|CHAPITRE 7| l'Association Contre Michael Robbins, Ce Fichu Coureur de Jupons
Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !
Hello ! Je suis crevée et j'ai plein de trucs à réviser alors je vous le dis tout de suite : ce ne sera pas long.
Alors ? Comment vous allez ? J'ai une question pour vous. Que pensez-vous que je vais faire de mes personnages. La dernière fois, je voulais savoir quels étaient vos préférés, aujourd'hui j'aimerai savoir ce que vous pensez de la suite (en sachant que rien de ce que vous pourrez dire ne me fera changer d'avis parce que je vais boucler le chapitre 27 dans l'après-midi). Hâte de voir vos réponses et bonne lecture !
Botruc_de_compagnie : Hey salut les..... Les.... LES P'TITS CHATONS VAMPIRES ! ❤️
Tu me demande si ça va ? Si je suis pas malade ? MAIS ÉVIDEMMENT QUE NON JE SUIS MALADE MENTAL TOUS LES JOURS !❤️
Alalala je suis vraiment la Queen bref passons les détails de ma merveilleuse existence pour nous concentrer sur la chose qu'y t'intéresse le plus :
THE NEW CHAPITRE !!!❤️❤️
Ooooouuuuuh un nouveau chapitre t'avais pas vu ?
Bon j'arrête ça devient n'importe quoi BONNE LECTURE !❤️
PS à moi même : ne plus jamais boire du café dès six heures du mat ^^
***
Lily marchait dans les couloirs du quatrième étage en compagnie de Michael. Elle aimait bien avoir un avis masculin sur ce qu'ils vivaient tous même si celui de Michael n'avait jamais réellement différé du sien et celui de ses amies.
- Tu arrives à gérer pour les ASPIC ? demanda-t-elle.
- Presque, assura-t-il joyeusement. Tout sauf...
- Les sortilèges ! Je sais, rit Lily. Je t'aiderai si tu veux.
- Pas la peine, sourit Michael avec un clin d'œil. Selwyn et Shafiq m'ont promis de m'aider et toi, il serait temps que tu arrêtes de te rajouter des tâches sans cesse.
Lily eut une moue contrite : ce n'était pas de sa faute, elle était née comme ça. A penser de naissance, elle pensa que Potter avait dû, lui aussi, naître, puisse qu'il était malheureusement en vie aujourd'hui. De cela, elle pensa au plan qu'elle avait préparé pendant le dernier cours du professeur Flitwick et demanda à Michael :
- Au fait, Mike'... Tu ne pourrais pas me donner le mot de passe de la salle de bain des préfets ?
- Lily ! s'indigna-t-il. Je ne crois pas que tu ais besoin d'y aller. Tu as celle des préfètes, non ?
- Ne commence pas à insinuer des choses étranges, Michael, et réfléchis un peu. Tu crois vraiment que je pourrais aller dans la salle de bain des préfets ? Non merci ! Ce n'est pas pour moi.
- Pour qui alors ? Tu sais parfaitement qu'on n'a pas le droit de révéler le mot de passe, asséna-t-il sagement. En plus, tu sais très bien que je n'y vais jamais, je pourrais avoir oublié le mot de passe.
- Oh mais je sais que ce n'est pas ton genre d'oublier. Et je puis t'assurer que la personne qui va « profiter » de ce privilège ne sera pas prête de l'oublier, suggéra-t-elle, espiègle.
- Laisse-moi deviner, répondit-il. Potter ?
Lily hocha la tête, suffisante et fière de son idée.
- Tu veux te venger d'un autre affront qu'il t'a fait ? Ou tu veux lui prouver que toi aussi tu sais faire des trucs incroyables comme la Grande Salle la dernière fois ?
- Arrête de faire ton curieux, Mikey' ! Si tout se passe comme prévu, tu le sauras très, très vite.
Michael Robbins soupira, soumis et Lily le regarda en coin. Il s'arrêta, la jaugea de haut en bas, soupira encore, se remit en marcha et donna sa réponse.
