|CHAPITRE 4| De surprises en étonnements

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Et que je suis pressée de vous publier d'autres chapitres que ceux-là parce que franchement je ne les aime pas. (Ma bêta lectrice n'est pas d'accord avec moi 😂)

DISCLAIMER : Severus est mon personnage préféré ! Ne me tapez pas après la lecture de ce chapitre s'il vous plaît !

Sinon, je crois bien ne rien avoir à ajouter à part le fait que le rythme de publication est bien chaque samedi ! Bonne lecture !

Botruc_de_compagnie : Hey salut les niffleurs (je suis sûrement la seule à me trouver drôle 😂) !

Bon alors quesqu'on a aujourd'hui.... Hum.... WAOUH UN CHAPITRE !!!❤️❤️❤️

Non tu ne le savais pas avoue 😌 Tu ne dois pas mentir 🐸 (aaaaah si t'as capté la ref tu es mon amie !)

Enfin bref je parle beaucoup beaucoup beaucoup trop et je te laisse avec ce MAGNIFIQUE chapitre 😁 bonne lecture petit nifleur !😂❤️

***

Le samedi tant attendu par James Potter était enfin arrivé et il le faisait savoir. Il avait réveillé ses amis à l'aube, à coups d'Aguamenti. Il les avait ensuite obligés de se dépêcher de se préparer et descendre déjeuner bien qu'aucun d'eux ne compte postuler au poste d'attrapeur tant important aux yeux de James.

Une fois dans la Grande Salle, le capitaine de l'équipe de Gryffondor babillait dans un monologue plus qu'enjoué, replongeant petit à petit les pauvres Peter, Remus et Sirius dans le sommeil. Il fut interrompu par l'arrivée tapageuse de son meilleur élément : Johanna Fawley.

- Alors ? s'esclaffa-t-elle bruyamment. Comme ça, c'est aujourd'hui qu'on engage notre nouvel attrapeur pour en faire un champion, Capitaine ?

-Pour toi, c'est James, rappela-t-il sur le même ton avec un clin d'œil.

Ledit James se leva dans son banc et les deux fanatiques de Quidditch se firent une accolade. Derrière la brune, il aperçut Evans, Shacklebolt et Williamson qui trainaient les pieds pour suivre leur amie, complètement ensommeillées. Il réprima un sursaut, salua Johanna, claqua des doigts pour maintenir Remus et Peter éveillés -Sirius avait réussi à ouvrir les yeux pour accueillir sa meilleure amie- et les resservit.

Une fois toute son équipe dans les vestiaires, il prenait le temps de vérifier l'état physique et mental de chacun ainsi que ceux des balais lorsqu'il remarqua l'absence anormale de Johanna. Il se tut et écouta autour de lui et entendit des éclats de voix à l'extérieur. Visiblement, la septième année remettait à sa place un des postulants. Il s'approcha et la vit crier sur... Derwent McLaggen.

- Ose répéter encore une fois que le Quidditch ce n'est pas pour les filles, McLaggen, et tu vas te prendre ma batte dans ta face de crapaud.

Le garçon de cinquième année gardait un air stoïque sur le visage et ne montrait aucun signe de rédemption. Johanna fulminait et voyant qu'elle était capable de mettre sa menace à exécution, James intervint.

- Personne ne va battre personne ! McLaggen, tu n'as absolument rien à faire ici et ce n'est pas en essayant de montrer ta virilité inexistante que tu entreras dans l'équipe ! Alors, tu rejoins les autres et tu la boucles !

Le blond souffla de mécontentement mais ne protesta pas avant de rejoindre la direction indiquée par ce qu'il espérait être son futur capitaine. James soupira.

- Et moi qui espérais l'avoir dans l'équipe... Finalement, j'espère qu'il y aura meilleur que lui. Je ne veux pas d'un gamin avec un caractère pareil.

Johanna haussa les épaules.

- Je m'en fiche qu'il soit prit ou pas. Même s'il essayait de garder son impassibilité, il n'a que quinze ans et se faire rabattre son caquet par une fille qu'il pensait blesser... Sa fierté a dû en prendre un sacré coup.

Ils revinrent au vestiaire, acclamés par leurs coéquipiers qui avaient observé toute la scène.

Les essais démarrèrent catastrophiquement et James crut qu'ils étaient voués à l'échec. Après huit minutes de vol, il avait viré un groupe de filles qui gloussaient, un groupe de Première année qui avait parié qu'ils pourraient monter sur un balai sans avoir appris, sept candidats qui voulaient un autre poste et un Niffleur venu d'on ne savait où.

