Chapitre 11

Heya! 

The last one, enfin! (Ou pas, je proposerais sûrement des bonus... un jour. Si vous n'en avez pas vu d'ici l'année prochaine rappelez-moi de me bouger le popotin X) En tout cas cette partie deux s'achève ici, en espérant que cela vous plaise~)

Je tiens tout de même à remercier chaleureusement tous ceux qui ont suivi cette histoire, que ce soit depuis le début (et donc depuis... ouh là... Plus d'un an et demi :0) ou que ce soit ceux qui sont arrivés en chemin... Cette histoire ne serait rien sans vous, je vous aime tous, que vous votiez, lisiez juste en fantôme ou commentiez uwu (même si j'ai une préférence pour ceux qui s'expriment, ça me permet de savoir si ce que j'écris à le rendu souhaité ;3)

Bref, je ne suis pas comme une certaine @Tsuuki- à mentionner tous ceux qui m'ont suivi... Désolée, je préfère passer du temps à me relire et éviter les fautes ~ (Oui c'était gratuit, moi aussi je t'aime sis') Mais sachez que juste le fait que vous lisiez ces quelques mots me satisfait largement uwu

Bonne lecture, et à très bientôt! :3

~:~:~


Après une bonne demi-heure de frayeur intense, bien mieux garantie que par n'importe quelle attraction à sensation existante, à être bringuebalés de-ci de-là, à manquer au moins cinq fois de se retourner, trois fois de se prendre une voiture en face et deux fois de tomber dans un fossé, sans compter le reste, l'aéroport arriva en vue.

Assez conscients qu'ils n'avaient pas le droit de faire cela, et ayant encore une dizaine de minutes devant eux, ils laissèrent le bus en plein milieu de la voie approximativement à mi-chemin entre l'arrêt de bus le plus proche et l'aéroport. Ainsi, les autorités ne devraient pas mettre trop de temps à mettre la main dessus...

Puis ils s'élancèrent comme un seul homme -plutôt une foule compacte d'énergumènes en tous genres- leurs valises roulant à toute allure derrière eux. Poe les devançait tous alors même qu'il avait des capacités physiques relativement médiocres, et pour cause : dans la nuit, la nouvelle était tombée. Son raton-laveur adoré était rentré au bercail, et il le reverrait dès que l'avion aurait atterri chez eux.

Ils arrivèrent sous les regards sévères des professeurs Kunikida et Christie, et un réel soulagement pu se lire sur les visages des professeurs Rimbaud et Melville, qui devaient vraiment s'être inquiétés pour eux et leur santé plutôt que pour le fait de rater l'avion.

Mais l'heure tournait, les autorités n'étaient pas encore arrivées pour faire des réclamations par rapport au bus, ce qui était une bonne chose, et il fallait embarquer. Il était temps de faire ses adieux à ces colocataires de deux semaines.

Atsushi avait tellement été pris dans la course folle pour arriver à l'heure qu'il venait tout juste de réaliser. Il sentit presque comme un coup de poing venir le cueillir à l'estomac à cette pensée. Il vit qu'il n'était pas le seul, car beaucoup autour de lui commençaient à arborer des visages tristes, certains ne pouvant déjà plus retenir leurs larmes.

« Tss, on ne va même pas avoir le temps de faire passer l'album photo, à cause de ces retardataires, s'exclama au loin le professeur Doppo.

-Mais si, mais si mon cher. On va juste le faire circuler plus vite que d'habitude. Il faut que jeunesse se fasse ! » répliqua immédiatement à côté de lui l'exubérant professeur Fitzgerald, incapable de se faire oublier bien longtemps.

C'était vrai, maintenant qu'il en était fait mention, la plupart des élèves reprenaient conscience de l'existence de ce condensé de souvenirs – ou de dossiers. Justement, Chuuya se décomposa légèrement à cette annonce.

Il se tourna vers Dazai, qui arborait un petit sourire moqueur, et regretta immédiatement qu'ils ne fussent pas arrivés plus tard, histoire que cet album n'ait le temps de passer entre aucune main. Mais c'était trop demander. En dernière tentative, il essaya donc quelque chose de désespéré : se saisir du bouquin et le déchiqueter en morceaux.

Il attendit patiemment que le professeur Rimbaud, qui l'avait dans sa sacoche, le sorte pour le confier au petit groupe qui s'était formé devant lui. Malheureusement, il ne fut pas suffisamment rapide, et Ranpo, devinant probablement ses intentions, s'en saisit le premier.

Puis il s'enfuit lamentablement avec, s'élançant vers les portes de l'aéroport, le petit bouquin à la main.

Rimbaud le regarda faire, puis regarda sa main, de laquelle avait presque été arraché le livre, puis regarda à nouveau l'étrange jeune homme japonais, assez sidéré et ne comprenant pas trop ce qui venait de se produire.