- C'est bien parce que c'est toi, Lily. Le mot de passe -il baissa la voix et se pencha à son oreille- c'est « Fleur de lys ».
Lily, surprise, fronça les sourcils mais Michael ne parut pas percevoir son trouble car il ajouta :
- Tiens, le voilà !
En effet, venaient de tourner à l'angle, Potter et sa bande. Michael partit sur un « Je te laisse, Selwyn m'attend ! » et Lily se pressa vers les quatre garçons qui avançaient.
- Evans ! s'exclama Black. Que nous vaut le plaisir de ta jolie présence ?
- Je vous kidnappe Remus ! répondit-elle du tac-au-tac sans relever la pique.
- Parfait ! s'esclaffa Potter. Libère-nous de ce louveteau fragile, Evans !
Il reçut presque aussitôt un coup de coude de Remus accompagné d'un regard noir et d'un « Pas si fort, bougre d'imbécile ! » marmonné entre les dents. Lily leva les yeux au ciel, attrapa Remus par le bras et eut le temps d'entendre Pettigrow clamer qu'il n'était pas un traître, les affaires de Lily n'étant simplement pas les siennes. La rousse le bénit intérieurement avant d'ouvrir une porte qui menait à une salle de classe désaffectée. Elle y tira Remus, ferma la porte, et s'assit, jambes l'une sur l'autre et bras croisés, sur un des bureaux. Remus soutint son regard, un sourcil d'interrogation dressé.
- Tu m'évites, affirma-t-elle de but-en-blanc après un long silence pesant.
Le loup-garou sembla comprendre que ce n'était pas une question et il ne chercha pas à la démentir.
- Je peux savoir pourquoi tu m'évites ?
- C'est compliqué, soupira Remus en se passant les mains sur le visage.
- J'ai tout mon temps, répliqua-t-elle sèchement. Et si tu me sors l'argument de ta lycanthropie, je t'assure que Potter ne sera plus le seul à avoir eu le privilège de se faire baffer par Lily Evans.
Le silence éloquent qui suivit était un aveu. Lily souffla de colère, se leva du bureau et fit les cent pas dans la pièce. Elle jeta un sortilège d'insonorisation avant de commencer.
- Comment est-ce que tu as pu croire que je te rejetterai ? Comment as-tu pu avoir aussi peu confiance en moi ? N'as-tu donc pas des exemples en chair et en os qui partagent ton dortoir pour te prouver que tu te dénigres inutilement ? Répond-moi, Remus ! Je veux comprendre ce qui a pu te passer par la tête. Après tout, je ne suis pas dans ta situation, je ne peux pas forcément comprendre ta façon de penser sur le sujet.
Remus passa encore ses mains sur son visage. Tic nerveux. Il soupira à nouveau, souffla. Il croqua un morceau de chocolat sorti de sa poche, s'éclaircit la voix avant de prendre une grande inspiration et d'expirer longuement. Lily patientait, se faisait oublier. Elle était en colère contre lui, ce n'était pas pour autant qu'il n'avait pas le droit de s'expliquer. Et s'il lui fallait la nuit avant de commencer à parler, elle attendrait jusque l'aube. Finalement après cinq minutes de débat intérieur, il prit la parole d'une voix rauque.
- Tu as raison, je t'évite. Ça ne sert à rien de le nier. Tu as raison quand tu dis que j'ai un gros problème de confiance. Tu as aussi raison quand tu dis que tu ne sais pas quels sont mes rapports avec le loup qui dort en moi. Je pense que tu es assez intelligente pour comprendre alors... je vais t'expliquer.
Lily sentit sa colère fondre comme neige au soleil tant la voix de Remus était peinée. Néanmoins, elle ne l'interrompit pas, soucieuse de ne pas l'embêter. Il s'approcha de la fenêtre et regarda le parc à travers, parlant en lui tournant le dos.