Enfin, il put regarder évoluer les douze prétendants au titre d'attrapeur. Il en élimina neuf quelques minutes après : pour intégrer son équipe, il fallait être excellent. Il regarda les trois rescapés suivre le Vif d'Or et se vit, avec regrets, obligé de congédier Agnes Zeller, en Troisième année, qui déclara très sincèrement qu'elle était déjà incroyablement surprise d'en être arrivée là.

Pour départager les deux postulants restants, Derwent McLaggen et Edward Tofty, il les lança dans une course contre le Vif d'Or. Ils étaient très bons et il était difficile de les départager. Seulement, lorsque Tofty descendit en piqué, remonta en chandelle tout aussi brusquement, accéléra en dépassant de cinq mètres son adversaire qui peinait à le suivre pour finir par attraper la petite balle dorée, James n'hésita plus. Edward Tofty était son espoir.

Il annonça la bonne nouvelle au deuxième année dès qu'il eut reposé les pieds au sol. Extrêmement déçu de ne pas être recruté et très vexé de s'être fait battre par un plus jeune que lui, McLaggen partit en tapant le sol de rage.

Il emmena Tofty dans les vestiaires où l'équipe l'attendait déjà. James entreprit de faire les présentations.

- Je vous présente notre nouvel attrapeur : Edward Tofty ! Edward, je me doute que tu sais déjà qui nous sommes mais je le fais dans les règles. Je suis ton capitaine, James. Je suis poursuiveur et avec moi, Marcus Filbert -ici, on l'appelle Marc- et Honorine Marshall. Notre gardien, Luis Siciliano. Et enfin, le meilleur duo de batteur que Poudlard n'ait jamais eut l'occasion de voir, les divinités de l'équipe, les incroyables et merveilleux...

- Abrège, James ! clama le garçon au teint bronzé, Luis. Ne l'écoute pas trop, Tofty. Il a tendance à voir ses batteurs comme des super-héros -c'est vrai qu'ils sont bons- mais si un seul déraille, l'autre perd les pédales aussi et là, on est cuit.

Les deux seules personnes encore inconnues aux yeux du nouvel attrapeur le fusillèrent du regard et James reprit.

- Je disais donc, avant que l'autre nous interrompe, voici nos batteurs : Johanna Fawley et Charlus O'Brien !

