|CHAPITRE 31| « Mais... C'est pas... Enfin, Lily, elle... Je... »

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hello ! Comment ça va ? Ici, ça va même si faut que je travaille (j'ai la flemme mais j'ai rien foutu des vacances donc faut que je me bouge).

Je ne vais pas faire une note ultra-longue : le chapitre est déjà long en lui-même (un peu plus de 6100 mots). J'espère que ce n'est pas trop et que ça ne vous dérange pas. D'ailleurs, il y aura une petite surprise à la fin de ce chapitre ;)

Bonne lecture et prenez soin de vous ^^

***

Une semaine plus tard, Lily était dans les couloirs avec Remus.

- Mais je ne comprends pas, Remus ! Tu te rends compte qu'en sept jours, il a annulé les deux rondes qu'on aurait dû faire ? Apparemment, il n'est pas en forme. Mais il vient en cours, pourtant : tu l'as vu comme moi.

Ils arrivèrent devant le tableau de la Grosse Dame quand une voix les interpela :

- Evans ! Evans, attends !

Lily se retourna. Gaenor Eirig courait vers elle, visiblement inquiète.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Il faut qu'on parle. Tout de suite.

Lily fit signe à Remus de rentrer sans elle. Eirig n'attendit pas une question pour s'expliquer :

- Michael a disparu.

- Quoi ? Mais...

- Je t'ai caché la vérité, c'est vrai et je suis désolée, s'excusa-t-elle. Il n'était pas malade, juste très triste depuis la mort de Lauren et... il ne veut même plus réviser ses Sortilèges. Pourtant, tu sais comme moi qu'il ferait tout pour son diplôme et que ce n'est pas son genre de s'apitoyer sur lui-même et de ne pas essayer de passer à autre chose, n'est-ce pas ?

- Je ne sais pas, hésita Lily. De septembre à novembre, il était sous Impérium et on s'en est aperçu parce qu'il a failli me tuer, tu dois le savoir. Et deux mois plus tard, Lauren décède ? Ça fait peut-être beaucoup, même pour un optimiste. Peut-être qu'il s'est dit que ça aurait pu être lui, l'assassin ?

- Je n'en ai aucune idée, Evans, mais il faut qu'on le retrouve. Il n'est pas dans son dortoir, par dans la Salle Commune, ni dans les quartiers des Poufsouffle.

Les deux filles parcoururent tout le château, leur angoisse augmentant chaque fois que les portes s'ouvraient sur des pièces vides. Les cuisines, la salle de bain des Préfets, la Salle sur Demande, le parc, la cabane de Hagrid, le stade de Quidditch, aux abords du Lac, les passages secrets qu'elles connaissaient.

Gaenor et Lily étaient au deuxième étage quand cette dernière pensa à quelque chose. Elle s'approcha de la porte des toilettes des filles et colla son oreille à la porte.

- C'est ridicule, tu crois vraiment qu'il viendrait ici ?

- Chut, attends !

Lily avait les sourcils froncés, signe de sa concentration. Elle sortit sa baguette de sa poche, demanda silencieusement à Eirig de faire pareil et compta jusqu'à trois avec ses doigts. Elles pointèrent leur baguette en face d'elles et, au signal, ouvrirent doucement la porte, armes en main.

Les lavabos coulaient à flots. Lily remarqua qu'une fenêtre était complètement défoncée que les battants de chaque toilette pendouillaient tristement à ses charnières. Le sol inondé n'était pas que mouillé mais noir de cendres, comme si quelqu'un avait voulu mettre le feu, comme si quelqu'un s'était acharné à tout réduire en poussières mais n'avait pas réussi.

Un caquètement se fit entendre et Mimi Geignarde sortit du seul cabinet encore fermé - que Lily n'avait pas remarqué.

- Vous devriez calmer votre ami, conseilla le fantôme. Je ne sais pas ce que vous lui avez fait mais ça ne lui a pas plu. Regardez, il a presque voulu anéantir mes toilettes.

- Va-t-en, Mimi, lui ordonna Gaenor.

L'autorité naturelle que dégageait la Poufsouffle obligea Mimi Geignarde à s'enfuir dans la robinetterie. Quand le spectre fut parti, les deux filles se précipitèrent sur la porte fermée. Ne sachant trop comment réagir, Lily toqua.

- Mike' ? C'est moi et Gaenor.

Seul le silence lui répondit.

- Ouvre-nous, s'il-te-plaît, essaya Eirig.

Toujours pas de réponse.

- Michael, on ne veut t'obliger à rien.

Silence.

- Juste, réponds-nous. S'il-te-plaît. Il faut qu'on soit sûres que tu vas bien.

L'angoisse de Lily avait fait naître une boule dans sa gorge. Enfin, un cliquetis de serrure se fit entendre et la porte s'ouvrit brusquement.

Michael leur faisait face. Il avait les yeux rougis, les joues striées de larmes, les cheveux décoiffés et la peau noircie de cendre. Son visage était dur, son attitude était glaciale, son regard était brisé.

