|CHAPITRE 26| « On profite de la situation, Evans ? »

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Bonjour ! Comment vous allez ? Ici très bien ! Au moment où j'écris cette note, c'est juste le début des vacances et quand vous allez la lire, ce sera la fin de la première semaine donc tout va TRES BIEN !! Je me prépare à écrire une note plutôt longue, j'ai plein de choses à vous dire.

J'ai réglé le problème de l'italique !!!! Je ne sais pas si je vous en avais déjà parlé ici mais depuis que je publie LVDNS, chaque fois que je copiais mes chapitres depuis word jusque wattpad, ils se mettaient tout en italique ! Et enfin, ça s'est arrêté (je ne peux pas vous expliquer comment ici, ce serait trop long, mais si vous avez ce problème, contactez moi en message privé) ! J'en pouvais plus !! (Je suis très heureuse et j'espère sincèrement que ça ne recommencera pas)

Aussi, pour ceux qui ne sauraient pas, j'ai publié un bonus sur Remus, lundi. Il n'est pas très joyeux et je tenais à m'excuser en face de vous pour mon sadisme. Je suis désolée. D'ailleurs, j'en profite pour m'excuser pour Lauren. Je m'en veux un peu, parfois, mais c'était pour la bonne cause. J'étais obligée de la tuer.

Vous savez quoi ? Il est fort probable qu'on ait dépassé la moitié de la partie I de LVDNS. Je pense qu'en tout, il y aura 50 chapitres donc voilà. En sachant que niveau écriture, c'est la dernière ligne droite (chapitre 40 à l'heure où je vous parle).

Sinon, je vous avais parlé de mon projet d'écriture post-LVDNS (partie I) ? Je suis faible. Et je n'ai pas résisté à faire les aesthetics des personnages principaux. Je les aimes beaucoup ^^ et j'ai hâte de vous montrer tout ça !

Je devais vous parler séries parce que j'en ai fini des absolument géniales récemment mais je crois que ça prendra trop de place alors je passe directement au dernier sujet dont je voulais vous parler. La semaine dernière, Camilledll a fini de publier Elizabeth de Monkahï. Alors si vous n'y êtes pas allés parce que vous ne lisez que des histoires terminées (que faites-vous ici ?), foncez !! Vous ne le regretterez pas !!

Je vais m'arrêter là. Bonne lecture, prenez soin de vous !!

Botruc_de_compagnie : Hello mes petits M&M's ❤

J'espère que vous allez bien ! Moi ça va ! Aujourd'hui un nouveau chapitre !!! OUIIIIIIIIIIIII ❤❤❤

Bon je vous souhaite une bonne lecture ❤ Au revoir ❤❤

***

Dans la grande Salle, la rumeur disait que le lac avait beaucoup gelé au cours de la nuit précédente.

Lily était sceptique. Elle ne voyait pas comment cela avait pu arriver alors qu'il n'avait pas brusquement fait la même température que celle du cercle polaire. Elle entendait les plus jeunes faire des plans sur la comète, espérant de tout leur cœur qu'ils pourraient marcher dessus, juste quelques pas.

Il n'y avait pas que les plus petits qui étaient enthousiastes. Dès qu'elle l'avait su, Ellie s'était complètement déconnectée de la vie réelle et Lily soupçonnait que le bouton « Cassiopée » de son cerveau avait été enclenché.

Au moins, il y avait quelques rationnels. Abby disait que c'était stupide et Johanna... Et bien, Johanna restait elle-même.

- De toute façon, c'est dangereux les lacs gelés, affirma-t-elle.

- Dixit la batteuse la plus douée de l'école, la nargua Lily en levant les yeux au ciel.

Les élèves étaient en effervescence lorsque le directeur annonça qu'il allait vérifier la solidité de la glace et Lily sentit la bonne humeur la gagner. Elle chérissait ce genre de moments depuis la mort de Lauren parce qu'elle avait compris quelque chose : la vie est courte et ça n'arrive pas qu'aux autres.

