|CHAPITRE 32| Et qu'entre en scène le fameux courage de Gryffondor !

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hello ! Comment vous allez ? Pour commencer, je voudrais souhaiter la bienvenue aux nouveaux qui sont plutôt nombreux cette semaine (je n'ai pas le temps de vous remercier personnellement, surtout pour ceux qui m'ont littéralement assailli de votes mais sachez que je vous aime et vraiment merci beaucoup <3)

Bref. J'espère que le chapitre de la semaine dernière vous a plu. J'avoue que jusqu'au dernier moment, j'avais des doutes quant au questionnement de Lily (contrairement à ce qu'on pense, c'est pas simple à écrire) (je remercie encore et toujours la mort de Lauren de m'avoir permis ce rapprochement avec James). Mais sachez que j'ai relu récemment les chapitres qui suivent et ça y est : je suis à peu près convaincue que j'ai bien fait les choses.

Ensuite. Je suis en train de finir le chapitre 44, il m'aura fallu 3 semaines pour le boucler, j'en peux plus. Et le pire, c'est que je crois que ce sera pareil pour le 45. Bon, c'est pas grave (le dernier chapitre sera soit le 46 soit le 47 (pas sûre de l'écrire) et après y aura un épilogue).

Aujourd'hui, dans le chapitre du jour : c'est la Saint-Valentin à Poudlard ! Et... et je viens de me rendre compte que ce chapitre est super court. Bon, pas grave. Je n'ai rien à ajouter, je crois de toute façon.

Alors bonne lecture ^^

***

Cette journée de la Saint-Valentin fut particulière pour James. D'un côté, il était très heureux d'avoir réussi à emmener Lily avec eux et de l'autre, il ne voulait pas exposer sa joie par respect pour le deuil de Remus.

L'après-midi passa et lorsqu'arriva la fin des cours, James ne savait toujours pas s'il devait envoyer une rose à Lily. Il savait qu'Ellie et Cassiopée Ryan s'en étaient offerts mutuellement, que Johanna en avait discrètement subtilisée une mais il n'avait pas eu le temps de voir à qui elle l'envoyait, qu'Abby avait décrété que non, jamais elle n'enverrait de fleur à Sven Hankook (mais James aurait parié qu'elle avait changé d'avis lorsqu'une rose aussi rouge qu'elle à cet instant là était apparue devant elle) et que Lily se portait très bien sans qu'aucun admirateur ne vienne l'importuner.

- Cornedrue ! l'interpela Sirius alors que James se perdait à nouveau dans ses pensées. Quand est-ce que tu vas te décider, par Morgane ?

- Me décider à quoi ?

- Lui envoyer cette rose, qu'on en finisse ! Enfin, est-ce que c'est ton genre de douter ? Non ! Je te rappelle qu'hier soir encore tu n'attendais qu'une chose : voir sa réaction ! Alors dépêche-toi ou il sera trop tard parce qu'elle sera couchée !

- Mais, je...

- Lunard est complètement d'accord avec moi. C'est même lui qui m'a dit de venir te botter les fesses. Quant à Queudver, il a dit qu'il me laissait carte blanche.

- Roh, ça va, j'y vais ! grogna James, vaincu. Mais dans ce cas, tu me prêtes ta baguette. Parce que sinon elle va reconnaître l'écriture des lettres anonymes que je lui envoyais.

- Tu ne peux pas juste prendre ta plume ?

- T'es malade, Patmol ! Elle reconnaîtrait que c'est moi ! T'as perdu la tête ou ça se passe comment ?

Sirius lui lança un regard goguenard.

- James Potter ou la définition même de « J'ai du courage et je suis Gryffondor seulement quand j'en ai envie ».

- Comment oses-tu insinuer ça ?! Je suis courageux, pauvre fou !

- Toi, courageux ? Pas dans certaines situations, mon vieux.

- Dixit celui qui... qui...

- Haha ! Tu n'as pas d'arguments, n'est-ce pas ? l'attaqua Sirius en profitant de ce moment de faiblesse. Avoue que j'ai plus l'âme de Godric que toi, James. Admets ta défaite !

