|CHAPITRE 8| « N'insulte pas Bobby, Potter !»

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hello ! Je tiens premièrement à préciser que si ce chapitre est publié en avance, c'est grâce à Camilledll (remerciez la si vous voulez) parce qu'elle m'a amadoué et que j'ai vraiment très envie de voir ses réactions en direct.

Sauf que là, il est 21h30, je vais bientôt dormir donc j'ai rien d'autre à dire. Bonne lecture !

Botruc_de_compagnie : Hey salut les dragibus !

Aujourd'hui un nouveau chapitre *soupir*

Notre très chère autrice m'a même tiré de mon jour de repos !

OUAIS MOI SI JE TRAVAILLE UN AUTRE JOUR QUE LE VENDREDI ÇA VA PAS !

Bon bonne lecture !

P.S. DE L'AUTEUR : J'ai dit que c'était pas de ma faute ! C'est Camille qui torture ma bêta lectrice, pas moi !

***

En même temps que tous les hiboux autour de lui, un avion en papier -ou en parchemin plutôt- atterrit juste devant James. Intrigué, il le prit et l'ouvrit. Dessus, d'une écriture qui lui était inconnue, était écrit « Il paraîtrait que le mot de passe de la salle de bain des Préfets est « Fleur de Lys ». Tu sais où elle est ? C'est la porte à côté de la statue de Boris le Hagard, quatrième étage. Il est sûr et certain qu'elle est vide à partir de vingt-deux heures trente. ». Il passa le mot à Remus, Sirius et Peter qui eurent la même réaction : un haussement des épaules. James savait que ce rendez-vous -si seulement on pouvait appeler cela comme ça- pouvait être dangereux. Cependant, sa curiosité l'emporta et une fois le couvre-feu passé, il s'arma de sa baguette, de sa cape d'invisibilité, de la Carte du Maraudeur et, pour plus de précautions, mit d'avance un maillot de bain.

Lorsqu'il sortit, tout encombré qu'il était, Remus et Sirius lui adressèrent un furtif « Bonne chance » tandis que Peter levait le pouce. Au fur et à mesure qu'il avançait, il réfléchit. Qui avait bien pu vouloir le rencontrer à cette heure-là, dans cette salle de bain ? Surtout que c'était ridicule de lui donner le mot de passe. Il était Capitaine de Quidditch et cela lui donnait l'accès à cette pièce privée. Il admettait qu'il n'y allait pas souvent mais tout de même. Comment un élève avait-il pu oublier qu'il faisait partie de l'élite, des privilégiés de Poudlard ?

Malgré tout, un fait l'inquiétait. Comment avait-on eu connaissance du mot de passe ? Personne ne devait le révéler... Et celui-ci en particulier. James rougit brusquement et fut heureux d'être caché par la cape. Il n'eut plus à penser à cela puisqu'il était arrivé.

Il tira la langue à Boris le Hagard -sa tête ne lui était jamais revenue et il l'avait toujours détesté (oui, c'était une statue) . Il ne regarda même pas la carte avant de la fermer. Il s'approcha de la porte.

- « Fleur de Lys », chuchota-t-il en sentant ses oreilles chauffer.

La porte s'ouvrit. James entra prudemment mais ne vit rien d'étrange. Il sentit un léger soulagement le prendre. Il posa la cape, la carte et sa baguette à côté de la pile de serviettes blanches avant de faire couler le bain, plein de mousse et de se déshabiller pour ne rester qu'en maillot de bain. Il passa devant le miroir et s'y arrêta. Il hésita à enlever ses lunettes puis finit par les garder. Il essaya de coiffer ses cheveux ébouriffés, sans succès.

Il rentra dans l'eau chaude avec un soupir de bonheur. Cela faisait très longtemps qu'il n'avait pas pris de bain et c'était agréable. A un moment, il crut entendre un bruit d'éclaboussures, tourna la tête mais l'eau était aussi plate qu'une flaque. Il se reposa, les yeux fermés, bienheureux dans la chaleur et la mousse qui lui frôlait le torse et lui chatouillait les pieds, en remontant de plus en plus haut.

