Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hello ! Comment ça va ? J'ai la flemme de faire une note longue donc je vais venir droit au but, j'espère que vous allez bien.

*cette note sera aussi courte que ce chapitre, je le sens*

Bon, aujourd'hui, encore un point de vue assez "inhabituel", un duo qui n'était pas apparu depuis un moment alors que je l'adore (et vous aussi) !! Et je crois que je vais peut-être déclencher le mode "fangirl" de certain.e.s. Anyways, je voulais aussi vous dire que j'espère que vous avez apprécié le chapitre de la semaine dernière (le nom de ship officiel du Johanna x Charlus, c'est : Charlanna (et pas Johannus, pour des raisons un peu évidentes)).

Prenez soin de vous et bonne lecture ^^ !

***

Abby revenait tranquillement de la bibliothèque, les mains dans les poches. D'apparence nonchalante, elle s'obligeait à ne pas accélérer le pas de peur de paraître suspecte. Car depuis l'attaque de Lauren Selwyn, Abby n'aimait plus se balader seule dans les couloirs. Et encore moins à des heures où les couloirs étaient vides.

Alors, ce jour-là, Abby essayait de paraître décontractée en espérant que si quelqu'un surgissait de derrière une porte pour l'agresser, il pourrait être dissuadé par son apparence détendue.

Elle arriva enfin dans les escaliers, plus fréquentés. En montant les marches, une ombre grise lui passa entre les jambes. Abby aurait pu la reconnaître entre mille : c'était Mystic. Elle fit demi-tour et attrapa le chat. L'animal, très heureux de se retrouver dans les bras de sa maîtresse, se mit à ronronner et à gesticuler dans tous les sens dans l'espoir de réussir à faire un bisou à sa propriétaire. Abby, de par le poids et la corpulence de Mystic, fut déséquilibrée. Elle lâcha le chat et lui intima de la suivre. Elle arriva finalement dans la Tour de Gryffondor avec succès. Elle laisser passer Mystic en premier pour être sûre que la Grosse Dame n'écrabouillerait pas son minou sans faire attention.

La Salle Commune n'était pas très pleine à cette heure-ci, la plupart des élèves ayant cours. En voyant arriver Abby, Sirius se leva du fauteuil dans lequel il était avachi. Malheureusement, Mystic le repéra et se précipita aussitôt sur l'aîné des enfants Black et se frotta à ses mollets.

- ABBY AGATHA WILLIAMSON ! hurla-t-il. Retire cette sale bestiole de mes pattes, immédiatement !

- Premièrement, Sirius, se moqua Abby en se baissant pour rattraper la pauvre bête, tu n'as pas des pattes mais bien des jambes. Tu te rappelles ? Tu es un être humain.

- Qu'est-ce que tu en sais, déjà ? grommela-t-il en se frottant les tibias pour retirer les trois poils que le matou avait laissés sur lui. Tu m'as déshabillé peut-être ?

Abby lui tira la langue avant de remonter son chat dans son dortoir. Elle lui donna quelques friandises puis redescendit à la recherche de son meilleur ami.

Elle ignora les regards insistants que les rares élèves présents posaient sur elle à cause de la dernière réflexion de Sirius.

Justement, Abby se dirigeait vers ce traître, qui faisait on ne savait quoi, allongé à plat ventre contre le sol, le nez écrasé à même la moquette.

- On peut savoir ce que tu fous ?

- Je me désintoxique de ton monstre, répondit-il d'une voix étouffée.

- Et mon devoir de Métamorphose pour lequel je me suis démenée, qui va le corriger ? Je suis même allée chercher des informations supplémentaires à la bibliothèque alors que tu ne me l'avais pas demandé, pour une fois.

- Donne-le à ta créature que tu oses appeler « chat ». C'est le jumeau de McGonagall, je suis sûr et certain qu'il sera ravi de t'aider.

Abby, mi-amusée mi-irritée, retourna du pied la crêpe Sirius sur le dos.

- Je n'entends pas ce que tu dis, espèce de débile. Tu peux répéter ?

