonais et la deuxième, à peine entamée, se finissant encore sur une égalité.

Ils ne pouvaient donc absolument pas se départager, et, en allant au parc un peu plus loin pour pique-niquer, ils décidèrent de tout partager.

Le repas se passa dans une ambiance conviviale, toute l'électricité qui avait régnée le matin avant le début des hostilités dissipée.

Après le repas, Yosano annonça qu'ils pouvaient utiliser son ordinateur pour faire un karaoké, ce qu'ils firent de bon cœur. Après avoir entendu tout le monde chanter horriblement faux pour la majorité par groupe de quatre ou cinq, ils contraignirent Chuuya à chanter seul, car tout le monde dans l'école connaissait la rumeur comme quoi il chantait merveilleusement bien.

Tous rirent en voyant le regard meurtrier qu'il lança à ceux qu'il considérait comme ses amis, ainsi qu'à son correspondant, qui le regardait moqueusement, expression qu'il perdit tout de même en l'écoutant. Le rumeur était fondée, et tous firent le silence pour entendre le rouquin.

Le temps s'écoula tranquillement, puis ils se dirigèrent vers l'école, où les attendaient leurs professeurs au grand complet. Ils étaient un peu en retard et ceux-ci commençaient à s'inquiéter de ne voir personne arriver, n'ayant pas eu vent de leur activité commune. Ils faisaient en quelques sortes leurs adieux à l'établissement, avant de se rendre à l'aéroport.

Seulement, alors qu'ils se dirigeaient justement vers la rue pour s'en aller, Kaiji et Yosano les interrompirent. Puis, avec un regard fier et complice, ils appuyèrent en même temps sur un bouton rouge.

Soudain, des feux d'artifices, posés à on ne sait quel moment, surgirent du sol pour s'élever dans les airs. La nuit commençait à tomber, si bien qu'on les discernaient tous.

Les élèves regardèrent, émerveillés, tandis que les professeurs ne savaient pas trop quoi dire ou quoi faire. Kunikida était d'avis de tout arrêter, mais encore une fois personne ne l'écoutait - et mimaient ne pas le comprendre. En soit, les autres enseignants ils trouvaient que c'était une plutôt bonne idée, bien qu'il aurait fallu les en avertir au préalable, et que les deux américains se demandaient où deux jeunes adolescents avaient bien pû se procurer ce matériel. Et, surtout, comment ils avaient pu, à eux-seuls, tout programmer.

Le spectacle fut de toute beauté, et, au moment du grand final, après cinq minutes, il se passa ce qu'il devait arriver. Une erreur de calcul sur une trajectoire, et une vingtaine de petits pétards se dirigèrent subitement vers l'école, sous les regards écarquillés de toute l'assistance, tandis que Kaiji appuyait frénétiquement sur sa télécommande pour empêcher les suivants de s'y diriger à leur tour et que Yosano se mordait l'ongle en murmurant pour elle-seule qu'elle l'avait bien dit.

Mais cela ne s'arrêta pas, et encore une petite cinquantaine de pétards allèrent s'écraser contre les murs de l'établissement, dont plusieurs salles et murs sautèrent, tandis que tous regardaient désormais, impuissants.

Evidemment, à la suite de cela, les deux fautifs se prirent un copieux sermon tandis que tous se dirigeaient vers l'aéroport, ne souhaitant pas être en retard. Seuls Rimbaud et Melville étaient restés pour appeler le directeur et régler les problèmes administratifs que tout cela allait engendrer. Pour autant, lorsque les adultes en eurent terminé avec leurs belles paroles moralisatrices, les deux adolescents se promirent de le réussir totalement leur feu d'artifice quatre mois plus tard, pour accueillir les américains.

Enfin, les japonais montèrent dans l'avion après avoir salué leurs correspondants, tout sourire pour la majorité. Même si Atsushi craignait un peu de décoller, au vu de ce que lui avait dit Ranpo. Il avait effectivement envoyé un message à sa mère, lui disant de ne pas s'inquiéter car l'avion risquait de prendre du retard.

-Alors, dit Akutagawa après avoir fait un signe discret en réponse à celui du gris qui venait de disparaître à l'intérieur de l'engin, tu es allé jusqu'où avec ton correspondant ? demanda-t-il sans même tourner le regard vers Chuuya.

Ce dernier se crispa, exaspéré que tout le monde pense réellement ce genre de chose.

-Je pensais que tu n'étais pas du genre à croire aux rumeurs, dit-il d'un ton amer et légèrement moqueur.

-Certes, et je n'y crois pas, mais ton attitude et ton regard ont changé.

Le rouquin soupira, avant de fusiller l'autre du regard. Ils se fixèrent durant un petit moment, avant que Chuuya ne sourit.

-Je pourrais dire pareil de toi. Ton expression s'est adoucie.

Ils se fixèrent encore un peu en silence dans le blanc des yeux, avant de pouffer et d'abandonner le sujet. Ils se reverraient dans quatre mois, peut-être même plus tôt d'ailleurs si eux allaient au Japon entre temps. Ils auraient encore donc tout le loisir d'aviser à ce moment.