De la mousse qui vous chatouille les jambes ? Ce n'est pas normal... Une mousse n'est pas censée vous toucher les pieds et encore moins défier les lois de la gravité, si ? Il prit la décision de vérifier par lui-même. Il inspira profondément et plongea sa tête sous la surface.

Là, il faillit boire la tasse de stupeur. Le fond de la baignoire était tapissé d'algues verdâtres. Si l'on oubliait les quelques bulles mousseuses qui passaient devant ses yeux, James aurait pu se croire dans le Lac noir. Il cligna des yeux, se retourna pour continuer d'observer et se trouva face-à-face avec une créature verte, visqueuse... un strangulot ! Il ne put s'en empêcher et hoqueta de frayeur. Il sentit l'eau s'infiltrer dans sa gorge et ses poumons être privés d'air.

De suite, il eut le réflexe de remonter son visage à l'air libre et il toussa quelques longues minutes pour libérer ses bronches du savon. Ce ne fut qu'une fois sûr qu'il ne mourrait pas ce soir qu'il entendit qu'un rire résonnait contre les parois de la pièce. Et pas n'importe quel rire. Un rire clair, un rire qu'il connaissait par cœur à force de l'enregistrer dans sa mémoire. Le rire de Lily. Il leva les yeux vers le fond de la salle de bain et vit Lily Evans, à terre, se fendre la poire. A côté d'elle étaient posés sa baguette, un aquarium et -James en écarquilla les yeux d'horreur- un appareil photo. Il resta silencieux le temps qu'elle essuie les larmes rieuses qui perlaient au coin de ses yeux. Cependant, il ne put plus faire semblant lorsqu'il sentit de longs doigts s'accrocher autour de sa cheville. Honteux, il appela Lily au secours.

- Evans ! Sauve-moi de cette horreur !

La jeune fille rousse sembla comprendre qu'il était toujours en vie et eut une moue déçue l'espace d'un instant. Cependant, sa bouche se tordit en un nouveau rire retenu et elle dut s'y reprendre à trois fois pour lancer :

- Accio Strangulot !

La bête aquatique sortit de l'eau et retourna dans son aquarium. Lily pointa une seconde fois sa baguette vers la baignoire et James eut peur qu'elle ne s'attaque encore à lui.

- Evanesco ! entendit-il.

Et les chatouillis des algues disparurent. Il lui fallu plusieurs secondes pour comprendre qu'elle s'était levée et se dirigeait vers la porte.

- Evans, attends ! s'exclama-t-il en sortant précipitamment de son bain et en s'entourant d'une serviette tiède.

- Pourquoi ? J'ai eu ce que je voulais. Je vais même en garder un souvenir !

Elle lui montra l'appareil photo avec un sourire moqueur.

- « Pourquoi ? » répéta James. Parce que je veux tout connaître de ton plan !

Lily leva un sourcil sceptique et James crut soudain qu'il avait encore fait une bourde. Elle sembla pourtant réfléchir avant de déclarer :

- Non, Potter ! C'est mon plan, je ne vais pas tout te raconter. En plus, je dois ramener Bobby dans le lac !

- Bobby ?! Parce qu'en plus tu lui as donné un nom !

- Ne t'avise pas d'insulter Bobby, Potter, ou il se pourrait bien que la prochaine fois ce ne soit pas un strangulot que tu retrouves dans ton bain, gronda-t-elle.

James prit la menace au sérieux et ne fit que la supplier.

- Allez, s'il-te-plaît ! Donne-moi juste quelques informations ! Je veux pouvoir me défendre un minimum quand cette horrible photo va faire le tour de l'école !

- C'est légitime, effectivement... Mais qui te dis que cette photo va faire le tour de l'école ? Je pourrais peut-être la garder et l'accrocher au-dessus de mon lit comme font toutes tes groupies ?

- Beurk, non ! Tu ne ferais pas ça ?

Le regard noir de Lily lui donna sa réponse et il préféra continuer jusque la faire craquer.

