|CHAPITRE 27| Déclaration au beau milieu d'une foule exaltée

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hello ! J'ai failli vous oublier dis donc (heureusement pour moi, ce n'est pas le cas). Bon, je ne sais pas à quelle heure je vais vous publier ça parce qu'il faut que je réécrive la partie Quidditch avant (je n'ai pas encore eu le temps de le faire). Ne pariez pas grand-chose sur ce morceau-là du chapitre, je suis loin d'être certaine que ce sera bien. Update : je ne suis pas du tout satisfaite mais bon, on fera avec.

Ensuite. Je sais que je vous avais promis qu'à partir de maintenant je me remettrai à publier toutes les semaines mais en fait, je n'avance pas suffisamment je pense. Mais je vous mettrai au courant dès que ça reviendra, je le promets (je ne pense pas que ça prenne si longtemps de que ça, j'espère bien avoir fini LVDNS avant fin juin).

Je ne vous fais par le programme du jour, je compte bien laisser un minimum de suspens ^^ Bonne lecture !

P.S. Je ne suis pas satisfaite du titre non plus mais bon tant pis, j'arrive pas à trouver autre chose.

Botruc_de_compagnie : (désolée, j'ai encore oublié de t'envoyer les chapitres, je fais ça dans le week-end ;-;)

***

Salut Jimi !

Alors, avant toute chose, ta mère me missionne pour te dire qu'envoyer des lettres à ses parents seulement quand on a une question, ce n'est pas vraiment ce qui s'appelle de la reconnaissance. Elle te rappelle que sans nous, tu n'existerais pas (je ne vois pas pourquoi c'est à moi de te dire ça, elle veut te répondre aussi de toute façon).

Je passe sur ce que tu nous raconte, j'espère simplement que tu continues de sécher les cours de métamorphose du lundi matin ! C'est de la torture que d'infliger ça à des petits bichons comme vous dès le début de la semaine.

Tu dis que Slughorn s'acharne sur vous ? Sache qu'il était pareil avec nous dans sa jeunesse. Je pense même qu'il était pire ! Si tu ne veux pas faire un devoir parce qu'il est trop compliqué, apporte-lui une boîte d'ananas confits en guise de consolation. Non seulement, il oubliera que tu dois lui rendre du parchemin à foison mais en plus il te portera un peu plus dans son cœur.

Je ne sais même pas pourquoi je te dis ça parce que je sais exactement ce que tu me répondrais si tu étais face à moi : « Oh mais non, Papa ! C'est digne d'Evans, un truc pareil ! ». En résumé, vis ta vie, fiston, et ne ressemble pas à Evans si tu ne le veux pas.

Parlons d'elle, d'ailleurs ! Je te connais, James. Et je sais que tu l'apprécies bien plus que tu ne l'admettras jamais. Tu dis que vos Patronus sont complémentaires ? Sans vouloir me vanter, je suis un expert dans la compréhension du fonctionnement de ton esprit et je me doute que tu y as réfléchi avant de nous en parler.

Comme tu t'en doutes, ce n'est pas rien, cette dualité. Il n'a jamais été prouvé qu'un tel évènement soit signe « d'âme-sœur » ou je ne sais quoi mais saches que c'est très rare. Je n'ai pas grand-chose à ajouter, tu verras par toi-même. Suis ton instinct, continue de placer ton cœur avant ta raison, tu as bien vu que c'était la meilleure des solutions à l'occasion de l'horrible évènement de l'assassinat de cette pauvre élève, Lauren Selwyn.

Je t'embrasse et te joins la lettre de ta mère,

Papa



Mon Jimi-chou,

Je ne veux pas te faire la morale, donc j'ai demandé à ton père de le faire. Je suis sûre que tu me remercie.

J'ai lu ce que Fleamont avait écrit et j'approuve tout (sauf le fait que tu sèches les cours et apprivoise les profs). Cependant, il a oublié quelque chose.

À Noël, tu nous disais que tes relations avec Lily commençaient à s'améliorer. Après le meurtre de la fille des Selwyn, tu nous racontais que vous vous étiez rapprochés. Si tu veux un conseil, bâtir une relation sur un deuil n'est pas très sain. Évite de tout ramener à ce jour-là (je sais comment tu penses, chéri) et aborde d'autres choses. Fais-la rire, montre-lui le vrai James. Tu sais, celui qui aime son entourage plus fort que n'importe qui, ce garçon sensible qui essaie de se cacher derrière une façade de voyou, un jeune homme près à tout pour voir ses proches heureux ? Oui, oui, celui-là. Je sais que ça te paraît bizarre et que tu ne penses pas que ça serve à quelque chose mais je te jure que ça peut fonctionner.