James sourit en voyant le sourire émerveillé de sa nouvelle recrue qui n'avait pas encore l'air de réaliser ce qui lui arrivait.

~~~

Quelques jours plus tard, un matin, Lily avalait son porridge en écoutant d'une oreille Abby pester contre Johanna, Ellen et leurs blagues nulles qu'elles leur servaient dès le réveil et en parcourant rapidement la Gazette. Lorsqu'elle releva les yeux, ses amies s'arrêtèrent un instant de parler mais Lily les rassura en secouant la tête.

- Rien, assura-t-elle.

Soulagées, elles reprirent leur conversation et Lily se resservit de jus de citrouille. En reposant le pichet, elle observa d'un œil la Grande Salle. Les élèves arrivés les premiers commençaient déjà à se lever de leur banc. Cependant, alors qu'elle portait son verre à sa bouche, elle vit Cassiopée Ryan se lever précipitamment de son banc. Elle croisa son regard et Cassiopée lui fit un imperceptible signe de tête. Lily reposa alors brusquement son jus, se leva en manquant de tomber, adressa un rapide signe de la main à ses amies qui s'étaient mises à l'interroger et partit à la suite de Cassiopée.

Sortie de la Grande Salle, elle la chercha du regard et vit une ombre tourner vers la droite. Lily la suivit et elle finit par se retrouver dans un couloir vide et peu emprunté, face à une Cassiopée visiblement soucieuse. Elle s'approcha d'elle.

- Cassi' ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ?

- J'ai de la chance que tu m'ais vue, répondit-elle en ignorant la vraie question. J'ai bien cru que tu ne m'avais pas remarqué.

- J'ai levé les yeux au bon moment. Alors ?

- Ca y est, Lily. On savait que ça arriverait tôt ou tard et nous y sommes. Ils m'ont menacée.

- Quoi ?! s'exclama Lily. Comment ça ? Qui ça ?

- Ca a commencé hier soir. Ils sont venus me parler quand j'étais seule dans la Salle Commune. Ils m'ont dit que si je continuais à fraterniser avec d'autres maisons que Serpentard, ils me le feraient payer.

Lily porta sa main à sa bouche, trop surprise pour dire quoi que ce soit. Enfin, elle put articuler.

- Tu entends qui par « Ils » ?

- Rosier, Mulciber, Avery et...

Sa bouche se crispa en une grimace et elle se tut.

- Et qui ? s'impatienta Lily.

- Ca ne va pas te plaire.

- Je m'en fiche ! Dis !

Cassiopée soupira. Il ne servait à rien de vouloir tenir à tête à Lily Evans, elle trouverait toujours le moyen de reprendre la situation à son avantage.

- Et Rogue, asséna-t-elle. Sans compte le Poufsouffle.

Lily resta sans voix. Elle se doutait un peu que Cassiopée allait parler de Severus mais un Poufsouffle ? Elle restait dans l'incompréhension. D'une voix peu assurée, elle demanda :

- Tu pourrais m'expliquer dans les détails ?

Cassiopée acquiesça avant de se livrer corps et âme dans son récit.

- Ils sont arrivés pour me bloquer dans un coin de la Salle Commune une fois que tout le monde était couché. C'était facile : je suis toujours la dernière à partir dans mon dortoir. Ils étaient cagoulés, tous les cinq. Cependant, j'ai reconnu leurs voix. Rosier et Avery ont fait le plus gros du « travail », Mulciber ne doit pas être très intelligent vu qu'il ne parle jamais. Rogue gardait sa baguette pointée sous ma gorge et il a parlé quand ils étaient sur le point de partir. Il m'a dit « Ne t'approche plus de Lily » et si tu veux tout savoir, ce n'était pas sur le ton avec lequel on parle aux enfants. Je n'ai pas reconnu le Poufsouffle, j'ai juste vu son blason, il n'a pas pipé mot.

Lily était bouchée bée. Elle ne comprenait pas que Severus puisse sortir ce genre de choses alors que lui-même lui avait fait plus de mal que tout Poudlard réuni. Ca la mettait hors d'elle.

- Cassi' ? Tu ne crois pas qu'on devrait aller en parler à quelqu'un ? Surtout si même un Poufsouffle s'y met. Ca veut dire qu'il peut y en avoir dans toutes les maisons.

- Je sais à quoi tu penses, Lily. Il est hors de question qu'on aille voir McGonagall ou Slughorn.

- Dumbledore alors ? proposa Lily en priant pour que Cassiopée ne soit pas aussi butée qu'une Gryffondor qu'elle n'était pas.

- Va pour Dumbledore, soupira la Serpentard.

Elles parcoururent en silence le chemin jusqu'au bureau du directeur et elles eurent la surprise de voir qu'il n'était pas dans son bureau.

- Lily et Cassiopée ! Je vous attendais ! Veuillez me suivre, s'il-vous-plaît.

Il se retourna vers la gargouille qui menait à son bureau et lança un « Willy Wonka » qui fit pouffer Lily.

Elles arrivèrent dans le bureau coloré et prirent le temps d'observer tous les bibelots qui trônaient partout sur des étagères. Il les fit asseoir et Cassiopée demanda :

- Pourquoi vous attendiez-nous, Monsieur ?

- Je vous ai vu, vous et Lily, sortirent de la Grande Salle en laissant des assiettes presque pleines et votre camarade en question ne cachait pas du tout ses émotions.

Lily rougit et Cassiopée hocha la tête. Heureusement que tout le monde n'avait pas la perspicacité de Dumbledore sinon elle ne donnait pas cher de sa peau.

- Alors, reprit-il d'un ton joué en faisant semblant d'ignorer l'état de trouble dans lequel il les avaient plongées et en les fixant de ses yeux perçants, qu'est-ce qui est aussi important pour ne pas même prendre la peine de consulter vos directeurs de maison respectifs avant de venir me voir ?

A nouveau, Lily baissa la tête mais Cassiopée soutint le regard de son directeur. C'était sa décision et elle ne la regrettait aucunement.

- Je me suis faite menacée, Monsieur, affirma-t-elle sobrement.

- Ce n'est pas étonnant pour le moment, Cassiopée. Je pense pouvoir affirmer que vous vous en doutiez ?

Cassiopée assentit. Elle savait depuis très longtemps que l'échéance était proche. Cependant, le vivre en réel était bien plus prenant et effrayant. Voyant qu'elle ne le faisait pas, Dumbledore lui demanda des détails. Elle soupira et répéta son récit.

- C'était hier soir. Je suis toujours la dernière à aller me coucher alors ils sont venus me cueillir quand j'étais seule. Ils m'ont coincée dans un recoin de la Salle Commune. Avery et Rosier ont commencé à me servir leurs intimidations à propos de mes relations. Mulciber grommelait je ne sais quoi à côté d'eux. Quant à Rogue -elle jeta un rapide coup d'œil à Lily qui la regardait-, il n'a presque rien dit. Il m'a juste ordonné de ne pas approcher de Lily quand ils partaient.

- Y avait-il quelqu'un d'autre ? demanda Dumbledore d'un air grave.

- Oui, Monsieur. Il y avait un Poufsouffle mais je ne l'ai pas reconnu, il n'a pas parlé.

- Ne pourriez-vous pas me le décrire ?

Cassiopée secoua la tête. Elle savait parfaitement que la réponse qu'elle allait servir à son directeur était la pire chose qu'elle devait lui annoncer.

- Non, Monsieur. Pour la simple et bonne raison qu'ils étaient cagoulés et que je les ai reconnus à leur voix. Si Rogue n'avait pas parlé, je n'aurais pas su qu'il s'agissait de lui.

La rapide surprise de Dumbledore laissa la place à un air las. Il se rassit dans son fauteuil, coudes sur les accoudoirs, les mains croisées devant lui. Il avait l'air en grande réflexion.

- Monsieur ? demanda Lily au bout d'un moment. Ne pouvez-vous pas faire quelque chose pour mettre Cassiopée en sécurité ?

Cassiopée leva les yeux au ciel. Lily s'inquiétait toujours de trop. Comme si elle ne savait pas se défendre. Le directeur prit le temps de la réflexion avant de donner une réponse énigmatique.

- La prochaine fois que vous verrez Remus Lupin, Lily, vous pourrez lui demander de ma part de s'assurer de temps à autres que Cassiopée ici présente n'est pas en danger imminent à l'aide de leur précieux objet.

Lily fronça les sourcils. Cela n'avait aucun sens. Comment Remus pourrait-il surveiller Cassiopée avec un objet ? Elle n'objecta pourtant pas et Dumbledore ajouta :

- Vous lui préciserez que j'admire leur travail de hautes compétences et véritablement unique, d'accord ?

Lily acquiesça et il les raccompagna vers la sortie. Revenues dans le couloir, elles n'avaient pas avancé mais elles étaient rassurées. Elles se jaugèrent un instant du regard, pouffèrent et partirent chacune de leur côté.

