|CHAPITRE 5| Déclic ?

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hello ! Vous allez bien ? Moi, ça va. Et vous savez pourquoi ? Parce que je sens que le lycée va être beaucoup plus intéressant à partir de maintenant 😂. 

Bref, je ne suis pas là pour parler de ça. Aujourd'hui nouveau chapitre ! (sans blague, on savait pas). J'ai la flemme de le relire pour vous faire une sorte de bande-annonce écrite donc je vais juste vous demander si vous aimez Michael Robbins, Cassiopée Ryan, Ellie Shacklebolt, Johanna Fawley, Abby Williamson (et je crois que c'est tout ce que vous connaissez comme OC pour l'instant) ? Donnez-moi vos avis en commentaire, je serais ravie de savoir ce que vous pensez d'eux ! Bonne lecture !

Botruc_de_compagnie : Hey salut mes petits.... *réfléchis* BEIGNETS À LA POMME ! (une intelligence normal ne peut pas comprendre 😇) Comment ça va ?!?!?!?!?!?? ❤️ Bien bien bien car un nouveau chapitre !!!! AVEC DU QUIDDITCH ! Mais soyons sérieux trois secondes : les quatre petits hyppogriffes c'est mieux comme hobbit 😌 bref sinon j'espère qu'il va vous plaire (sinon j'arrive avec la tronçonneuse) et je vous souhaite une bonne lecture chers petites madeleines❤️ (maintenant j'ai faim 😔 goooo mangé !!😊)

***

Lily jeta un coup d'œil à sa montre et vit que si elle ne partait pas rapidement, elle serait en retard pour le début de sa ronde avec Michael et elle ne voulait pas le laisser seul dans les couloirs la nuit. C'était dangereux. Elle fila dans les escaliers tout en se remémorant sa conversation avec Remus pour essayer de comprendre à quel moment celle-ci lui avait échappée. Le moment où Potter était arrivé ? Ou encore le moment où elle avait annoncé les ordres de Dumbledore ? Ou peut-être celui où elle avait avoué à Remus Lupin qu'elle connaissait son secret le plus intime ?

Elle déboula dans le dortoir et attrapa un pull assez épais -les couloirs étaient beaucoup plus frais que la Salle Commune. Elle salua d'un geste de la main ses amies qui lui posaient des questions, les prévint qu'elle partait faire sa ronde et ressortit aussi prestement.

Lily avançait tranquillement, les mains dans les poches, vers la bibliothèque. Michael avait trouvé l'idée plus tôt dans la journée et lui avait proposé de commencer à partir de là-bas. Sur le chemin, elle continua de réfléchir et se trouva stupide. Elle avait manqué de tact envers Remus, elle n'aurait pas dû lui révéler ainsi, de but en blanc. Il faudrait qu'elle lui parle seule à seul plus tard.

Comme prévu, Michael l'attendait devant la bibliothèque. Il lui sourit et ils partirent ensemble. Elle engagea la conversation.

~~~

En remontant dans le dortoir pour rejoindre Sirius et Peter, Remus leur raconta sa discussion avec Lily. James se renfrogna à l'évocation de sa réconciliation avec Robbins mais ne commenta pas. Il expliqua vite fait que la jeune rousse avait compris pour son petit problème de fourrure mais Sirius l'interrompit :

- Je sais ce que tu vas nous dire, Lunard. Et saches que tu ne perdras pas Evans pour la simple et bonne raison que je suis certain qu'elle est capable de voir la beauté intérieure de chacun.

James toussota signifiant qu'ils savaient bien ce que lui pensait de cela.

- Oui ! renchérit Peter. Elle est incroyable pour ça. Il n'y a qu'à voir la manière dont elle me parle. Elle n'est pas comme les autres, plus comme vous je dirai. Elle me traite normalement. Puis, Servilus était son meilleur ami.

James toussa un peu plus fort.

- Merci, dit Remus, un peu plus soulagé. Sinon, vous n'allez pas le croire...

- Tu as son emploi du temps de rondes ! s'écria Sirius en se jetant sur Remus.

- Bas les pattes, espèce de molosse ! fit le loup-garou en essayant de s'échapper.

Sirius lui tira la langue : il ne supportait pas de se faire traiter de molosse, il trouvait cela très insultant.

- Alors ? demanda Peter, plus calme. Ses horaires, dates... ?

- Justement, Queudver, il n'y en a pas, répondit Remus. Je pense avoir compris qu'ils font ça au feeling.

- On est perdus, alors ! soupira James.

- Non, Cornedrue ! s'esclaffa Remus, victorieux. Parce que j'ai réussi à lui soutirer sa prochaine ronde !

Ses trois camarades se mirent à le regarder, les yeux écarquillés et rendus avides dans l'attente.

- Je vous déclare, clama-t-il, que la ronde des Préfets-en-Chef a démarré depuis exactement trois minutes !

- Chouette ! fit James, ravi. On va pouvoir tout mettre en place dès ce soir !

Il acquiesça mais expliqua avant les ordres de Dumbledore. Sirius et Peter parurent très surpris que le directeur connaisse la Carte mais ils ne discutèrent pas plus : s'il voulait que Ryan soit surveillée, elle le serait !