Parce que si tu continues de lui parler de Lauren, elle risque de s'énerver. Je ne pense pas que vous ayez pu devenir amis sans rien de significatif. Si tu lui rappelles sans arrêt un moment de faiblesse, non seulement ça la rendra triste à chaque fois mais elle va penser que tu es encore plus arrogant que tu ne l'es déjà.

Pour cette histoire de Patronus, ton père a tout dit. Je n'ai rien à ajouter à part te féliciter (bravo !).

Bisous mon grand, je t'aime,

Maman

~~~

Lily, qui s'était levée la première pour une fois, se donna comme mission de réveiller ses amies. Elle commença par Abby, en lui tapotant le bras. Puis Ellie, en enlevant sa couverture. Elle finit par Johanna, un sourire carnassier sur les lèvres. Elle s'approcha du lit, entrouvrit les rideaux et la secoua de toutes ses forces en criant dans son oreille :

- JOHANNA ! DEBOUT !

- Mais ça ne va pas, oui ? grommela-t-elle. On est samedi !

- On est samedi et tu as un match aujourd'hui. Donc soit tu te lèves, soit je descends dire à James que tu déclares forfait.

- Egorgez la personne qui avoué à voix haute que c'était cool qu'ils soient devenus amis.

Abby, les paupières mi-closes, balança son oreiller sur Johanna.

- Bouge-toi, Jo', et va dans la salle de bain tout de suite ! Sinon j'y vais avant toi, je m'en fiche !

La batteuse cria au scandale mais finit par se lever pour se préparer.

- Je ne sais pas ce qui me retient de vérifier si les Shacklebolt sont capables de lancer une malédiction, grogna Ellie en baillant.

Lily leva les yeux au ciel et se dépêcha d'investir la salle d'eau une fois celle-ci libérée. Elle n'attendit pas que Jo' ait finit de faire reluire sa batte, ni qu'Ellie se coiffe - et encore moins qu'Abby ne termine de sortir de son lit -, pour se précipiter dans les couloirs.

Dans la Grande Salle, les garçons - et en particulier James - parurent surpris de la voir arriver si tôt.

- Déjà debout, Evans ? railla-t-il.

- Ça l'air de t'étonner, en tout cas.

- Oui, ça m'étonnes ! J'ai toujours été persuadé que tu venais aux matchs parce que Jo' t'y obligeait.

- Ote-moi d'un doute, Potter, demanda Lily en s'asseyant à leurs côtés. Tu n'as quand même pas cru pendant six ans que je n'étais que l'intello de la classe qui ne fait qu'étudier, lire et te fliquer quand même ?

- Si.

- Donc, tu as appris quelque chose aujourd'hui : ma vie ne tourne ni autour de mon travail ni de toi.

James ne répondit rien et Lily considéra cette conversation comme close. Johanna était déjà arrivée et Lily finissait ses œufs brouillés quand il finit par répondre :

- Tu dis ça juste pour m'énerver de toute façon.

- Pardon ? fit Lily, stupéfaite. J'ai dis ça en rigolant !

- Ce que je ne comprends pas, asséna-t-il en gardant les yeux fixés sur le porridge qu'il était en train de touiller, c'est pourquoi tu aurais changé de comportement envers moi comme ça ! Du jour au lendemain, pouf !

- James..., l'avertit Remus.

- Non mais c'est vrai quoi ! Pourquoi je suis la seule personne qu'elle ne supportait pas ? Pourquoi d'un coup ça a changé ? Je n'ai pas envie qu'elle soit hypocrite juste pour que notre groupe soit plus soudé, je hais les gens faux !

Il balança sa cuiller dans son bol à peine entamé et se leva de son banc, visiblement furieux. Il ne salua même pas Ellen et Abby qui étaient entrées dans la Grande Salle au moment où James en sortit. Lily n'était même pas en colère contre lui, elle était juste vexée et blessée. Vexée qu'il ait pu croire qu'elle mentait, blessée de s'apercevoir qu'il n'avait peut-être pas changé.

- On peut s'asseoir sans que Lily nous tue d'un seul regard ou on doit manger ailleurs ? interrogea Ellie.

Peter et Remus leur firent un peu de place.

- Evans..., essaya de désamorcer Sirius. Il ne le pensait pas, il est un peu à cran...

- Et alors ? Est-ce que c'est une raison pour m'agresser alors que je n'ai rien fais ? S'il n'a jamais cru que j'ai pu changer d'opinion sur lui alors qu'est-ce qu'il fichait sur le canapé ce soir-là ? Pourquoi est-ce qu'on a patiné ensemble la semaine dernière ?