- Allez ! Juste une ou deux infos ! quémanda-t-il.

- D'accord ! finit-elle par lui dire. Mais retiens bien, je ne répèterai pas. Et je veux aussi quelque chose en échange. J'ai eu l'idée le soir où tu m'as volé ma place sur le canapé et j'ai peaufiné le plan en cours de Sortilèges. Hier soir, je t'ai envoyé un avion en papier pour que tu le reçoives ce matin et j'ai été cherché Bobby tout-à-l'heure dans le lac. Après, je suis venue ici, je me suis désillusionnée et mes affaires avec juste avant que tu n'arrives.

- Mais... L'avion... Ce n'était pas ton écriture...

- Evidemment, crème d'andouille ! J'ai lançé un sort de Papotte à ma plume pour que tu ne reconnaisses pas !

- Tu veux quoi en échange ? soupira-t-il, désespéré. La photo ne te suffit pas ?

- Non ! Je veux que tu me montres ça ! dit-elle en pointant la cape d'invisibilité.

Les yeux de James se posèrent sur l'objet. Son précieux héritage. Il pinça les lèvres en soufflant du nez mais fut bien obligé de la lui prêter. Elle prit délicatement le tissu en murmurant nombreuses exclamations.

- C'est incroyable..., conclut-elle en la lui rendant après l'avoir soigneusement pliée. D'où est-ce que tu sors ça ?

Subitement, elle semblait avoir oublié son antipathie et n'avait d'yeux que pour l'objet.

- Et bien... de mon père...

Sa voix dut rappeler à Lily qui il était car elle s'éloigna de lui en plissant les yeux pour le fixer. James ne savait plus trop où se mettre car le regard de Lily ne le quittait plus. Elle se rapprocha de la porte, prit la poignée entre ses mains et, juste avant de sortir en faisant léviter l'aquarium après l'avoir rendu invisible, elle lui lança narquoisement :

- Au fait, je n'ai pas eu le temps de prendre de photos ! J'étais trop occupée à rire !

La porte se referma sur un James stupéfait par tant d'audace. Il s'assit au bord de la baignoire pour réfléchir. Ce n'était pas clair dans son esprit. Lily Evans venait-elle vraiment de lui tendre délibérément un piège pour se moquer de lui ? Il avait du mal à y croire. Il décida de se rhabiller et d'en discuter avec les garçons après.

Il arriva dans la salle commune, plus confus que jamais. Vide, personne ne l'y attendait. Il monta les escaliers et rentra rapidement dans son dortoir. Il stoppa les questions qui fusaient d'un geste de la main et prit le temps de ranger la cape et la carte avant de se jeter sur son lit.

- J'y crois pas..., rit Sirius. Tu as vraiment pris ton bain !

- Si j'avais su, je ne crois pas que j'y serais allé, avoua James.

- Et pourquoi cela ? s'intéressa Remus.

James leur raconta rapidement les péripéties de la salle de bain des préfets et plus il avançait dans son récit, plus il rougissait. Lorsqu'il eut fini, les gloussements de Peter couinaient et le rire si peu différent à un aboiement de Sirius résonnait. Seul Remus contenait son hilarité.

- Si je comprends bien, Cornedrue, Evans t'a tendu un double-piège. Non seulement, elle a incrusté un strangulot dans ton bain mais en plus elle t'a obligé à lui montrer la cape car tu croyais qu'elle avait prit une photo ?

James se renfrogna encore plus.

- Pas de ma faute.

- Imagine, fit Sirius, haletant. Imagine... Tu n'avais pas mis de maillot de bain !

Il repartit dans son fou rire, désopilé, mais James pâlit.

- Lily se serait retournée, affirma Remus. Ce n'est pas une voyeuse.

Ils discutèrent longtemps des mésaventures de James et même lui consentit à rire un peu. Après tout, Bobby n'était qu'un strangulot. Il était inoffensif.

Le lendemain, pendant le petit-déjeuner, cependant, il essaya de les amadouer.