- Vas te faire voir, Abby.

Et Sirius reprit sa position initiale : face contre terre. Abby se demanda comment il faisait pour respirer correctement.

- Tant pis, alors. Tu demanderas à Remus pour t'aider en Défense, claironna Abby à haute voix en commençant à monter l'escalier menant aux dortoirs des filles.

- Non, Ab', attends ! l'interpela Sirius derrière. Pas Remus, s'il-te-plaît ! C'est le pire prof, surtout en Défense Contre les Forces du Mal. Il est méchant avec moi.

Le jeune homme commença à grimper à la suite d'Abby mais les marches se transformèrent en toboggan de pierre.

- Tradition de merde ! jura-t-il tout haut alors qu'Abby se laissait glisser doucement jusqu'en bas.

Elle attrapa le menton de Sirius et d'une voix douce, elle lui minauda :

- Dire du mal dans le dos de ses amis et dire des gros mots à tout-va, c'est mal, Siriusounou.

Abby lâcha le visage de son abruti d'ami et partit s'installer à une table libre en attendant que l'autre imbécile ne daigne la rejoindre.

Brusquement, la chaise à côté d'Abby osa s'enfuir vers de nouveaux horizons. La blonde se retourna et vit Sirius agiter sa baguette au-dessus de cette même chaise. Elle le regarda s'asseoir dessus et se lever, comme si de rien n'était, avec le siège collé aux fesses.

Abby fronça les sourcils, perplexe.

- Mais qu'est-ce que tu fiches, encore ? demanda-t-elle quand il fut arrivé à sa droite, exaspérée du nombre de bêtises qu'il pouvait enchaîner à la minute.

- Je teste quelque chose, se défendit Sirius. Alors ce devoir de Métamorphose ?

- Tu m'agaces, l'admonesta Abby en lui tendant son parchemin.

Elle le laissa lire et corriger son travail et, pendant ce temps, elle établit une liste des notions qu'elle devait faire réviser à Sirius.

- Tiens, je te le rends. C'est pas mal mais je ne crois pas que la Métamorphose humaine soit sans conséquence, remarqua-t-il en lui rendant sa rédaction. J'ai lu quelque part que les Animagi pouvaient garder certaines habitudes animales quand ils sont sous leur forme humaine.

- Ah parce que ça t'arrive de lire de ton plein gré ? fit Abby en feignant l'étonnement.

Sirius lui fit une grimace avant de frapper la table (qui n'avait rien demandé) :

- Bien ! Duel, maintenant !

Abby rassembla ses affaires dans un coin et, quand elle se retourna, elle put faire face à un Sirius debout, plié en deux, dépité, une chaise accolée à l'arrière-train. Abby pouffa.

- Et cette fois, est-ce que tu vas bien vouloir m'expliquer ? insista-t-elle en gloussant.

- J'ai mis un sortilège de Glu Perpétuelle sur l'assise. Je voulais savoir si ça fonctionnait sur tout, mais vraiment sur tout, grogna l'accusé. C'est vrai, quoi ! Je hais les publicités mensongères.

Cette fois, Abby ne put s'en empêcher : elle éclata de rire. Les quelques élèves présents se joignirent à elle (mises à part deux sixième année qui faisaient partie du club des groupies de Sirius).

Ledit Sirius, justement, restait planté là à attendre sa sentence.

- Tant pis pour tes révisions, se moqua Abby en reprenant son souffle, je crois qu'il va falloir t'emmener à l'infirmerie.