Dumbledore revint dix minutes plus tard, un sourire mystérieux aux lèvres.

- Chers élèves, je vous encourage aujourd'hui à profiter du soleil hivernal qui a fait fuir les nuages de ces derniers jours. Des coudières, genouillères et des patins ont été mis à votre disposition tout autour du Lac Noir. N'oubliez pas vos écharpes.

Les première année abandonnèrent leur petit-déjeuner en criant de joie et ils furent vite suivis par les deuxième année. Le directeur se rapprocha de la table des Gryffondor et Lily commença à comprendre.

- Est-ce que je me trompe si je pense que vous êtes tous les quatre à l'origine de cette énigmatique épaississement du gel ?

Évidemment, pensa Lily. Comment n'ai-je pas pu y penser plus tôt ? Car le professeur Dumbledore était bien en train de regarder les Maraudeurs. Les quatre garçons prirent un air des plus innocents. Lily vit les yeux bleus perçants du directeur pétiller et elle l'entendit chuchoter :

- J'ajoute quinze points chacun à Gryffondor.

Et Lily ne rata pas leur air ravi.

Quand ils eurent revêtit bonnets et gants, le désormais habituel groupe sortit dans le parc. Il y avait déjà un bon nombre d'adolescents qui patinaient ou essayaient de patiner, capes volant au vent. Heureusement que le Lac Noir était grand. Ils enfilèrent des patins et Lily sentit que quelque chose lui échappait lorsqu'elle vit Johanna partir au bras de Charlus O'Brien, Ellie pousser Abby vers Sven Hankook puis elle-même se précipiter vers Cassiopée. Peter avait déjà disparu de la circulation avec une jolie fille. Quant à Sirius et Remus, patineurs exercés, ils partirent ensemble tout en se lançant des boules de neige.

C'est donc seule que Lily avait commencé à glisser. Si elle avait d'abord peiné à retrouver ses habitudes d'enfance, elle avait fini par réadopter les bons gestes et elle se baladait sur la glace au fil de ses pensées.

Sans grand étonnement, James finit par la rejoindre, visiblement heureux.

- Toi aussi, tu as l'impression qu'ils nous ont oubliés et abandonnés ?

Il avait l'air encore plus à l'aise que Sirius et Remus. Les mains croisées derrière son dos, il avançait en arrière, dérapait parfois. Lily se demandait bien où est-ce qu'ils avaient bien appris à être aussi à l'aise.

- Il y a un lac pas loin de chez moi et, en hiver, c'est assez simple d'apprendre, expliqua-t-il, semblant comprendre sa question muette.

La lumière se fit dans l'esprit de Lily, qui n'avait pas besoin de répondre. Ils continuaient de glisser l'un à côté de l'autre et la rousse remarqua un détail qui la chagrina.

- Noue cette écharpe, s'il-te-plaît.

- Lily s'inquièterait-elle pour moi ? joua-t-il, la main sur le cœur.

- Non, Lily n'a juste pas envie d'avoir à préparer encore de la Pimentine parce qu'un abruti inconscient du nom de James Fleamont Potter a juste eu la flemme de faire un nœud à son écharpe.

- Et moi qui pensait que tu avais changé, larmoya-t-il, ses lèvres frémissantes trahissant son allégresse.

- Dans tes rêves, Potter.

Ils se firent alpaguer par un groupe de quatrième année qui leur passa devant :

- Pourquoi vous patinez ensemble si vous ne vous supportez pas ? cria l'un d'entre eux.

Ils ne purent même pas se défendre qu'ils étaient déjà partis. Lily pouffa.

- On n'était pas aussi méchants quand on avait leur âge, assura James, complètement halluciné par cette audace.

Puis, il fit quelque chose de très inattendu. Il se rapprocha d'elle et lui tendit la main. Lily regarda le membre sans comprendre.

- Je sais patiner, tu te débrouilles bien, dit-il en passant sa main dans ses cheveux. S'il-te-plaît.