~~~

- Les gars ? J'ai envie de faire une blague de rentrée.

Remus, Peter et Sirius levèrent la tête vers James. Le visage de Sirius se para d'un sourire espiègle, celui de Peter d'une lueur malicieuse et celui de Remus d'un air sceptique.

- En plein milieu de septembre, tu penses qu'on peut encore appeler ça une blague de rentrée ? demanda-t-il.

- Non ! désapprouva Sirius. C'est une blague de deux semaines après la rentrée. Enfin, Lunard ! Et moi qui croyais que tu étais muni d'un cerveau. Laisse ma fabuleuse personne avoir des doutes.

- Fabuleux ? Toi ? J'en doute ! nargua Peter.

- Tu ne perds rien pour attendre Queudver, grogna Sirius en le fusillant d'un regard menaçant qui n'eut pour seul effet de faire marrer ledit Queudver.

- Bon, Cornedrue, soupira Remus. Tu veux faire quoi ?

- Venez par ici !

Une heure plus tard, Remus descendait lourdement les escaliers en espérant tomber rapidement sur Lily. Il ne savait pas pourquoi il avait accepté cette mission. En plus du peu d'espoir de réussite, il était certain qu'elle comprendrait d'un claquement de doigts pourquoi il lui posait cette question et il la décevrait. Il soupira de soulagement en voyant qu'elle était assise dans un canapé de la Salle Commune, vide à cette heure-ci. Il s'approcha et comprit qu'il n'arrivait pas au bon moment en voyant que ses amies essayaient de lui parler sans obtenir de réponse. Soudain, Abby Williamson le vit et elle souffla de délivrance. Elle lui fit un signe de la main pour qu'il s'approche et lui dit rapidement à voix basse.

- Elle ne parle pas depuis qu'elle est partie précipitamment du petit-déjeuner. Peut-être qu'elle voudra bien te dire ce qu'elle a, à toi.