La descente vers l'antre de Madame Pomfresh fut longue. Le premier escalier que Sirius voulut descendre ? Un échec. Déséquilibré et mal positionné à cause de la chaise, Sirius dévala la douzaine de marches en étant balloté dans tous les sens. Abby fut obligée de le faire léviter à l'aide d'un Mobilicorpus sous les yeux incrédules de l'équipe de Quidditch de Gryffondor qui revenait de l'entraînement (et donc les moqueries de James, Johanna et Lily - qui pour sa part avait juste été observer les exercices de préparation au prochain match).

~~~

Sans trop savoir pourquoi, Lily avait été prise d'une impulsion et elle s'était décidée à aller voir l'entraînement de James et Johanna. Elle enfila une veste, sa cape d'hiver, son écharpe, ses gants et leva les yeux au ciel - elle avait encore perdu son bonnet - puis partit en direction du stade de Quidditch.

Elle s'assit dans les tribunes au moment où James donnait les consignes. Quand il eut fini son discours, son regard parcourut les gradins et ses yeux chocolats se posèrent sur Lily. Elle ne put s'empêcher de sourire face à la mine stupéfaite qu'il arborait. Il lança le jeu puis s'approcha de Lily.

- Si tu veux que je voles avec toi, c'est hors de question, menaça-t-elle.

- Je veux juste que tu prennes mon bonnet, lui assura-t-il. Tu as les oreilles découvertes, je ne voudrais pas que tu tombes malade alors que tu es venue nous voir.

Lily piqua un fard et attrapa tant bien que mal de ses mains légèrement tremblantes le bonnet que James lui lança. Elle l'enfonça correctement sur son crâne tout en priant pour que personne ne remarque la délicate teinte rougeaude de ses pommettes.

Elle fut étonnée de remarquer à quel point James savait mener son équipe. En effet, Lily ne le pensait pas aussi sadique et autoritaire avec ses joueurs.

À la fin de l'entraînement, elle attendit James et Johanna à la sortie des vestiaires. L'équipe des Gryffondor sortit d'un bloc, suivi par les deux amis de Lily.

- Alors, fit Johanna, on accepte de venir aux entraînements, maintenant ?

- Hélas, je vais finir par le regretter, soupira Lily sur un ton faussement déçu.

- Haha ! s'exclama James en passant un bras autour des épaules de la rousse. Donc tu es d'accord avec moi pour dire qu'il faut que je vire Jo' et Charlus de l'équipe ?

- Non, sinon ça me retombera dessus.

- Je savais bien que c'était trop beau pour être vrai, se lamenta-t-il.

Pour le réconforter, Lily lui ébouriffa ses épis désespérément décoiffés. James tourna se tête vers elle, visiblement surpris. Seulement là, Lily s'aperçut de ce qu'elle avait fait et elle entreprit de se justifier :

- Tu ne t'es pas passé la main dans les cheveux de la journée, alors je le fais à ta place pour remplir ton quota de la journée.

James leva les yeux eu ciel, un sourire fleurissant sur ses lèvres.

- Bon, les enfants, arrêtez de vous chamailler, les interrompit Johanna. Regardez plutôt qui va passer à côté de nous.

D'un seul mouvement, ils levèrent les yeux. Lily pouffa. Abby descendait l'escalier en faisant léviter un Sirius assis sur une chaise.

- C'est un moment unique, Patmol ! ne put s'empêcher de lui crier James. Profite !

Ils arrivèrent finalement dans la Salle Commune. Ellie, à côté de Remus et Peter, leur fit un signe de la main et Lily la rejoignit sur le canapé.

- Vous avez croisé Sirius et Abby ? leur demanda Ellen en se retenant de rire.

James, qui ne s'en était toujours pas remis, ne s'en empêcha pas et gloussa comme une dinde, faisant se retourner les élèves les plus proches d'eux.

- Arrête ça, le réprimanda Remus en lui assénant une claque derrière la tête. On te regarde, bougre d'imbécile.

- Et alors ?

- Quelqu'un va finir par prendre en photo ta tronche de babouin constipé, répondit tranquillement Peter en regardant ses ongles rongés. C'est étonnant que personne ne l'ait encore fait, d'ailleurs.

Cette simple réplique suffit à James pour se calmer.