~

Atsushi, qui se retrouva mystérieusement entre Kyoka et Dazai, et derrière Yosano et Kaiji, eut tout le loisir de comprendre ce qu'il se passait, bien que cela le dépassa totalement. Le plus âgé avait donc accepté de lui expliquer, dans sa grande mansuétude.

Car depuis le départ de l'avion, les deux jeunes gens étaient totalement concentrés, l'ordinateur de Yosano entre eux deux, leur téléphone chacun de leur côté et des écouteurs sur les oreilles. La jeune femme parlait régulièrement, disant des phrases dignes d'une tour de contrôle, tandis qu'elle se retenait parfois de pouffer.

-Tu vois, en réalité, ils n'ont pas fait que les imbéciles la semaine dernière. Ils ont minutieusement enregistré toutes les fréquences, tous les paramètres qui permettent aux pilotes de se repérer. Ils interceptent les ondes émises par la tour de contrôle, en modifiant leur voix ainsi que légèrement le message envoyé, car actuellement ils doivent paniquer en bas, sourit Dazai en expliquant la situation à Atsushi.

-Mais, les pilotes n'ont pas d'indicateurs de position ou autre ?

-Si, Yosano se charge de tout ce qui est annonce et directionnel tandis que Kaiji gère les compteurs pour qu'ils affichent une information fausse. Ils sont parvenus à trouver la fréquence de quasiment tous ces paramètres la semaine dernière.

-Mais, il n'y a pas moyen de savoir que l'on ne vole pas actuellement dans la même direction ? s'inquiéta le gris.

Dazai ne lui répondit pas. Lui aussi avait son rôle à jouer, celui d'attirer l'attention des hôtesses trop curieuses et s'approchant d'un peu trop près de ses amis. Il mima un malaise, et ne répondit donc qu'une trentaine de minutes plus tard, une fois son « malaise » passé et l'hôtesse loin.

-Si, c'est pour ça qu'ils ont prévu un itinéraire où il n'y aura que des nuages tout du long, ainsi que d'une durée similaire à l'originel, sourit le suicidaire.

-Ils ont fait tout ça en une seule semaine ? Et où est-ce qu'on va ? commença à réellement s'inquiéter le gris.

-Chuuut! Ne parle pas si fort, tu vas nous faire repérer. Dans les faits ils avaient déjà prévu tous les programmes, il leur manquait seulement quelques données essentielles. Quant à la destination, dit-il en souriant de plus belle, nous nous rendons dans une autre ville jumelée, en France. A Lyon !

Le gris frissonna, c'était totalement à l'opposé de Yokohama en partant de San Diego. Ils allaient probablement avoir plus d'un jour de retard, et encore, ce serait seulement si les problèmes avec l'avion se réglaient rapidement, car il craignait surtout pour l'atterrissage du leur hors itinéraire planifié.

Car même s'il n'en savait pas énormément sur le sujet, il savait que c'était une mécanique relativement précise. Ses deux camarades étaient des monstres. Ils avaient préparé cela, en plus du feu d'artifice raté, et ce en une seule petite semaine remplie d'activités. Ils étaient à la fois fous et géniaux, c'était le cas de le dire. Le jeune homme soupira néanmoins, personne n'y pouvait rien à l'heure actuelle, et il tenta de se changer les idées.

Il commença donc à parler avec Kyoka, avec qui il avait finalement réussi à nouer un petit lien. Il l'avait entendue parler pour la première fois durant cette semaine, et, au final, elle n'était pas si effrayante que cela, juste un peu timide et renfermée sur les bords.

Quant à Dazai, il sourit pour lui seul en imaginant déjà les sales coups qu'il allait pouvoir faire au rouquin lorsqu'il viendrait chez lui. Il lui avait dit de vivre, et il l'avait promis. Donc c'est ce qu'il allait faire, mais il allait en profiter au maximum pour faire sortir Chuuya de ses gonds. Cela, personne ne l'en empêcherait.

~

Kunikida, déjà malmené durant sa semaine à l'étranger, faillit étrangler tous ses élèves lorsqu'il apprit que la destination avait été modifiée. Personne ne comprit ce qu'il s'était passé, les pilotes se confondant en excuse, seuls les quelques concernés, bien que mimant l'innocence, jubilaient totalement.

Ils pourraient prendre un avion qui partait dans une vingtaine d'heures, aussi accorda-t-on à tous les élèves quartier libre dans la ville pour la journée. Ce qu'ils ne se privèrent pas de faire, tandis que le professeur de mathématiques tentait désespérément de reprendre son calme, ce qui s'avérait compliqué au vu des injonctions de son collègue exubérant, M. Fitzgerald.

Au final, ils prirent une semaine de plus, l'itinéraire encore une fois modifié par les deux diables, qui s'arrêtèrent au bout de la troisième fois. Et encore, seulement parce que Ranpo leur avait dit qu'au prochain coup, ils se feraient avoir.  Enfin, le jeune homme était lui-même pleinement satisfait d'avoir pu faire le tour des magasins de bonbons dans d'autres pays.

Leurs homologues américains, quant à eux, n'eurent pas non plus cours de cette semaine-ci, mais pour une toute autre raison. Dans leur cas, c'était à cause de la fermeture de l'établissement, pour cause de travaux.

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