- Quand je me suis fait mordre par Greyback, je n'avais même pas encore cinq ans. Pourtant, je me souviens très bien de mes premières années. Ma mère qui cuisinait des cookies avec moi, mon père qui essayait de m'apprendre à jouer aux échecs, moi qui jouait avec les enfants de mes voisins... Une vie normale. Et tout a basculé. Dès le lendemain de la morsure, je n'avais plus le droit d'aller jouer avec les autres, mes parents ont commencé à s'éloigner de moi, devenir moins proches, moins présents. Ils ont beau me soutenir que j'ai tort, mon instinct me crie que je les effraie. Ils ont peur de moi. Tu te rends compte, Lily ? Mes propres parents me craignent. Je les terrifie.
- Oh..., murmura-t-elle.
- J'ai grandi, continua-t-il d'un ton de plus en bas. J'ai grandi et mon père a commencé à m'apprendre des choses à la maison. Un jour, j'ai compris que je n'irai jamais à Poudlard à cause du loup. Comme si je ne le détestais pas déjà assez, je me suis mis à le haïr. Il me privait de tout. Je ne suis pas du genre à... m'exprimer. Je renferme toutes mes émotions. Ma colère ne sortait presque jamais. Je contenais tout. Sauf les soirs de pleine lune. Toute la rage accumulée au cours du mois -il frissonna- s'évacuait à ce moment-là. Puis, Dumbledore est venu voir mes parents, j'ai appris que je pourrais suivre une scolarité comme tout le monde et j'ai commencé à me calmer. Ça ne m'empêchait pas d'être violent sous ma forme de loup mais, j'étais plus « normal ».
Il se tut, l'air de se remémorer de douloureux souvenirs et Lily le laissa tranquille.
- Ensuite, je suis arrivé à Poudlard. Moi qui pensais ne jamais avoir d'amis, j'ai rencontré James, Sirius et, plus tard, Peter. Ils ont fini par comprendre, bien sûr et j'ai dû tout leur avouer. C'était en deuxième année. A partir de ce moment-là, j'ai remarqué que la Cabane Hurlante, où je vais quand je me transforme, était moins déchiquetée. Infime, oui. Mais quand même. Maintenant, je sais pourquoi. C'est parce que je sais que quoi je fasse, quoi qu'il arrive, j'ai des amis qui m'attendent le lendemain. Et le loup l'a compris aussi.
Remus s'était retourné vers Lily et ses yeux brillaient. N'y tenant plus, elle le prit dans ses bras et essaya maladroitement de le rassurer.
- Tu sais, tu comptes beaucoup pour eux. Ils s'inquiètent pour toi. Tu devrais leur dire ça.
Remus réprima un éclat de rire et fit semblant de ne pas savoir de quoi elle parlait.
- D'où est-ce que tu tiens ça ?
- Potter, marmonna-t-elle. Non, Remus, tais-toi ! Je sais ce que tu vas dire et tu n'auras qu'à lui demander. Pas de ma faute s'il s'endort dans le meilleur canapé à des heures indues.
Cette fois, le lycanthrope ne se priva pas et pouffa. Plutôt que de le taper, elle lui ébouriffa les cheveux et, avant de sortir, lui sourit sincèrement.
- Je suis contente que tu m'ais dit tout ça, Remus.
Elle referma la porte, avança dans le couloir mais entendit des pas se rapprocher.
- Lily, attends !
Remus se pressait de la rejoindre. Il lui chuchota tout en devenant écarlate :
- Dis-moi, pourquoi Lauren attendait Michael ?
- Elle l'aide en sortilèges, rit Lily.
Remus parut soulagé mais Lily l'empêcha de se dérober.
- Pourquoi cette question ?
- Euh... Et bien...
- Elle t'intéresse ? chuchota-t-elle, soudainement excitée.
Mortifié, Remus hocha lentement la tête et Lily se mit à sautiller partout.
- Mais c'est super ça ! Oh Remus, je suis trop contente ! Tu n'as pas intérêt à te défiler à cause de... ton petit problème de fourrure.
Guillerette, elle vit Remus écarquiller les yeux et disparut au bout du couloir. Seulement là, elle se demanda pourquoi il avait eu cette réaction et elle s'immobilisa. Elle ne s'était même pas aperçue qu'elle avait reprit une expression de Potter.