Lily aurait voulu le prendre dans ses bras mais quelque chose la retenait et elle sentait bien, à côté d'elle, qu'il était de même pour Eirig. Cependant, elle rassembla tout son courage et prit la parole :

- Mike', on veut juste-

- Prochaine ronde demain soir, coupa-t-il d'une voix rude et très sèche. Ce soir, je m'entraîne pour mes Sortilèges avec Gaenor.

Puis, il passa d'un pas rapide entre elles, les bousculant à moitié de l'épaule, et sortit des toilettes en lançant un coup de baguette en l'air qui remit les sanitaires en état, comme s'il ne s'était rien passé. Eirig et Lily, perplexes, se quittèrent dans le couloir et retournèrent chacune vers leur Salle Commune.

Sur le chemin, Lily manqua de rentrer de plusieurs élèves. Elle ne faisait pas attention à ce qui l'entourait : ce qu'elle venait de vivre la préoccupait. Michael ne voulait pas d'aide, pas dire ce qui n'allait pas. Et même si Lily savait que tout le monde a des secrets, ça fiche un coup de savoir que celui qu'on considère un peu comme son meilleur ami nous fuit.

Elle lança le mot de passe à la Grosse Dame, « créativité », vit que ses camarades de septième année étaient tous en train de travailler, partit chercher ses affaires et s'installa avec eux sur la table.

Peu concentrée et perturbée, Lily jouait avec sa plume. Elle n'arrivait pas à réfléchir.

Elle se plongeait enfin dans son devoir de Métamorphose qu'elle devait rendre le lendemain quand, après avoir rédigé deux paragraphes, elle releva la tête. Son regard se posa sur James. Il mâchouillait le bout de sa plume tout en regardant la page d'un grimoire et il avait l'air profondément ancré dans son travail. Il chuchota quelque chose à Sirius puis il hocha la tête, sourit et se passa la main dans les cheveux avant de se mettre à écrire. Sa plume parcourait son parchemin si vite que des petites éclaboussures d'encre tachetaient la table et sa joue. Il passa sa main dessus et essaya d'essuyer mais cela n'eut comme effet que d'étaler un peu plus l'encre. James releva la tête, certainement dans le but de tourner la page de son livre, et ses yeux croisèrent ceux de Lily.

Le temps fut comme suspendu. Lily sentit son corps s'électrifier, son estomac se contracta, son cœur battait la chamade et son visage la brûla. Elle le vit lui sourire et, quand il rebaissa la tête sur son devoir, il ne semblait pas s'être rendu compte de ce qu'il venait de provoquer chez Lily.

La jeune fille, perturbée par ce qui venait de se passer, balbutia à une excuse à Ellie et se dirigea vers son dortoir.

Là, Lily s'allongea sur son lit et ferma les rideaux de son baldaquin pour être sûre qu'elle ne serait pas dérangée. Elle était comme vidée, incapable de réfléchir correctement. Ses pensées s'emmêlaient sans réel sens et Lily ne pouvait pas cogiter correctement jusqu'à ce qu'un souvenir en particulier vienne se confronter à elle.

À sa droite, Ellen se tortille, mal-à-l'aise.

- Ellie ? Tu veux dire quelque chose ?

- Ouais... Dites, ça fait quoi d'être amoureuse ?

Jo', Lily et Abby s'entre-regardent, prises au dépourvu par cette question inattendue. Johanna commence.

- Et bien... Ca te fait des drôles de sensations dans le ventre...

- Tu rougis, continua Abby.

- Tu as chaud...

- Ton cœur ; il fait boum boum, boum boum.

- Tu perds tes moyens, finit Lily.

Lily se retourna sur son lit. Elle avait l'impression que cette simple discussion suffisait à décrire tout ce qu'elle avait ressenti quand son regard avait croisé celui de James et elle ne savait pas quoi en penser.

« Ca fait des drôles de sensations dans le ventre »

Lily ne pouvait nier qu'elle avait remarqué cet étrange phénomène en présence de James. Chaque fois, elle avait eu l'impression que ses tripes faisaient des nœuds, que sa respiration se coupait depuis son estomac. Or, il est de mise qu'on ne respire pas par l'estomac.

« Tu rougis »

Dès que James disait ou faisait quelque chose de gentil avec elle, elle rougissait. Mais c'était plus de la gêne qu'autre chose, non ?

« Tu as chaud »

Oui mais tout le monde a chaud, c'est normal. Une petite voix désagréable dans la tête de Lily lui souffla que non. Et encore moins quand il fait deux degrés dehors et que James vient de te donner son bonnet parce qu'il a peur que tu sois malade.

« Ton cœur ; il fait boum boum, boum boum »

Lily sourit à cette phrase, évidemment de Johanna - qui d'autre ? -, mais elle en fut perturbée. Même si elle avait fait en sorte de l'ignorer, elle ne pouvait plus se cacher : son cœur avait tendance à s'affoler lorsqu'un certain brun maigrichon aux beaux yeux était dans les parages. Et ça faisait peur à la jeune rousse.