Une moue enfantine et très attendrissante - un peu trop - se peignit sur le visage du garçon. Lily soupira de frustration et lui attrapa la main.

Effectivement, James était doué. Merlin, y avait-il quelque chose qui lui faisait défaut ? Une image de son corps de vermicelle apparut à l'esprit de Lily qui, par civilité, se retint de glousser.

Bientôt, elle oublia le monde autour d'elle et ferma les yeux, se laissant porter par James. Parfois, il la faisait tourner sur elle-même. Elle avait l'impression de danser, elle pouvait presque entendre la musique.

Très vite, elle se retrouva sur la piste de danse, à Noël. Mais cette fois, elle n'espionnait pas Remus. Elle ne faisait que se balancer, au rythme des notes défilantes, celui avec lequel James la portait ailleurs, loin de l'hiver. Elle sentit le bien-être l'envahir, lui picorer les ongles. Une vague de chaleur traversa son corps et elle sut. Elle sut que c'était le moment.

Lily chuchota à James de bien la tenir, elle le lâcha et attrapa sa baguette puis murmura la formule :

- Spero Patronum !

Devant elle, de la brume habituelle se forma une superbe biche argentée. Lily l'admira. L'animal partit au petit galop faire le tour du lac, sous l'émerveillement des autres élèves qui se demandaient d'où venait le cervidé ivoirin.

~~~

Quand Lily lui avait demandé de la tenir, James avait fermé les yeux pour mieux profiter de l'instant. Sa main gauche était posée sur la hanche de la rousse et la droite lui soutenait le dos pour qu'elle ne tombe pas. Il retrouva tout de suite ces sensations qu'il avait eues au bal.

Une vive lumière transperça ses paupières. James, curieux, fit réapparaitre le paysage devant ses iris. Il ne mit pas longtemps à trouver la source de l'éclair. Un Patronus courrait entre les élèves. Il plissa les yeux et vit qu'il s'agissait d'une biche.

La respiration de James se coupa. La biche. C'était le Patronus de Lily. Et elle venait de le faire apparaître alors qu'elle était avec lui.

Le poids des révélations le fit chuter en arrière, emportant Lily dans son élan.

Leurs visages à quelques centimètres l'un de l'autre, James sentit ses joues s'enflammer et il fut très satisfait de voir que Lily n'en menait pas large non plus. Sa surprise se calma et il trouva l'inspiration pour rompre ce moment gênant.

- Alors ? On profite de la situation, Evans ?

- Quelle situation ? Celle où tu me fais tomber alors que je t'ai demandé de me retenir ? Tu pourrais presque l'avoir fait exprès.

Piqué au vif, James la prit par les côtes, la retourna contre le givre et se plaça dans la même position qu'elle un instant plus tôt.

- Là, je l'ai fais exprès, chuchota-t-il, espiègle, à son oreille.

Il se releva, légèrement goguenard, très heureux de voir qu'elle ne pouvait pas empêcher le coin de ses lèvres de se relever. Par politesse et chevalerie, il lui proposa sa main pour se relever mais il comprit à son regard qu'en faire trop, c'était trop.

- Prêt pour le match de la semaine prochaine ?

- Ça va le faire, assura James. Je ne suis pas sûr qu'Edward fasse le poids contre l'attrapeur des Poufsouffle mais on verra à ce moment-là.

Ils continuèrent de glisser l'un à côté de l'autre, commentant les quelques duos qu'ils voyaient passer.

- C'est qui la fille avec Peter ? demanda Lily.

- Ann Chatterton. Ils ont dansé ensemble au bal. Et, dis-moi, Abby et Hankook sont ensemble ?

- Non, toujours pas.

- Il faut faire quelque chose, alors, soupira James. Comme pour Jo' et Charlot.

- Charlot ?

- C'est le surnom débile qu'elle donne à Charlus.

- Si Johanna donne un surnom à quelqu'un c'est qu'elle l'apprécie, assura Lily.