~~~

Lily et Michael débattaient de l'importance ou non de rajouter une feuille de menthe dans une Goutte du Mort-Vivant en traversant le troisième étage ouest. Ils tournaient à droite lorsque Michael changea de sujet.

- Tu ne trouves pas que Potter, Black, Lupin et Pettigrow sont étrangement calmes depuis le début de l'année ? demanda-t-il.

- Non ! fit Lily en secouant la tête. Ils sont simplement en train de préparer la pire bêtise de l'Histoire de Poudlard, c'est tout.

- Tu ne penses pas que tu les as jugés trop vite ? se risqua Michael. Parce que moi, je me suis rendu compte qu'ils sont bien sages quand même.

- C'est parce que tu n'es pas à Gryffondor, pesta-t-elle. Si tu les voyais, tu changerais d'avis, crois-moi ! Entre Potter qui a décidé de ne pas venir en métamorphose le lundi matin, Black qui descend les escaliers en faisant un bruit pas possible, Pettigrow qui enchaîne l'humour noir, je ne sais pas où je trouve la force de les réprimander sans cesse.

- Et Lupin ?

- Ce n'est pas pareil ! Il n'embête personne, lui.

- Oh, allez, Lily ! Ils ne sont pas si méchants que ça ! Avoue qu'ils sont géniaux !

- Ils sont peut-être intelligents mais pas drôles.

Ils descendirent vers le deuxième étage et Michael était toujours en quête de la raisonner.

- On n'a pas tous le même humour, dit-il sagement.

- Parce que tu trouve que faire rapetisser Bertram Aubrey, c'était de l'humour ?

- Il n'est pas mort que je sache ? Puis, en plus, lui-même en riait encore trois semaines après.

Lily ne répondit pas. Elle ne voulait pas savoir tous les arguments que Michael pouvaient lui exposer et, le connaissant, il en aurait un paquet. Ils continuèrent en silence durant quelques minutes lorsque Lily entendit un grattement.

- Attends ! fit-elle en se stoppant. Tu as entendu ?

- Le bruissement ? Ca devait être ma cape.

- Non ! L'espèce de grattement !

- Ah ? Non, je n'ai rien entendu. Une souris sans doute.

- Je vais aller vérifier quand même...

Lily avança d'un pas plus pressé vers le couloir attenant et failli rentrer dans un Peter Pettigrow, une étrange expression sur le visage.

- Qu'est-ce que tu fais là, toi ? demanda Lily sur un ton assez agressif.

- Lily ! clama Michael. Pettigrow ? Pourquoi tu es ici ? finit-il plus calmement.

- Je... Je suis là parce que je... je vous cherchais, répondit Pettigrow en se tortillant les mains.

- Tu nous cherchais ? dit Lily, incrédule.

