Chapitre 27 ~ Tais-toi homme ! La femme parle
Tels des enfants punis, on est rentré à la maison pour mieux s'enfermer chacun dans sa chambre. Chacun dans son coin. Aucun de nous n'avait envie de changer d'avis et aucun de nous n'allait faire le moindre compromis. Moi la première. Il était hors de question que je lui laisse faire ce qui lui chante sous prétexte que cela me « favoriserait » d'une quelconque façon. Je suis heureuse, c'est vrai, de tout ce que William a fait pour moi. Que ce soit avant ou bien maintenant.
Mais cette reconnaissance ne me pousse pas à lui laisser les rennes de mon futur en tant qu'écrivain.
Je l'aime, mais mon amour ne joue pas non plus en sa faveur. Je suis adulte. Je sais faire la part des choses et j'espère que lui aussi.
« J'en ai marre de ceux qui pleurent
Qui ne roule qu'à 2 à l'heure
Qui se lamentent et qui s' fixent
Sur l'idée d'une idée fixe
J'en ai marre de ceux qui râlent
Des extrémistes à 2 balles
Qui voient la vie tout en noire
Qui m'expédient dans l' cafard ♫ »
Du moins, c'est ce que je pensais avant qu'il ne me laisse entendre de telles notes.
Je ne le connaissais que trop pour savoir que chaque musique, chaque son, chaque parole, avait bel et bien une signification pour lui et je n'étais pas née de la dernière pluie pour comprendre que derrière cette chanson, il y avait son ras-le-bol.
Mais crois-moi coco, tu n'es pas le seul.
Je branche alors mon iPod sur la petite enceinte de ma chambre, prenant le plus grand soin à monter le son à son maximum, cherchant la réplique parfaite. Chose que je ne mis pas longtemps à trouver.
« Tu sais que garçon, si t'enlèves la cédille ça fait garcon et gare aux cons ma fille, gare aux cons.
Gare aux cons, gare aux cons qui perdent leur cédille.
Garçon si t'enlèves la cédille ça fait garcon et gare aux cons ma fille, gare aux cons.
Gare aux cons, gare aux cons qui perdent leur cédille. »
Tiens, mange-toi ça.
Je te l'ai dit, tu n'es pas prêt pour ce qui va se passer.
Tu pourras mettre ce que tu veux, je suis prête.
« Et c'est parti pour le show
Et c'est parti le stade est chaud
Et c'est parti bouge-toi sur ce floor (non non non non non non)
Et c'est parti pour le show
Et c'est parti tout le monde est chaud (hin hin)
Et c'est parti (non, non)
Everybody (everybody, everybody) ♫»
Me laisserait-il le premier round ? Parfait. Très bien.
Je vais te faire mal bébé.
« I don't need a man to make it happen, I get off bein' free. I don't need a man to make me feel good, I get off doin' my thing. I don't need a ring around my finger, to make me feel complete So let me break it down- I can get off when you ain't around! ♫»
Personne ne peut rivaliser contre les Pussycat Dolls.
« Même les soirs de drame
Il faut trouver la flamme qu'il faut
Pour toucher les femmes
Qui me tendent les mains
Qui me crient qu'elles m'aiment
Et dont je ne sais rien
C'est pour ça qu'aujourd'hui
Je suis fatigué
C'est pour ça qu'aujourd'hui
Je voudrais crier
Je ne suis pas un héros
Mes faux pas me collent à la peau
Je ne suis pas un héros ♫ »
Ah bon ? Je pensais.
À mon tour donc.
« Ma révolution porte ton nom
Ma révolution n'a qu'une seule façon
De tourner le monde
De le changer
Pour toi je ne cesserai jamais de marcher
Ma révolution porte ton nom ♫»
Il y eut alors un moment de blanc et j'aurai presque cru que j'avais remporté la bataille jusqu'à ce que j'entende :
« M'entends-tu quand je te parle
Dans la prison de ton cœur
Je connais le poids de tes larmes
Et des questions intérieures
Je comprends bien que tu te protèges
De tous les maux et tous les pièges
En taisant tes douleurs
Je connais la liste longue
De ces barrières entre nous
Quand pour faire comme tout le monde
On fait semblant jusqu'au bout
Mais je veux une place différente
Être l'âme sœur et la présence
Qui comprend tout ♫ »
Oh. Le vent tourne en ta faveur Marguerite.