- Pfff, n'importe quoi.

Ils ne s'aperçurent même pas qu'ils s'étaient levés, chacun rentrant un peu plus dans la joute verbale de l'autre en se retenant de partir en fou rire.

- T'es un bébé, Cornedrue. Tu n'arrives même pas à contrer les vérités que je te dis.

- Sale molosse, va.

- Comment oses-tu me traiter ainsi, jeune inconscient ?!

- Honneur et dignité, Patmol. En toutes circonstances. Y compris quand je me fais insulter de bébé alors que Lily est à l'autre bout de la pièce.

Sur ce, James réussit à attraper la baguette de Sirius et il courut jusque la table où restaient quelques roses à disposition des élèves. Il enchanta rapidement une plume qui traînait là, écrivit le nom de Lily à la va-vite et reposa la fleur sur la table avant de faire demi-tour vers Sirius, le tout en espérant que Lily n'ait rien remarqué.

Quand il fut assis et lui eut rendu sa baguette, Sirius se moqua de lui.

- Arrête de paniquer, Cornedrue. Je les ai gardées à l'œil et aucunes des filles ne s'est retournée ni ne t'a vu.

James s'autorisa à respirer un peu plus calmement jusqu'à ce qu'il voie que Lily avait reçu la rose. La fleur était visiblement devenue le sujet de la conversation et James sentit ses oreilles le brûler. Lily lui tournant le dos, il ne pouvait pas voir sa réaction. Il croisait les doigts dans son dos.

- Hé, regarde ! dit Sirius en lui donnant un coup de coude.

James releva brusquement la tête et vit Lily, la rose à la main, se diriger dangereusement vers eux.

- On se replie ! bredouilla James dans un murmure.

- Non ! Tu fais face à ton destin comme un homme ! le gronda celui qui prétendait être son meilleur ami en lui lançant un coup de pied dans le tibia.

Lily arriva, les joues rosées - James mettait cela sur le compte de la chaleur près de la cheminée - et un sourire éclatant sur son joli visage. Elle s'approcha et James sentit ses moyens le quitter, s'enfuyant vers des horizons où Lily ne devine jamais qu'il est l'envoyeur de la jolie fleur.

- Merci, James, lui dit-elle simplement.

Lily sembla être prise aux mains d'un combat intérieur, l'espace d'un instant. Puis, elle dut se décider car elle s'avança d'un pas et fit un rapide baiser sur la joue de James avant de tourner les talons et rejoindre les filles.

A côté de lui, Sirius était hilare. Il riait tellement qu'on aurait dit qu'il était atteint d'asthme sévère. James s'en fichait. La main contre sa joue, il n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il venait de se passer. Il essaya de se convaincre que c'était réel.

Quand il eut reprit ses esprits, il se leva d'un bond en abandonnant Sirius et se dépêcha de rejoindre Peter et Remus dans le dortoir. Il ouvrit brusquement la porte, la main toujours contre sa joue.

- Toi, je suis presque sûr qu'il vient de se passer un truc avec Lily, remarqua Peter en levant à peine la tête.

- Elle... Elle m'a...

James ne put finir sa phrase car Sirius arriva enfin, toujours en riant à gorge déployée. Il était plié en deux et Remus le regardait avec un air désespéré.

- On peut savoir ce qui t'arrive, Patmol ?

Sirius essaya d'expliquer mais aucun mot ne put sortir de sa bouche. Alors, James ramassa tout son courage et dit la phrase fatidique.

- Lily m'a embrassé sur la joue.

Si la perplexité avait un visage, ç'aurait été celui de Peter et Remus à ce moment là. Entendre James prononcer les faits à voix haute fit repartir Sirius dans son fou rire. Il ne se contrôlait tellement plus qu'il tomba de son lit et continua de rire contre le sol.

- Bien, fit Remus très sérieusement. Avant ou après la rose ?

- Juste après. J'avais utilisé la baguette de Sirius pour écrire, je ne comprends pas comment elle a pu deviner que c'était moi.

- Alors, premièrement, ce n'était peut-être pas pour ça. Peut-être qu'elle est venue te remercier de l'avoir emmenée avec nous hier soir, ou qu'elle est contente qu'on ait pensé à ça car elle a reçu une fleur grâce à nous en quelque sorte.