- Oui... Parce que je ne trouvais plus J... Sirius avant le couvre-feu. Je l'ai cherché partout, je ne l'ai pas trouvé, j'ai entendu des bruits bizarres dans le couloir du sixième étage nord, je me suis dit qu'il devait être rentré sans moi mais j'ai oublié le mot de passe...

Il avait fini par débiter tout cela très rapidement comme s'il avait souhaité s'en débarrasser le plus vite possible. Lily reprit l'air doux qu'on le lui connaissait.

- Evidemment, Potter ne s'est pas embêté à me dire que tu avais disparu quand il est venu me déranger tout à l'heure ! marmonna-t-elle. Peter, le mot de passe, c'est « Loyal ». Note-le sur un bout de papier, la prochaine fois.

Il la remercia d'un signe de tête et allait repartir vers la tour de Gryffondor quand Michael Robbins l'intercepta.

- Attends, Pettigrow. Tu as dis que tu avais entendu des bruits étranges au sixième étage nord ?

Peter opina rapidement du chef. Lily et Michael le laissèrent filer et d'un regard, décidèrent de se diriger vers le sixième étage nord, vérifier qu'il n'y avait rien.

~~~

Peter se précipita vers le hall. Il reprit forme humaine et se retrouva devant Remus, James et Sirius qui l'attendaient.

- Alors ? demanda impatiemment James.

- Mission accomplie, chuchota Peter. Ils ont parfaitement cru ce que je leur ai dis et ils sont en ce moment même en train de se diriger vers le couloir du sixième étage nord.

- Le couloir du sixième étage nord ? ricana Sirius. Parfait ! Ils en ont pour une heure au moins, vu que c'est un des plus grands. En plus, il est super loin d'ici ! Queudver, tu es un génie !

Peter rougit mais se vit obliger de prévenir James avant qu'ils ne commencent.

- Euh, Cornedrue... Si je te dis qu'il est possible qu'Evans t'en veuille parce que tu ne l'aurais pas prévenue que j'étais seul dans les couloirs quand tu l'as vue tout à l'heure, tu ne m'en veux pas ?

- Non, soupira James. C'est pour la bonne cause. C'est vrai quoi ! Je ne vais pas arrêter de faire des blagues pour plaire à Evans. C'est qu'une fille, après tout.

Ni Remus, ni Sirius, ni Peter n'étaient dupes de cette fausse indifférence mais ils ne commentèrent pas. A la place, Sirius asséna une claque dans le dos de son meilleur ami et s'excita :

- Bien dit ! On commence ?

Ils se retournèrent tous les quatre vers la Grande Salle et levèrent leur baguette vers la porte. Trois quarts d'heure plus tard, ils avaient fini mais ne pouvaient ouvrir la porte pour observer le résultat. Ils devraient attendre le lendemain pour voir leur réussite. Ils remontèrent se coucher, épuisés par tant de magie, sans prendre la peine de mettre la cape d'invisibilité -ils venaient de vérifier sur la Carte du Maraudeur que les Préfets-en-Chef étaient partis se coucher.

~~~

Ce matin-là, Lily eut du mal à se réveiller. Sa ronde avec Michael avait été longue et avait fini tard. Ce fut Abby qui la réveilla.

- Allez, Lily, debout ! Jo' nous attend déjà en bas et Ellie est dans la salle de bain. Dépêche-toi !

Dès que Lily, Ellen, Johanna et Abby arrivèrent dans le hall, elles surent qu'il avait quelque chose d'anormal. Une aura de curiosité entourait la Grande Salle. Elles passèrent la porte et se retrouvèrent dans une grande clairière. On entendait le clapotis d'un ruisseau et le chant matinal des oiseaux. La mousse et l'herbe étaient encore humides de rosée et les arbres laissaient passer la lueur des premiers rayons du soleil. Les feuilles bruissaient d'une petite brise fraîche. Malgré tout, les tables et les bancs étaient encore présents, remplis des victuailles du petit-déjeuner et parfaitement accessibles.

Les Première année, peu habitués à ce genre de magie, était émerveillés. Le reste de l'école, stupéfait.

- Waow ! fit Ellen à voix basse.