Sur ce, elle tira Ellen et Johanna par la main vers leur dortoir en espérant fortement qu'il puisse faire quelque chose. Remus, lui, se tint désemparé l'espace de quelques secondes. Peu confiant envers la fin positive de ce qu'on lui avait demandé, il s'assit à côté de Lily et essaya de deviner dans quel état d'esprit elle était grâce à ses sens plus aiguisés que la moyenne. Il n'eut pas besoin d'essayer longtemps car Lily prit la parole.

- Je ne sais pas ce que tu fais là mais je n'ai pas envie de leur en parler.

- Je suis venu de mon plein gré, mentit-il.

Après tout, ce n'était pas si faux. Il était venu sur ordre d'un James complètement apeuré à l'idée de lui parler mais pas sur ceux d'Abby, Ellen ou encore Johanna. Il comprit qu'elle ne se livrerait pas seule et il l'incita à parler.

- Qu'est-ce que tu as ?

Elle haussa les épaules, confinée dans son mutisme. Plusieurs minutes passèrent avant qu'elle ne réponde.

- Rien de très important. Je me suis juste encore pris la réalité en plein visage, c'est tout.

- Rogue ? comprit Remus.

A nouveau, elle haussa les épaules avant d'avouer.

- Pas seulement... Tu vois Cassiopée Ryan ? Elle a été menacée par les habituels Rosier, Mulciber et Avery. Sauf qu'avec eux, Severus l'empêchait de s'enfuir en lui plantant la baguette sous le coup. Mais ce n'est pas ça le pire.

- Qu'est-ce que c'est alors ? demanda-t-il dans un souffle, se doutant que la réponse n'allait pas lui plaire.

- Le pire ? C'est que la seule chose qu'il lui ait dite c'est de ne pas me faire de mal. Quel hypocrite ! Ce n'est pas comme s'il était venu me voir la semaine dernière en m'implorant de le pardonner !

- Encore ? s'étonna Remus. Je croyais que tu avais fini par lui remettre les pendules à l'heure l'an dernier. Tu aurais dû venir m'en parler.

En vérité, il espérait là qu'elle passe plus de temps en sa compagnie et donc, inévitablement, avec James. Il s'était promis d'essayer de l'aider mais ce n'était pas gagné. Elle secoua la tête tout en faisant un signe de la main comme si elle balayait le vide.

- Je ne pense pas qu'il arrête un jour, tu sais, dit Lily dans un soupire. A croire qu'il aime se faire remballer ! Sinon, oui, j'aurais pu venir t'en parler mais quelqu'un était déjà là et on a pu mettre les choses au clair avec lui.

- Qui donc ? s'interrogea Remus, curieux.

- Michael Robbins, sourit Lily. Et heureusement qu'on a pu parler comme ça on ne passe pas nos rondes en silence.

Le lycanthrope écarquilla involontairement les yeux et se mordit les lèvres en pensant à la crise de jalousie qui l'attendait dans le dortoir. Cependant, il retint de justesse un cri de victoire. Il ne pensait pas pouvoir amener le sujet qui l'intéressait ainsi. Innocemment, il s'intéressa.

- En parlant des rondes, ça se passe comment ?

- J'aimerai bien te répondre mais... McGonagall a trouvé qu'il valait mieux ne jamais être régulier. Pas les mêmes jours, horaires, parties du château. Tant que Michael et moi restons ensemble, ça lui va bien.

- Si tu as besoin de moi pour n'importe quoi parce que tu es surchargée de travail, n'hésite pas ! ajouta-t-il en désespoir de cause.

- Oh ! Merci Remus, c'est gentil. Mais tu vois, par exemple, ce soir j'ai une ronde de prévue, dans une demie-heure en fait, et j'ai déjà terminé mes devoirs et mes obligations de Préfète-en-Chef. Ne t'en fais pas pour moi.

Remus lui adressa un grand sourire. Il avait réussi à lui soutirer l'information cruciale sans qu'elle ne s'en doute. S'il avait été Sirius, il se serait autoproclamé génial. Sa stupéfaction envers lui-même l'empêcha d'écouter le début de ce que Lily était en train de lui dire.

-... pour toi, plutôt, murmura-t-elle.

Il lui adressa un regard interrogateur et lui demanda de répéter.

- Je ne m'inquiète pas pour moi mais pour toi, Remus.

Remus se tendit. Pourquoi Lily avait-elle peur pour lui ? Qu'est-ce qui pourrait bien...

- J'ai peur que, dans le futur, les gens ne voient pas la véritable personne que tu es.

- Qu... Pourquoi tu dis ça ?