« Tu perds tes moyens »

Lily soupira. Le pire, c'est que cette phrase c'est elle qui l'avait dite, simplement pour renseigner Ellie alors que ça ne lui était jamais réellement arrivé. Car elle n'avait jamais perdu ses moyens devant Michael, ni devant Wilhelm - même si pour ce dernier il s'agissait plus de flirt qu'autre chose. Mais avait-elle vraiment été amoureuse de Michael ? Oui. Un peu. Amoureuse de ses bavardages incessants, de la confiance qu'elle pouvait lui accorder, de ses chaussettes dépareillées. Mais elle n'avait pas perdu ses moyens. Et pourtant, aujourd'hui, elle avait du mal à soutenir le regard de James, du mal à rester calme lorsqu'il la complimentait.

D'ailleurs, pourquoi était-il tout le temps aussi gentil avec elle ?

La réponse vint d'elle-même. Celle que Lily avait ignoré pendant sept ans, celle que les filles lui répétaient sur le ton de la rigolade - mais pas trop non plus - depuis presque toujours, celle qu'elle avait refoulé encore et encore tout en sachant que c'était au moins partiellement vrai. Que lui avait-elle dit déjà, le jour où ils avaient patiné ensemble sur le Lac Noir ? Ah oui. « Je sais que t'es un vieux crabe en amour, James. Autrement dit, tu marches sur le côté au lieu d'aller en avant. »

Le pire, c'est que c'était vrai. Désormais, Lily comprenait mieux son harcèlement toutes ses années. Ce n'était que des demandes maladroites, des essais infructueux pour se faire remarquer comme il aurait voulu qu'elle le fasse.

C'est mignon, se dit-elle en sentant son cœur se remettre à tambouriner dans sa poitrine. C'était juste maladroit, je n'aurai pas dû lui en vouloir. J'aurai dû comprendre.

Lily sembla s'apercevoir de ce à quoi elle pensait et étouffa un grognement dans son oreiller. Comment en était-elle arrivée là ? Tomber amoureuse de James Potter... ? Si un jour, on le lui avait dit ! Quelle ironie.

Elle se força à réfléchir plus raisonnablement. Était-ce si grave ? Pouvait-elle essayer de lui faire confiance, maintenant ?

Ce n'était pas grave. Après tout, tomber amoureuse n'était pas une maladie. Même si c'était tomber amoureuse de James Potter. C'était arrivé à... plein d'autres filles que Lily ne supportait pas - mise à part Johanna. Mais ne lui avait-il pas lui-même avoué qu'il n'avait qu'apprécié les filles avec qui il était sorti - outre Julia Meldyr - ? Lily grimaça : James était compliqué à comprendre dans son fonctionnement finalement.

Lily décida aussi de lui faire confiance. Si vraiment il la courtisait depuis sept ans, autant voir où ça la mènerait. Ça lui faisait peur, elle savait que ça pourrait lui faire mal étant donné leur passé houleux mais pourtant, ce serait dommage de ne rien tenter.

Lily aurait voulu se frapper. Qu'est-ce qui lui prenait ? Comment pouvait-elle croire qu'elle était tombée amoureuse de James ? Ce n'était pas crédible. On ne se mettait pas soudainement à éprouver des sentiments pour quelqu'un qu'on a détesté pendant près de sept années.

Mais elle avait les symptômes. Elle le savait, ne pouvait le nier. Lily ne comprenait pas. Ce devait être l'adolescence. Oui, c'était cela. Les hormones lui jouaient des tours. Sa mère lui avait conté les multiples amourettes qu'elle avait eue au cours de sa jeunesse avant de rencontrer son père, ce n'était rien. C'était normal.

Sauf qu'elle n'avait jamais ressenti ces sentiments auparavant. Que ce soit avec Michael ou avec Wilhelm, jamais ce qu'elle ressentait ne s'était manifesté à ce point-là. C'était qu'il y avait vraiment quelque chose là-dessous, non ?

Lily grogna de dépit. Ce n'était pas croyable. S'il y avait bien une seule personne sur Terre envers qui elle ne voulait pas éprouver des sentiments, c'était bien James. Merlin, que c'était compliqué.

Puis, elle lui avait tant de fois dit non, l'avait tant de fois envoyer se faire voir, l'avait tant frappé que ce serait ridicule de virer de bord maintenant.

Peut-être même qu'elle se faisait des illusions d'adolescente qui vient de s'apercevoir qu'elle a de nouveau quelqu'un en tête et qu'elle se faisait par conséquent des films, s'imaginant que le harcèlement de James les années précédentes avaient une raison profonde, que les gentilles moqueries à propos de l'hypothétique estime que le garçon lui portait n'était que des gentilles moqueries.

Abby vint interrompre le fil de ses pensées.