Lily était bien d'accord avec elle. C'était impressionnant et... c'était magnifique. Elle-même n'était pas loin de partager le point de vue des plus jeunes.

- Vous croyez que c'est Dumbledore qui a fait ça ? demanda Abby, surexcitée.

- Non, répondit Johanna. Je ne pense pas que ce soit lui...

Elle était retournée vers la porte de la Grande Salle. Les trois autres en firent de même et Lily se tapa le front du plat de la main. Evidemment ! Comment avait-elle réellement pu croire que Potter et Black avaient abandonnés Pettigrow, eux qui étaient toujours inséparables ? Ce n'était qu'une diversion pour l'empêcher elle et Michael de les surprendre en pleine machination. Et, pour la première fois de sa vie, une étrange pensée lui traversa l'esprit : si elle les avait pris et qu'ils lui avaient dit leurs réelles intentions, elle les aurait laissés faire.

~~~

En entrant dans la Salle où se tenaient les repas, contrairement aux autres, James n'eut pas le temps de se réjouir de leur réussite. Il ne voyait pas que toutes les têtes se tournaient vers, il sentait seulement l'appui d'un seul regard. Il ne voulait pas. Il ne voulait pas croiser l'éclat de colère, de déception et de haine de ses yeux alors il essayait de se faire tout petit en se cachant derrière Sirius. En vain car lui et Patmol faisaient la même taille. Soudain, alors qu'ils arrivaient vers le milieu de la Salle et qu'il se disait qu'il avait réussi à passer devant elle sans la regarder, on l'interpela.

- Hé, Potter !

Son cœur loupa un battement et sa respiration se coupa. Il tressaillit, pâlit avant de rougir subitement, se retourna, passa machinalement sa main dans les cheveux et lui fit face.

- Oui, Evans ?

Il devait reprendre le dessus. Ce n'était pourtant pas compli... Argh ! Elle le regardait droit dans les yeux, il ne pouvait que fixer ses iris verts sans pouvoir pour autant analyser les émotions qui y passaient... Il allait perdre ses moyens...

- Je voulais juste te dire que c'est impressionnant ce que vous avez fait ! affirma-t-elle. Vraiment, c'est très joli.

- Mais... euh... je n'étais pas tout seul...

C'est là que James se rendit compte que ses amis avaient continué d'avancer un peu, le laissant seul.

- Non, c'est vrai, admit-t-elle. Mais je suis presque certaine que c'est ton idée. Il n'y a que toi pour faire pousser une clairière dans la Grande Salle.

Très gêné qu'elle ait deviné cela, il haussa simplement les épaules et balbutia un « Merci » avant qu'elle ne tourne les talons.

Il resta bloqué quelques secondes avant de rejoindre Remus, Peter et Sirius.

- Bande de traîtres ! s'exclama-t-il. Vous n'aviez pas à m'abandonner comme ça !

- Oh que si ! rit Remus d'un air absolument ravi. C'était très drôle de voir que tu n'arrêtais pas de te passer la main dans les cheveux alors que tu sais très bien que ça l'insupportes et qu'elle n'avait pas l'air de le remarquer.

- Attention, Lunard ! se vengea James. Je retiens ça pour la prochaine fois que tu iras parler à Lauren.

Remus le fusilla du regard et ne trouva rien à répondre.

- Oh, oh, glapit Peter en se ratatinant sur son banc.

James tourna la tête si vite qu'il aurait pu s'attraper un torticolis et blêmit. Le professeur McGonagall s'avançait droit dans leur direction d'un pas sévère.

- Bonjour Messieurs ! Puis-je savoir ce qui vous est passé par la tête ?

- On voulait faire quelque chose pour la rentrée, marmonna Sirius.

- Deux semaines après ? C'est tard, non ? Parfois, je me demande vraiment ce que je vais faire de vous, je...

- Allons, allons, Minerva, dit la voix calme d'Albus Dumbledore qui s'avançait vers eux. Je suis sûr que ces jeunes gens n'ont voulu montrer par là que leur joie de revenir à Poudlard.

McGonagall le fixa d'un air sceptique.

- Et puis, continua-t-il, ils n'ont fait de mal à personne. Avouez que c'est de la belle magie.

- Je... Bon, oui, d'accord mais cela n'empêche que...

- C'est parfait alors ! s'exclama-t-il. Messieurs, je vous accorde dix points chacun pour cet exploit magique à votre âge ! Dans combien de temps cette jolie forêt devrait-elle disparaître ?

- Vingt-quatre heures après le début, répondit Remus, encore très surpris de l'accueil que leur avait fait Dumbledore. Demain matin, il n'y paraitra plus.

- Incroyable, murmura encore une fois le directeur pour lui-même en entraînant son adjointe vers la table des professeurs.

Ebahis, Remus, Sirius et Peter se mirent à rire. James, lui, avait le regard perdu dans le vide. Evans lui avait adressé la parole de son plein gré pour faire autre chose que de le gronder. Elle lui avait fait un compliment. Elle avait deviné que c'était son idée. Elle ne lui en avait pas voulu. C'était le meilleur jour de sa vie.

- Cornedrue ? Tu m'écoutes quand je te parle ?

- Oui, Lunard. Je peux mourir en paix maintenant.

- D'accord, il est complètement détraqué. James ! Comment oses-tu me confondre avec Remus ? Moi, le grand et merveilleux Patmol ?

- Ne dis pas de bêtises, Peter...

Les trois garçons se regardèrent et, n'en pouvant plus, éclatèrent de rire, se moquant de la perdition de James.

