chapitre 43 ✓

PDV Erza: (J'espère qu'il vous plaira!)
Le maître du bordel m'escorte jusqu'à la sortie. Il me donne ensuite une adresse.

-Monsieur Jellal doit encore être à son bureau. Dépêchez-vous, il ne faudrait pas que vous le loupiez.
-Merci beaucoup. Passez une bonne nuit.
-Vous aussi Madame.

Il baise ma main puis repart dans le bordel. Je reviens dans ma voiture et range toutes mes malettes avant de rentrer l'adresse dans le GPS. Je prends ensuite mon téléphone.

A Natsu:
Le plan fonctionne pour l'instant. Je pars à la rencontre de Jellal. Je vous renvoie un message dès que j'ai fini.

Je serre les dents et démarre la voiture.
Jellal.
Il est dans tous les mauvais coups. Je me sens trahis à nouveau. En colère aussi. Dès qu'une grosse affaire apparaît à l'horizon, Jellal est quelque part.
Il y a trois ans, il a grassement payé un tueur en série pour éliminer ses ennemis. La police n'a jamais retrouvé ses traces mais je sais que c'est lui qui était dans le coup. Maintenant, les prostitués. Qu'est-ce que ce sera plus tard?
Je me gare en face d'un hôtel cinq étoiles. Je souffle. Il laisse les autres faire le sale boulot pendant qu'il se prélasse dans le luxe.
Je me rends à l'accueil. Une réceptionniste bien habillée me fixe alors que j'arrive les poings serrés, en armure, et les cheveux en pétard.

-Je peux vous aider Madame?
-Je cherche un certain Jellal.
-Nous n'avons pas le droit de vous donner le numéro de sa chambre. Veuillez décliner votre identité.
-Appelez-le et dites-lui qu'Erza aimerait s'entretenir avec lui.
-Bien sûr.

Elle prend son téléphone, compose un numéro à deux chiffres et attend.

-Excusez-moi de vous déranger si tard Monsieur. Une femme du nom d'Erza aimerait vous parler.

Elle l'écoute dire quelque chose puis raccroche. Elle écrit un numéro sur un papier.

-Allez à l'ascenseur et donnez ça à Richard.
-Merci.

Je prends le post-it et me dirige vers l'élévateur. Un homme s'incline devant moi, me prend le papier pour le lire et me fais monter dans l'ascenseur. Il appuie sur un bouton.
Purée il doit être payer comme un dingue pour appuyer sur des touches en longueur de journée...
Une fois arrivée au bon étage, il m'informe que c'est la première porte à droite. Je le remercie. Je toque à la fameuse porte qui s'ouvre et une main surgit pour m'amener à l'intérieur. Je reste figer à l'entrée, le regard plongé dans celui de Jellal.

-Erza, c'est bien toi?

Ma colère s'en va quelques instants. Je suis surtout heureuse de le voir vivant. Puis un flot de tristesse m'envahit. Il est devenu si différent du petit garçon que j'ai connu.

-Jellal, tu peux encore revenir sur le droit chemin!

Je me mords la lèvre. Jellal se crispe. Je n'aurai pas du lui dire cela...

-Tu es venu me réprimander?

Je secoue la tête.

-Je suis venu demander la libération d'Ignir.
-Tu es une amie de Natsu et Grey si je comprends bien.
-Oui.
-Ce sont de charmants garçons.
-Tu as kidnapper Grey. Tu l'as insulté lui et Natsu.
-Je suis à la tête d'un empire, je dois donc avoir une mauvaise réputation pour être craint!

Un petit bruit méprisant m'échappe. Je ne parle plus.

-Erza, tu sais que je ne peux pas le libérer. Il m'a volé beaucoup d'argent.
-Mais tu en as déjà beaucoup d'argent! Un peu plus ou un peu moins, je ne vois pas ce que ça va changer.
-Si tout le monde se met à garder l'argent gagné, je n'aurai plus rien. Je dois montrer que c'est moi le chef et qu'il fait m'obéir.

Je soupire.

-Tu veux faire un exemple. D'accord, je comprends. Mais tu risques de briser un homme. J'étais avec Ignir à l'instant. Il est très mal. Il a peur que son fils le rejette. Il a honte de lui.
-Que me proposes-tu?
-Relâche-le. Je peux te donner de l'argent.
-Je ne veux pas ton argent Erza.
-Alors que veux-tu?

Jellal s'assoit sur un canapé en cuir qui doit coûter les yeux de la tête.

-Discutons un peu, veux-tu?

Il me fait signe de m'installer. Je me mets à ses côtés. Il croise les jambes.

-Quand nous sommes-nous retrouvés tous les deux seuls ainsi?
-Il y a trois ans. J'avais remonté ta trace comme je travaillais sur l'enquête du tueur en série.
-Ah oui c'est vrai. Tu avais émis l'hypothèse que je tirais les ficelles. Mais la police n'a trouvé aucun indice.

Il rit comme s'il se rappelait d'un souvenir très drôle. Il finit par se reprendre.

-On devrait passer plus de temps tous les deux...

Il glisse une de mes mèches de cheveux autour de son index et l'entortille doucement. Je suis comme hypnotisé par ce geste et son regard.

-Il ne se passe pas un jour sans que je pense à toi. Parfois je me demande comment serait ma vie si on avait continué à se fréquenter.

Il se rapproche. Nos genoux se touchent. Je suis tout à coup concentré par cette partie de mon corps que j'ai toujours trouvé insignifiante. Si je ne portais pas de pantalon et lui non plus, nos peaux se toucheraient.
Je ferme les yeux quelques instants pour reprendre mes esprits. Jellal en profite pour se rapproche encore. Son épaule touche la mienne lorsque j'inspire. Je suffoque un peu et fais de mon mieux pour garder une respiration normale.

-Est-ce que tu accepterais de passer un peu de temps avec moi?

Sa voix est légère lorsqu'elle arrive à mes oreilles. Elle est aussi un peu timide. Et pleine d'espoir.
J'ouvre les yeux au moment où il prend ma main dans la sienne.

-J'ai envie d'apprendre à te connaître à nouveau. S'il te plait...

Je me mords la lèvre. Je ne dois pas oublier mon objectif principal. Pour Natsu...

-Je... J'ai une condition...
-Laquelle?
-Libère Ignir. C'est tout ce que je demande.

Je ne reconnais même pas ma voix. Elle n'est pas assez forte, pas assez assurée.

-Pourquoi?
-J'ai promis à mon ami de sortir son père de là. Si tu le fais, je passerai mes soirées avec toi si c'est ce que tu souhaites. On fera ce que tu voudras.
-C'est vrai?

Les mots se coincent dans ma gorge. Je hoche la tête à la place.
Jellal me prend dans ses bras. J'hésite avant de lui rendre son étreinte.

-Appelle ton ami. Dis-lui d'attendre son père devant le bordel. Je le libère. Je vais te donner un papier signé scellant notre accord.
-Merci...

Je trouve que la mission s'est trop bien déroulée. Est-ce normale? Est-ce que ça cache autre chose? Je ne sais pas. J'espère que tout se passera bien par la suite.
Je serre un peu plus Jellal contre moi pour mieux sentir la chaleur de son corps. Cela fait tellement longtemps que je ne l'avais pas senti contre moi...
Cet homme est une horreur sur patte. Et pourtant je suis tellement heureuse d'être avec lui!

...
Un petit point de vue d'Erza. Je pense que j'en ferai d'autres si vous avez apprécié!

C'est le quatrième chapitre que j'ai posté aujourd'hui, non? Trop de motivation en moi!

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