|EXTRAIT 8| Fire Love
Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !
Helloo ! Comment vous allez ? La reprise n'est pas trop hard ? Moi ça va, je commence à avoir un rythme de travail.
Bon, je vous laisse découvrir le chapitre d'aujourd'hui. Et je vous retrouve à la fin pour un petit clin d'oeil, si vous arrivez jusque là.
Bonne lecture et à la prochaine ^^
***
|EXTRAIT 8| Fire Love
Cassiopée avait toujours les doigts aussi doux. Malgré la nuque raidie par la position, Ellen se sentait bien quand Cassiopée s'occupait de son œil – ou tout du moins de ce qu'il en restait. Outre la nuit, c'était le seul moment où elle retirait le cache-oeil. Ainsi, Cassi' s'occupait de lui mettre ses gouttes pour ne pas que la cavité s'assèche.
- Ma pirate préférée, lui souffla-t-elle en déposant un baiser léger sur ses lèvres.
- Amadoue-moi, c'est ça, sourit Ellen. Je sais que tu fais ça parce que tu vas me pincer la paupière.
- C'est exact, se vanta Cassi'. Mais c'est un ordre de maître Lily, sinon tu risques de ne pas être assez hydratée, il faut que ce soit homogène.
- Je t'en ficherai de l'homogénéité, on l'a oublié l'autre jour et je n'ai rien eu. Lily s'inquiète trop pour moi.
- Ellen. C'est important, arrête de faire le bébé pour un petit pincement de paupière tout doux.
Ellie fit la moue et se laissa faire en grognant. Elle avait perdu son œil certes mais elle n'avait pas perdu ses sensations.
Elles descendirent prendre un petit-déjeuner avec les autres membres du QG présents. Ellie s'installa avec un œuf et du bacon. Cassi' était en train de se préparer des toasts quand Maugrey déboula dans la pièce :
- Ryan ! Zoo de Londres, incendie, départ immédiat. C'est de la reconnaissance, on ne pense pas qu'ils soient impliqués. Mais il faut quadriller la zone pour en être sûr. Allez, file !
Toast dans la bouche, levant les yeux au ciel, Cassiopée attrapa sa veste et fila en leur faisant un signe de la main. Ellen se leva immédiatement, prise d'un mauvais pressentiment.
- Shacklebolt, tu restes ici, je t'interdis de la suivre, l'avertit Maugrey. J'ai besoin de toi pour autre chose dans la mâtinée.
Puis l'Auror partit, en continuant de la surveiller du coin de l'oeil. Sirius et Fabian étaient présents dans la petite salle à manger. Peu sereine, Ellie n'avait plus faim.
- Mange, l'incita Sirius. Maugrey nous veut sur la mission Malefoy, on va pas manger à notre faim avant deux jours je pense. Prends des forces.
- Je ne le sens pas.
- De quoi ? La mission Malefoy ? s'étonna Fabian. Oui, y a un risque, comme toujours. Mais bon, c'est surtout de la surveillance, hein.
- Non. Je ne le sens pas, cet incendie à Londres. Y a un truc qui ne va pas.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
Mais avant même que Sirius n'ait pu finir sa phrase, Ellen s'était levée, avait attrapé son manteau et courrait à travers les couloirs. Quelque chose n'allait pas. Un incendie au zoo de Londres ? En avril ? Même si c'était possible, il y avait quelque chose qui clochait. A peine sortie de l'enceinte, elle transplana. Ce qu'elle vit alors la planta sur place.
Les flammes dévoraient tous sur leur passage. Les animaux hurlaient à la mort, les moldus effrayés courraient en sens inverse, les hommes qui éteignaient les feux se baladaient avec des tuyaux dérisoires pour essayer de maîtriser l'incendie.
Ellen se mit à courir au travers du zoo.
- Cassiopée ! Cassi' ? Tu m'entends ? Cassiopée !
Puis, enfin, une réponse :
- Ellen ! Tu ne devais pas venir !
- J'avais un mauvais pressentiment. Qu'est-ce qu'il s'est passé, comment je peux t'aider ?
- On ne peut rien faire, Ellen. Les pompiers sont tout autant inutiles que nous. J'ai vu de loin le couple Lestrange et ils ne sont sans doute pas tout seuls. Ellen... C'est pas un incendie. C'est une chimère.
Le mot résonna dans tout l'esprit d'Ellen. Une chimère ? Alors... Ils ne pouvaient rien faire ?