~~~

Ellen était très heureuse depuis la veille au matin. La surprise des garçons l'avait plongé dans une euphorie que personne ne s'expliquait. Elle se rendait en compagnie d'Abby au cours volontaire de Défense Contre les Forces du Mal.

- Ellie ? interrogea la blonde.

- Oui ?

- Je peux savoir pourquoi tu as l'air si... joyeuse depuis hier ?

- Aucune idée ! répondit-elle très sincèrement.

Abby fronça les sourcils, la regarda, sourit à son tour et lui prit le bras.

- Allez, dépêche-toi ! Sinon, Miss Lily-la-Préfète-en-Chef va encore se fâcher.

Ellen pouffa mais se laissa tirer à la suite d'Abby. Elles arrivèrent devant la salle de cours juste à l'heure. Presque tous les Septième année assistaient à ce cours. Tous les Gryffondor, tous les Poufsouffle, tous les Serdaigle et deux Serpentard qui suivaient toujours leur préfète et amie. Le Professeur Beluga leur ouvrit la porte, le visage toujours aussi glacial que la banquise. Il ne les fit pas asseoir et il s'éclaira d'un sourire naïf et lunaire.

- Bonjour à tous ! Je suis désolé de ne pas avoir pu faire cours vendredi dernier, Dumbledore avait besoin de moi. Nous sommes donc à la deuxième heure clandestine par rapport à notre cher Ministère, si je ne me trompe pas. C'est bien cela, Miss Shafiq ? Parfait ! Je vous ai déjà donc expliqué le programme de ces séances... insolites ! Aujourd'hui, sujet le plus important je pense. J'ai nommé : les Sortilèges Impardonnables.

Bien que Beluga ait dit les trois derniers mots dans un éclat heureux, ils jetèrent un froid dans la classe. L'homme aux cheveux poivre et sel reprit son sérieux, la moustache plus immobile que jamais.

- Ils sont au nombre de trois. Le Sortilège de l'Impérium, le Sortilège Doloris et le Sortilège de la mort. Je ne suis pas ici pour vous apprendre leur formule. Vous devez déjà les avoir entendues, de toute manière. Je suis là pour vous apprendre à vous en protéger un maximum.

Son visage se contracta un instant et sa voix s'adoucit.

