PDV Natsu:
On est samedi matin. Je dois aller chez Grey. Je dois être son esclave pendant 24h.
Je passe un coup d'eau froide sur mon visage pour me réveiller. Je reviens ensuite dans ma chambre pour m'habiller. Qu'est-ce que je mets? Quelque chose de sexy ou de plus sobre?
Je ne mets pas de tee-shirt mais enfile une veste sans manche, un pantalon noir et enroule mon écharpe autour de mon cou en partant.
Le temps d'aller de mon immeuble au sien, plusieurs filles me jettent des petits coups d'œil. Je dois être irrésistible...
Une fois dans l'appartement de Grey, je ne sais pas où me mettre. Il me force à enlever mes vêtements et me donne, à la place, un tissu pour couvrir mon intimité comme les indiens.

-Je peux au moins garder mon écharpe?
-T'y tiens tant que ça?
-Ouais.
-Pourquoi?

J'hésite un instant.

-Mon père me l'a donné.
-Et il est...
-Non. Il a disparu du jour au lendemain. Je ne sais pas où il est parti.

Il me lance un regard surpris.

-Tu me l'as laissé une journée entière alors qu'elle est chère à tes yeux?

Je hausse les épaules.

-Apparemment.

Grey replace donc l'écharpe autour de mon cou.

-Je comptais te mettre un collier en or mais c'est raté. Tu vas avoir que les bracelets.
-Tu me couvres de bijoux? Je ne suis qu'un esclave!
-Tu as lu "Prince Captif"? (NDA: lisez ce bouquin putain, tous les yaoistes devraient le lire, c'est mon préféré!)
-Non.
-T'as raté ta vie mec.

Après m'avoir mis les bracelets, il prend un trousseau de maquillage.

-Oh, c'est quoi ça?!
-Du maquillage.
-Pourquoi?!
-Dans "Prince Captif", les esclaves de plaisir portent du maquillage dorée pour qu'on les distingue bien des gens qui ne sont pas esclaves.
-Mais...
-Chut.

Il me demande de fermer les yeux et je sens l'eye-liner glisser sur mes paupières. Je déteste cette sensation.
Il me met ensuite du far doré et des paillettes sur les joues. Je sens ensuite un pinceau me mettre un truc gluant sur les lèvres.

-Et voilà.

J'ouvre les yeux et il me met en face d'un miroir. Il allume la lumière quelques instants pour que je me vois puis l'éteint à nouveau.

-J'ai l'impression d'être une pute.
-Tu es ma pute aujourd'hui.
-Les autres jours aussi.
-Ça sert à quoi de me maquiller si tu nous mets dans le noir?
-C'est pour la forme.
-Et d'ailleurs, tu l'as eu où ce maquillage?
-Juvia me l'a prêté.
-Juvia? La fille aux cheveux bleus?
-Ouais!

Je ne peux pas le blâmer de parler avec une fille. Je reprends des nouvelles de Lucy en ce moment. Elle a trouvé un nouveau job, Ezra l'a aidé. Elle a l'air épanoui.

-Tu l'aimes bien cette Juvia?
-Elle est gentille.

Il me relève la tête du bout des doigts.

-On ne parle pas de filles aujourd'hui.
-Alors on parle de quoi?
-Tu ne parles pas chéri, je donne des ordres.

Je rentre alors dans son jeu.

-Que puis-je faire pour vous, maître?

J'aperçois son sourire rayonner dans le noir.

-Me laver.

Je crains avoir mal entendu alors je le fais répéter. Mais il redit la même chose.

-C'est une blague, c'est ça?
-Certainement pas! Suis-moi esclave!

Il attache une chaine à mon poignets et me tire en laisse. Je le suis jusqu'à sa salle de bain. Il allume une faible lumière. Je l'aperçois mieux qu'avant mais il garde son air de dominant. Il se déshabille en quelques secondes puis fais tomber mon petit tissu.
Il rentre dans sa baignoire déjà pleine d'eau chaude et moussante. Il s'assoit au milieu et je me mets dans son dos.

-Masse-moi.
-Avec plaisir.

Je pose mes mains sur ses épaules.

-Tu es tendu!

Il rit doucement presque nerveusement.

-Personne rentre dans ma salle de bain.
-Ça tombe bien, je suis personne!

Il rigole franchement.
Il se détend sous mes doigts qui parcourt son dos.

-Quel programme as-tu prévu pour nous?
-Manger, télé, lit.
-Lit?
-Sexe.
-Ah bon? Je pensais qu'on allait dormir!

