|CHAPITRE 14| Elle avait besoin d'un héros donc c'est ce qu'elle est devenue

Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hey ! Franchement, je vous plains. Explications : ça fait TROIS JOURS que j'ai très envie de poster ce chapitre (je sais pas pourquoi, c'est une pulsion comme ça) et je me suis retenue. Alors que je sais que ça ferait plaisir à la plupart d'entre vous. : s'il-te-plaît, essaie de comprendre mes raisons avant de venir me gronder 😂.

So, today, on va se concentrer un peu sur un personnage que j'aime beaucoup (comme tous mes personnages) : Johanna !! Et vous aurez aussi l'honneur d'assister au premier match de Quidditch de LVDNS (Le voile de nos souvenirs pour ceux qui comprennent pas).

C'est un des chapitres les plus longs parce qu'il dépasse les 5500 mots. Je suis sincèrement désolée pour ça.

Sinon, une dernière chose avant de passer la main aux bêtas lectrices : N'hésitez pas à écouter la musique en média en même temps que vous lisez. Ça vous mettra dans l'ambiance. Il s'agit de Expérience - Ludovico Einaudi. Bref, bonne lecture !


Botruc_de_compagnie :

Hello les petits Rubik's Cube ! Ici votre Botruc préféré !

Maintenant chanter avec moi :

♪Olala mais qui voilà ?♪

Non ce n'est pas petit ours brun mais bien un chapitre (ouais on est tous déçu)❤️😂

Bon bonne lecture il faut que je file....

♪ Au pays de T'choupi !♪

❤️

***

Ce matin du dix-huit novembre, Johanna se leva à une heure matinale. Elle enfila un jean et un pull passe-partout avant de quitter discrètement la chambre et en prenant soin de ne pas réveiller ses amies encore profondément endormies. Elle sortit en direction du bureau de sa directrice de Maison sans faire étape par la Grande Salle, parfaitement consciente qu'elle n'arriverait pas à avaler quoi que ce soit. Devant la porte, elle déglutit lourdement avant de l'ouvrir en essayant de rassembler tout son courage.

- Ah, bonjour Miss Fawley, la salua le professeur McGonagall. Je pensais bien que vous arriveriez assez tôt.

- Bonjour Professeur. Pardonnez-moi les horaires. Ce sont ceux des hôpitaux, je dois m'y plier.

La dame au chignon strict balaya les excuses d'un geste de la main et compatit.

- Ne vous en faites pas pour ça, je comprends parfaitement votre situation. La poudre de Cheminette est juste ici, vous n'avez qu'à vous servir.

Johanna lui fit signe qu'elle avait compris, en prit une poignée qu'elle jeta dans la cheminée. Les flammes devinrent vertes et elle s'apprêtait à rentrer dedans quand le professeur McGonagall la rappela.

- Miss Fawley ? Profitez bien de ces moments avec Hélios surtout.

Incapable de parler, Johanna hocha la tête tout en s'avançant dans l'âtre. Les flammes vertes et tièdes lui léchaient les mollets lorsqu'elle s'exclama distinctement :

- Hôpital Sainte Mangouste !

Un tourbillon l'emporta. Elle arriva dans un hall bruyant et bondé de sorciers et sorcières avec d'étranges symptômes. Elle n'y fit pas attention et se contenta de se diriger vers la sorcière qui s'occupait de l'accueil.

- Bonjour, jeune demoiselle ! fit-elle, joviale. Que puis-je faire pour vous ?

- Bonjour, je suis venue voir mon grand-père, Hélios Fawley. J'ai fait en sorte que Poudlard me laisse lui rendre visite il y a quelques temps par hibou postal.

- Oh, comprit la sorcière, tout sourire disparaissant de son visage. Je vois. Vous êtes Johanna Fawley, c'est bien cela ? Deuxième étage : service des virus et maladies magiques. Bon courage, Miss.

Johanna ne se demanda pas pourquoi tout le monde lui souhaitait du courage. Elle commençait à avoir l'habitude. Lorsque son papi était tombé malade, peu avant l'été, chaque fois qu'elle était venue lui rendre visite, les guérisseurs avaient toujours l'air de croire qu'elle ne supporterait pas la vue d'un Hélios Fawley, terrassé au fond de son lit, délirant de fièvre et de douleur, plus pâle que ses draps et plus maigre qu'un Inferi. Johanna savait pourquoi. C'était parce que les guérisseurs n'étaient pas elle. Ils n'avaient pas connaissance de la joie qui illuminait son grand-père lorsqu'elle lui rendait visite. Elle grimpa les étages et se retrouva devant la fameuse porte. Elle toqua doucement et entra dans la pièce, bien plus sombre que le reste du bâtiment.