Chuuya ne comprit pas non plus sur le coup, pas plus que tous ses autres camarades. Ils fixèrent donc bêtement une demi-seconde les portes de l'aéroport qui s'étaient refermés sur le jeune homme au gavroche. Puis, après s'être interrogé encore quelques secondes dessus -et avoir vu le sourire en coin de son correspondant s'élargir encore plus- le rouquin tilta enfin. Ranpo avait pris l'album photo... Pour simplement récupérer toutes les photos et les diffuser sur les réseaux, ou tout du moins sur le groupe commun qu'ils avaient créé.

Le rouquin blêmit à cette idée. En effet, la tradition voulait que ce soient les professeurs qui le mettent en page, et qu'il n'en reste aucun support numérique, simplement deux au format papier, un pour chaque établissement. Il était donc compliqué de se les procurer, et de les sortir de leur contexte.

Il soupira finalement de dépit. C'était bien trop tard pour rattraper le jeune japonais de toutes façons, il allait devoir se faire à l'idée que tous ses camarades sans exception auraient des photos gênantes de lui.

Justement, sa montre connectée commença à vibrer, signe qu'il recevait des messages. Mais il préféra ne pas y prêter attention, il regarderait tout cela quand il serait au calme, chez lui. Ou, pour être plus précis, lorsqu'il n'y aurait plus personne autour de lui à étrangler jusqu'à ce que mort s'en suive. Encore que, il resterait ses petits frères, mais bon, ils seraient simplement des dommages collatéraux qui avaient peu de valeur.

Les professeurs continuèrent d'échanger des regards dépités pour Rimbaud et Melville et courroucés -encore plus que d'ordinaire- pour Christie et Kunikida entre eux, bien conscients que cela n'aurait pas dû se produire, mais ils n'y pouvaient plus rien. Et puis, l'heure des adieux était arrivée. Les visages étaient graves, les yeux commençaient à rosir, quand un flot de larmes ne dégoulinait pas déjà dans le cas de certains -certaines, Higuchi avait été la première à céder.

Tous commencèrent à se saluer, certains serrant les dents, d'autres ravalant leurs larmes, d'autres masquant un sourire soulagé -c'était le cas de John et de Kaiji, ils n'avaient vraiment pas réussi à s'entendre. Mais, le plus choquant dans cette histoire, c'était de voir Louisa en train d'étouffer sa correspondante dans une étreinte baignée d'eau salée.

La jeune fille semblait avoir totalement oublié sa peur, et était désormais triste à l'idée que Yosano s'en aille. Chuuya était interloqué et se demandait franchement ce qui avait changé entre temps, comme la majorité de ceux qui avaient assisté à la scène. Mais il était certainement moins surpris que la jeune scientifique elle-même.

Elle n'était pas vraiment habituée aux marques d'affection, aussi était-elle prise totalement au dépourvu. Elle regardait sa correspondante comme s'il s'agissait d'une étrange créature qu'elle n'avait jamais vue, les bras à moitié ballant, ne sachant quoi en faire, la bouche entrouverte, ne sachant pas non plus quoi dire. On aurait dit une machine qui avait cessé de fonctionner.

Etrangement, personne ne prit de photo de ce moment entre les deux jeunes filles, et Chuuya se dit qu'il y avait vraiment des privilégiés dans cette affaire. Puis, soudain, il se rappela que lui aussi devait faire ses adieux. Il allait donc se diriger vers Atsushi, qui lui avait tout de même sauvé la mise à son arrivée, quand son propre correspondant se mit en travers du chemin.

Sans un mot, il s'était planté en face de lui, les bras grands ouverts et un sourire éclatant sur le visage. Le rouquin eut un mouvement de recul et des frissons lui parcoururent immédiatement l'échine.

Il allait rembarrer Dazai assez violemment quand il croisa son regard pétillant de... il ne savait pas trop, il semblait y avoir de la joie, de l'affection et légèrement de la tristesse et de l'appréhension. Encore plus flippant.

Chuuya n'était pas très affectueux avec les personnes qui ne faisaient pas partie de sa famille. D'un autre côté, il venait de passer deux semaines à côtoyer le jeune homme comme si c'était le cas. Et puis, pour une fois, son regard était sincère. Alors l'américain prit sur lui, soupira, et ouvrit à son tour les bras.

Aussitôt fait, Dazai se jeta presque sur lui et manqua de le renverser, l'enfermant dans une étreinte un peu violente et pourtant étrangement assez délicate. Passé le premier choc, le rouquin vint doucement refermer ses bras dans le dos du japonais. L'idée que le brun allait peut-être lui aussi fondre en larmes lui traversa l'esprit, mais s'il le faisait, ce ne serait sûrement pas sincère. Ce n'était pas vraiment son genre, et il savait sûrement pertinemment que ce n'était qu'un au revoir.