- Lilyne ? demanda-t-elle à travers le rideau. C'est l'heure de manger. Ellie m'a dit que tu ne te sentais pas bien, ça va mieux ?

- Mais ça ne va pas, oui ?! répondit Lily en passant sa tête entre les rideaux. Lilyne... Et puis quoi encore ?

Abby éclata de rire.

- Johanna m'a parié que ça te ferait réagir mais Remus était sûr que tu saurais passer outre. Merci, je viens de gagner deux Patacitrouilles !

- QUOI ?! Nan mais ce n'est pas possible... Et puis, qui a inventé ce surnom, que je l'assassine de mes propres mains ?

- James. Tu n'auras besoin de le tuer, tu lui as déjà broyé le cœur.

Lily pria pour ne pas avoir de réaction visible. C'était ce genre de phrases qu'elle n'arrivait plus à déchiffrer : cette moquerie était-elle saupoudrée d'un soupçon de vérité ?

Elle décida de ne plus se poser de questions et d'aller manger (sinon Sirius aurait avalé tous les plats avant qu'elle ne soit descendue).

Le soir, lors de leur petite réunion quotidienne, James - qui était assis à sa droite - réussit à faire passer à Lily un bout de parchemin. Lily avait été au premier abord interdite, ne comprenant pourquoi il s'amusait à lui tripoter les doigts comme ça. Lorsqu'elle avait tourné la tête vers lui après plusieurs secondes, il lui avait déposé un mot dans la main et fait comme si de rien n'était.

Tout le monde alla se coucher et Lily put enfin lire ce qu'il lui avait écrit.

« Minuit, dans la Salle Commune, ce soir. Prends un pull, ta baguette et une écharpe. »

Lily regarda sa montre : Vingt-trois heures vingt-huit. Elle retint un soupir de frustration pour ne pas éveiller les soupçons de Johanna et Ellie qui ne dormaient pas encore. Elle reposa ce fichu bijou qui donnait l'heure mais ne pouvait pas faire avancer le temps puis elle remarqua que sa table de chevet était on ne peut plus en bazar. Lily décida alors de tout récupérer et faire le tri. Elle déposa tout sur la couverture et ferma les rideaux pour pouvoir s'éclairer à la baguette sans éblouir une de ses amies.

Il y avait deux livres dont un qu'elle devait rendre à Madame Pince la semaine suivante et dont un moldu, un manuel de cours dont la plupart des coins de pages étaient cornés, des plumes en plus ou moins bon état, sa montre, un sachet de thé au jasmin, un dessin qu'elle et Severus avaient faits quand ils étaient petits - mais pourquoi par Merlin cette chose était-elle encore là -, un porte-clés qu'elle avait dû piquer à Pétunia, des parchemins froissés et le collier que l'inconnu des lettres lui avait offert pour son anniversaire.

Lily n'eut pas besoin de déplier les parchemins, elle savait ce qu'ils contenaient. La plupart d'entre eux étaient soit des notes qu'elle et Michael s'envoyaient dans la journée par rapport à leur obligations de Préfets-en-Chef, soit les fameuses lettres de l'admirateur inconnu ou encore les quelques mots qu'elle et James s'étaient envoyés en début d'année lorsqu'ils mettaient en place leur petites vengeances.

Elle relut tout en se retenant de rire parfois. Puis, elle en fit une pile bien propre et elle commença à ranger méthodiquement tout ce qu'il y avait sur sa table de chevet pour ne rien avoir à enlever mais que ça paraisse tout de même bien organisé.

Vingt-trois heures cinquante-quatre.

Lily se demandait bien pourquoi il voulait la voir.

Vingt-trois heures cinquante-cinq.

Pourquoi une minute paraît-elle si longue dans ce genre d'instant ?

Vingt-trois heures cinquante-huit.

Plus que cent-vingt secondes, plus que cent-vingt secondes.

Minuit.

Lily, trépignant d'impatience et toute excitée, passa rapidement un pull par-dessus celui qu'elle avait déjà, attrapa son écharpe et vérifia qu'elle avait sa baguette sur elle avant de sortir sur la pointe des pieds de son dortoir pour ensuite se précipiter dans les escaliers et arriver le plus vite possible dans la Salle Commune.

Quatre garçons l'y attendaient et Lily n'eut aucun mal à deviner lesquels. Elle s'avança un peu plus posément et put apercevoir la mine renfrognée de Sirius, exaspérée de Remus, amusée de Peter et dubitative de James.

- Attention, Lily, prévint Remus en essayant de rester sérieux. Tu vas entrer dans le « cercle privé » des Maraudeurs si tu acceptes de te joindre à nous ce soir.

- Gnagnagna, fit Sirius.

Lily le regarda, surprise de ce qu'elle comprenait.

- C'est pas contre toi, Evans, finit-il par admettre difficilement. Je n'aime juste pas être en minorité.

- Ne remets pas ça sur le tapis, Patmol, par Merlin ! l'avertit James.

