|CHAPITRE 28| Ce qu'il ne fallait pas dire

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hello ! Comment vous allez ? Ici, c'est pas génial mais bon ça va passer, comme toujours. En ce moment, je réfléchis un peu trop. Pas de quoi s'inquiéter. Enfin bref, passons aux sujets qui vous intéressent.

Le chapitre d'aujourd'hui est un chapitre que j'aime beaucoup ! Je me souviens que j'avais aimé l'écrire. Je ne vous fais pas de teaser aujourd'hui, je pense que vous comprendrez vite pourquoi ;)

Sinon ! Pour le rythme des publications : je préfère clairement poster toutes les semaines. Mais pour le bien de LVDNS, étant donné comment j'avance lentement (surtout en ce moment), je dois garder ce rythme là. J'en suis la première attristée et j'espère que vous comprendrez. Et évidemment, je vous dirai quand est-ce que je reprendrais mon rythme habituel.

Bonne lecture ^^

P.S. J'ai une question qui n'a rien à voir, c'est juste perso : est-ce que certains d'entre vous sont déjà allées dans une maison des adolescents ? J'aurai quelques questions à poser en message privé (si ça vous embête pas évidemment)

Re-P.S. J'ai jeté un coup d'œil à la date et en fait on est le 27 mars. C'est l'anniversaire de James !! (c'est là qu'on voit que j'ai fini par me décaler parce que je crois que l'anniversaire de James n'arrive qu'au chapitre 37 xD)

Re-re-P.S. Est-ce que certains d'entre vous ont vu l'attaque des titans/snk (comme vous voulez l'appeler, je m'en fiche) ? Faut absolument que j'ai un autre point de vue que celui de mon frère.

***

Michael était allongé en étoile sur son lit défait. Il agitait paresseusement sa baguette au-dessus de sa tête dans l'espoir de réussir à nouveau ses sortilèges de lévitation comme lorsqu'il était en première année quand il sentit une présence à sa gauche.

- Qu'est-ce que tu fais là, Gaenor ?

- Tu n'es pas sorti de ton dortoir depuis ce matin, je pense que c'est suffisant comme réponse. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, grommela-t-il. Laisse-moi tranquille.

- Mike', tu dois manger un peu - je t'ai apporté une pomme - et il faut que tu descendes au moins dans la Salle Commune. Au moins pour réviser tes Sortilèges, ça fait deux semaines que tu reportes.

Cette fois, Michael se tourna vers Gaenor et la regarda dans les yeux.

- Et tu ne fais pas le lien avec Lauren ? Bon sang, Nor', tu sais très bien que c'était elle qui m'entraînait. Je ne veux pas la remplacer.

- Mais tu ne crois quand même pas qu'elle ne manque qu'à toi ? C'était ton amie, mais ma meilleure amie, celle d'Alice et celle de Sven ! C'était la copine de Lupin ! Mais au bout d'un moment, il faut avancer ! Même si ça fait mal, c'est comme ça.

- Je ne veux pas réviser mes Sortilèges. La semaine prochaine, peut-être.

Gaenor soupira mais Michael savait qu'elle comprenait.

- D'accord, on ne révise pas. Mais ça n'empêche pas que tu dois venir avec moi.

- Non, je reste ici.

- Je ne comprends pas ce que tu as Michael, lui avoua Gaenor en s'asseyant sur le matelas à côté de lui. Ça ne te ressemble pas d'être aussi pessimiste et déprimé. Qu'est-ce qui ne va pas ?

- Si je ne te le dis pas, c'est que ça ne te concerne pas.

Il roula sur son lit de sorte à tourner le dos à son amie.

- Bien. Si c'est ce que tu veux, je te laisse tranquille. Je pose la pomme sur ta table de chevet.