Leur étreinte ne dura que trois secondes, mais elle réchauffa étrangement le cœur de Chuuya, en même temps que ses joues rosissaient légèrement.

Ce fut le rouquin qui la rompit, parce qu'il avait encore une question à poser à son correspondant et qui l'avait taraudée ces trois derniers jours. En effet, Dazai lui avait promis de répondre honnêtement à une de ses questions s'il acceptait son pari pour faire la cuisine. Il avait longuement réfléchi à ce que ce serait, mais il ne s'était toujours arrêté sur rien. L'autre cachait bien trop de choses pour qu'il puisse tout avoir en une seule question.

Il avait donc décidé de prendre celle qui lui viendrait en premier quand il rappellerait cette clause de leur pari au suicidaire. Il prit une grande inspiration, et ouvrit la bouche pour se lancer. Quand il se rendit compte que l'autre était déjà parti saluer les autres correspondants et l'avait laissé planté là.

Chuuya serra les poings et jura en français, puis se dit qu'il lui resterait encore suffisamment de temps après avoir fait tous ses adieux après tout. Il souhaitait le faire maintenant, car il n'était pas sûr de jamais revoir cet insupportable personnage -le pourcentage que cela ne se produise pas était vraiment faible mais on ne savait jamais- et il était intimement convaincu que si le brun n'était pas mis devant le fait accompli maintenant, il ferait semblant que cela n'avait jamais existé et nierait tout en bloc.

Il salua donc les quelques japonais auxquels il avait pu s'attacher durant ce séjour, c'est-à-dire surtout Oda et Atsushi, en somme. Mais bon, comme ils étaient proches de Dazai, probablement les reverrait-il sûrement aussi. En tous cas, il avait leurs numéros – donnés au cas où quelque chose se passerait avec l'idiot de suicidaire pour que l'information soit rapidement relayée.

Peu à peu, les japonais se reculèrent pour quitter le groupe et en former un autre plus loin, pour les observer s'éloigner. Dazai allait les rejoindre, mais Chuuya l'en empêcha vivement en le retenant par le poignet.

Le brun se retourna vers lui avec des yeux intrigués, et le contact fit légèrement rougir le jeune américain, mais il ne se dégonfla pas quand même, et demanda :

« Tu te rappelles de notre pari, pour celui qui ferait la cuisine jeudi soir ? se lança-t-il abruptement.

-Oui ? » interrogea à son tour le brun avec un léger sourire taquin. Il ne dirait rien tant qu'il n'était pas sûr que le rouquin se rappelait de cette histoire en entier. Ou alors il avait vraiment oublié, mais c'était peu probable.

« Tu m'as promis de répondre honnêtement à une question, lança Chuuya en guise de piqûre de rappel.

-Oh, ça, s'exclama Dazai en fermant les yeux, son sourire s'accentuant encore légèrement. Bien bien bien, que veux-tu savoir dans ce cas ? » interrogea-t-il gaiement.

Chuuya le regarda avec une moue suspicieuse. Il y avait définitivement quelque chose de louche, au vu de comment il l'avait formulé. De toutes manières, il était en permanence ce que l'on appellerait « louche » : rien n'était vraiment net chez lui. Le rouquin s'en contenterait. Il réfléchit encore une demi-seconde, avant de se lancer :

« C'était quoi, la signification de ton dernier SMS avant que je ne prenne l'avion, exactement ? » demanda-t-il. Il se surprit lui-même. En effet, il s'était décidé à demander ce qu'il lui passerait en premier par la tête, et il avait pendant un certain moment retourné cette histoire dans sa tête, pour autant, l'exprimer avec des mots physiques était différent.

Il rougit légèrement en se rendant compte de ce qu'il venait de demander et de ce que cela pouvait potentiellement sous-entendre, et observa attentivement la réaction de Dazai. Même lui semblait surpris et pris au dépourvu par la question. Enfin, cette impression ne dura que quelques instants, il se reprit presque aussitôt.

« Je ne sais pas, quelle signification tu veux lui donner ? demanda-t-il alors à son tour avec son petit sourire joueur en coin.

-Réponds simplement, ordonna Chuuya, s'attendant à une remarque du genre.

-Je n'ai pas envie de répondre à cette question, répliqua-t-il tranquillement.

-Sauf que tu m'as pro... Attends... Espèce de... » le rouquin commença à comprendre où se situait l'embrouille. En effet, Dazai n'avait jamais promis la vérité. Juste une réponse honnête, ce qui n'excluait aucunement ce type de réplique.

Le rouquin soupira, dépité, tout en croisant les bras.

« Je ne savais pas trop à quoi je m'attendais avec toi, de toutes façons » marmonna-t-il plus pour lui-même avant de tourner les talons pour rejoindre les américains, qui avaient eux aussi commencé à se rassembler aux portes de l'aéroport un peu plus loin.