Personne ne répondit, se contentant de baisser les yeux.

- Je vais prendre l'air, termina Lily.

Et elle partit à son tour. Dans le hall, elle respira pour essayer de se calmer puis préféra monter dans la tour de Gryffondor plutôt que d'aller dehors où elle risquait de croiser James. Elle arriva dans son dortoir et s'assit sur le rebord avancé de la fenêtre, passablement énervée. Elle réussit à se convaincre que rater un moment de divertissement à cause d'une dispute débile n'était pas la solution alors elle remit ses pieds sur la moquette du dortoir, traversa le château, le parc, rejoignit ses amis et grimpa dans les estrades.

Là, Lily se rappela que le match était contre les Poufsouffle, ce qui ne fit qu'accentuer sa mauvaise humeur : elle aurait bien profité de l'allégresse ambiante pour faire baisser la vigilance de Michael et lui soustraire des informations qu'il refusait de lui donner. Car depuis la mort de Lauren et leur léger désaccord, Lily l'avait souvent observé du coin de l'œil et avait remarqué certains détails étranges.

Loin de ce qu'il prétendait, il n'avait pas l'air désorganisé dans sa penderie et sa manière de se préparer le matin. Au contraire ! Il remontait sans cesse ses chaussettes dépareillées comme s'il voulait qu'on voie cette différence. Il balançait sa cravate par-dessus son épaule, s'ébouriffait les cheveux quand personne ne le regardait. Lily l'avait même vu se faire consciemment une trace d'encre sur la joue pendant un cours de Défense. Et dès qu'elle abordait le sujet, il esquivait la question plus ou moins savamment.

Lily rejeta ces pensées pour plus tard et s'installa à côté des Maraudeurs et des filles qui l'attendaient, prête à acclamer Johanna.

Le match fut ardu. La neige au sol renvoyait les rayons du soleil, éblouissante et le vent soufflait assez fort pour déstabiliser l'équilibre des joueurs. Les Poufsouffle, aux commandes de leur batteur Josh Gayve, avaient de la prestance. Heureusement, ils n'en avaient pas autant qu'à l'époque d'Amos Diggory et Lily en fut très satisfaite.

Malgré elle, son regard ne se concentra pas seulement sur sa meilleure amie au poste de batteuse mais bien sur le jeu de toute l'équipe de Gryffondor. Comme elle l'avait déjà vu, Tofty semblait avoir une bonne stratégie de recherche du Vif d'Or. Elle se frappait de penser ça mais James semblait avoir joué au poste de Poursuiveur depuis le jour de sa naissance. Ses deux coéquipiers n'avaient plus qu'à le suivre et il avait manifestement l'étoffe d'un Capitaine.

Ses cheveux s'ébouriffaient au vent et il arrivait presque toujours à tromper le gardien en jaune et noir. Marshall et Filbert n'avaient qu'à suivre son rythme et les batteurs à jouer leur rôle.

D'ailleurs, Lily remarquait qu'ils s'étaient perfectionnés. Plus soudés encore qu'avant, Johanna et Charlus O'Brien avaient l'air déterminés à gagner. Lily comprenait mieux les rumeurs des semaines précédentes disant qu'ils feraient même peur aux Serpentard. En cet instant, Lily n'aurait pas voulu être l'adversaire des Gryffondor.

L'attrapeur de Poufsouffle, Andy Brown, finit par attraper le Vif sous le nez d'Edward Tofty mais ils perdirent de vingt points. Les Gryffondor avaient mené tout le match et le Capitaine de la maison à l'emblème de blaireau ne s'en rendit compte que trop tard.

Lily suivit les garçons, Abby, Ellie et Cassiopée jusque l'équipe de leur maison. Ils les acclamèrent parmi le reste de la foule et James la tira à part.

- Euh... Pour tout-à-l'heure... J'étais un peu stressé. Je m'en veux, je n'aurais pas dû te parler comme ça. Pardon ?

Lily le regarda dans les yeux, essayant de déceler la vérité. Elle soupira et lui tendit sa main.

- Ça va, je t'excuse. C'est de ma faute aussi, je n'aurais pas dû le prendre autant à cœur et m'en douter.

Ils se serrèrent la main et Lily sentit son cœur devenir plus léger. Elle ne s'était même pas aperçue d'à quel point cette dispute puérile l'avait embêtée.