Michael entendit le pas résigné de son amie galloise s'éloigner. Lorsque la porte du dortoir se referma, une larme libératrice coula enfin, après toutes ces années.

~~~

Deux jours après la victoire de Quidditch, alors que Lily était dans la bibliothèque, en train de lire un bouquin sur les plantes médicinales magiques et leurs utilisations, la rousse sut que quelqu'un - et pas n'importe qui - s'était placé devant elle dans le but de lui parler.

- Qu'est-ce que tu veux, James ? dit-elle en levant les yeux de sa page.

- Des informations.

- D'accord, ça m'avance beaucoup, railla Lily.

- Des informations approfondies sur les Patronus. Les gars et moi, on a des trucs à vérifier et je n'ai rien trouvé ici.

James essaya de l'amadouer avec une bouille qui aurait pu être très adorable s'il n'y avait pas des raisons derrière ce visage chou.

- Pas la peine de faire ta tête de chiot battu, j'arrive.

- Hé ! se rebiffa-t-il. Le chiot, c'est Sirius, pas moi !

Lily ne chercha même pas à essayer de comprendre leurs absurdités. Elle se leva et ils sortirent dans les couloirs.

- Tu as ta cape ou ta carte si jamais on croise quelqu'un ?

James sortit un morceau de parchemin bien plié de sa poche et Lily acquiesça.

- Suis-moi, je vais te montrer quelque chose.

La rousse essaya de passer par les couloirs moins fréquentés, quelques passages secrets, puis ils finirent par arriver au septième étage. Elle se plaça en face de la tapisserie de Barnabas le Follet qui était toujours en train d'apprendre aux trolls à danser et passa trois fois devant sous le regard sceptique de James. Enfin, la porte apparut et Lily vit la mine dubitative de Potter se transformer en ébahissement.

- Continue comme ça et tu vas avaler les mouches, se moqua-t-elle avant de poser sa main sur la clanche.

Lily la baissa et ouvrit le panneau de bois. C'était une pièce, tout ce qu'il y avait de plus normal. Lily remarqua une bibliothèque qui lui paraissait assez fournie et aperçut plusieurs coussins au sol. Elle vit aussi ce qui lui semblait être des objets de détection de magie noire.

- Waouh..., fit James en rentrant derrière elle. Qu'est ce que c'est que ça... ?

- La Salle sur Demande ou Pièce Va-et-Vient, comme tu veux, expliqua Lily, fière d'elle. Tu passes trois fois devant la tapisserie en pensant précisément à ce que tu veux qu'elle te donne et voilà.

- Comment tu as découvert ça ?

- C'est Wilhelm O'Sullivan qui me l'as montrée, il y a deux ans. C'est là que Cassiopée était venue quand Wilkes et Avery l'ont agressée, tu te rappelles ?

James fronça les sourcils et Lily se demanda si elle n'allait pas regretter de lui avoir parlé de Wilhem.

- O'Sullivan ? Gardien de Serpentard, un an de plus que nous, blond, yeux bleus, assez petit et timide ? Celui qui trainait toujours avec Jeanne Leander, de Serdaigle ?

- Exact, approuva Lily.

- Il était insupportable, grogna James. C'est à cause de lui qu'on n'a pas eu la coupe l'année dernière, il a un don avec les buts, j'ai jamais compris.

Lily se mordit la lèvre pour s'empêcher de rire et James le vit.

- Pourquoi ça te fait marrer ? interrogea-t-il, un sourire aux lèvres.

- Rien, je me disais juste que ta haine des Serpentard s'estompe ces derniers temps.

Il leva les yeux au ciel, comme si tout allait bien. Puis Lily le regarda s'avancer vers la bibliothèque.

- C'est super intéressant, chuchota-t-il en regardant les titres des différents volumes sur leur reliure. Comment je fais pour revenir avec les gars ?

- « Je voudrais un lieu pour apprendre plus de choses sur les Patronus et m'entraîner à en faire », c'est ce que j'ai pensé, dit Lily, plutôt satisfaite.

- Mais pourquoi tout cela ne parle pas uniquement des Patronus, alors ? Il y a des bouquins sur la Magie Noire et la Défense Contre les Forces du Mal, là-dedans, répliqua-t-il en désignant le pan de mur où trônait la bibliothèque.