- Plutôt que de gronder une personne sans défense, répliqua Lily alors que Sirius tirait la langue et en notant que James avait encore utilisé une expression moldue. Est-ce que je peux savoir pourquoi je suis conviée à une heure pareille ?

- Demain, c'est la Saint-Valentin, expliqua Peter. Or, il se trouve que cette chère Johanna nous a demandé de travailler sur quelque chose. Les désirs de ces dames sont des ordres : on a décidé de faire quelque chose.

- Faux ! contra James. C'est toi qui a décidé parce que c'est toi qui a trouvé l'idée !

- Oh, quelle mauvaise foi ! réagit Remus. Tu as avoué toi-même que c'était absolument génial et que tu aurais voulu y avoir pensé.

Lily les regarda se disputer silencieusement puis James finit par soupirer, vaincu.

- Bon, d'accord, je suis complètement jaloux que ce soit Queudver qui ait eu cette idée. C'est bon, maintenant ?

- Je suis très content, en effet, sourit Remus.

- Je peux savoir en quoi ça consiste, maintenant ? questionna Lily.

- Des roses. Dans les Salles Communes, expliqua Sirius. Les élèves qui veulent en envoyer en prennent une, écrivent un mot à celui ou celle qui enflamme leur cœur, indiquent clairement le nom et le prénom du destinataire et reposent la rose. Là, grâce à un sortilège d'Inanimatus Apparitus amélioré, la rose s'enverra à l'élève concerné et voilà !

Lily, impressionnée, ne put rien dire à part relever :

- Un sortilège d'Inanimatus Apparitus amélioré ? Je comprends ce que je dois comprendre ?

Leur mine satisfaite était éloquente.

- Mais... Attendez... Ça existe ?

- Maintenant oui, répondit Remus.

Lily ouvrit des yeux larges comme des soucoupes. Elle savait que les garçons avaient de très bonnes capacités magiques - bien meilleures que ce qu'ils ne laissaient voir et entendre - mais jamais au grand jamais elle ne les aurait cru capable d'améliorer, de modifier la nature d'un sort utilisé par tellement de sorciers d'eux-mêmes.

- Remets-toi, Lily, on doit partir, l'appela James.

Elle se secoua la tête pour se remettre les idées en place et les rejoignit. Ils sortirent dans le couloir et partirent en direction de la Salle Commune des Serdaigle pour commencer. James avait sa Cape d'Invisibilité à la main, Sirius gardait l'œil sur la Carte du Maraudeur, Remus marchait en éclaireur et Peter avait disparu.

- Noue ton écharpe, chuchota James à l'oreille de Lily.

Celle-ci s'obligea à ne pas réagir et à faire comme si tout allait bien.

- Et pourquoi donc je ferais ça ? nargua-t-elle.

- Parce qu'il fait un froid de canard dans les couloirs la nuit. Ce n'est pas possible, tu ne t'habilles donc jamais quand tu vas faire tes rondes ?

- Il n'y a pas besoin de mettre trois couches de vêtements si c'est pour les retirer ensuite, fit Lily avec un sourire qui ne portait pas vraiment à confusion.

D'ailleurs, cela marcha. James eut tout à coup l'air offusqué.

- Lily ! fut la seule chose qu'il put exprimer sans bégayer.

- James, la ferme ! lui intima Remus.

- Mais... C'est pas... Enfin, Lily, elle... Je...

- Oh, James, ça va, se moqua Lily. C'était une blague, je me fichais de toi.

Les traits du visage de James se détendirent et il consentit à déclarer que la jeune rousse n'avait pas un si mauvais humour que ça.

- C'est ça, essaie de rattraper ta gaffe, railla Lily. Avoue que si ç'avait été Sirius qui avait dit ça, tu te serais juste marré au lieu de paniquer.

James lui lança un regard à mi-chemin entre étonnement et envie de se lancer dans le jeu.

- Si ç'avait été Sirius, je ne lui aurais pas demandé de mettre correctement son écharpe. Je m'en fiche qu'il soit malade, ce serait de sa faute.

- Oh parce que ce ne serait pas ma faute, si je tombais malade ? Pourtant ce serait ma décision de laisser mon écharpe telle qu'elle.

- Non, c'est moi qui t'ais demandé de venir donc ce serait de ma faute.

Sur ces mots, James attrapa les deux bouts de l'écharpe de Lily et la noua.

- Comme ça, c'est mieux, approuva-t-il après.

Ils continuèrent de marcher, un silence bienfaisant dans le groupe, simplement entrecoupé du bruit de leur pas. Soudain, Lily vit un rat passer à sa droite.

- Non mais c'est fou, ça ! Je n'aurais jamais pensé qu'il y aurait des rats à Poudlard ! N'y a-t-il pas suffisamment de chats pour les éradiquer ?

- Moi j'aime bien les rats, affirma Sirius. Contrairement à une certaine bestiole de type félin à fourrure aux rayures grises qui complote contre moi parce que la créature en question est forcément le jumeau d'une certaine madame qui s'avère être notre Directrice de Maison et professeure de Métamorphose.