Il voulut avancer, mais il sentit soudain une main se poser sur son épaule. Il se dit intérieurement que c'était franchement cliché, mais son cœur rata tout de même un battement.

« Attends... Tu reviendras me voir, hein ? » demanda Dazai dans son dos sur un ton légèrement suppliant, un peu comme celui d'un enfant gâté.

Chuuya décroisa les bras après avoir laissé flotter quelques secondes, se retourna vers son interlocuteur et lui lança un regard glacial plus qu'éloquent. Foncièrement, oui, il avait originellement prévu de revenir pendant les vacances, mais ce n'était pas le genre de chose que l'on demandait juste après avoir joué un coup fourré comme celui-ci. Il fixa donc juste ses yeux céruléens dans ceux marron chocolat de son correspondant pendant quelques secondes en attendant qu'il fasse quelque chose.

Ce qu'étonnamment, il fit.

« Si je te disais que ce message avait vraiment une signification, tu reviendrais ? » demanda-t-il encore sur un ton plus bas, presque inaudible. Chuuya n'arrivait pas à savoir quelle émotion donner à cette nouvelle question tellement il semblait en passer dans les yeux du suicidaire.

De toutes façons, tout ce qu'il fut capable de faire fut de se reculer d'un pas en rougissant encore, de détourner le regard et de marmonner un « peut-être » peu convaincu et donc peu convainquant avant de s'éloigner à grandes enjambées, comme pour fuir.

Comment ne le pourrait-il pas après qu'il eut eu droit à une semi-déclaration aussi étrange qu'incompréhensible de la part de l'autre ? Enfin, s'il avait bien interprété. Rien n'était moins sûr avec cet énergumène.

Il s'empressa de rejoindre son groupe, et ne lança un dernier regard en direction des japonais qu'une fois qu'ils passèrent les portes après que tout le monde fut arrivé. Vraisemblablement, sa réponse avait convenu au brun, puisqu'il lui lança un énorme sourire accentué d'un grand salut de la main. Chuuya secoua légèrement la tête, dépité, mais un léger sourire vint tout de même étirer ses lèvres. Dazai resterait d'une personnalité changeante et impénétrable.

C'était sûrement ce qui faisait son charme, après tout.


~Fin~







Ou presque... Parce que oui, cela aurait sûrement été un départ un peu trop simple et pas suffisamment sensationnel. 



Kenji et Yosano avaient déjà disparu lorsque les américains avaient passé les portes de l'aéroport, Chuuya l'aurait juré. Et cela ne lui inspirait clairement rien de bon, vu ce qu'il s'était passé quelques mois auparavant lorsque leurs homologues japonais avaient quitté leur territoire.

Enfin, il ne voulait pas être médisant, et fit donc comme si de rien n'était. Au final, il se rendit compte que, même s'il s'en était mêlé, c'était bien trop abouti pour qu'il ait eu l'espoir d'y changer quoi que ce soit. 

Alors qu'ils avaient tous embarqué dans l'avion et que celui-ci avait fermé ses portes pour engager la manœuvre, une énorme détonation avait retenti. 

Puis une autre. Et encore d'autres après. Bien vite, cela était apparu comme évident qu'il s'agissait d'un feu d'artifice... En pleine journée et en plein milieu de la piste de lancement de l'aéroport. 

Il avait été splendide et coloré, ça, c'était indéniable. Le ciel était suffisamment gris pour que l'on voit tout de même toutes les belles formes de cercles ou même, parfois, d'animaux se dessiner dans le ciel. Les américains avaient pu y assister aux premières loges, installés à leurs sièges, dépités pour la grosse majorité, en larme pour Poe car cela avait retardé son retour chez lui et donc ses retrouvailles avec son compagnon à fourrure, mais assez émerveillés tout de même. 

Personne ne savait comment les deux jeunes scientifiques s'y étaient pris, mais ils avaient réussi, et ne s'étaient même pas fait coincés. Pas pour ce problème là en tous cas. 

Car ensuite, les autorités étaient arrivées à l'aéroport, et avaient fat redescendre le groupe d'américain pour les interroger sur le problème d'"un bus volé et vandalisé".

Les professeurs avaient finalement réussi d'une main de maître à tout ramener dans l'ordre et ne avaient fait aucune remarque sur le coup, mais il était évident qu'aucun des élèves ne s'en tireraient à si bon compte une fois de retour dans leurs établissements respectifs. 

Au final, après un splendide spectacle pyrotechnique, un désembarquement et un dialogue interminable avec des forces de l'ordre, l'avion était enfin parti... Cinq heures plus tard qu'escompté, car il avait aussi fallut prendre en compte le trafic aérien. 

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