- Coucou Papi, dit-elle doucement. C'est moi, Jo'...

Un grognement de satisfaction ou de frustration -Johanna ne saurait faire la différence- lui parvint et elle sentit qu'elle se détendait. Elle s'avança près du lit médical et s'assit sur une chaise.

- Tu vis dans l'obscurité, maintenant ? questionna-t-elle.

- Non, je leur demande entrouvrir un peu les volets, répliqua-t-il faiblement. Mais... la maladie atteint beaucoup de choses maintenant, dont ma vue... Trop de lumière pourrait me brûler la rétine.

Johanna sentit toute l'amertume dissimulée dans ces paroles peu banales et son cœur se serra de compassion pour le seul être qui comptait pour elle dans sa famille.

- Approche-toi, ma chérie... Que je puisse voir comment tu as changé et grandi.

Volontiers, Johanna s'approcha de lui et elle vit les rides du vieil homme lui sourire. Elle vit aussi sa main, faible et toute parcheminée de veines qui ressortaient, qui essayait de se lever dans l'espoir de caresser la joue de sa petite-fille. Malheureusement, son bras retomba mollement sur le matelas à mi-chemin et Johanna prit ses doigts dans les siens pour le réconforter.

- Raconte-moi tout, ma petite Johanna. Tu es le petit rayon de soleil de ma vie, tu le sais ? Alors illumine un peu ma journée, s'il-te-plaît.

La jeune fille rougit sous les compliments mais douta que son grand-père n'ait pu le voir. Sans lâcher la vieille main usée, elle lui conta le Quidditch, les drôles de réconciliations de Lily, Abby et ses colères si l'on s'en prenait à son Mystic, Ellen et ses éternelles blagues à deux noises, le Quidditch dont son évolution pour se détacher un peu de Charlus O'Brien la ravissait. Tout en omettant la guerre et les temps sombres pour ne pas l'attrister.

Hélios souriait, plus apaisé que jamais. Vers l'heure du déjeuner, lorsque Johanna interrompit enfin le flux de ses paroles car à court d'idée et se tut, il prit une très longue inspiration.

- Je suis heureux que tu sois là aujourd'hui, Johanna. Je n'aurai pas pu rêver mieux.

- Tu sais, mon anniversaire est dans un mois tout juste. Si tu veux, je reviendrai. On le fêtera ensemble.

- Oh, tu n'auras pas besoin.

- Papi... C'est toi qui as besoin de moi, pour l'instant... Je suis sûr que Père ne t'a même pas rendu visite une seule fois... Laisse-moi être là pour toi.

Elle caressait fébrilement la joue fripée et Hélios esquissa un sourire.

- Tu es là pour moi, Jo'. C'est tout ce qui compte.

- Tu es sûr que tu n'as pas de fièvre ? s'inquiéta-t-elle en posant une main sur le front ridé.

- Oui, parfaitement. Regarde-moi dans les yeux.

Johanna plongea son regard dans celui si pareil au sien de son grand-père. Il leva la main et Johanna l'aida en guidant son poignet vers son propre crâne.

- Ma chérie... Je ne sais pas si je te l'ai déjà dit mais... Tes yeux bleus vont magnifiquement bien avec tes beaux cheveux. Je suis fier que tu aies hérité de mes iris. Éclate-toi au Quidditch, Johanna. Vis pleinement ta vie, continue de répandre le bien autour de toi comme tu le fais déjà à merveille. Trouve l'amour, sois heureuse. Je t'aime, ma petite chérie.

- Papi... Qu'est-ce que tu racontes... ?

- Je t'aime, ma Johanna.

Elle reposa doucement sa main sur les draps, inquiète du fait que ses yeux aussi océan que les siens se soient fermés. La fatigue devait l'avoir endormi mais pourtant... elle se dut de vérifier. Elle posa sa main en-dessous de la blouse blanche typique des hôpitaux et la posa sur la poitrine vieillie de son grand-père. Et rien. Son torse ne se soulevait plus, elle n'arrivait pas à percevoir la moindre pulsion rassurante.