- Patmol, Queudver, Lunard. Ça vous dirait de m'aider à prendre ma vengeance ?

Au même moment, une volée de hiboux couvrit leurs réponses et James écarquilla les yeux lorsqu'il aperçut un autre avion en papier lui tomber dessus en piqué. Il l'attrapa, l'ouvrit et découvrit, cette fois-ci, la véritable écriture de Lily. Curieux mais un peu angoissé, il lut.

« Je sais que tu vas vouloir te venger, Potter. Ne commence pas à embarquer tes potes là-dedans ! Ils ne peuvent rien au fait que tu es un insupportable arrogant. »

James fronça les sourcils et fit lire le message aux trois autres.

- Je le prends comment ? demanda-t-il.

- En gros, traduit Remus en retenant difficilement un fou rire, tu te débrouilles avec elle. On n'a rien à voir avec votre histoire.

- Quelque chose cloche, asséna James. Ce n'est pas logique, Lunard ! Elle est ensorcelée !

Consciemment ou non, il chercha Lily du regard. Il la vit en bout de table, effondrée dans un rire, avec Johanna, Shacklebolt et Williamson. Devinant facilement les raisons de son hilarité, James prit une décision importante. Evans voulait la guerre ? Elle l'aurait. Seul à seul ? Jeu dangereux -habituellement Remus l'empêchait de trop nuire aux autres- mais il l'acceptait.

Le lundi suivant, comme il le faisait depuis la rentrée, il sécha le cours de Métamorphose. Plutôt que de se rendre à la bibliothèque comme il le faisait normalement, il décida de rendre une petite visite à Hagrid. Il n'en avait pas pris le temps depuis la rentrée et c'était le moment où jamais.

Il se rendit à la cabane du garde-chasse et donna trois grands coups dans la porte. Elle s'ouvrit sur un homme deux fois plus grand et large que la moyenne, une touffe de cheveux et grande barbe brune lui couvrant presque tout le visage. Cependant, ses deux yeux noirs pétillants lui sourirent.

- Et ben, grogna-t-il, bourru. Ce n'est pas trop tôt ! J'ai cru que tu m'avais oublié ! Entre, pauvre voyou !

James le remercia et s'assit sur une chaise sans demander la permission pour. Cet excès d'impolitesse ne sembla même pas perturber Rubeus Hagrid, habitué aux manies de James Potter.

- Alors, Hagrid, interrogea innocemment le Gryffondor pendant que le demi-géant faisait du thé. Je ne suis pas venu pour cela mais j'aimerai avoir votre avis sur l'actualité.

- Hmm, tu ne perds pas le nord, James. Pourquoi aurais-tu besoin de mon avis, en particulier ?

- Parce que vous n'êtes pas un prof mais en même temps vous en savez plus que nous. Allez, s'il-vous-plaît, j'en ai marre qu'on nous tienne éloigné de tout !

Hagrid apporta la théière et James préféra faire apparaître sa propre tasse plutôt que de boire dans une des choppes énormes du gardien des Clés.

- Tu es un fouineur, James, marmonna-t-il. Un fouineur manipulateur. Je ne pense pas que quelqu'un pourra te battre un jour en la matière.

- Vous me flattez, Hagrid. Est-ce ça veut dire que vous allez me dire ce que j'ai envie de savoir ?

Un grognement étouffé lui répondit et James prit cela comme un « oui ». De toute manière, Hagrid finirait bien par lâcher un quelconque indice sous la pression (James l'avait compris lors de sa troisième année lorsque le demi-géant avait... et bien lui avait avoué qui était sa mère).

- Comme je te l'ai déjà dit, le Ministère n'est pas le seul à se battre contre Tu-Sais-Qui et j'aide comme je peux. Tout ce que je peux te dire pour le moment, c'est que des Moldus commencent à disparaître aussi.

- Pourquoi ne dites-vous pas Voldemort, Hagrid ? C'est son nom après tout.

- Oui, hésita-t-il. Mais... brrm brrm... on dit que... prononcer son nom porte malheur et peut... l'attirer chez soi.