Elle leva un sourcil, l'air de dire qu'elle n'était pas dupe et commença à se mordiller la lèvre inférieure.

- Je m'inquiète pour ton avenir, c'est vrai. Mais aussi pour tes ASPIC. J'ai peur que tu ne sois trop fatigué.

- Mais, Lily... Qu'est-ce que tu racontes ?

Elle prit une grande inspiration avant de se lancer.

- Le calendrier lunaire n'est pas vraiment à ton avantage cette année.

Remus hoqueta et eut un vertige. Il n'était pas prêt à ce qu'elle lui sorte sa découverte de but en blanc. Il pâlit. Voyant qu'il n'était pas en état de répondre, elle continua.

- C'est pour ça que jamais je ne me permettrai de te demander de l'aide. Je ne veux pas te fatiguer pour rien alors que tu as déjà tout un tas de raisons pour te surmener.

Le cœur de Remus battait beaucoup trop vite. Cette conversation chuchotée le paralysait. Il s'efforça de lui demander :

- Mais... Comment as-tu...? Quand... ?

Lily baissa la tête pour le regarder de côté. Elle semblait ne pas comprendre sa peur.

- L'an dernier en début d'année. Tu es revenu de « chez ton père » en boitant, avoua-t-elle en mimant les guillemets. Les autres ont cru qu'il te battait mais je me suis rappelé que ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Je t'ai observé. Tes cernes, ta pâleur excessive par moments, tes cicatrices partout sur le corps, ta fatigue... J'ai tout mis en commun et j'en ai conclus que chaque fois que tu vas « chez ton père », c'est la pleine lune.

Les mains de Remus tremblaient. Son souffle s'était fait plus saccadé. Non, non ! Il ne pouvait pas perdre une amie comme ça... Ce n'était pas possible...

- En plus, je sais que tes parents ne sont pas séparés puisque tu passes tes vacances chez eux, finit-t-elle sans remarquer son trouble pour autant.

Un silence se fit entre eux deux. Lily le regardait, un pli d'inquiétude sur le front. Enfin, il murmura comme pour lui-même.

- Je suis un monstre...

- Quoi ? Mais non, Remus ! Tu n'es pas un monstre !

- Si ! Je suis un monstre, Lily ! Je viens de perdre une des personnes qui m'est des plus chères.

- Oh, Remus ! s'émut-elle.

Elle le serra un instant contre elle et lorsqu'elle le lâcha, elle lui assura :

- Tu n'es pas un monstre et tu ne seras jamais un monstre, Remus ! Compris ?

Remus n'eut le temps d'hocher la tête qu'il sentit arriver quelqu'un dans son dos.

- Pour une fois que nous sommes d'accord, Evans !

Soulagé, Remus se détendit. Ce n'était que James. Cependant, Lily le fusillait du regard.

- Qu'est-ce que tu fiches ici, Potter ? C'était une conversation privée et je ne t'ai pas autorisé à venir nous déranger, il me semble. A moins que ce ne soit encore ta grosse tête qui n'arrive pas à passer la porte de ton dortoir et tu viens appeler ton ami Remus à l'aide ?

- Ma grosse tête se porte très bien mais merci de t'en préoccuper. Je viens sortir Remus de ta compagnie, très certainement instructive et passionnante. On a besoin de lui avec nous parce que sans lui, on n'a pas de cerveau. Tu n'as donc pas la priorité, Evans ! Toi, tu es capable de réfléchir toute seule. Allez, Remus ! Lève-toi !

Sur ce, laissant une Lily pantoise dans son canapé. Cependant, alors qu'ils arrivaient en bas des escaliers, elle les rappela :

- Remus ! Par rapport à Ryan, Dumbledore te demande si tu peux la surveiller de temps en temps à l'aide de -je cite- de ton précieux objet. Il précise au passage qu'il admire ce travail de hautes compétences et unique.

Elle affichait la tête de quelqu'un qui ne comprend strictement rien à ce qu'elle disait. James, cependant, leva les sourcils d'étonnement tandis que Remus réussissait à contenir sa surprise. Lily se méprit de leur silence.

- Qu'est-ce qu'il y a, Potter ? Arrête de me regarder comme si j'étais un Détraqueur, non seulement c'est vexant mais en plus tu n'as absolument aucune raison de le faire !

Il se reprit et, sans piper mot, monta quatre à quatre les escaliers. Remus entreprit de lui donner une réponse adéquate.

- Je... Je vais essayer de faire ça. Bonne soirée !

Et il s'éclipsa.

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