- Je ne sais pas. Peut-être que la Salle pense que ça va t'aider.

James haussa les épaules et ferma les yeux, comme pour se concentrer. Un instant plus tard, un fauteuil à l'air particulièrement moelleux apparut devant lui.

- Trop bien ! s'exclama-t-il. Je peux avoir ce que je veux !

- Oui mais non, tempéra Lily, un brin amusée. Tout sauf...

- La nourriture, l'argent, la vie, l'amour et l'information car ce sont les cinq exceptions à la loi de Gamp sur la métamorphose élémentaire. Je sais.

Lily ne cacha pas sa surprise.

- Et moi qui croyais que tu séchais les cours parce que tu étais qu'un arrogant borné ! En fait, t'es juste intelligent !

- Je ne suis pas « juste intelligent », Lily. Je suis un génie.

- Ah, ça y est, ta tête regonfle, tiens ! Fais attention, il se pourrait que tu ne passes plus les portes.

- Mais je ne rigole pas ! s'offusqua James. Je suis prêt à te parier 10 Mornilles que je sais faire des choses en métamorphose que tu ne sais pas !

- Premièrement, c'est absolument hors de question que je parie quelque chose avec toi, James. Deuxièmement, et quoi alors ?

- Tant pis pour toi, je ne te le dirais pas.

- Parce que si je pariais, tu me le dirais peut-être ? demanda Lily sur un ton moqueur.

- Non, avoua James, dépité.

Puis il eut l'air de l'évaluer, comme s'il essayait de savoir s'il pouvait lui faire confiance. Lily ne savait plus où se mettre et s'apprêtait à lui demander ce qui n'allait pas quand il sortit de sa poche un objet enfilé dans d'une chaussette difforme. Lily fronça les sourcils d'incompréhension et James le remarqua.

- Fais pas cette tête-là, râla-t-il. J'avais rien d'autre.

- Mais qu'est-ce que c'est ce truc ? questionna-t-elle, n'en pouvant plus de ne pas savoir.

- Un miroir.

- Pour te recoiffer ? Désolée de t'apprendre que ce n'est pas demain la veille que tu me feras oublier ton affreuse tignasse.

James releva la tête de son miroir, perplexe.

- Tu trouves vraiment mes cheveux affreux ?

Prise de court, Lily réfléchit à ce qu'elle pourrait répondre.

- Non, admit-elle prudemment. Je les détestais à l'époque où tu te les ébouriffais exprès pour attirer l'attention des nanas qui n'avaient pas besoin que tu leur demandes pour te reluquer. En fait, je les aime bien. Ça te donne un air mignon.

James avait un visage ahuri et Lily crut qu'elle avait dit quelque chose de mal.

- James ne meurs pas, s'il-te-plaît, parce que sinon Sirius va vouloir m'assassiner, je vais devoir fuir, me cacher pendant des années en espérant qu'il ne me retrouve pas et je ne suis pas certaine d'avoir envie de connaître ça.

- Je ne suis pas mort. J'essaie juste d'assimiler ce que tu viens de me dire.

- Arrête de faire le choqué, tu sais bien que je ne te déteste plus.

Lily attendait qu'il se remette de ses émotions - mais quelles émotions pouvait bien avoir pu le traverser aussi brusquement, par Merlin ? - plus ou moins patiemment.

- Lily, commença James, laisse-moi digérer. Tu ne te rends pas compte de ce qu'il vient de se passer dans ma tête.

Lily leva les yeux au ciel et d'un seul coup, comme s'il ne venait pas de sortir une phrase mystérieuse en ayant une attitude mystérieuse, James se redressa dans son fauteuil et clama en regardant son miroir :

- Sirius Black !

Ça y est, il a perdu la boule, se dit Lily. Quelle ne fut pas sa surprise en entendant la voix de Sirius résonner dans la pièce, ou plus précisément de l'objet que Potter tenait entre ses mains. Lily se précipita vers lui et s'assit sur l'accoudoir pour admirer ce nouveau secret de James Potter.

- Qu'est-ce que tu veux ? demandait l'image de Sirius dans le miroir.

- Patmol, ramène Queudver et Lunard au septième étage devant la tapisserie trop bizarre. Tu sais là, avec un fou qui veut faire danser des trolls avec des tutus moldus ? Lily vient de me montrer un truc de dingue, tu ne vas pas le croire.