La panique l'envahit. Elle se mit à trembler.

- Papi... Papi, réponds-moi... Allez, Papi... S'il-te-plaît...

D'un geste brusque, elle lui attrapa les poignets et les serra contre son cœur.

- Papi... J'ai besoin de toi... Tu ne peux pas me laisser seule...

Plus un mouvement, plus un bruit. Alors, Johanna s'effondra au sol, éclata en sanglots. Elle pleura à s'en déchirer les poumons, versant tant de larmes qu'elle ne les essuyait plus. Elle cria faiblement sa douleur à la chambre vide, où son grand-père venait tout juste de la quitter. Le bruit -aussi léger soit-il- alerta deux guérisseurs qui passaient dans le couloir et vinrent voir ce qu'il se passait. L'un vint vers Johanna et s'accroupit auprès d'elle.

- Miss Fawley... Tout va bien ?

L'idiotie de la question fit doubler le chagrin de Johanna. Bien qu'elle ne le connaisse pas, elle s'accrocha à cet homme, vivant. Elle entendit vaguement son collègue lui énoncer l'horrible vérité. L'homme qui s'était mis à sa hauteur dût comprendre car il la prit contre lui. La douleur étouffait Johanna, lui enserrait la gorge. Elle gémissait des paroles sans sens réel. Elle avait l'impression que quelqu'un lui étreignait le cœur.

Après un long moment, elle commença à se calmer, hoquetant à intervalle régulier. Il devait être tard, l'après-midi déclinait. Johanna finit par se relever, les yeux rougis. Elle remercia le guérisseur qui lui dit que ce n'était que son métier. Elle retourna dans le hall, fit le chemin inverse pour retourner à Poudlard. Dans le bureau du professeur McGonagall, sa directrice de Maison n'était pas là. Cela arrangea la jeune Gryffondor qui préférait largement rejoindre ses amies.

Sur le chemin, elle se rappela qu'elle aurait dû avoir entraînement à cette heure-ci mais qu'il avait été annulé à cause de son invitation à une des soirées de Slughorn. En cet instant, elle n'avait pas du tout envie d'y aller. Mais en y repensant, elle se dit qu'elle y serait sans doute obligée. Alors qu'elle traversait le dernier couloir qui l'emmènerait au portrait de la Grosse Dame, Charlus O'Brien arriva devant elle, l'air plus que surexcité.

- Salut, Jo' ! C'est bête qu'on soit invités chez Slug ce soir, hein ? J'aurai préféré qu'on s'entraîne ! Surtout qu'on a le match contre les Serdaigle dans quatre jours !

Johanna leva la main pour le stopper dans son élan.

- Je ne suis pas d'humeur, Charlus, éructa-t-elle sèchement mais le ton enroué. Vraiment, pas du tout.

- Tout va bien ? s'enquit-il.

Johanna secoua la tête pour éviter d'avoir à rouvrir la bouche. Si elle se mettait à parler, les larmes reviendraient. Et il était hors de question de craquer devant Charlus. Elle l'adorait, son petit blond-vénitien comme elle aimait l'appeler, mais elle n'aimait pas qu'il la voit faible. Elle avait un an de plus que lui : elle devait se montrer forte.

- Attends, Jo' ! Explique-moi.

Sa moue aurait pu être attendrissante et Johanna réussit à baragouiner quelques syllabes avant de s'enfuir.

- Pas maintenant, Charlus. Je suis désolée. J'ai juste besoin de mes amies et de calme, d'accord ? Ce n'est pas contre toi, je te le jure. Et je te promets que tu le sauras.

Sur ce, elle accéléra le pas, laissant un Charlus pantois dans le couloir, avant d'arriver devant la Grosse Dame.

- « Ambition », lança-t-elle.

Le portrait s'ouvrit. La Salle Commune était assez remplie. Johanna la traversa tout en essayant d'accrocher le regard de ses amies. Elle rejoignit son dortoir et s'allongea sur son lit à plat ventre. La tête dans l'oreiller, elle sentit la tristesse et le manque déjà présent revenir.

- Jo' ? appela doucement la voix de Lily. Je peux... ?

Johanna lui grogna un « viens » rauque. Lily s'assit au bord de son lit et commença à caresser ses cheveux pour la tranquilliser.