- Ils sont tellement dangereux... Vous ne pouvez pas les prendre à la légère. On ne pense pas comme ça mais... de l'autre côté, ils n'ont aucun scrupule à les utiliser. Vous m'entendez ? Aucun. Vous pouvez vous trouver sous leur ordres sans comprendre comment. Vous pouvez être torturés jusqu'à en perdre la raison. Vous pouvez mourir sans avoir eu le temps de vous défendre. Le monde extérieur n'est pas tel qu'on vous le présente. Dehors, il n'est plus question de duel. Vous pouvez vous retrouvez à un contre cinq, ils s'en fichent.

Il s'arrêta, laissant un petit moment aux élèves de digérer ses paroles. Ellen en profita pour jeter un œil à la classe et vit qu'Alice levait une main un peu tremblante.

- Oui, Miss Shafiq ?

- Vous avez dit « vous faire torturer jusqu'à en perdre la raison ». Ils sont inhumains à ce point là ? Je veux dire...

- Je vois ce que vous voulez dire. Oui, ils sont inhumains à ce point-là.

Il regarda toute la classe et, faisant sursauter tout le monde, claqua dans se mains, son enthousiasme revenu au grand galop.

- Bien ! Charmes du Bouclier et Sortilèges de Désarmement ! Qui veut bien me rappeler les formules ?

La préfète de Serpentard leva la main.

- Miss Ryan, on vous écoute.

- Protego et Expelliarmus.

- Exactement ! Venez donc faire un exemple, ce sera plus simple que d'expliquer leurs effets.

Cassiopée Ryan se leva et se plaça face au professeur. Il compta jusque trois et essaya de la désarmer. Ryan, dans un geste souple et parfaitement maîtrisé, le contra d'un Charme du Bouclier. Ainsi, Ellen la trouva belle, gracieuse. Elle aurait pu la regarder manier sa baguette de manière aussi... décontractée et agile. Enfin, Cassiopée retourna à sa place et, l'espace d'une milliseconde, son regard croisa celui d'Ellen. La jeune fille à la peau mate eut du mal à déglutir et lorsque Lily vint lui demander si elle voulait bien s'entraîner avec elle, elle mit un certain temps à comprendre de quoi elle parlait.

- J'ai demandé à Michael mais il ne m'a même pas regardé. Je ne sais même pas si c'est parce qu'il ne m'a pas entendu ou quoi mais voilà. Alors, tu veux bien ?

- Je... Oui, bien sûr !

Elle jeta un regard en coin à Cassiopée avant de suivre Lily dans un coin plus libre de la pièce. Elle se concentra et elles commencèrent à s'entraîner sans s'arrêter. Malheureusement pour Lily, lorsque vint le moment non pas d'échanger les rôles de l'attaquant et de celui qui se défend mais de changer de partenaire, James Potter vint à elles. Lily leva les yeux au ciel, souffla du nez et avant même qu'il ne prenne la parole, elle dit :

- Non, Potter, tu oublies.

Et Ellen qui s'apprêtait à pouffer eut la surprise de voir ledit Potter rebrousser chemin sans répliquer plus que cela. Elle n'eut pas l'occasion de s'en étonner plus que cela car, à la place de Lily, se trouva une Johanna goguenarde. Ellen sauta sur ses pieds, ravie. Johanna était incroyablement douée en duel, se mesurer à elle serait très amusant car Ellen savait d'avance qu'elle allait perdre à chaque fois.

~~~

Dès que Beluga avait proposé de changer de partenaire, Remus avait pris son courage à deux mains et s'était approché des Serdaigle. Il avait souri à Alice Shafiq qu'il connaissait de vue et s'approcha de Lauren Selwyn et essaya de ne pas trop bégayer lorsqu'il dit :

- Salut, Lauren !

- Tiens, Remus, ça faisait longtemps !

Evidemment que ça faisait longtemps, pensa-t-il. Il faisait tout pour l'éviter depuis la rentrée.

- Tu... Tu veux bien t'entraîner avec moi ? reprit-il.

- Bien sûr ! Tu viens ?

Très heureux -et très écarlate- il la suivit. Du coin de l'œil, il vit Lily dire non à James alors qu'il n'avait même pas encore demandé. Avant de se concentrer sur Lauren, il observa la salle. Sirius s'était mis face à Peter. Le garçon de Serpentard que Ryan avait ramené - il devait s'appeler Andrew Whitby ou quelque chose comme ça- était face à l'autre Serpentard -Eliana Mooris. Ryan se tenait devant Shafiq. Et là, il vit Robbins approcher de James. Remus se tendit et vit James accepter d'un signe de tête. D'avance, Remus pouvait prédire que son meilleur ami allait en profiter pour faire sortir toute la jalousie que le tenait. Il leva les yeux au plafond et réussit à se protéger juste à temps de Lauren qui avait profité de son moment d'inattention pour essayer de le prendre de court.