James était sceptique mais ne releva pas. Il comprenait qu'on puisse avoir peur mais pas à ce point-là. Il attendit plutôt patiemment d'autres infos mais comprit rapidement qu'il ne saurait rien d'autre.

- Hagrid ? Est-ce qu'on va gagner la guerre ?

Il avait chuchoté sa phrase comme s'il ne voulait pas qu'on l'entende. Seulement là, James comprit qu'il était absolument terrifié à l'idée de se retrouver dans le monde extérieur.

- Je ne sais pas, mon grand. Je ne sais pas du tout.

Ils finirent leur thé en silence et alors que Hagrid se servait une seconde fois -James se demanda comment sa vessie faisait pour tenir étant donné la taille de la « tasse ». Le garde chasse entama une conversation bien plus réjouissante.

- Alors, James ! Il paraît que tu es encore Capitaine ? Comment ça se passe sur le terrain ?

- Et ouais, McGonagall a dû trouver que je n'étais pas un si mauvais joueur ! Sur le terrain ? Une catastrophe, assura-t-il.

- Oh, tu exagères ! Je vous ai observé parfois d'ici avec une paire de Multiplettes. Tu as une super équipe !

- Ouais, c'est vrai. Tofty est en phase de devenir le meilleur attrapeur de la décennie, Siciliano est incroyable, Marshall, Filbert et moi, avons une super cohésion et Fawley et O'Brien forment un duo d'enfer...

- Mais..., l'incita Hagrid.

- Mais Edward doit absolument faire revoir ses lunettes à Pomfresh -il est encore plus miro que moi-, Luis doit améliorer sa précision, Honorine et Marc' ont un gros problème d'angoisse quand ils ont un public tandis que Johanna et Charlus... J'ai vraiment besoin de dire quel est leur problème ? Ça fait trois ans qu'ils jouent ensemble, on commence à les connaître, non ?

- James, dit Hagrid, c'est très bien que tu vois les défauts de tes joueurs, comme ça tu sais quoi leur faire travailler sauf que tu oublies qu'on ne peut pas être parfait. Je te le dis en connaissance de cause, vous êtes sans doute la meilleure équipe que Gryffondor n'ait jamais eu depuis que McGonagall a terminé ses études.

- Ça ne fait si longtemps que ça...

- Détrompe-toi ! Ça doit faire une bonne vingtaine d'années maintenant...

- C'n'est pas beaucoup vingt ans..., grommela James.

- James Potter ! Ressaisis-toi ! Tu as constitué une super équipe, n'en doute jamais !

- Vous croyez vraiment que j'ai fais un bon choix quand j'ai décidé de ne pas faire passer d'essais pour les batteurs l'an dernier et en décidant de garder mes deux brutes incapables de se décoller l'un de l'autre ?

- Parfaitement ! Je n'ai jamais vu un tel talent ! Ce serait du gâchis que de ne pas s'engager sur une voie professionnelle plus tard. Les équipes vont s'arracher pour les avoir.

- Dois-je vous rappeler que non seulement Charlus n'est qu'en sixième année -donc Jo' aura fini ses études avant lui- et qu'en plus, l'un ne vaut rien sans l'autre ?

- Ne t'inquiète pas pour ça ! Les recruteurs les voudront ensemble.

- Donc Johanna va rester dans la nature pendant un an en attendant Charlus ?

- Arrête de te préoccuper de Fawley et O'Brien, James. Occupe-toi de toi ! Ton équipe de Quidditch n'est pas en train de boire un thé en ma compagnie, n'est-ce pas ? Alors parle-moi de toi. Tes projets d'avenir, tes conquêtes, tout ce que tu veux mais toi.

- Si vous voulez, soupira James. Mais je n'ai rien à dire.

- Qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?

- Je ne sais pas trop... Quand j'avais treize ans et que je venais d'être engagé dans l'équipe, j'aurais dit dans le Quidditch mais maintenant que j'ai conscience de la guerre et toutes les horreurs qui y sont rattachées... Peut-être Auror ? Ce n'est pas très clair dans mon esprit.

