|EXTRAIT 1| Plus qu'une amie

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

HELLO ! Ouah, ça fait un bail qu'on s'est pas retrouvés pour de la lecture. Comment vous allez ? Vos vacances se passent bien ? Que ferez-vous à la rentrée ?

Comme je vous en avais parlé la dernière fois, je vais commencer à publier des "extraits" de ce qui aurait dû être les volumes 2 et 3 de LVDNS. Par manque de temps et autres projets, je ne peux pas faire ça pour le moment. Donc pour ne pas faire attendre 10 ans, je vous poste des extraits de ce que j'avais déjà prévus. Tout est expliqué dans le chapitre "PLAN" juste avant. 

Bon, je vous préviens, les extraits sont loin d'être les moments les plus joyeux de ce qui se passe dans ces deux tomes. Pour la simple et bonne raison que ce sont les "événements majeurs" du déroulé de l'histoire et que je vous parle des Maraudeurs là. Vous saviez dans quoi vous vous engagiez. 

Bref, si vous voulez éviter l'inévitable, contentez-vous du tome 1. Il se suffit à lui-même, même si je conçois qu'il reste plein de questions puisque j'avais prévu une suite. 

En attendant, pour ceux qui veulent retrouver leurs personnages préférés, je vous souhaite une bonne lecture et à la prochaine ^^

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Contexte : Les futurs membres de l'Ordre du Phénix viennent de quitter Poudlard, tous juste diplômés. Ils profitent de leurs vacances avant de débuter leurs formations express (je développerais comment s'organisent leurs formations dans une FAQ si ça vous intéresse). Et on retrouve Ellie chez elle, en pleine canicule.

TW : Homophobie

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|EXTRAIT 1| Plus qu'une amie


Le mois de juillet était étouffant. Ellie n'en finissait plus de s'éventer et de se passer de l'eau fraîche sur le visage. Elle qui voulait profiter de ses petites vacances avant d'entamer la formation express pour rentrer dans l'ordre... La voilà qui essayait de ne pas mourir de chaud.

Affalée au sol, habillée d'une simple robe légère, elle écoutait le son de l'horloge se mêler à la brise brûlante qui passait à travers les fenêtres.

Cassiopée lui manquait. Elle aurait voulu aller la voir. Mais elle était partie en vacances pendant une semaine avec Gaïa, sa sœur, et leurs parents. Gaïa avait invité Kingsley à les rejoindre mais Ellie avait été catégorique : il était hors de question que Kingsley soit invité à passer une semaine avec son amoureuse si elle ne pouvait pas venir.

Ca pesait à Ellen. Si Cassiopée ou elle avait été un garçon, elles ne se seraient pas posé la question et Ellie aurait pu partir avec elle. Mais la vie n'était pas aussi simple et Ellen savait que sa mère se serait douté de quelque chose si elle était partie.

L'après-midi passa, monotone et chaud. Quand sa mère rentra en début de soirée, Ellie s'était défaite de sa robe et avait passé un pyjama rose léger. Rien que ce bout de tissu en coton lui tenait trop chaud.

Pendant que sa mère préparait la salade, Ellie sentit une pointe dans son coeur. Elle voulait lui dire. Elle n'était pas très proche de sa mère mais elle était quand même sa fille. Il n'y avait pas de raison pour qu'elle le prenne mal, si ?

Ellen s'approcha dans la cuisine, se tordant les mains et maudissant ce courage qui la prenait tout à coup.

- Tu veux quelque chose, Ellen ?

Sans relever l'usage de son prénom qu'elle ne supportait que dans la bouche de Cassiopée, Ellie s'avança d'un nouveau pas.

- En fait, j'ai quelque chose à te dire.

- Je t'écoute, répondit sa mère en continuant de mélanger la salade.

Ellie déglutit. C'était plus difficile encore que ce qu'elle avait cru. Elle prit une inspiration tremblante pour maîtriser sa voix.

- Voilà, je... Je t'avais dit que je ne voyais personne. Mais c'était faux. Je voyais bien quelqu'un et c'était déjà le cas aux vacances, quand tu m'as reproché de ne pas être là.

- Désolée pour cela, Ellen, je sais que j'ai été dure. Même si je pense encore que tu aurais pu faire un effort, je comprends que l'ambiance à la maison n'était pas des plus agréables pour toi. Maintenant que ton père vit ailleurs, c'est mieux, je le vois bien. Et donc ? Si tu ne traînais pas chez ton amie de Serpentard, tu étais chez qui alors ?

- Justement, Maman... j'étais bien chez Cassiopée, je t'ai pas menti.