- Attends, ce n'est pas là où on s'était caché dans un placard à balais une fois quand on fuyait Rusard et qu'on a plus jamais retrouvé après ? fit la voix de Peter au fond.

- Si, c'est là ! Grouillez-vous !

Lily vit avec stupéfaction le visage de Sirius disparaître pour laisser place juste au reflet de James et un bout du visage de Lily, qui rougit en se rendant compte que le garçon était justement en train de la regarder avec son miroir.

- Arrête ça, chuchota-t-elle, gênée.

- Arrêter quoi ? se moqua sournoisement James en inclinant un peu plus le miroir pour que leurs deux visages soient dans le cadre.

- De m'observer.

Lily sentit ses oreilles chauffer.

- Pourquoi tu fais ça ? insista-t-elle.

- C'est plus simple pour te regarder.

- Pourquoi tu veux me regarder, alors ?

- Parce que tu es belle, Lily-Jolie. Tu veux que ce soit pourquoi ?

La gorge de Lily s'assécha brusquement, elle détourna le regard et elle bénit la porte qui s'ouvrit à ce moment précis.

- Mais comment vous avez fait pour rentrer ? s'enquit James. Vous n'étiez pas censés pouvoir voir la porte.

- En leur disant de venir, tu les as autorisés à rentrer, répondit Lily en se levant de l'accoudoir du fauteuil en espérant que la flambée de son visage disparaîtrait si elle s'éloignait de James.

Elle choisit un livre au hasard dans la bibliothèque et s'assit sur un des coussins pour le commencer et laisser les garçons entre eux. Seulement, une partie de la conversation attira l'attention de Lily.

- Cornedrue, disait Sirius, réfléchis ! Si tu demandes à Beluga, il va vouloir savoir pourquoi tu veux cette information. Ou pire ! Il fera le lien et il va te faire des allusions bizarres.

- De quoi vous parlez ? interrogea Lily.

- Demande à James, fit Peter, un sourire innocent sur les lèvres.

- Sale traître, persiffla le concerné. On parle des Patronus.

Lily acquiesça et replongea dans son livre, un sourire fleurissant sans ses lèvres sans qu'elle ne puisse l'en empêcher.

Ce fut un tapotement sur son épaule qui la fit relever les yeux après un long moment. Lily regarda autour d'elle et ne vit que Remus, qui l'observait.

- Oui ?

- Tu as changé d'avis par rapport à James, affirma-t-il.

Lily leva un sourcil, l'air de se demander ce que le loup-garou lui voulait réellement.

- Tu peux répondre, Lily ? Tu me stresses, là.

Lily soupira et referma son livre.

- Je ne vois pas où est la question, Remus.

- Pourquoi tu ne le détestes plus ? Qui est-il pour toi ?

- On va dire que c'est parce que tu t'inquiètes pour lui que tu poses ces questions. Et je ne sais pas, tu comprends ? Depuis la rentrée, il est différent. Il est gentil, moins arrogant, empathique, sincère. C'est un ami.

Remus avait l'air tellement étonné qu'il en avait la bouche ouverte de stupéfaction.

- Dis-moi, Rem', s'amusa Lily. C'est un délire chez vous de gober les mouches dès que vous êtes un peu surpris ou ça se passe comment ?

- Est-ce que tu te rends compte de ce que tu viens de dire ? Laisse-moi digérer, Lily.

- Non mais c'est pas possible, vous êtes vraiment tous les quatre pareil. James m'a fait exactement le même cinéma quand je lui ai dit que ses cheveux lui donnaient un air mignon.

Les yeux de Remus s'écarquillèrent.

- Tu lui as dit quoi ? s'affola-t-il.

- Que ses cheveux lui donnaient un air mignon, répéta Lily, amusée par la situation. Pourquoi cette réaction ?

- Oh Merlin... Vite, il faut que je le retrouve !

Remus se leva et s'apprêtait à ouvrir la porte de la Salle sur Demande quand Lily l'interrompit dans son élan.

- Mais pourquoi c'est si important ?

- Parce que là, il serait capable de trouver un sort pour ébouriffer ses cheveux éternellement, dit Remus très sérieusement sur un ton d'outre-tombe.

Et il claqua la porte alors que Lily se mettait à pouffer du ridicule de la situation. Puis elle réalisa :

- Il ne ferait quand même pas ça, si ?

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