- Je n'ai pas une tête de babouin constipé, marmonna-t-il, vexé.

- Quand tu caquètes comme ça, si, voulut le consoler Lily en essayant de paraître sérieuse. Tu ne t'en rends pas compte, c'est tout.

Il lui accorda un regard à mi-chemin entre « Qu'est-ce que je suis censé penser de cette réponse ? » et « Haha, Lily Evans, tu es hilarante. »

Le soir arriva et, comme ils en avaient l'habitude, les septième année de Gryffondor se réunirent dans la Salle Commune (y compris Sirius car Pomfresh avait fini par lui retirer la chaise).

- Tu n'as pas une ronde, Lily ? s'enquit Ellie.

- Non, Gaenor Eirig est venue me voir tout à l'heure pour me dire que c'était annulé. Michael est malade, apparemment il est resté au lit toute la journée.

- Il n'était pas à l'infirmerie pourtant, remarqua Abby.

Sirius confirma cette information d'un signe de tête. Ils restèrent un long moment silencieux jusqu'à ce que Johanna n'intervienne :

- Vous avez pensé à quelque chose pour la Saint-Valentin ?

La question, dirigée surtout envers les garçons, aurait pu paraître anodine. Seulement, aux dernières nouvelles, on ne connaissait pas à Johanna de nouvelle conquête.

- Non, finit par répondre Remus après un temps de réflexion. Pourquoi ?

- Parce que, étant donné que la sortie à Pré-au-lard est annulée, beaucoup d'élèves ne savent pas quoi faire le quatorze février. Si vous organisiez quelque chose, ce serait plus simple pour tout le monde.

- Mais qu'est-ce que tu veux qu'on fasse ? l'incita Sirius à terminer d'énoncer ce qu'elle avait en tête.

- Je n'en sais rien, moi ! C'est vous les pros qui avez toujours trouvé quelque chose à faire pour l'occasion.

Lily souffla du nez. À chaque fois, elle avait reçu des déclarations toutes plus enflammées et ridicules que les autres, venant toujours d'une seule et même personne : James. La mieux étant sans doute la fois où il avait fait exploser un feu d'artifice lui demandant de sortir avec lui en plein milieu de la Grande Salle, en cinquième année. À l'époque, Lily avait été furieuse mais aujourd'hui, en y repensant, elle trouvait cela plus drôle qu'autre chose.

Finalement, ce fut Peter qui trouva une idée. Il la chuchota à l'oreille de Remus qui eut l'air de trouver ça génial. Le loup-garou signala un repli des quatre garçons dans leur dortoir pour préparer leur coup, abandonnant les filles à leur triste sort.

- Sympathiques, commenta Abby lorsqu'elles furent en train de se changer.

- C'est bête que tu ais trop peur de monter dans leur dortoir, remarqua Ellie. Si ç'avait été mon meilleur ami qui m'avait abandonné aussi lâchement, je l'aurai poursuivi pour lui montrer de quel bois je me chauffe.

- Comment tu pourrais savoir si tu serais allée le gronder ou pas ? répliqua Johanna sans s'apercevoir qu'Abby dormait déjà. Alors que je crois bien que Lily, elle, ça ne la dérangerait pas d'aller dans leur chambre si tu vois ce que je veux dire.

Ellie l'insulta jusqu'à ce qu'elle comprenne ce que venait de dire leur amie. Lily, mortifiée, fusilla la brune du regard.

- Comment ça ? demanda Ellen une fois en pyjama.

- Rien ! coupa Lily. Rien du tout !

- James lui a prêté son bonnet à l'entraînement et Lily était rouge comme une tomate, balança Johanna.

- Ouh, fit Ellie avec un haussement des sourcils équivoque.

- Merlin, Jo', je te jure que je vais découvrir avec qui tu comptes passer ta Saint-Valentin, menaça Lily en cachant son visage enflammé dans son oreiller.

- Cours toujours ! Je suis en couple avec le célibat, je te rappelle.

- C'est ça ouais. Ellie tu pourras m'aider ? supplia Lily.

- Hors de question ! Si c'est pour la trouver dans les douches des vestiaires avec Charlus O'Brien, non merci !

Lily grogna dans son lit alors qu'Ellen éteignant les lumières et que Johanna se moquait d'elle. Abby ronflait et Lily pria pour que personne ne lui raconte cette partie de la conversation. Ni à elle, ni à personne d'autre et encore moins à James.