- Pardon ?

- Cassiopée Ryan... C'est plus qu'une amie.

Sous le coup de l'aveu, Ellie senti son coeur s'emballer et ses joues chauffer. Elle baissa les yeux, attendant nerveusement la réponse de sa mère.

- Je te demande pardon ?

- Je t'ai dit : Cassiopée... J'ai une... J'aime Cassiopée. Voilà.

- Ellen Milana Ryan, tu lèves cette tête immédiatement et tu me répètes ça.

Soudain refroidie, Ellie leva les yeux. Sa mère ne touchait plus à la salade. Elle lui faisait face, torchon à la main, visage fulminant. La déception montant peu à peu, Ellie sentit son coeur tomber dans sa poitrine.

- T'as très bien compris, Maman.

Ellie n'avait jamais entendu un silence aussi puissant dans sa propre maison – et pourtant ses parents étaient divorcés.

- Une fille ? Tu as une relation avec une fille ?!

Le ton dégoûté de sa mère lui donna un coup au ventre. Le claquement du torchon contre le placard ne fit qu'amplifier la honte d'Ellie. Qu'est-ce qui lui avait pris de lui avouer ?

- Ma fille, la chair de ma chair, vivant sous mon toit... je n'accepterai pas de telles ignominies !

- Maman ! reprit enfin Ellie. Essaie de comprendre ! C'est la même chose qu'avec un garçon !

- La même chose ? Tu te fiches de moi ? Il n'y a rien de naturel, ce n'est pas pour rien qu'on ne voit pas ce genre de personnes dans la rue ! Ca n'existe que dans les rumeurs, les récits et à Sainte-Mangouste, ma pauvre fille. C'est ça que tu veux ? Aller voir un psychomage ? Ellen Milana Ryan, sous mon toit, jamais ma fille ne sortira avec une fille.

- Tu ne peux pas dire ça, Maman... Tu peux pas m'en empêcher ! essaya-t-elle de se défendre, la gorge serrée.

- Ah oui, je ne peux pas ? Je sais très bien où habitent les Ryan, tu vas voir si on ne peut pas vous empêcher de vous voir.

- Et bien alors, je ne veux plus te voir ! explosa Ellie. Plus jamais ! Ta fille, sous ton toit, ne verra jamais une autre fille ? TRES BIEN ! Dans ce cas, je m'en vais, je ne vivrai plus « sous ton toit » !

Sa gorge la piquait d'avoir crié si fort. Attrapant un sac au hasard, elle courut vers le jardin et transplana, le nez brûlant et la vue troublée par les larmes.

Face à l'appartement de son père, elle sentit son menton trembloter et elle eut beau se mordre les lèvres, elle ne put empêcher un premier sanglot de s'échapper. Les larmes coulant sur ses joues, elle allait toquer quand la porte s'ouvrit.

- Je savais bien que j'avais entendu un bruit... Ellie ? Tout va bien ?

Voir son père eut comme effet de provoquer un nouveau sanglot, à lui couper la respiration. Elle se laissa tomber et il la serra contre lui. Il ne savait probablement pas ce qui avait pu se passer mais sa fille était arrivée inopinément devant chez lui, en larmes, vêtue d'un simple pyjama court.

Lorsqu'elle se fut calmée, Ellie raconta dans les grandes lignes. Son père lui fit un bisou sur le front avant de la rassurer sur ce que lui pensait sa relation. Il lui passa une énième main réconfortante dans le dos avant de lui intimer de grignoter une tartine et d'aller se reposer.

Allongée dans un petit lit une place, Ellen contemplait le plafond. Son père avait informé Kinglsey. Son frère allait récupérer ses affaires chez sa mère puis ils s'organiseraient pour qu'elle s'installe chez lui car son père n'avait pas la place pour loger une deuxième personne pour une durée indéterminée.

Vidée, Ellie savait déjà qu'elle reverrait sa mère. Ce n'était pas définitif. Mais quelque chose s'était rompu pour toujours, elle ne pourrait plus faire semblant. Elle ne retournerait pas chez elle et resterait formelle quand elle la verrait. Pour se protéger et protéger Cassiopée. Connaissant sa mère, Ellen ne pensait pas qu'elle aille prévenir les Ryan ni qu'elle fasse quoique ce soit qui les fasse interner.

Mais la blessure était quand même là. Ajoutée aux autres, c'était la goutte de trop. Ellie se retourna sur le matelas, déçue et amère.

L'air de rien, elle aurait aimé que sa mère prenne bien la nouvelle et la câline une dernière fois. 

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