Je le fais encore rire avec mon ton ironique.

-De toute façon, tu passeras la nuit ici.
-J'en suis honoré.
-Tu peux l'être. Jamais personne ne reste dormir.
-Ah bon?
-Généralement, je fais en sorte de virer les gens de chez moi quand j'ai fini.
-J'avais remarqué.

Il se tourne vers moi.

-Le savon est là-bas.

Il me montre une fiole. Je verse le liquide sur mes mains puis caresse son corps. Je profite de ce moment pour vraiment passer mes doigts partout. D'habitude, c'est à peine si je peux le toucher...
Il se rince puis sort de la salle de bain. J'essuie sa peau avec une serviette puis il s'habille.

-Dois-je préparer le repas?
-Oui. J'ai imprimé les recettes et acheté les ingrédients.
-Tu fais les courses toi?
-Tais-toi esclave!

Il me donne une fessé pour me punir de mon insolence. Je remets mon petit tissu sur mes hanches puis vais dans la cuisine. Grey accepte que j'allume la lumière. Il s'adosse dans un coin de la pièce et tente de garder un air assuré. J'enfile le tablier puis me mets au travail.
Alors que je fais cuire la viande avec des épices, je sens deux mains entourer ma taille.

-Grey?

Il ne me répond pas et pose ses lèvres sur ma nuque.

-T'es au courant que la lumière est allumée?
-Je veux profiter de nous.
-T'es tellement différent...
-Je sais. Ça te dérange?
-Pas pour l'instant.

Je le sens sourire contre ma peau puis il dépose une ligne de baiser le long de ma colonne vertébrale jusqu'au bas de mon dos. Il s'arrête.

-T'es accroupi?
-Oui.
-Au niveau de mes fesses?
-Oui.
-Tu me mates?

Je me retourne. Grey recule.

-Je vais tout faire cramer si tu continues. Va mettre la table!
-Oui!

Il s'enfuit, soulagé.
C'est l'esclave qui mène son maître par le bout du nez!
Lorsque j'apporte les plats sur la table, la lumière s'éteint de suite pour laisser place à un chandelier. Grey m'enserre dans ses bras puissants.

-Ce n'est pas très bien de profiter de mes faiblesses pour inverser les rôles. C'est moi qui donne les ordres, compris?
-Oui.
-Oui qui?
-Oui maître.
-Parfait.

Il m'enlève le tablier et je m'assois. Il prend une chaise pour s'installer à côté de moi. Il mange et, parfois, pique la nourriture dans mon assiette.
Au bout d'un moment, je sens sa main soulever le tissu qui couvre mon intimité.

-Qu'est-ce que tu fais?!
-J'inspecte mon territoire.
-Je mange là!
-Je sais.

Il me force ensuite à débarrasser la table puis je le rejoins sur le canapé.

-Tu sais, dans "Prince Captif", les esclaves de plaisir sont beaucoup plus sensuels que ça avec leur maître...
-Faut vraiment que je le lise ce bouquin. Il a l'air de dicter ta vie.
-Sois plus sensuel, érotique.
-C'est un ordre?
-Oui.

Je rougis. Je prends une grande inspiration, oublie tous mes principes, et essaie de me mettre dans la peau du personnage. Je colle mon corps à celui de Grey, glisse ma main sous son tee-shirt et passe à califourchon sur lui.

-As-tu aimé ce que je nous ai préparé?
-Oui, c'était très bon.
-Tant mieux.

Je caresse son torse et mes lèvres glissent dans son cou. Ses mains me rapprochent encore plus de lui.

-Que dois-je faire pour te satisfaire?
-Choisis-nous un bon film.

Je me dirige vers sa télé et choisis un DVD que j'insère dans le lecteur. Je reviens auprès de mon maître qui me demande:

-Friandise?

Je sens une petite sucrerie contre mes lèvres. Je la prends sensuellement dans ma bouche et ma langue lèche ses doigts.
Au fur et à mesure que le film avance, il me donne de plus en plus de chose à grignoter. Je commence à me demander s'il ne me donne pas les miettes qui sont tombées sous ces coussins lorsqu'il mangeait ici.
A la fin du film, alors que le générique passe, je reviens sur ses genoux.

-Devons-nous aller sur le lit?
-Pas tout de suite. Nous avons jusqu'à demain matin. Mais tu me ferais un grand plaisir si tu me montrais ce que tu sais faire avec ta bouche.