- Ellie et Ab' arrivent, elles discutent métamorphose. Ça a été, ta journée avec ton grand-père ?

Johanna n'aurait su dire ce qui l'avait fait craquer entre la question anodine et le ton naturellement doux de Lily. Ce n'était pas important. La seule chose à retenir fut qu'elle sentit des larmes libératrices couler sur son oreiller. Elle ne répondit pas par peur de trahir sa faiblesse mais son amie, toujours instinctive sur les humeurs des autres, l'obligea à lui montrer son visage. Lorsque Johanna lui obéit, se tournant enfin sur le dos, de grosses larmes parallèles suivant ses traits, Lily lui prit la main et la fit s'asseoir. Ainsi, la rousse la prit dans ses bras, la serrant contre elle.

- Raconte-moi, Johanna... Ça ira mieux après...

- I-Il a... Il est...

Lily lui frottait doucement le dos. Johanna ne put terminer sa phrase qui fut emportée par un sanglot ressemblant à un gémissement. Lily n'insista pas et Johanna lui en fut reconnaissante. Lorsqu'elle commença à se calmer, elle put enfin lui faire comprendre ce qu'elle venait de vivre d'une voix éraillée.

- Je n'ai même pas pu lui dire que, moi aussi, je l'aimais...

Lily ne répondit pas, se contentant de la tenir contre elle et Abby et Ellen arrivèrent. Johanna ne le vit pas mais Lily leur fit comprendre l'ampleur de la situation d'un signe de la main. Les deux, le regard grave, vinrent s'accroupir devant elle. Ellen lui prit les mains.

- Johanna... Je suis sincèrement désolée pour toi...

Johanna renifla et sourit à travers ses larmes. Elle les essuya du plat de la main et releva un peu la tête.

- Je me doutais que ça allait arriver et... finalement, je préfère qu'il soit parti avec moi à côté de lui, tu comprends... Il était heureux, c'est tout ce qui compte...

- Tu as raison, dit Abby. L'important, c'est que tu ne regrettes rien, toi.

Johanna secoua la tête. Non, elle ne regrettait pas cette journée. C'était dur, ça le serait dans les prochains jours mais elle se relèverait. Si son grand-père n'était plus là pour être son héros, alors elle deviendrait sa propre héroïne.

Lily s'affairait dans le dortoir sous les moqueries d'Abby et Ellen.

- Quelle idée d'être la chouchoute de Slug, aussi ! riait l'une.

- Et tu ne peux pas refuser, en plus ! s'esclaffait l'autre.

- La dure vie de Lily Evans, célébrité reconnue !

- Obligée de se préparer pour un affreux dîner !

- Oh, la ferme ! finit-elle par répliquer. Je vous y verrai bien, tiens ! Au moins, Jo' m'accompagne alors qu'elle n'y était pas obligée. Slug aurait compris.

Johanna, allongée sur son lit, les bras derrière la tête, à contempler le plafond, tourna son visage vers ses amies et fusilla les deux perturbatrices du regard.

- Taisez-vous donc, à la fin ! Vous êtes juste jalouses !

Un fin sourire étira ses lèvres aux exclamations outrées qui ne tardèrent pas à suivre. Johanna savait qu'elles en rajoutaient un peu pour lui changer les idées -bien qu'elle ne soit pas très sûre qu'Ellen le fasse vraiment exprès. Cependant, pour le moment, elle ne ressentait pas le besoin d'être réconfortée. Elle se sentait bien et apaisée.

La porte de leur chambre s'ouvrit et Lily, surprise, sursauta. Le professeur McGonagall venait d'entrer et aussi loin que Johanna s'en souvienne, ça n'était jamais arrivé.

- Bonsoir Mesdemoiselles. Je m'excuse d'interrompre le cours de votre soirée mais j'ai plusieurs messages à vous faire passer. Miss Fawley, je viens d'apprendre ce qui vous est arrivé. Toutes mes condoléances.

Johanna la remercia d'un signe de tête.

- Miss Evans, le professeur Slughorn me dit qu'il vous attend ce soir, vous et Miss Fawley. Je lui ai dit que vous ne viendrez sans doute pas -son regard coula sur Johanna- mais il insiste. Est-ce que je peux compter sur vous ?