James fronça les sourcils.

- Ravi de savoir qu'elle ne m'a absolument jamais vu comme son copain, se renfrogna-t-il.

- Vous êtes sortis ensemble pendant deux semaines et tu es son meilleur ami pour elle. En plus, tu dis n'importe quoi. Jim et Jimi, c'est quoi si ce n'est pas des surnoms ?

Il grogna et Lily se mordit les lèvres pour empêcher un rire de s'échapper.

- Pourquoi ? Tu préfèrerais que ce soit toi qu'elle embrasse plutôt que O'Brien ?

- Ah non ! C'est juste que j'ai un minimum d'amour-propre et quoi qu'on dise, ce n'est pas parce que je n'étais pas amoureux des filles avec lesquelles je suis sorti que je ne les appréciais pas. Et je n'aimerais pas apprendre qu'elles se fichaient de moi.

- Vraiment ? Tu les appréciais ? Même Julia Meldyr ?

- Eurk, non ! Toutes sauf elle !

La Julia en question était une ex-Serdaigle, tout à fait collante, mielleuse, groupie et insupportable. James n'avait jamais compris ce qui lui avait pris d'accepter.

- Je peux te poser une question ? interrogea Lily après un silence.

- Vas-y.

- Pourquoi tu sortais avec ces filles si tu n'avais pas de sentiments pour elles ?

James déglutit et se força à réfléchir pour trouver une réponse adéquate. Car la vraie raison, il ne pouvait pas la révéler à Lily parce que c'était bien pour attirer l'attention de la rousse, essayer de la rendre jalouse, qu'il avait fait ça.

- Je ne sais pas, finit-il par dire.

Lily parut satisfaite de cette réponse qui n'en était pas une et le questionna encore, cette fois-ci dans un but tout autre et James sentit qu'il allait se liquéfier sur place.

- Tu as quelqu'un en tête, je me trompe ?

- Si je te disais non, tu ne me croirais pas.

- Exactement ! clama-t-elle. Alors ? Qui ?

- Tu crois vraiment que je vais te le dire ? Cours toujours, Evans.

- Je ne cours pas, je patine. Je peux te conseiller ? Allez !

- Je n'ai pas besoin de conseils, se rebuta James.

- Faux. Je sais que t'es un vieux crabe en amour, James. Autrement dit, tu marches sur le côté au lieu d'aller en avant.

James se résigna, espérant au moins attraper une de ces propositions à mettre en application.

- Qui que ce soit, tu es sur la bonne voie, je pense, expliqua Lily en faisant des gestes avec ses mains. Même si les blagues, ça plaît, la maturité aussi. Alors ce mélange des deux, c'est super. Je t'ai déjà dit que c'était de la belle magie ce que tu faisais ? Puis, après, tu pourrais tenter de l'approcher. Avec des lettres par exemple.

- Des lettres ? releva-t-il, le cœur battant un peu trop fort.

- Ouais. Mais il faut que tu fasses attention. L'anonymat, je ne te conseille pas. Enfin, je ne te conseille pas de correspondre avec quelqu'un par anonymat, ça peut marcher au début mais ça ne résistera pas.

- C'est-à-dire ? incita James.

- J'échangeais avec un garçon jusqu'il y a quelques jours. Adorable, romantique, très empathique et compréhensif, j'ai failli tomber sous le charme de ses mots. Mais je ne peux pas faire ça tant que je ne sais pas de qui il s'agit. Alors, j'ai tout stoppé.

James sentit ses épaules s'affaisser. Il comprenait mieux pourquoi il ne recevait plus de réponses de Lily depuis son anniversaire. Il leva les yeux au ciel et se dit qu'il faudrait en parler avec Remus.

- Hé, James ! embraya Lily, ne semblant pas remarquer son trouble. Pourquoi elles sont là, les deux petites ?

James regarda ce qu'elle pointait du doigt. Myope malgré ses lunettes, il revint vers la rive, Lily le suivant derrière. Il ne retira pas ses patins et demanda simplement aux fillettes ce qu'elles attendaient là.