~~~

Fin septembre et le début de l'automne. Et la première pleine lune. James était exténué au possible et pourtant, il devait aller à ce fichu entraînement de Quidditch. Quel imbécile il avait été en le programmant sans consulter Remus ! La nuit précédente s'était déroulée sans encombre, certes, mais il n'en était pas moins fatigué.

Il sortit des vestiaires et traîna des pieds jusqu'au centre du terrain. De là, il monta sur son balai, faisant fi des courbatures qui le tenaillaient, et rejoint son équipe dans les airs. Evidemment, Johanna se moqua de lui.

- Et bien, alors, Capitaine, dit-elle en insistant sur le dernier mot, on est fatigué ?

- La ferme, Jo' ! Je ne suis pas fatigué.

- A d'autres ! lança Luis. Tu verrais ta tête !

L'équipe entière pouffa et James décida de reprendre le dessus.

- Ah non, Siciliano ! Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! Filbert, Marshall, je pensais vraiment que vous seriez plus solidaires ! O'Brien, Fawley, je vais vous virer de l'équipe si vous continuez de rire comme des bossus ! Quant à toi, Edward, merci ! Prenez-en de la graine ! Lui, au moins, il a la décence de ne pas montrer quand il rigole.

- Traitement de faveur envers Tofty ! s'insurgea Marcus Filbert. Pourquoi tu ne l'appelles pas par son nom de famille quand t'es en colère, lui ?

- Parce que, fit Charlus O'Brien, narquois, Edward est devenu son chouchou !

- Pauvre de nous, se lamenta Johanna.

- Oh, oui ! continua Honorine Marshall. Qu'allez-vous devenir, vous deux, meilleurs batteurs que l'équipe n'ait jamais connus mais qui ne sont pas capables de jouer seuls dès que l'un ne suit plus !

Charlus et Johanna lui tirèrent la langue et Luis leva les yeux au ciel.

- Je pense que vous devriez vous taire, dit-il sagement. James n'a pas sa tête des beaux jours.

- Ah oui, tiens ! Alors, Jim ? On est grognon ? fit Johanna, sarcastique.

James fit comme s'il n'avait rien entendu et commença l'entraînement.

- Jo', Charlus, Edward ! A mon signal vous libèrerez les Cognards et le Vif d'Or. Luis ! Tu vas me chercher le Souaffle ! Honorine, Marc', en formation !

Chacun partit de son côté et lorsque Luis remonta vers ses buts, Souaffle en main, James siffla et ils purent commencer à s'entraîner. Il n'avait absolument pas la force de jouer et décida de prétexter une observation à faire pour laisser ses poursuiveurs se débrouiller sans lui. Il garda longtemps un œil sur Edward, histoire de vérifier qu'il ne se déconcentrait pas. Ensuite, il s'approcha à distance respectable de Charlus et Johanna qui s'amusaient à faire valser les Cognards. Enfin, il vérifia que Luis ne perdait pas le rythme. Quand, soudain, Edward descendit en piqué, rasa le sol, remonta en chandelle, se fit frôler par un Cognard que Charlus renvoya juste à temps, faillit lui rentrer dedans et attrapa le Vif.

James vit dans ce moment un très bon prétexte pour mettre fin à l'entraînement. C'est encore plus épuisé -mais sortant d'une bonne douche- qu'il rentra dans la Tour de Gryffondor. Il n'eut même le courage de monter dans son dortoir et s'endormit sur le canapé. Il était vraiment fatigué.

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