~~~
Pendant ce temps là, Sirius abandonnait James avec Peter sans lui en donner les raisons.
- C'est ça, Patmol ! Va-t'en ! Je découvrirai à quelle fille tu fais la cour avant demain, foi de Potter ! lui cria-t-il avant que Sirius n'ait totalement disparu.
L'aîné des Black n'avait véritablement pas rendez-vous. Ou pas dans ce sens là, tout de moins. Il rejoignait simplement Abby dans la Salle Commune. Ensemble, ils s'entraidaient. Il la faisait réviser sa métamorphose et elle l'entraînait en Défense Contre les Forces du Mal. Il lança le mot de passe à la Grosse Dame et se faufila entre les canapés pour arriver devant la table où il voyait les cheveux bonds d'Abby penchés sur un livre et des parchemins.
- Salut Ab' ! lança-t-il à haute voix.
Elle ne broncha pas et lui tendit un rouleau de parchemin sans lever le nez de sa page.
- Corrige-moi ça ! demanda-t-elle. C'est la troisième version du devoir poussé sur les Animagi que la vieille chouette nous a donné. Je suis en train de vérifier que je n'ai rien oublié, cette fois.
Ravi, Sirius s'avachit sur une chaise et commença à lire le parchemin. Traitant de son sujet préféré, les détails manquants au parchemin ne pouvaient être ajoutés ou McGonagall croirait qu'Abby était un Animagus non déclaré. Or, c'était lui l'Animagus et il ne voulait pas qu'on lui vole ses honneurs, en particulier par sa meilleure amie. Il balança le parchemin sur le manuel d'Abby.
- Parfait, Miss Williamson, dit-il sur une très bonne imitation de leur professeur de métamorphose. Vous voyez ? Il faut simplement que vous preniez confiance en vous !
- Encore raté, Sirius. McGo' ne dirait jamais ça.
Ledit Sirius lui tapa gentiment la main et fut prit d'une envie de la chatouiller. Prise de fou rire, elle eut du mal à lui demander de s'arrêter. C'est quand elle le supplia, des larmes de rire dans les yeux, qu'il consentit à s'arrêter. Haletante et souriante, elle essaya vainement de se mettre en colère.
- Sirius ! Aurais-tu essayé de me corrompre pour me faire oublier que tu dois réviser tes Sortilèges de Désarmement ?
- Moi ? Pas du tout !
Abby pencha la tête sur le côté, pas dupe pour une noise.
- D'ailleurs je ne comprends pas, marmonna-t-elle pour elle-même, pourquoi tu n'arrives pas à désarmer mais que tu n'as aucun mal à stupéfixer, entraver etc...
- Ma grande et magnifique personne est trop talentueuse pour un simple désarmement de débutant, assura-t-il.
Fâchée, Abby se leva et pointa sa baguette sur Sirius.
- Et bien en attendant, ta grande et magnifique personne va lever son fessier de cette chaise et s'entraîner parce que peut-être un jour son talent imaginaire se rabaissera-t-il au niveau du commun des mortels pour écouter en cours et apprendre qu'un « simple désarmement » peut sauver une vie. Debout, stupide Black orgueilleux ! Et affronte tes faiblesses en face tel le preux chevalier de Gryffondor que tu es !
- C'est que la charmante damoiselle aurait trop fréquenté le Chevalier du Catogan, répondit-il en se prenant au jeu et en se levant. Croyez-vous donc qu'après cet affront personnel que vous me faites, je voudrai encore de votre main ? Morgane me pourfende si tel est le cas !
- Encore faudrait-il que ma main soit vôtre et, jusqu'à présent, ce n'est pas le cas ! Arrêtez de vous défiler, par Merlin, et jetez-moi donc au tapis pour me prouver que vous avez encore assez d'estime de vous pour que battre une faible et pauvre femme ne vous satisfasse pas.