- Qui me parle et où es-tu ? demanda la première, lunettes de soleil sur le nez, étrange canne blanche à la main, aux cheveux noirs et raides qui lui tombaient dans le dos.

- James Potter. Je suis en face de toi.

- Merci, dit-elle en relevant un peu la tête. Quelqu'un t'accompagne ?

- Lily Evans, répondit celle-ci en arrivant.

- Potter et Evans en même temps ? Étonnant, commenta la jeune fille en tapotant sa canne sur la glace.

Lily leva les yeux au ciel et lui demanda son nom.

- Moi c'est Laurinea McIntosh, troisième année, Poufsouffle. Et elle - la brune donna un coup de canne dans le ventre de sa copine blondinette qui se cachait derrière elle -, c'est accessoirement ma meilleure amie, Mary McKinnon.

- Et vous avez besoin de quelque chose ? s'enquit James.

- Je veux patiner. Mais cette peureuse ne sait rien faire et elle ne veut pas m'emmener.

- Tu ne peux pas y aller toute seule ?

- James ! s'offusqua Lily.

- Laisse, Evans, je comprends. J'ai l'habitude. Je suis malvoyante depuis que mon petit frère a eu la brillante idée de me foutre de l'encre dans les yeux quand il avait deux ans, Potter.

James se sentit très gêné et, dans le but de se faire pardonner, il essaya de se rattraper :

- Tu veux que je t'emmène patiner ? Je peux si tu veux.

- Tu ne préfères pas y aller avec Evans ? nargua Laurinea alors que James la guidait doucement sur le lac gelé.

- La ferme, McIntosh, ou je te donne en pâture au Calamar géant. Lily tient compagnie à ta pote que tu as abandonnée, si tu veux savoir.

Si James se permettait de parler ainsi à la gamine, c'est qu'il lui avait suffi de cette petite conversation pour cerner Laurinea.

- Qu'est-ce que tu fais à Poufsouffle ? s'interrogea James. Tu aurais plus eu ta place à Serpentard, non ?

- J'avais pas envie de me retrouver là-bas pendant la période que nous traversons. Alors j'ai demandé au Choixpeau s'il pouvait faire une exception. Alors me voilà chez les blaireaux. Evidemment, mon père était très fier que sa fifille chérie soit répartie comme son papounet.

James se mit à rire. McIntosh avait une façon de s'exprimer très franche, on aurait presque dit qu'elle se faisait la discussion avec elle-même.

- Pff, je préfère ma mère, continuait-elle. Au moins elle, elle est moldue donc elle n'a pas de jugement. Et elle ne se préoccupe pas de mes yeux.

- Ça ne peut pas se soigner ?

- On pourrait. Mon père voulait m'emmener à Sainte-Mangouste mais déjà à cinq ans, je ne voulais pas. Je préfère être quasi aveugle sans souffrir que voir à peu près bien mais avoir mal et devoir me taper des rendez-vous qui ne serviront à rien tous les mois.

Après la courte séance de patinage (mais fatiguante, Laurinea était vraiment hyperactive), James ramena la fillette sur la terre ferme. McIntosh, peu expressive de ses sentiments, remercia James d'une moquerie puis elle partit avec Mary McKinnon rejoindre le château.

Le jeune homme s'assit à côté de Lily à même la neige, à observer leurs amis. Parce qu'ils avaient bien conscience que le rapprochement des deux groupes était dû surtout au leur.

- Tu penses qu'il s'en sortira ? Remus, je veux dire, fit la voix un tantinet inquiète de Lily.

- Je ne pense pas qu'il soit du genre à se laisser couler. Il va y arriver. Laissons-lui du temps.

Lily soupira et James décida de laisser sa curiosité s'évader un peu.

- Et puis... Il n'est pas le seul à avoir un deuil à faire.

- Je n'étais pas amie avec Selwyn, nia Lily.

- Peut-être, continua James. Mais tu ne peux pas me dire que tu dors bien depuis que tu l'as trouvée dans le couloir. Je suis certain qu'elle te hante.

