J'ai l'impression que c'est de plus en plus la décadence cette histoire-
M'enfin j'espère que ça vous plaît quand même, here we go avec un nouveau chapitre X)
(J'en profite pour me faire une petite pub mais après tout ça reste mon histoire : J'ai bientôt les 100 abonnés sur mon compte perso (juste wow c'est beaucoup trop X)) du coup j'ai prévu de commencer la publication de ma première histoire originale quand je les atteindrai >-<)(N'allez pas sauter tout de suite sur mon compte du coup svp parce que c'est clairement pas prêt, mais c'est en cours X))(Et ce sera pas fluff)
Bref, sur ce, bonne lecture~
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« Ahem... Pourquoi est-ce qu'ils ont ouvert un stand de cierges et de cercueils miniatures ? »
Atsushi venait de poser tout haut la question que tous se posaient tout bas sans oser la formuler. Il fallait dire, la visite de l'établissement s'était probablement mieux passée que toutes les activités menées jusqu'à présent dans le cadre de ce jumelage. La présence terrifiante de la professeure Christie n'y était sûrement pas inconnue.
Toujours était-il que cela avait rassuré beaucoup des correspondants. Notamment Atsushi, qui avait eu l'infime espoir de passer enfin une journée normale.
C'était sans compter sur Yosano et Kaiji, toujours là pour faire ce à quoi l'on s'attendait le moins. Evidemment, dans sa journée « normale », le jeune homme ne comptait pas l'explosion d'une salle de classe et l'escapade brutale par la fenêtre voisine qui en résultait, mais comme il n'avait pas directement assisté aux évènements -il était en train de déposer un travail de géographie durant le laps de temps où cela s'était produit- eh bien il estimait qu'il ne s'était rien passé.
Or les deux jeunes scientifiques avaient encore frappé, et il était cette fois-ci bien dur de les ignorer : L'après-midi était dédiée aux sports de combat, aussi étaient-ils tous sur le chemin du gymnase après le repas, lorsqu'ils avaient découvert les deux jeunes gens devant la porte du bâtiment.
« Cierges à moitié prix, trois achetés pour le prix de quatre »
« Cercueil pour les grands et les petits : profitez des fins de stock à petits prix »
« Dépêchez-vous, vous ne pourrez plus vous les procurer une fois six pieds sous le gravier »
« Pour dix cierges achetés, une boîte d'allumette offerte ! »
Etaient entre autres des slogans accrochés un peu partout autour de leur « stand ». Elles étaient aussi traduites en anglais, mais le gris ne pouvait juger de leur exactitude, puisqu'il n'était pas vraiment doué dans cette langue. Il y avait tellement de pancartes que c'était à peine si on voyait les produits de l'étal. Il n'y avait, à vrai dire, pas grand chose à voir non plus.
En réalité, ils n'avaient pas de véritable stand : Ils avaient dû prendre discrètement -illégalement- deux tables dans une salle de cours, les avaient mises bout à bout, et avaient ensuite tout décoré. Si Atsushi ne faisait pas erreur, les cinq panneaux de bois derrière eux provenaient de la salle d'art plastiques et de la salle des professeurs, sûrement, comme la première n'en avait que trois.
Quant aux produits qu'ils y exposaient, le jeune homme préférait ignorer où ils les avaient trouvés, et se fichait bien de savoir si c'était légal ou non. Il était presque persuadé que les scientifiques en herbe avaient été capable d'aller « emprunter » quelques cierges à la chapelle voisine, donc il valait mieux n'être au courant de rien pour ne pas être complice ou forcé de les dénoncer. Quant aux deux cercueils qui prenaient chacun une extrémité du "stand" et tenaient de manière miraculeuse, extrêmement précaire... Non, il ne voulait rien avoir à faire là-dedans.
Et puis, leur stand éphémère était pour le moins voyant, Atsushi n'en voyait toutefois pas l'intérêt. Pensaient-ils que les élèves allaient combattre à mort durant cette activité ? Le gris eut un frisson d'effroi à cette idée, mais ne le formula pas.