- Moi aussi, je les aime bien, fit Remus alors que James hochait la tête pour approuver les propos.

- Où est Peter, alors ? voulut se rebeller Lily. Lui, pourrait me soutenir.

- Je suis là ! fit le petit blond en sortant du couloir dans lequel avait disparu le rat. Et je les aime beaucoup aussi donc tu es en minorité.

Lily grogna de déception. James voulut entamer une autre conversation mais ils étaient arrivés devant l'entrée de la Salle Commune de Serdaigle.

Le panneau était surmonté d'un aigle. James toqua et l'oiseau parla d'une voix éthérée :

- « Nous rétrécissons devant une lumière aveuglante

Mais nous grandissons dans le noir ou l'épouvante

Nous sommes aussi des cercles de défense

Car autour de nous les couleurs dansent

L'excitation peut également nous rendre entier

Et permettre d'entrevoir le reflet de ton âme. »

Lily se mit à réfléchir, comme elle voyait le faire Remus devant elle. Peter et Sirius, eux, attendaient simplement que quelqu'un trouve. Quant à James, il la fixait étrangement. Les sourcils du garçon se froncèrent et sa bouche se tordit en un demi-sourire. Il se retourna devant l'aigle et énonça ce qu'il avait trouvé.

- Les pupilles.

L'aigle plia le cou et ouvrit la porte. Remus avait l'air surpris : ce devait être rare que ce soit quelqu'un d'autre que lui qui trouve la réponse. Lily, elle, essaya de ne pas penser au fait que James l'avait regardée avant de trouver et donner sa réponse.

Pièce circulaire, moquette bleu nuit, plafond étoilé, fenêtres bronze en arcade, soies aux couleurs de la Maison tendues aux murs.

La Salle Commune des Serdaigle était déjà connue de Lily : Alice et Lauren l'y avait invitée une ou deux fois pour les aider à entraîner Michael avec ses sortilèges. Lily refoula la pensée de Michael qui l'attristait et l'embêtait : mais que lui était-il arrivé cet après-midi pour qu'elle et Eirig le trouve dans cet état ?

Elle revint au présent et observa les garçons se mettre tous les quatre autour d'une des tables. En usant de charmes que Lily ne pouvait reconnaître car informulés, ils firent apparaître des roses, une à une. Lorsqu'ils estimèrent qu'il y en avait suffisamment, ils pointèrent ensemble leur baguette sur les fleurs et une bulle dorée se forma autour des roses avant de disparaître, toujours en silence. Remus écrivit un petit mot d'instructions et ils levèrent tous les quatre leurs yeux sur Lily en même temps.

Cette dernière ne savait que dire. C'était la première fois qu'elle les voyait manier la magie à leur manière et c'était magnifique à voir. Et se dire qu'ils faisaient cela pour le bonheur des autres, remettre du baume au cœur à tout le monde, Lily se dit que c'était beau. Elle tourna son regard sur Remus. Lui, ne cachait pas la larme qui avait coulé sur sa joue gauche. Ce devait être dur pour lui de faire ça en se disant qu'il aurait dû fêter la Saint-Valentin avec Lauren.

Lily s'approcha et le prit dans ses bras pour le réconforter en lui murmurant un petit « ça va aller, tu vas t'en sortir, on va y arriver » peu convaincant mais qui fait du bien.

Sur le chemin vers la Salle Commune des Serpentard, seuls Sirius et Peter parlèrent, essayant de faire des suppositions - qui s'apparentaient plus à des paris - sur quels élèves enverraient une fleur et à qui et surtout, lesquels des célibataires parmi eux finiraient en couple à la fin de la journée.

Lily ne voulut pas rentrer dans la Salle Commune vert et argent. Elle ne rentrerait pas sous la Cape d'Invisibilité si jamais quelqu'un se réveillait et elle ne voulait pas croiser Severus (qu'elle savait sujet aux insomnies). Elle attendit les garçons dans le couloir après que James ait pris soin de la désillusionner.

Ce fut Peter qui sortit le premier. Il avait l'air très fier. Il s'approcha de Lily et lui demanda :

- Tu veux venir voir ? Je te promets qu'on a pris toutes les précautions possibles pour ne pas être pris sur le fait. En plus, Cornedrue et Lunard ont dit qu'ils avaient besoin de toi.

Lily le suivit et rentra dans la Salle Commune des Serpentard. Une lumière verte et sombre du fait de la nuit régnait, en résultait une mauvaise vision et Lily faillit trébucher sur une table basse qu'elle n'avait pas remarquée.

À la lumière de sa baguette, elle put enfin voir les roses. Encore une fois, Remus était en train d'écrire les instructions.

- Tu crois qu'il y en a suffisamment ? interrogea-t-il après avoir terminé.