Lily ne répondit pas, prouvant ainsi à James qu'il avait raison.

- C'est possible que je me sente coupable, admit-elle après un silence. Mais ce n'est pas pour cela que j'y pense tout le temps. En fait, c'est autre chose qui me préoccupe.

- Et qu'est-ce que c'est ?

- Pas tes affaires, Potter.

James, vexé, fit une grimace. Heureusement pour lui, Sirius et Remus, les cheveux enneigés et en pagaille, vinrent le sauver de la solitude dans laquelle Lily venait de le plonger intentionnellement.

- Tu nous l'as cassé, ma parole ! s'exclama Sirius.

- Tant mieux, ça nous fera des vacances, ajouta nonchalamment Remus.

- Hé ! se rebiffa James.

- Ben tu vois qu'il est pas cassé, nargua Lily auprès de l'héritier des Black.

Jo' arriva à son tour, suivie de près par Abby.

- On va manger ? demanda la blondinette. Je crève de faim.

Sans attendre Ellie qui n'était occupée qu'à regarder Cassiopée avec ses grands yeux énamourés en plein milieu du lac, les filles partirent en direction de la Grande Salle. Les Maraudeurs, eux, attendirent Peter avant de courir vers leur déjeuner.

Ils s'installèrent en bout de table, loin des oreilles curieuses de la gente féminine et se servirent en ragout de bœuf et pommes de terre.

Les discussions allaient bon train, passant de la prochaine pleine lune au succès du lac gelé. Puis, Peter sauta du coq à l'âne.

- Vous avez vu le Patronus de Lily, tout-à-l'heure ?

L'effet fut immédiat. Sirius s'étouffa avec sa patate, Remus recracha toute la gorgée d'eau qu'il était sur le point d'avaler et James aurait voulu s'enfoncer six pieds sous terre.

- Attends..., souffla Sirius une fois sa quinte de toux passée. Tu veux dire que la biche, c'était... ?

- Ouais, fit James sur un ton qu'il voulait assuré. Mais ça ne veut rien dire. Et puis, je n'ai même pas encore réussi à faire mon Patronus.

- Fais pas semblant, Cornedrue, murmura Remus. Tu sais très bien que le Patronus d'un Animagus correspond à sa forme animale.

- Bon, d'accord. Et alors ? J'ai un cerf, Lily a une biche. Voilà, fin de l'histoire.

- James, chuchota Sirius. Ne nie pas que tu connais les mythes sur les Patronus Complémentaires. Tu es Sang-Pur, tu as baigné là-dedans pendant toute ton enfance !

- Mais justement, c'est juste un mythe, essaya de rassurer Peter.

- « Couple argenté, au bout des baguettes s'est trouvé. Âme-sœur : inévitable dualité. », cita Remus.

- Pfff, n'importe quoi, se moqua James. Les âmes-sœurs, ça n'existe pas.

L'air dubitatif de ses amis n'échappa pas à James mais il préféra changer de sujet. Après le repas, il prétexta avoir oublié quelque chose dans son dortoir pour vérifier ce détail qui le tenaillait plus qu'il ne le voulait.

Il s'assit au bord de son lit et fit le vide dans sa tête. Il attrapa sa baguette et la fit rouler entre ses doigts. Devant ses paupières fermées, défilèrent les réminiscences de la matinée. En particulier, ce moment où Lily lui avait demandé de la tenir, celui-ci où il avait eu l'impression de danser avec elle, celui-là encore quand il s'était aperçu que le Patronus de Lily s'était formé alors qu'ils n'étaient que tous les deux. L'allégresse, l'euphorie, le bien-être. Il s'imprégna de ces émotions et murmura du bout des lèvres la formule, craignant le résultat.

Lorsqu'il rouvrit les yeux et put admirer sa victoire, une légère grimace amère se pointa sur ses lèvres. Son Patronus était bien un cerf... Qu'est-ce que tout cela voulait dire ?

Après avoir mordillé sa plume une bonne dizaine de minutes, James avait pris sa décision. Il devait envoyer une lettre à ses parents.

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