Johanna ne comprit pas de quoi parlait sa directrice de Maison mais pour Lily, cela parut être très clair. McGonagall les salua en leur souhaitant une bonne soirée et Johanna laissa la rousse la préparer. Elle lui passa un pantalon et sweat-shirt noir. Johanna la gratifia d'un sourire empli de gratitude. Lily était vraiment quelqu'un d'exceptionnel en termes de compréhension, d'empathie et de compassion. Ensemble, elles partirent vers le bureau de Slughorn.

- Ah ! Lily et Miss Fawley ! Mes deux retardataires de toujours ! s'exclama-t-il. Entrez, entrez !

Il les fit asseoir l'une à côté de l'autre et Johanna se trouva aussi à côté de Charlus. Rassurée, elle essaya de lui sourire, un brin crispée. Il dut faire le lien avec sa tenue car il lui tapota gentiment la main.

- J'étais en train de dire à Mr. Rogue que votre Amortentia et la sienne se valaient magnifiquement bien, Lily. Il me dit qu'il ne sait pas, il n'a pas fait attention. Qu'en pensez- vous ?

- Je ne sais pas, Monsieur, répondit poliment Lily dans un ton où Johanna sentit pointer ses différends avec Severus Rogue. Je ne me compare pas aux autres mais je sais que... Severus est meilleur que moi en potions.

Johanna savait qu'il lui en coûtait de faire ce compliment à voix haute et elle grimaça quand elle vit les yeux du Serpentard aux cheveux gras fixer son amie rousse avec un espoir dérisoire.

Slughorn enchaîna la conversation sur le match de Quidditch qui approchait en papotant avec Charlus. Le pauvre ne savait quoi répondre pour ne pas dévoiler leur tactique et, sans en avoir pourtant envie, Johanna l'aida à répondre. Le professeur de potions leur fit passer les plats tout en vantant la famille de Regulus Black et ses anciens élèves qu'il avait tant aidé à atteindre leurs ambitions. Il y avait d'autres élèves, plus jeunes, que Johanna ne connaissait pas. Elle ne chercha pas à leur parler, préférant se changer l'esprit en riant sous cape avec Lily des manières exubérantes d'Horace Slughorn. À la fin du repas, lorsqu'ils sortirent, le professeur de potions les retint.

- Lily, Miss Fawley ! Un instant, s'il-vous-plaît.

Elles s'arrêtèrent et revinrent vers lui.

- Lily, c'est étonnant que vous et Mr. Rogue n'ayez pas plus envie de parler de vos potions communes. Y aurait-il quelque chose que je ne sais pas ?

- On ne se parle plus depuis un an et demi, Monsieur, répondit Lily en serrant les dents.

- Oh, je comprends mieux... Miss Fawley, toutes mes condoléances. J'ai appris pour votre grand-père. J'ai connu Hélios, savez-vous ? Un brave homme, le bougre.

Il lui serra l'épaule un instant et Johanna ne sut réagir. McGonagall c'était une chose, Slughorn c'en était une autre. Elles s'en allèrent et virent que Charlus les attendait.

- O'Brien, soupira Lily. Qu'est-ce que tu veux ?

Il ne fit pas attention à elle et se planta devant Johanna. Plantant son regard gris droit dans le sien. Ils faisaient toujours la même taille, elle s'était bâti une carrure assez masculine avec le Quidditch.

- La vérité, dit-il à voix basse. Voilà ce que je veux.

Johanna observa sa détermination et fit un geste à Lily pour lui dire de partir devant. Elle le comprit et s'en alla pour les laisser seuls.

- La vérité, Charlus, répéta Johanna, c'est que je ne sais pas si je peux le dire.

- Tu n'as pas confiance en moi ? On est amis, Jo' !

- Je sais... C'est juste trop proche, trop frais dans ma mémoire.

- Alors, laisse-moi deviner. Tu es en deuil, non ?

Johanna ne s'étonna pas qu'il ait su aussi vite. Elle était habillée entièrement de noir et quand il l'avait vue, elle avait les yeux encore bouffis par les pleurs de l'après-midi.

- Mon grand-père, finit-elle par avouer.

Il lui prit la main. Charlus savait beaucoup de choses sur elle, ils étaient beaucoup plus amis qu'on ne pourrait le croire. Même le dortoir de Johanna ne savait pas qu'ils entretenaient un lien aussi fort.