- Mais qu'est-ce que tu fais encore là ?! lui cria-t-elle sous l'angoisse. Fallait revenir dès que tu l'as compris ! Vite, il faut rentrer !
- Ils ont posé des sorts anti-transplanage, ils savaient qu'on viendrait vérifier. Ils savaient, Ellen ! Ils avaient deviné !
Ellie avait l'impression de tomber d'une falaise. Il fallait qu'elles trouvent une issue, au plus vite. Elle ne sentait que trop bien la chaleur tout autour d'elles.
- Viens. Cassi', viens, on va trouver une sortie !
- Ellen... Le feu. Il est déjà là. Tout autour.
- Quoi... ?
Ellie se retourna et vit avec désespoir qu'elle n'entrapercevait plus le moindre animal ni même la moindre barrière. Un banc était en train de se faire consumer quelques mètres plus loin. Même le ciel avait disparu, laissant la place aux flammes et à la fumée noire qui s'en dégageait. On n'entendait plus que le crépitement vorace de l'incendie.
Instinctivement, Ellie attrapa Cassiopée dans ses bras et la serra le plus fort qu'elle pouvait.
- Ellen... je t'aime, tu sais.
- Chut, faut qu'on économise notre oxygène. Quelqu'un va venir nous chercher.
- C'est trop tard, Ellen, fit Cassiopée avec des trémolos dans la voix. C'est la fin, cette fois.
Cette vérité frappa Ellie de plein fouet. Elles étaient emprisonnées dans le feu violent, seules, sans que personne ne puisse les aider. Elles allaient mourir ainsi. Sous le coup de la révélation, elle serra encore plus fort Cassiopée contre elle.
- Moi aussi je t'aime, Cassiopée. Je t'aime tellement fort que tu ne pourrais pas te l'imaginer. Cassi', je...
- Crois-moi, je me l'imagine. Ellen, je... Je n'ai pas de mots.
Leurs larmes coulaient mais s'évaporaient aussi vite que la chaleur ne se rapprochait d'elle. Alors Ellen ferma les yeux dans un sanglot et embrassa Cassiopée du mieux qu'elle put. Elle essaya d'y transmettre tout son amour, tout leurs souvenirs, toute la nostalgie, tous les mots qu'elle n'arrivait pas à trouver.
Cassiopée n'avait jamais été aussi sereine à l'idée de mourir. Egoïstement, elle était heureuse qu'Ellen l'ait rejoint : elle ne pouvait s'imaginer un monde où elle laissait Ellen seule dans le deuil. Elles avaient traversé tellement de choses ensemble... Alors dans cet ultime baiser, elle essaya d'adoucir tous les regrets qu'elles aient pu avoir, elle essaya de transmettre au monde la beauté de l'amour entre deux femmes, ou entre elles s'il fallait vraiment éviter les généralités.
Cette dernière fois sembla durer des heures alors qu'en quelques secondes, le feu était déjà arrivé à elles. Les flammes leur léchaient douloureusement les chevilles mais la force de l'autre leur permettait de tenir debout.
Cassiopée huma une dernière fois le parfum de vanille d'Ellen et Ellen huma une dernière fois le parfum de jasmin de Cassiopée. Ces parfums qui les entêtaient tant. Ceux qui revenaient dans leurs rêves.
Alors que l'oxygène leur manquait et qu'elles sombraient lentement dans l'inconscience, alors que leur étreinte se desserrait, alors que la force venait à leur manquer, elles sentirent une dernière fois l'autre et regrettèrent cet instant passé trop vite.
Trop vite, les lèvres de l'autre s'éloignaient. Trop vite, la chaleur et le noir les embaumait. Trop vite, les sons et les odeurs s'effacèrent.
Alors que la brume avait déjà envahi leur esprit, plus rien d'autre ne primait sur la douleur et le « je t'aime » jamais assez dit.
***
Alors... Pardon ?
Je m'excuse pour ce chapitre, promis je m'excuse. J'ai pleuré comme pas possible en l'écrivant, je vous jure. Mais c'était prévu depuis tellement longtemps ! Et d'ailleurs j'ai une preuve. J'avais fait un aes sur leur relation et cet aes portait le même titre que ce chapitre. Et je vous assure que c'était fait exprès. Je vous remets l'aes juste ici.
Allez sur ce, j'ai conscience d'avoir enfoncé le couteau dans la plaie. Ca faisait trois ans que j'avais pas revu cet aes, maintenant je suis trop triste. Encore désolée ;-;
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