- Oui mais si c'est bien pour la rose ? insista James. Comment est-ce qu'elle a pu deviner ?

- Tu sais, ça fait six ans que tu la saoules avec quelque chose à chaque St-Valentin et tout le monde a bien compris qu'il n'y avait que toi qui avait le droit de la solliciter ce jour-là. Alors, elle a très certainement fait le lien, elle n'est pas bête.

- Ca aurait pu être Robbins.

- Elle-ne-sort-pas-avec-lui ! martela Remus. Combien de fois vais-je devoir te le répéter ? J'ai sincèrement l'air d'être un perroquet ? Et Patmol, par Merlin, vas-tu te calmer ? Silencio !

Désormais, Sirius riait sans bruit, se contentant de frapper du poing la moquette. Quand il fut calmé, Remus annula prudemment son sortilège de Mutisme.

- On peut savoir ce qui te fait rire ?

- Vous auriez vu la tête de James ! s'exclama-t-il en retenant un nouveau rire étranglé.

~~~

Une semaine plus tard, Cassiopée avalait son petit-déjeuner en pensant à ce qu'elle devait faire aujourd'hui. Entre devoirs et Ellen, elle avait beaucoup d'occupations.

La Gazette du Sorcier sous les yeux, elle parcourait les nouvelles en diagonale quand un nom lui sauta aux yeux. Elle reprit la lecture de l'article avec plus de concentration.

« Attaque au Ministère de la Magie : Les Aurors sont sur les dents

Tard hier soir, une embuscade a eu lieu au Ministère. Une quinzaine de Mangemorts sont arrivés aux alentours de vingt-deux heures et se sont précipités sur les ascenseurs. Les Aurors de garde ont tout de suite appelé des renforts et les envahisseurs n'ont pas pu rentrer dans les bureaux et administrations.Un seul des suiveurs de Vous-Savez-Qui a pu être arrêté. Il est en ce moment même à Azkaban et attend son procès.Le Ministre de la Magie, encore présent au moment des faits, a été confiné dans son bureau avec deux Aurors jusqu'à la fin des évènements. Ils vont bien.Malheureusement, nous déplorons un décès : May Ali, de l'accueil. Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille et ses proches. Des blessés plus ou moins graves sont toutefois à signaler. Parmi eux, les Aurors Caradoc Dearborn, Kingsley Shacklebolt [...] »

L'article ne s'arrêtait pas là. Mais au nom de Shacklebolt, Cassiopée avait tout de suite cherché Ellen des yeux. Elle l'avait trouvée, fixant son assiette qui ne demandait qu'à être mangée, alors que Lily lui caressait le dos tout en lui disant ce qui devait être des paroles de réconfort.

- Cassi' ? Ça va ? lui demanda Eliana Mooris, une de ses seuls amis de sa maison.

- Laisse la tranquille, suis son regard et tu verras qu'il n'y a pas moyen pour qu'elle te réponde, fit Andrew Whitby, son autre ami de Serpentard.

Cassiopée lui donna une pichenette sur la main puis elle attendit qu'Ellie ne sorte de la Grande Salle pour la rejoindre. Dans le hall, Ellen l'attendait.

- Je sais, coupa Cassiopée avant même que la Gryffondor n'ouvre la bouche. On va dehors ?

Ellie acquiesça et elles partirent main dans la main.

Le parc était ensoleillé et la neige de l'hiver commençait très doucement à fondre. Les plus vieux bonhommes de neige avaient perdu leur nez, leurs yeux, leurs bras ou encore leur bouche. Cassiopée jeta un coup d'œil à Ellen. Elle aurait bien aimé savoir ce qui se passait dans sa tête à ce moment précis. Et même si elle le saurait dès qu'elles se seraient assises, ce ne serait pas pareil. Parce qu'on ne peut pas toujours expliquer avec des mots ce à quoi on pense, ce qui nous fait du mal, ce qui nous fait du bien.

Elles prirent place sur un banc en pierre discret qui faisait face au lac. Cassiopée décida que ce n'était pas à elle de commencer.