Achève-le. Ne lui laisse aucune opportunité de se refaire. Aucune pause, aucune pitié.
Mets-y fin.
« Jeune demoiselle recherche un mec mortel
Un mec qui pourrait me donner des ailes
Un mec fidèle et qui n'a pas peur qu'on l'aime
Donc si t'as les critères babe laisse-moi ton e-mail ♫ »
Marguerite 1-0 William
Jeu. Set et match.
« J'voulais qu'tu portes mon nom, qu'on s'aime à notre façon,
C'était c'qu'on s'était promis, à la mort à la vie,
J'voulais qu'tu portes mon nom, qu'on s'aime à notre façon,
C'était c'qu'on s'était promis, omri ya omri ma hemtini
Juste une dernière chance de pouvoir enfin vivre en toute insouciance,
Comme un premier rendez-vous, une dernière danse,
Si cette vie n'a plus de sens tu sais, chacun reprendra son chemin ♫»
Non, mais arrête de me répondre ! Tu n'es pas censé me répondre après ça !
Surtout si c'est pour me répondre ça ! Ça suffit maintenant.
« Donne-moi le temps
D'apprendre ce qu'il faut apprendre
Donne-moi le temps
D'avancer comme je le ressens
Y'a pas d'amour au hasard
Ou qui arrive trop tard
J'appendrai le temps d'attendre ♫ »
Ça suffit, j'ai dit !
« Et j'ai tant besoin de toi
Et j'ai tant besoin de ta voix
Je veux tomber dans tes bras.
Je voudrais marcher dans tes pas
On invente les règles du jeu
Quand on est tous les deux
Ensemble nous irons jusqu'au bout du chemin
Je tiendrai dans ton ombre
Si tu me prends la main
Retiens-moi si je sombre je suis ta prisonnière
Si loin de notre monde j'ai la tête à l'envers
J'ai vraiment besoin de toi
Si demain commençait ce soir
Si demain commençait ce soir ♫»
Merde.
Marguerite 1-1 William.
Ne le laisse pas gagner. Ne te laisse pas voir. Marguerite soit forte ! Tout ça n'est qu'un subterfuge ! Tu ne te tomberas pas dans le panneau. Tu ne te feras pas avoir.
RÉSISTE MARGUERITE !
« - C'EST DE LA TRICHE WILLIAM ! »
« Je vis pour elle depuis toujours
Qu'elle me déchire ou qu'elle soit tendre
Elle nous dessine après l'amour
Un arc-en-ciel dans notre chambre
Elle est musique et certains jours
Quand notre cœur se fait trop lourd
Elle est la seule à pouvoir nous porter secours ♫ »
Marguerite, non ! Non ! Si tu franchis cette porte...Si tu fais un pas vers lui...Tu auras perdu la plus belle de tes batailles. Marguerite ne fait pas ça ! Ne sois pas idiote ! Arrête ça.
« Aimer c'est ce qu'y a d'plus beau
Aimer c'est monter si haut
Et toucher les ailes des oiseaux
Aimer c'est ce qu'y a d'plus beau
Aimer c'est voler le temps
Aimer c'est rester vivant
Et brûler au cœur d'un volcan
Aimer c'est c'qu'y a de plus grand
Aimer c'est plus fort que tout
Donner le meilleur de nous
Aimer et sentir son cœur
Aimer pour avoir moins peur ♫»
Je franchis le seuil de la porte de sa chambre, tandis qu'il me dévisage, fièrement, le torse complètement nu, l'iPod à la main avec un grand sourire triomphant sur le visage.
« - Dois-je supposé que j'ai gagné ? »
Je le déteste. Ô je le déteste.
« - Tu gagnes seulement une bataille. Pas la guerre. »
Il pose l'IPod dans un coin sur le lit, s'avançant vers moi pour m'attirer contre lui, plongeant son visage dans le creux de mon cou et me chuchotant tout bas :
« - On fait une trêve alors ?
- Seulement pour maintenant. Je sais que je te manque.
- N'est-ce pourtant pas toi qui es venue la première comme je le disais ?
- Si, mais... »
Mais ma grand-mère m'a toujours dit qu'une femme étant physiquement plus faible qu'un homme, elle fallait qu'elle use de son cerveau.Chose que je fis en attrapant l'oreiller se trouvant sous ma main pour lui mettre violent coup.
« - Mais je n'ai jamais dit que je me rendais. Deuxième round mon gars : Bataille de polochons ! »
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