- Dumbledore m'a dit que tu n'es pas le seul à nourrir cette ambition, en ce moment. Pauvres gamins... Vous êtes beaucoup trop jeunes pour vous préoccuper de ça...

- C'est la guerre, Hagrid. On fait comme on peut.

- Je sais, garçon, je sais. Et tes conquêtes ? demanda-t-il avec un sourire narquois.

- Je n'ai pas de conquêtes et je n'en ai jamais eu. Parce qu'il y a une seule fille qui m'intéresse.

- Et toutes celles avec lesquelles tu es sorti ?

James haussa les épaules. Il n'avait jamais été de lui-même vers d'autres filles que... C'était toujours elles qui venaient et, évidemment, il acceptait. Juste comme ça. Peut-être aussi en nourrissant secrètement l'espoir de la rendre jalouse.

- D'accord, fit Hagrid en réfléchissant. Dis-moi, James, la fille qui t'intéresse, ce ne serait pas Lily Evans ?

James fut tellement surpris qu'il sursauta et faillit faire tomber sa tasse par terre. Mûri par des réflexes sportifs, il la rattrapa juste avant qu'elle ne touche le sol.

- Co... Comment vous..., bafouilla-t-il.

- Comment ai-je pu savoir ? finit Hagrid, tout sourire. James, lorsqu'on te connaît un minimum et qu'on connaît Lily un peu aussi, il n'est pas compliqué d'additionner deux et deux et de deviner qu'elle te fait de l'œil.

- Elle ne me fait pas de l'œil ! s'indigna James.

- Et quoi alors ? Tu ne peux pas dire que tu n'aimeras pas qu'il y ait quelque chose entre vous ?

- Elle ne me fait pas de l'œil, répéta James puis il baissa la voix. Je suis amoureux d'elle.

Son visage se colora vivement et Hagrid sembla être partagé entre surprise et amusement.

- Je ne t'aiderai pas, je n'ai jamais été très doué sur le sujet mais je pense sincèrement qu'il faut que tu arrêtes de l'enquiquiner. Je peux t'assurer qu'elle t'a remarqué mais pas forcément comme tu l'aurais voulu.

- Je sais, répondit James en ayant du mal à perdre ses rougeurs. Remus m'a déjà grondé sur ça. Mais est-ce que ça veut dire que je suis censé rester indifférent à ses attaques ? Parce qu'elle a décidé de m'attaquer, Hagrid ! L'autre jour, dans la salle de bain des...

- Préfets. Tu t'es retrouvé face à Bobby. Je sais.

- Vous l'avez aidé ? s'exclama-t-il.

- Non, assura Hagrid, mains levées en signe de reddition. Je te jure que non. Elle m'a simplement demandé si elle pouvait prendre un strangulot dans le lac l'espace d'une nuit et je lui ai dit oui. Je n'ai su à quoi il avait servi qu'il y a cinq jours, quand je l'ai croisé en train de remettre Bobby dans son habitat naturel. Elle en a profité pour m'expliquer ce qu'elle t'avait fait.

- La harpie, marmonna James.

- Si tu veux savoir quelque chose, elle en rit encore et elle m'a assuré qu'elle s'étonnait de ne pas te voir te venger tout de suite

- C'est parce que je n'ai pas encore trouvé d'idée à la hauteur, assura James, vexé qu'Evans le prenne de si haut.

- J'ai une dernière question à ce propos, s'enquit Hagrid comme s'il avait deviné ses pensées. Que préfères-tu entre ses moqueries et sa haine ?

- C'est clair que je préfère qu'elle ne m'ignore pas, dit-il prudemment.

- Et bien voilà ! Sois patient et je suis sûr que vous pourrez devenir amis !

- Mais il est là le problème ! Je ne veux pas être son ami !

Hagrid le regarda et tapota son épaule d'un air compatissant. James crut qu'il allait s'enfoncer dans la chaise sous le coup. Soudain, le garde-chasse l'observa suspicieusement.