« Un conseil marketing de la part de Ranpo, vraisemblablement, répondit Dazai à la question qu'il avait posée. Ils ont besoin de fonds, alors ils lui ont demandé conseil, continua-t-il en haussant les épaules.
-Et je prends 50% des bénéfices ! ajouta ledit Ranpo, ayant épié la conversation et s'y intégrant joyeusement, un joli nombre de bonbons dans les bras.
-Vous êtes sûrs qu'ils vendront quoi que ce soit avant de se faire expulser ? demanda encore timidement Atsushi en détournant à moitié les yeux, gêné.
-Evidemment, puisque je te le dis ! » s'offusqua presque le jeune homme au gavroche, avant de s'éloigner pour aller à la rencontre de Yosano.
Yosano qui avait momentanément laissé son échoppe pour se mêler à la foule d'élèves. Atsushi n'en comprit la raison que lorsqu'il entendit Kunikida sermonner bruyamment Kaiji sur l'illégalité et la répréhensibilité de ses actes.
Le jeune homme eut un peu pitié pour lui, mais il avait déjà entendu parler des rumeurs autour des deux scientifiques : Ils alternaient pour les sermons lorsqu'ils le pouvaient afin de se faire prendre un peu moins souvent. L'objectif ? Commettre un tantinet plus de forfaits en se faisant légèrement moins remarquer. Ce n'était visiblement pas qu'une légende, restait à savoir si cela fonctionnait vraiment, ce qui était nettement moins certain. Leur réputation était bien trop importante pour cela.
Atsushi soupira, et attendit que le sermon se termine pour qu'enfin les professeurs ouvrent les portes du gymnase et les laissent aller se mettre en tenue de sport. Il ne savait pas si c'était ce stand improvisé ou bien simplement les correspondants et ses camarades en général, mais il avait un mauvais pressentiment.
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Le mauvais pressentiment se précisa en fin de journée. En effet, cette dernière avait été pour le moins intéressante. Mais, bien évidemment, on ne pouvait finir une après-midi avec pour thème les jeux de combats... Sans un tournoi.
Le problème venait surtout du fait que Ranpo avait insisté pour organiser les différentes phases dudit tournoi dans la « plus grande équité et le hasard le plus total ». Personne n'y avait cru, sauf peut-être le professeur de mathématiques, qui était toujours incapable de croire ses élèves si dérangés et instables que cela.
Et puis, Atsushi aurait parié que Dazai était de mèche avec eux dans tout cela. Il devait sûrement toucher un bénéfice quelconque dans cette affaire, ou simplement le faire pour le plaisir, mais il ne pouvait décemment être innocent.
Tout avait commencé lorsqu'il s'était associé à son propre correspondant, Chuuya, pour apprendre les figures de self-défense que le tuteur dépêché spécialement pour l'occasion leur montrait, ce genre de chose. Personne n'avait souhaité se mettre avec le rouquin mis à part lui, car il était réputé pour avoir des aptitudes physiques et martiales déjà bien développées.
Ce qui n'était pas vraiment correct, mais les rumeurs avaient la vie dure. Aussi, toute l'après-midi, et bien qu'étant d'une constitution plus faible, Dazai avait fait enchaîner défaite sur défaite à son partenaire. Atsushi savait qu'il était inscrit dans un club d'arts martiaux avant d'emménager à Yokohama, il aurait peut-être dû en avertir l'américain.
Enfin, le suicidaire ne s'était pas cantonné à simplement mettre une raclée à son ami, il l'avait en plus cherché durant toute la session, alimentant chaque fois plus le feu de sa colère. Ce qui le rendait moins concentré, et le faisait encore plus rater ses prises et échouer. Ce cercle vicieux le faisait évidemment encore plus enrager.
Le tournoi était arrivé, et Dazai s'était mystérieusement retrouvé à une position aux antipodes de celle de Chuuya dans l'ordre des matchs, si bien que, si chacun gagnait tous ses matchs, ils s'affronteraient seulement lors du dernier round.