Lily hocha la tête. Il y avait peu de Serpentard, surtout depuis les quatre dernières années et elle doutait que beaucoup d'entre eux n'envoient une rose à quelqu'un. Il y en avait assez.

Ils reprirent leur chemin vers les quartiers des Poufsouffle et arrivèrent assez vite devant un entassement de tonneaux. Sirius se pencha et tapota sur l'un d'entre eux. Un passage s'ouvrit sur une montée en pente douce permettant certainement l'accès à la Salle Commune.

- Je ne compte plus les fois où je me suis trompé et où je me suis pris du vinaigre sur les pieds, admit Sirius. C'est qu'ils se cachent bien, les Poufsouffle, quand ils font leur code.

La pièce baignait dans une atmosphère très agréable. Des plantes dans des pots en cuivre étaient accrochées et posées un peu partout. Les couleurs dominantes étaient le jaune et le noir mais contrairement à ce que Lily aurait pensé, ce n'était pas agressif pour les yeux. Au-dessus de la cheminée, un tableau représentant Helga Poufsouffle ronflait.

Au moment où les garçons, allaient se mettre au travail, Lily les arrêta. Elle avait l'impression de voir une ombre assise sur un fauteuil au fond de la salle. Elle s'avança et tomba sur Gaenor Eirig, l'œil fatigué.

- Je ne pensais pas que tu serais avec eux, remarqua l'amie de Michael en essayant de cacher ses cernes.

- Qu'est-ce que tu fais là ? questionna Lily.

- Je ne dors pas avant tard la nuit. Mais j'allais aller me coucher de toute manière. Faites comme si vous n'aviez pas vu que j'étais là, je vais dormir.

Eirig se leva et se dirigea en direction de ce qui devait être les dortoirs. Lily doutait qu'elle ne dorme vraiment mais après tout, elles ne se connaissaient pas. Quand elle revint vers les garçons, les roses étaient déjà là et ils s'apprêtaient à faire apparaître la bulle dorée momentanée pour laquelle Lily n'arrivait pas à définir l'utilité.

- Tu veux nous aider ? lui demanda James.

Lily, surprise, pensa d'abord à refuser. Puis elle se rappela qu'ils ne l'avaient sans doute pas emmenée juste pour la décoration et elle accepta. On lui donna la formule et ensemble, ils formèrent la sphère éphémère. L'atmosphère était calme, le silence chantait dans leurs oreilles. Lily croisa un instant le regard de James et se dépêcha de détourner les yeux. Tout était trop confus pour qu'elle réfléchisse à cela maintenant.

Ils revinrent dans la Salle Commune de Gryffondor en silence, la fatigue se faisant ressentir. Les garçons en particulier étaient épuisés magiquement. La présence de Lily pour finir leur travail fut donc bénite car elle leur permit de diminuer un peu plus leur charge magique.

Lorsque Lily put enfin se poser dans son lit après un succinct « bonne nuit » à James, Sirius, Peter et Remus, elle aussi était complètement éreintée. Elle n'avait pas l'habitude de puiser autant dans ses ressources et même si au final elle en avait peu fait, elle avait besoin de se reposer.

Le lendemain matin, ce fut Ellie qui la réveilla en la secouant.

- Lily, si tu ne te réveilles pas tout de suite, je vais chercher Johanna pour jouer les Coqalarmes et ce sera beaucoup moins plaisant, je pense.

- Il est quelle heure ? grogna Lily, encore à moitié endormie.

- L'heure d'aller prendre ton petit-déjeuner.

- Encore cinq minutes.

- Écoute, Lily, je ne sais pas ce que tu as fait cette nuit et ça ne me regarde pas mais il faut vraiment que tu te lèves. Je te promets qu'on t'a laissée dormir au maximum mais maintenant c'est soit tu vas t'habiller, soit tu arrives en retard en cours.

Lily consentit à sortir de son lit. Les courbatures lui verrouillaient les articulations et aucun des sortilèges d'apaisement qu'elle connaissait n'arrangea le problème.

Ellie, dans son humble bonté, l'avait attendue pour enfin se rendre dans la Grande Salle. Dans la Salle Commune, quelques élèves étaient attroupés là où Lily savait qu'il y avait les roses. Intriguée, Ellen voulut s'approcher mais Lily lui attrapa le bras.

- Tu as dis toi-même qu'on n'avait pas le temps. Viens, je t'expliquerai en chemin.

Lorsqu'elles passèrent le portrait de la Grosse Dame, Ellie obligea Lily à s'arrêter.

- C'est un coup des garçons, c'est ça ? Parce que Jo' leur avait demandé de faire un truc pour la Saint-Valentin ?

Lily hocha la tête, reprenant le chemin vers la nourriture - c'était que maintenant qu'elle était debout elle avait faim.

- Et tu y as participé ! s'exclama Ellen. C'est pour ça que tu es aussi fatiguée ? Dis, ça consiste en quoi ? Est-ce que ça inclut le fait que je pourrais envoyer un cadeau à Cassiopée ?