Piqué dans sa fierté, Sirius leva sa baguette et avant qu'il n'ait pu faire quoi que ce soit, sa baguette lui sauta des mains et il perdit l'équilibre. Il se raccrocha à la chaise, qui tomba à terre sous son poids, entraînant avec elle Sirius. Il se retrouva à terre, un pied de chaise sur le ventre, sans avoir eu le temps de comprendre ce qui venait de lui arriver. Les quelques élèves présents dans la salle se mordaient les lèvres pour éviter de rire. Sauf un groupe de filles de sixième année qui fusillaient de jalousie la pauvre Abby qui n'avait absolument rien demandé (ce n'était pas de sa faute si Sirius n'était jamais prêt quand il le fallait). Elle soupira de désespoir mais refusa catégoriquement de l'aider à se relever. Il finit par y arriver -quand on veut, on peut- et ils s'engagèrent dans un duel sans merci dans lequel Sirius finit par réussir une seule fois (mais une fois tout de même) à désarmer sa meilleure amie.
Au bout d'un long moment, épuisés, ils s'arrêtèrent et Abby plongea ses yeux sombres dans ceux anthracite de son ami. Elle ne cilla pas et finit par faire remarquer :
- Tu t'es amélioré. Beluga va apprécier.
- Williamson qui me complimente ! Je devrais fêter ça !
- Même pas en rêve, Sirius. T'as les capacités d'un Zouwu mais tu te contentes d'être un Veracrasse.
- Un Zouwu, vraiment ? C'est beau, un Zouwu. Est-ce que ça veut dire que je suis beau ?
Au grand dam de Sirius, sa provocation n'eut pas la réaction qu'il avait escomptée : Abby rosit à peine et pire encore, elle trouva quelque chose pour le faire taire.
- En fait, j'avais tort. Niveau magnificence, le Veracrasse te surpasse. Comment as-tu pu croire égaler un Zouwu ? Vieil asticot puant !
Sirius la foudroya du regard et chassa la petite voix dans sa tête qui lui murmurait qu'il adorait quand elle mettait de côté sa timidité de cette manière. C'était sans doute vrai mais jamais il ne l'admettrait.
~~~
Le soir venu, James se dirigeait vers les vestiaires du terrain de Quidditch, balai sur l'épaule. Il était en avance d'une demi-heure et en profita pour voler, sans autre objectif. Ses coéquipiers finirent par arriver et, à contrecœur, James posa pied à terre, les cheveux plus en bataille que jamais, pour les rejoindre.
Il attendit dans les vestiaires qu'ils soient tous prêts lorsqu'ils eurent tous enfilé leur robe, il commença ses consignes.
- Aujourd'hui, on n'arrête pas tant que vous n'êtes pas parfaits ! clama-t-il. La dernière fois, c'était une catastrophe et je ne veux plus de ça !
- A qui la faute ? grogna une voix féminine au fond.
- La ferme, Jo' ! Je disais donc : vous devez tous vous reprendre ! Imaginer que vous jouez contre Serpentard ! Je demande de la rapidité, de la précision, de la concentration et aucun manquement à vos obligations sinon vous êtes virés de l'équipe !
- Et l'amusement dans tout ça ? grommela la voix de Charlus O'Brien.
- M'en tape ! Je veux que tu sois au taquet et que toi et ta coéquipière appreniez à jouer seuls ! suggéra-t-il en insistant sur le dernier mot.
- T'as une feinte à me proposer pour l'entraînement, Capitaine ? demanda une voix chantante aux accents italiens.
- Invente la feinte de Siciliano, Luis.
- Et nous ! se firent entendre Honorine Marshall et Marcus Filbert. Feinte de Porskoff, j'imagine ?
- Exactement ! acquiesça James. On ne la maîtrise pas assez. Tofty, toi, tu t'occupes de ta concentration, ta poigne et ta rapidité. Tu en auras besoin. En vol, tous !