Lily avait pris soin d'organiser la ronde ce soir-là, juste au cas où Gryffondor gagnerait. Elle s'en félicita. C'était une manière pour elle de faire comme si elle ne savait pas que dans la Salle Commune à cette heure-ci, la fête battait son plein en l'honneur de leur victoire.

Elle rejoignit Michael près de la tour des Serdaigle comme ils l'avaient prévu. Sur le chemin, elle s'étonna de vouloir retourner avec ses amis et d'avoir envie de participer aux festivités. Elle se nota mentalement que la prochaine fois, elle ne serait pas obligée de prendre de telles dispositions pour laisser ses camarades s'amuser. C'est qu'elle en avait envie, elle aussi !

- Bonsoir, la salua Michael avec un sourire énigmatique.

- Bonsoir Mikey'. Alors ? Pas trop déçu d'avoir perdu ?

Lily savait que le Quidditch était une bonne manière de commencer la conversation. Ils partirent en direction de la bibliothèque et son homologue lui répondit ce qu'elle aurait pu prédire :

- Pas le moins du monde ! Notre équipe est bonne mais pas autant que la vôtre. Tu sais, Lily, si je n'étais pas une figure d'autorité, je n'aurais pas été dans mes tribunes mais plutôt dans les tiennes. Vous aviez l'air de bien vous amuser.

Lily pouffa en se rappelant du fou rire qu'elle et Abby avaient eu en voyant que Peter, Remus et Sirius s'extasiaient du moindre mouvement de leur meilleur ami.

- C'est vrai que c'était bien, admit-elle.

Michael lui raconta comment Gaenor Eirig s'était énervée contre les Gryffondor et précisa qu'il ne citerait pas les insultes qu'elle avait prononcées.

- Et au fait, tu réussis tes sortilèges ? s'enquit Lily alors qu'ils commençaient à descendre vers le hall.

- De mieux en mieux ! Regarde moi ce Protego !

Il joignit le geste à la parole et fit apparaître un joli bouclier.

- Je n'ai jamais compris pourquoi la défense me fait défaut alors que je maîtrise l'attaque depuis presque toujours, constata-t-il.

- Peut-être parce que certaines choses t'en empêchent, insinua Lily espérant avoir trouvé la bonne brèche.

- Certaines choses ? C'est-à-dire ?

- Je ne sais pas, moi. Des événements qui te mettent en rogne ou un truc qui t'es arrivé...

Lily vit Michael se passer compulsivement la main dans les cheveux avant de répondre.

- Non, rien de tout ça. J'ai juste des difficultés avec ce genre de sortilèges, je pense.

Lily soupira, désespérée de savoir un jour ce qui lui prenait. Un silence assez lourd et long passa.

- Bon, conclut Michael. Je vais rentrer dans ma Salle Commune, je pense que ça fait assez longtemps qu'on est là. Fais attention à toi sur le chemin.

Et il s'engouffra dans le couloir menant aux quartiers des Poufsouffle. Surprise, Lily mit du temps à comprendre ce qu'il venait de se passer. Lorsqu'elle l'intégra enfin, elle leva les yeux au ciel et maudit Michael et les distances qu'il prenait.

Elle donna le mot de passe à la Grosse Dame, soulagée de n'avoir croisé personne. Elle fut très étonnée de constater que la fête organisée par James et son équipe était terminée et qu'ils étaient justement en train de ranger.

Luis Siciliano, le gardien, la remarqua en premier.

- Salut, Evans ! dit-il.

Les autres s'arrêtèrent à leur tour. Honorine Marshall lui sourit, Marcus Filbert lui fit un signe de la main, Johanna lui sortit un tonitruant « Et ben, c'est pas trop tôt ! J'aurais pu croire que tu batifolais avec ton ex ! », Charlus O'Brien donna une claque sur la main de son amie et collègue de jeu et Edward Tofty bailla.

- Où est Potter ? demanda Lily sur un ton suspicieux.

- Derrière toi, répondit l'intéressé. Non, je ne laisse pas mes coéquipiers faire le boulot tout seul, Lily.

- A la bonne heure ! s'exclama la Préfète-en-Chef. Et bien écoutez, passez une bonne nuit, tous les sept ! Moi, je suis fatiguée, je vais dormir !

Elle grimpa les trois premières marches avant de se stopper pour alpaguer sa camarade de dortoir.

- Et, Jo' ? Tu éviteras de jouer les prolongations du festival quand on dormira s'il-te-plaît ? Merci !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top