Lily tourna sa tête vers Ellie. Il était rare qu'elle exprime en public sa relation avec la préfète de Serpentard. Cependant, elle fit comme si de rien n'était et acquiesça :

- C'est cela. Tu demanderas aux garçons pour plus d'informa-

- Ouiiiiii ! s'écria Ellen en se mettant à dévaler les escaliers, abandonnant une Lily stupéfaite sur sa marche.

La rousse n'était pas sans savoir qu'Ellie n'arrêtait pas de se plaindre qu'elle n'avait rien pour sa copine pour la Saint-Valentin mais elle n'aurait pas cru qu'une si petite nouvelle pourrait l'extasier ainsi.

Ah l'amour, se dit-elle en reprenant son chemin.

Lily arriva dans la Grande Salle dans le groupe des derniers retardataires. Elle s'assit à côté d'Ellie et avala rapidement ses œufs brouillés puis elles se dépêchèrent de monter en Défense Contre les Forces du Mal : le professeur Beluga ne supportait pas les retards.

Elles avaient tellement couru qu'au final, elles étaient en avance. Les garçons, Abby et Johanna étaient déjà là, semblant parler de ce qu'il s'était passé durant la nuit. Ellen s'avança, le souffle court, et les remercia de leur initiative. Pendant que Remus expliquait en gros en quoi consistait l'idée parce que personne n'avait eu le temps de voir au lever du lit, James s'approcha de Lily.

- Bonjour, fit-il en posant sa main sur l'épaule de la rousse.

- Bonjour. Je peux savoir ce que tu fais ? interrogea-t-elle en retenant le frisson nerveux qui la menaçait.

- Attends. Ne bouge pas, ne parle pas. Sinon je ne vais pas y arriver. Lunard et Patmol ont plus l'habitude de faire ça que moi mais en l'occurrence, ils sont occupés.

Perplexe mais curieuse, Lily le laissa faire. Lorsque James retira sa main quelques instants plus tard, elle sentit son dos se détendre et tout le reste de son corps lui parut plus léger.

- Ça va mieux ? demanda-t-il.

Lily ne répondit pas, trop occupée à le fixer droit dans les yeux.

- Je sais ce que ça fait, tu sais, s'expliqua James en se passant la main dans les cheveux. Avec le temps, ça s'atténue mais on a quand même développé une technique avec les Maraudeurs pour-

- De la magie médicinale sans baguette ? Sérieusement ? le coupa Lily sur un ton impressionné.

- C'n'est pas si rare que ça, si ? Ta mère ne te faisait pas de bisous magiques quand tu étais petite ?

- Des b... Si ! Où est le rapport ?

- Et bien là, c'est un bisou magique amélioré si tu veux. Magie sans baguette mais, en effet, il faut un peu plus de capacités que pour un simple bisou.

- On est bien d'accord qu'un bisou magique c'est juste un truc pour rassurer les mômes quand ils n'ont pas vraiment mal ? Ça ne fonctionne pas, tu sais.

- Ah bon ? Quand j'étais petit, pourtant, ma mère elle m'en faisait quand je me brûlais, tombais, me griffais, m'égratignais... Même la fois où je me suis cassé le doigt ! Bon, ça n'a pas marché mais au moins ça a servi d'antidouleur jusque Sainte-Mangouste.

- James, comprit Lily. Mes parents sont moldus.

Son visage s'éclaira, comme après la révélation de l'année.

- Oh ! Je ne pensais pas que les bisous magiques existaient aussi chez les moldus. Mais... C'est bizarre... Et toi, tu croyais vraiment que tu allais mieux ?

- On a une phrase typique quand les enfants tombent et qu'ils se mettent à pleurer, c'est : Plus de peur que de mal. La plupart du temps, il ne se sera pas réellement blessé ou je ne sais quoi. Il aura juste été un peu effrayé. Ça sert à les rassurer.

- La psychologie des moldus me fascine.

- Oui, bon, je m'en fiche si tu veux savoir, finit par s'impatienter Lily. Je veux juste que tu m'expliques ce que tu m'as fait.

- Oh, ça ? Pour faire simple, je t'ai transmis un peu de ma propre magie pour que la tienne puisse se reposer dessus donc ça apaise tes contractures. Je pense que ça tiendra trois heures à peu près. Si ça te gêne à nouveau, reviens me voir, ça ne me dérange pas.

À ce moment-là, le professeur Beluga les fit rentrer en classe, son air impassible toujours scotché au visage. Lily eut du mal à se concentrer, des bribes de sa conversation avec James lui revenant en tête, les unes après les autres.

« C'est un bisou magique amélioré. »

« Je t'ai transmis un peu de ma propre magie pour que la tienne puisse se reposer dessus. »

« Reviens me voir, ça ne me dérange pas. »


Je voulais vous montrer cet aes de Michael que j'ai fais après avoir écrit ce chapitre ^^ (oui c'est ça la surprise, c'est pas grand-chose mais voilà)

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top