Ils sortirent des vestiaires et chacun à son poste, ils se démenèrent. Luis réussit à ne laisser passer aucun but. Edward attrapa le vif trois fois. Johanna et Charlus faillirent casser le nez d'Honorine. Elle, Marc' et James s'entraînèrent sans relâche à se faire des passes courtes comme longues pour faire le moins possible « cavalier seul » lors du futur match qui les opposerait à Serdaigle. Deux heures et demie plus tard, ils étaient exténués mais heureux d'avoir rattrapé la dernière séance catastrophique. James les félicita même, ce qui était assez rare pour être noté.
Il arriva dans une salle commune bondée et se laissa tomber dans un fauteuil à côté de Sirius. Il avisa la mine abattue de Remus, les yeux goguenards de Patmol et la compassion dans ceux de Queudver.
- Euh... Qu'est-ce qui s'est passé ? s'étonna-t-il.
- Bébé Lunard est jaloux ! s'esclaffa Sirius.
Le loup-garou lui lança un regard peu amène et le menaça.
- Je vais te mordre, Patmol !
- Ouh, j'ai peur ! feignit Sirius en mimant quelqu'un en train de s'évanouir.
James secoua la tête, amusé et interrogea Peter.
- Il est jaloux de qui ?
- Michael Robbins ! pouffa Peter sans pouvoir s'en retenir.
- Robbins ? Tu aimes Lily ?! se méprit le Capitaine de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, incrédule.
- Mais non, imbécile borné ! le gronda Sirius. Tu ne l'as pas entendu dire tout à l'heure que Selwyn l'attendait ? Ou tu étais trop occupé à vouloir le tuer parce qu'il chuchotait des mots doux à l'oreille d'Evans ?
- Tais-toi, vieil asticot puant !
- Mais qu'est-ce que vous avez tous à m'appeler comme ça aujourd'hui ? se vexa Sirius en soulevant son bras pour vérifier qu'il ne s'en dégageait pas d'odeur étrange.
- Donc, reprit James en se tournant vers Remus qui les regardait bizarrement, Lauren ?
Il eut le droit à un sec hochement de tête en guise de réponse et il s'en contenta. Il croisa ses bras derrière sa nuque et se prit à somnoler en pensant à Lily.
- Comme ça vous allez pouvoir fonder l'Association Contre Michael Robbins, Ce fichu Coureur de Jupons ! entendit-il faire joyeusement Peter.
- Moins fort, gronda Remus. Evans pourrait t'entendre !
En effet, pensa James. Lui-même percevait son rire clair, pur, naturel, vrai au travers le léger brouhaha de la salle commune. Il se concentra dessus, n'entendant plus que lui et tombant petit-à-petit dans des songes impossibles à propos de lui et de la fille qui occupait son cœur depuis plusieurs années.
~~~
- Ah je te jure si l'honneur de Gryffondor ne comptait pas, je démissionnerai !
- T'es pas crédible, Jo' ! gloussa Ellen.
Lily et Abby, qui avait Mystic sur les genoux, étaient assises à côté d'elles dans la salle commune pleine à craquer en cette heure de pointe, l'air amusé.
- Et si on passait aux sujets sérieux ? demanda Johanna pour se dérober.
- Ah non ! s'écria Lily. On a dit qu'on ne mentionnait pas la guerre !
- Ne monte pas sur tes grands hippogriffes, je n'ai jamais dit que je voulais parler de la guerre. Tiens ! Commençons par Abby !
La blonde plissa les yeux, suspicieuse. Ellen eut l'air de comprendre car elle s'empêcha de rire. Quant à Lily, elle était vexée.
- Alors, Ab' ! continua Johanna. Rappelle-nous qui était ton ex !
- Harold Padarn... Où est-ce que tu veux en venir ?
- Pourquoi tu l'as quitté ? demanda Ellen, surexcitée. Quand ? Comment ? Combien de temps ?
Lily eut l'air de comprendre sur quel chemin elles s'engageaient car elle leva les yeux au ciel avant d'attendre impatiemment la réponse de leur amie.
- Trop protecteur, soupira Abby, vaincue. Franchement, je n'ai pas supporté. Laissez-moi ma liberté !
Elle se détendait à son tour et Ellen, avide, s'enquit du reste.
- Et ensuite ?