- Si c'était grave, on m'aurait prévenue, non ? finit par demander Ellen d'une toute petite voix.

- Oui. Que ce soit McGonagall ou tes parents, tu l'aurais su. Et même si tu ne t'entends pas bien avec tes parents en ce moment, ils te le diront quand même.

- C'est eux qui ne s'entendent plus, pas moi. Et de toute façon, je m'en fiche. Ce que je veux, c'est pouvoir voir Kingsley.

Cassiopée ne répondit pas, pourtant bien consciente que les élèves n'étaient autorisés de rendre visite à leurs proches seulement lorsqu'ils étaient aux portes de la mort. Le silence retomba, leur laissant le plaisir d'écouter les quelques oiseaux qui osaient chanter par ces températures basses ou encore en profitant du vent qui leur frôlait doucement les oreilles.

Un groupe de ce que Cassiopée identifia comme étant en troisième année passa devant elles et s'arrêtèrent. Cassiopée fronça les sourcils.

- Hé, Shacklebolt ! lança un élève.

- Tu fais honte à tes parents ! fit un autre.

- Tu les trahis !

Ils partirent en rigolant, mais Cassiopée frissonna. Personne ne l'avait jamais traitée comme ça à Poudlard, elle ne comprenait pas qu'on puisse parler à Ellen de cette manière. Ellen était la fille la plus gentille que Cassiopée connaissait. Elle était drôle, elle pensait aux autres - un peu trop même -, elle aimait le monde. C'était révoltant et insultant et...

- Arrête de te torturer l'esprit à propos de ce qu'il vient de se passer, dit Ellen. Ils se lasseront. J'imagine.

- Attends, tu es en train de me dire que ce n'est pas la première fois ?

- Laisse, ça va, je te dis.

- NON ! Comment tu-

- Cassiopée, tu ne comprends pas ! Toi, tu as du charisme, tout pour plaire aux autres. Les gens qui ne t'apprécient pas ne peuvent rien dire parce qu'ils savent que sinon ils se prendraient un Chauve-Furie bien placé. Mais moi, je suis grosse, je suis noire, j'aime les filles et je n'ai pas une opinion neutre sur la guerre. Je suis trop différente ! Et puis, finalement, je me dis que je l'ai bien mérité. Et si c'était vraiment à cause de moi que mes parents ne s'aiment plus comme avant ?

Les trémolos pointaient dans la voix d'Ellen. Avec désarroi, Cassiopée vit les beaux yeux de sa copine se mouiller.

- Je suis ridicule, finit la cadette des Shacklebolt.

- Non, tu n'es pas ridicule. Et tu as le droit de pleurer. Regarde-moi, Ellen.

Leurs regards se croisèrent et Cassiopée prit une grande inspiration pour ne pas perdre contenance.

- Tu es belle et tu as le droit de penser ce que tu veux. Les autres, on les emmerde. Et je maintiens que tu as le droit de pleurer. Tu viens d'apprendre que ton frère est possiblement à l'hôpital et des gamins t'harcèlent pour des stupidités. Mais ça te pèse quand même. Donc je te le dis, tu as le droit de pleurer.

Une larme coula sur la joue d'Ellen, qui détourna le regard. Ce qui n'empêcha pas Cassiopée de voir un sourire fendre son visage.

- T'es gonflée de me faire sourire. Je ne sais pas si tu sais mais ça fait mal aux joues de rire et pleurer en même temps.

A demi-rassurée, Cassiopée enlaça Ellen et elle sentit son cœur se briser à l'idée que celle-ci était triste. C'était injuste.

- Un bisou ? quémanda la préfète de Serpentard.

- Pas tant que je n'ai pas eu le mien, négocia Ellie.

Elles s'affalèrent sur le dossier du banc, l'une serrée contre l'autre, à rire, sourire, s'aimer.

~~~

Des cris, des hurlements. Tout résonnait dans sa tête, impossible de s'en défaire. Il était comme un animal en cage, une pauvre bête enfermée, une créature innocente que l'on aurait laissée seule avec pour seule compagnie l'horreur de son passé.

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