« C'est bien dommage, moi qui espérais pouvoir encore une fois t'affronter. C'est désormais compromis » avait soupiré d'un ton à la limite des larmoiements le brun lorsqu'ils avaient « découvert » l'ordre du tournoi, laissant sous-entendre que le rouquin ne parviendrait jamais à la finale, évidemment.
Chuuya avait serré les dents et les poings. Atsushi aurait parié qu'il aurait sauté à la gorge de son correspondant s'il n'y avait pas eu d'adultes dans les parages. Puis Dazai avait fait le geste de trop : Il avait tapoté avec cet air toujours désolé la tête de l'américain en lui murmurant qu'il pourrait peut-être réfléchir à lui laisser sa vengeance un autre jour.
N'y tenant plus, le rouquin avait agrippé le poignet qui avait osé lui tapoter la tête, s'était retourné, et avait tenté de faire tomber Dazai en le faisant passer par-dessus son épaule. Il en avait la force physique, mais l'autre ne s'était pas laissé faire. Il avait immédiatement fait tourner son bras pour que Chuuya le lâche. Puis il avait inversé la tendance en saisissant à son tour le poignet du plus petit, le tirant d'un côté pour lui faire croire à une nouvelle prise mais lui fauchant finalement les jambes par derrière.
Le rouquin avait fini par terre.
« Pardon, j'y suis peut-être allé un peu fort et un peu vite, dur pour une limace de suivre » s'était-il faussement excusé, avant de s'éloigner, tout guilleret.
Dès lors, l'humeur du rouquin n'avait fait qu'aller de mal en pis. Il n'était peut-être pas tant que ça au-dessus de la moyenne dans les sports de combats, il n'empêche qu'il lamina son premier adversaire, le pauvre Kaiji -étonnamment- tellement sa colère était grande.
Le brun en profita pour faire de nouveau la publicité pour ses cierges alors qu'il gisait au sol, le dos en compote et ses lunettes ayant voleté au loin sans qu'on sache si elles étaient encore en état, ne perdant pas le sens des priorités. En effet, leur stand clandestin avait été interdit, mais ils s'étaient débrouillés pour le réinstaller tout aussi clandestinement... Dans les toilettes. Comprenant que cela risquait de chauffer, les élèves se précipitèrent au stand des deux scientifiques, pour le plus grand bonheur de ces deux derniers.
Le pire, dans cette histoire, était probablement l'état de Mark et la fin de ce tournoi.
Chuuya avait écrasé tous ses opposants jusqu'en finale, c'était clair. Quant à Dazai, il en avait fait de même mais, alors que la demi-finale commençait, il avait simplement baillé et était sorti du ring, déclarant forfait aussitôt le match débuté.
Le rouquin n'avait ni pu avoir sa vengeance, ni eu l'occasion de voir le brun véritablement échouer. Mark, qui avait d'abord été soulagé lorsqu'il avait vu que son adversaire, génie des arts martiaux, déclarait forfait, avait cependant bien vite déchanté.
Les professeurs Rimbaud et Kunikida l'entouraient actuellement, lui posant de nombreuses questions, se demandant s'il ne fallait pas appeler les urgences. Chuuya avait eu besoin de passer ses nerfs sur quelqu'un, le pauvre jeune homme en avait été la victime. Et le business des deux scientifiques en herbe avait plus que bien tourné.
Atsushi ne sentait pas, mais alors pas du tout cette semaine.
Enfin, pour le moment, il avait un autre problème à régler : Aller adresser la parole à son correspondant pour lui indiquer qu'il fallait maintenant rentrer. Correspondant qui avait déclaré forfait dès le deuxième match, se retrouvant face à Chuuya et dont l'emplacement était désormais inconnu à Atsushi.
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« Je ne pensais pas que tu étais aussi fort » marmonna Atsushi en massant son épaule endolorie sur le chemin de sa maison. Lors du premier round, il avait subi une défaite cuisante face à son correspondant. Il n'avait pas l'air, comme cela, mais l'américain était capable de se déplacer aussi vite qu'un serpent, surpassant de loin la simple force physique brute du jeune homme.