Je défais son jean et il le descend à mi-cuisse avec son sous-vêtement. Je le prends directement entre mes lèvres.
Il passe ses mains dans ses cheveux alors que je pose les miennes sur ses hanches.
Je fais de mon mieux pour l'amener à l'orgasme et c'est à peine si je l'entends soupirer. Je fais une moue boudeuse.

-Qu'est-ce qu'il y a?
-Tu ne montres jamais ton plaisir.
-Je suis moins expressif que toi, c'est sûr.
-Mais je suis ton esclave, tu peux te lâcher avec moi.
-C'est vrai oui.
-Ça me ferait vraiment plaisir.

Il remet ses vêtements comme il faut.

-Allons dans la chambre chéri.

Il caresse ma joue du dos de la main puis nous allons dans sa chambre. Je le déshabille méthodiquement et enlève mon morceau de tissu.

-Voulez-vous quelque chose en particulier, maître?
-Juste toi me suffit.

Il me couche sur le lit.

-Je ne peux toujours pas te faire l'amour convenablement?
-Me faire l'amour?

Grey ne répond pas et embrasse ma clavicule. Je ferme les yeux et me laisse aller sous ses caresses ardentes. J'atteins l'orgasme une première fois, puis une deuxième. Il est étonnamment doux. Mon sexe se gorge de désir après chacun de mes paroxysmes.

-Grey...
-Oui?
-Et toi?
-Tu m'as déjà touché toute à l'heure.
-Laisse-moi recommencer.

Je le couche sur le dos avec précaution. Je m'installe sur ses hanches.

-Que fais-tu?
-Je vais accéder à un de tes souhaits.

Je me soulève pour m'asseoir sur sa longueur mais il me stoppe.

-Pas comme ça. Tu vas te faire mal. Prend la fiole dans ma commode et un préservatif.

Je lui enfile la protection puis me remets sur lui. Il enduit ses doigts de gel et vient titiller mon anneau de chair.

-C'est douloureux?
-Un peu. Mais ce sera plus supportable en te préparant.

Il force le passage avec un doigt puis un deuxième. Je me crispe.

-Détend-toi.
-Plus facile à dire qu'à faire.

Il prend du temps à préparer l'entrée de mon corps. Puis, une fois prêt, il m'aide pour faire pénétrer son sexe en moi. Je serre les dents et descends tout doucement sur lui. Je fais de mon mieux pour ne pas qu'un seul couinement de douleur traverse ma gorge.
Une fois empalé, je ne bouge plus.

-Ça va?
-Oui. Et n'oublie pas Grey, lâche-toi.

Je commence à rebondir. Je griffe son torse. Ça fait mal...
Puis d'un coup, sa virilité atteint un point sensible au fond de moi et j'ouvre la bouche en grand alors que ma respiration se coupe. Grey lâche un gémissements alors que je me resserre autour de lui. Ce son qui franchit ses lèvres m'encourage à continuer. Je me mets à haleter. Ses mains agrippent mes hanches et nous soupirons de plaisir ensemble.
J'entends Grey soupirer mon prénom alors que je gémis le sien plus fort. Je sens ma raison quitter mon corps alors que je nous amène dans des contrés toujours plus lointaines.
Nous atteignons un paradis éphémère dans lequel nous répendons tout notre plaisir en un simple et merveilleux cri.
Je m'étale à ses côtés. Il sort du lit puis revient. Je me blottis dans ses bras et il nous recouvre avec les draps.
Je lui lance un petit coup d'œil.

-Tu as aimé?
-Comment aurai-je pu ne pas aimer?

Je soupire de bonheur et de soulagement. Il resserre son étreinte.
Je sens le souffle de ses lèvres entrouvertes effleurer mes joues. J'avance mon visage vers le sien. J'ai besoin de quelque chose d'autre, de quelque chose en plus, de quelque chose de nouveau.
Alors que je suis si près de ce que je cherche, il pose un doigt sur ma bouche.

-Tu as du rouge à lèvre.

Honteux, je baisse la tête en marmonnant un désolé.

-Dors un peu Natsu. Tu es fatigué.

J'enfouis ma tête dans son cou et m'endors lentement alors que mon cerveau dérive vers le baiser que je voulais.

...
Je me suis tapée un gros délire.

"Prince captif" est une super trilogie. Vous devriez vraiment la lire! C'est addictif, sensuel, plein de rebondissement avec quelques phrases assez drôles.

Je tiens à vous dire que c'est le chapitre le plus long: environ 2000 mots!