- Tu ne devrais pas être en cours, toi ?

- Si ! répondit-il sincèrement. Mais j'ai décidé le jour de la rentrée que je n'assisterai jamais à ce cours de Métamorphose du lundi matin. Et je m'y tiendrais ! Que l'on me jette dans le Lac Noir si on me prend à y aller !

Hagrid secoua la tête de gauche à droite, désespéré avant de le pousser vers la sortie. Dans le potager aux citrouilles de celui-ci, James vit de gros Veracrasses. Le récit de Sirius s'indignant que Williamson ait osé comparer sa beauté à celle des gros vers peu ragoûtants quelques jours auparavant lui revint en mémoire et une idée germa dans son esprit. Juste avant qu'Hagrid ne le fiche à sa porte, il le rappela et interrogea :

- Hagrid, est-ce que je peux...

- Si c'est par rapport à la mise en place de ta vengeance, tu fais ce que tu veux tant que tu ne fais pas de mal à mes créatures, James.

Le capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor le remercia pour tout, passa devant le potager en promettant aux bestioles de revenir prochainement et se pressa de rentrer au château pour ne pas rater le cours de Potions. S'il arrivait encore en retard, Slughorn en profiterait encore pour vanter Evans avec ses talents et sa ponctualité et cela, c'était hors de question.

L'ambiance de la Salle Commune était plutôt joyeuse en ce crépuscule d'octobre. James, en compagnie de Remus, Peter et Sirius, était presque allongé sur le canapé du fond de la salle. Sa baguette en main, il l'utilisait par moment pour lancer des sortilèges de Mutisme sur des Première Année bruyants qui ne comprenaient pas ce qui leur arrivait. Quand pour la quatrième fois, l'un deux hurla de rire lorsque sa Bataille Explosive explosa, il lança un « Silencio » et ne le retira pas. Parfois, Sirius balançait des blagues à voix forte pour qu'on l'entende et que l'on rit à ses âneries. Remus, en train d'aider Peter à son devoir, leva souvent les yeux au ciel.

- Potter !

James sursauta et en lâcha sa baguette. Il pâlit et ne prêta plus aucune attention à Sirius, désopilé à côté de lui.

- Hey... Salut... Evans..., fit-il, peu assuré.

- Potter ! gronda-t-elle, les sourcils froncés par la colère. Pourquoi Cledwyn a-t-il perdu l'usage de ses cordes vocales ?

James décida de ne pas nier et d'avouer la vérité.

- Parce qu'il était trop bruyant et dérangeait Peter et Remus dans leur devoir.

Les deux concernés se retournèrent vers lui et lui lancèrent un regard d'avertissement qui lui intimait de ne pas les mêler à ça.

- Et tu ne pouvais pas, s'exclama-t-elle, je ne sais pas moi, tu ne pouvais pas juste le lui dire ?

- Pas pensé, avoua-t-il.

Surtout qu'il n'en avait pas eu envie, pour tout dire. Mais cela, jamais Evans ne le saurait.

- C'est bien ça le problème, Potter ! Tu ne « penses » pas ! Tu vas rendre la parole à Cledwyn tout de suite et t'excuser ! Comme ça, tu pourras lui demander de faire attention à ses décibels !

Oui, Miss-la-Préfète-en-Chef, pensa James pour lui-même. De mauvaise grâce, il annula son sortilège avant de demander au garçon de faire moins de bruit. Cependant, il ne s'excusa pas. L'humiliation était suffisante comme cela. Néanmoins, Evans parut satisfaite car elle s'en alla rejoindre Shacklebolt à une table.

De la soirée, James fit très attention au moindre des ses mouvements, de peur que Lily ne vienne trouver un moyen de punir son existence, ce qui fit bien rire ses meilleurs amis qui, eux, n'hésitaient pas à se moquer ouvertement de lui, quitte à attirer l'attention de la rousse. Heureusement pour lui, Lily ne fit plus du tout attention à ce qu'il se passait de leur côté.

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