- C'était en cinquième année, tu ne te rappelles pas ? On a tenu six bons mois ensemble, il me semble.
- Il avait quel âge à l'époque, déjà ? demanda Lily. Tu sais ce qu'il voulait faire ?
- Il était en septième année et non, je n'ai jamais su. C'est aussi en partie pour ça que je l'ai quitté. Il m'avait juste dit « secret professionnel ».
- Bizarre, fit remarquer Johanna.
A sa droite, Ellen se tortilla, mal-à-l'aise. La batteur de Gryffondor le sentit et l'interrogea du regard.
- Ellie ? Tu veux dire quelque chose ?
- Ouais... Dites, ça fait quoi d'être amoureuse ?
Elle, Lily et Abby s'entre-regardèrent, prises au dépourvu par cette question inattendue. Johanna commença.
- Et bien... Ca te fait des drôles de sensations dans le ventre...
- Tu rougis, continua Abby.
- Tu as chaud...
- Ton cœur ; il fait boum boum, boum boum très vite.
- Tu perds tes moyens, finit Lily. Pourquoi cette question ? Tu l'as déjà été pourtant, non ?
- Je... Je n'en suis plus si sûre, avoua Ellen.
Voyant sans doute qu'elle ne voulait pas approfondir le sujet, Lily s'attaqua à Johanna.
- Et toi, parle-nous de tes ex ! On en a jamais rien su !
- Moi ? Ok. Je suis sortie avec Potter en quatrième année mais...
- QUOI ? fit Ellen, surprise.
- Potter ? s'assura Abby, plus que stupéfaite.
Seule Lily ne dit rien, à l'époque elle était la seule à l'avoir compris.
- Ouais, Potter, avoua Johanna. En quatrième année, quand je suis rentrée dans l'équipe de Quidditch. Ça n'a pas duré longtemps, c'était plus de l'admiration que je ressentais pour lui et puis... on a beaucoup plus des relations de meilleurs amis.
- C'est vrai, admit Ellen.
- Ensuite... C'est tout. On peut dire que je n'ai jamais eu de relations, en fait.
- Ellie n'en a jamais eu, rectifia Abby. Sinon, vous avez quelqu'un en vue ?
- Mais, s'insurgea Johanna, et Lily ? Elle ne subit pas d'interrogatoires ?
- T'es débile, toi ! l'insulta Ellen en lui tapant derrière la tête. Tu ne te rappelles déjà plus qu'elle est sortie avec Robbins, l'an dernier ?
Lily prit une jolie teinte tomate mais fit comme si de rien n'était en assurant qu'elle ne pensait à personne pour le moment. Les trois autres la regardèrent, un peu déçues. Seulement, lorsqu'Abby avoua qu'il y avait possiblement quelqu'un, elles s'en donnèrent à cœur joie.
- Quelqu'un ? Qui ça ?
- Vous ne le saurez pas maintenant ! fanfaronna-t-elle.
- C'n'est pas juste, se renfrogna Lily. Et vous deux ? Jo' ? Ellie ?
- Non, affirma Johanna. Le célibat me sert de compagnie.
- Je ne suis pas certaine, murmura Ellie avec un tel malaise qu'elles la laissèrent tranquille sur le sujet.
La discussion dériva jusqu'au sujet préféré de Lily : insulter Potter. Sauf qu'elle eut l'air de se souvenir justement à ce moment-là qu'elle avait quelque chose de très important à faire et monta au dortoir. Johanna, Abby et Ellen ne tardèrent pas à la suivre.
Lendemain matin, dans la Grande Salle. Johanna s'était installée non loin de Potter pour discuter avec lui de stratégie et pour une fois, personne ne s'y opposa, pas même son amie rousse. Jo' fronça les sourcils ; ce n'était pas normal. L'heure du courrier arriva et Johanna, dans l'espoir d'avoir des nouvelles de son grand-père, leva les yeux. Mais il n'y eut rien.
A côté d'elle, James reçut un avion en papier. Associé au petit sourire fier de Lily, Johanna comprit et se retint de rire. Elle avait mit sa menace à exécution.
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