Enfin, Atsushi avait été plutôt soulagé d'avoir été vaincu à cette étape. Il n'en récoltait aucune gloire, mais en même temps un nombre de bleus décent pour une simple après-midi durant un échange scolaire. Le deuxième adversaire auquel avait dû se confronter Ryunosuke avait été son ami d'enfance, Chuuya, enragé.
Enfin, le rouquin avait tout de même été suffisamment conscient pour ne pas trop amocher son camarade. Atsushi n'était pas sûr qu'il eut eu les mêmes états d'âme s'il avait dû lutter contre lui, même si Akutagawa avait déclaré forfait après quelques échanges cordiaux. En bref, il s'en tirait bien.
Il avait murmuré ces mots, et ne s'attendait pas vraiment à une réponse. Il avait parlé en japonais, n'était toujours pas certain que l'autre le comprenait parfaitement, et commençait à suffisamment le connaître pour savoir qu'il ne piperait probablement mot.
Etonnamment, son correspondant marmonna tout de même un « hmm » si peu audible qu'Atsushi se demanda l'espace de quelques secondes s'il avait rêvé. Puis le coin de ses lèvres se releva en un léger sourire, et il décida que c'était peut-être le moment ou jamais d'entamer la conversation.
« Où est-ce que tu étais parti pendant le dernier match ? » lui demanda-t-il, la question le taraudant toujours. Il avait mis presque une dizaine de minutes à le retrouver après la fin du tournoi, devant l'entrée du gymnase. Et, comme à son habitude, Akutagawa n'avait donné aucune explication. Il l'avait juste docilement suivi pour rentrer chez lui.
Le jeune américain braqua son regard acier dans celui d'Atsushi, qui frissonna subitement. Il avait la nette impression que l'autre aurait pu le tuer sur-le-champ pour peu qu'il eut eu des armes à feu à la place des yeux, ce qui heureusement n'était pas le cas. Il avait peut-être fait des conclusions trop hâtives après que l'autre eut simplement émis un marmonnement.
Le japonais s'était figé sur place, et eut l'impression que cet échange de regard dura cinq minutes. En réalité, il avait à peine duré cinq secondes, mais c'était suffisant pour qu'une sueur froide dégouline le long de son dos, accentuée par un courant d'air glacé qui s'infiltra subitement sous son manteau.
Sacrée ambiance.
Il allait se remettre en chemin, quand, finalement, Ryunosuke soupira et ramena son sac à dos devant lui. Il l'ouvrit, et en sortit deux cierges. Atsushi écarquilla les yeux, ne comprenant pas trop ce qu'il faisait avec ça.
« Hmm... Qu'est-ce que tu comptes faire avec? Tu veux aller les allumer quelque part pour un proche... ? demanda-t-il, gêné.
-Pour le manoir, répondit simplement Akutagawa. On n'avait plus de bougies. L'électricité saute parfois » se contenta-t-il d'ajouter avec un haussement d'épaule, avant de remettre les deux cierges -il y en avait sûrement plus – dans son sac. Puis il se remit en chemin, laissant derrière lui un Atsushi pantois et démuni.
Le jeune japonais ne savait trop quoi faire de cette information. D'un côté, il avait eu une réponse presque complète de son taciturne correspondant. S'il avait des cierges, c'était qu'il s'était rendu au commerce clandestin de Yosano et Kaiji aux toilettes avant de le rejoindre à la fin du tournoi. De l'autre, ce fait était pour le moins glauque, et il aurait peut-être préféré ne pas savoir qu'ils utilisaient des cierges lorsqu'ils n'avaient plus de bougies. Il se félicita de ne pas avoir vécu d'épisode de coupure d'électricité durant son cours séjour en Amérique.
Enfin, son correspondant savait vraisemblablement joindre l'utile à l'agréable. Le connaissant, il envisageait sûrement d'offrir cela à ses parents à son retour. Original, après tout.
Atsushi lui emboîta finalement le pas, décidant de ne plus penser à cette étrange affaire.
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