- Je suis désolé pour toi, Jo'. Vraiment.

- Je sais que tu l'es.

Ils marchaient, revenant lentement vers la tour de Gryffondor. Johanna brisa le silence.

- Charlus ? Tu ne m'en veux pas de t'avoir mal parlé tout à l'heure ?

- Non, pas du tout. C'était normal. J'aurais dû faire plus attention, moi aussi, et voir que ce n'était pas le moment.

Avant de rentrer dans la Salle Commune, Charlus la retint par le bras.

- Jo' ? Si tu as besoin d'être écoutée...

Johanna l'observa, lui et ses oreilles décollées. Elle l'observa et elle put voir toute l'inquiétude qu'il avait pour elle. Attendrie par son homologue, collègue de jeu, ami, elle le rassura d'une tape sur l'épaule et partit se coucher. Autant vite finir cette journée pourrie.

~~~

James angoissait. Ce n'était pas son premier match en tant que Capitaine mais le premier de l'année.

Trois jours avaient passé depuis que Johanna avait perdu son grand-père et James était inquiet. L'avant-veille, il avait organisé un entraînement et ç'avait été une catastrophe. Johanna lui avait raconté les derniers mots d'Hélios Fawley et, en soi, il n'avait pas été étonnant qu'elle se loupe. Il avait dû arrêter la séance quand il avait vu que Charlus perdait le contrôle de ses Cognards, Johanna déjà descendue de son balai depuis longtemps. Elle était restée sur le banc et James l'avait rejoint. Il s'était alors retrouvé, désemparé, devant son meilleur élément, complètement dévastée et qui voulait démissionner. Il avait refusé et avait essayé de la réconforter. Le regard ennuyé qu'elle lui avait appuyé lui avait confirmé qu'il avait raté mais la seconde d'après, elle avait ri. James n'avait pas compris mais n'avait pas relevé, ayant peur d'avoir raté quelque chose.

Et ce matin, ils jouaient contre les Serdaigle.

Son adversaire, John Davies, était moins dangereux que son frère, Robert Davies. Cependant, il avait une tactique très étudiée pour son équipe et changeante au fil du temps. Et ça le stressait. Le regard de James coula vers son équipe et en particulier, ses batteurs. Ils mangeaient, avaient l'air de discuter -qui sait, peut-être se juraient-ils d'arrêter de se coller l'un à l'autre ?- tout en observant le ciel.

Nuageux et les rafales soufflaient. James grimaça. Pourquoi y avait-il toujours du vent quand il jouait ses matchs ? La dernière fois, Marcus et sa carrure de botruc avaient failli s'envoler. Et c'était hors de question que ses joueurs aillent jouer les moineaux en plein milieu d'un match.

Il s'étira et toute son équipe porta son regard sur lui. Il soupira, se leva et leur fit un geste de la main. Uniformément, les six autres le suivirent, déterminés et, pour certains, effrayés.

James fut le premier à être prêt. Il observa ses coéquipiers. Honorine tressait ses cheveux noirs, comme chaque fois qu'elle montait sur son balai. Luis et sa tignasse méditerranéenne qui lui tombait dans la nuque, l'attacha sobrement avec une ficelle. Quant à Johanna, elle laissa ses cheveux bruns tombant sur les épaules ainsi. James appréciait. Même avec les cheveux dans les yeux, Johanna se battrait et continuerait de jouer.

Après le discours d'encouragement, il pointa son doigt sur Filbert et Marshall.

- Marc' et Honorine ! Pas de stress, compris ? C'est comme d'habitude, une fois sur votre balai, ça passera.

Ils firent un salut militaire et rejoignirent Charlus et Johanna qui parlait entre eux. James s'approcha de Tofty, tout tremblant et pâle. Il se mit à sa hauteur.

- Edward, tu es un bon attrapeur. N'en doute jamais. Si tu n'attrapes pas le vif pour ton premier match, ce n'est pas important. L'important, c'est que tu t'amuses.

L'air point rassuré, Edward hocha vaguement la tête. James le fit asseoir à même le sol et s'assit à côté de lui.

- Tu vois, bien que je sois poursuiveur, je connais chaque rôle comme ma poche. Être attrapeur, c'est ne pas se soucier du reste du jeu. Dans ta bulle, il n'y a que toi, le Vif d'Or et ton adversaire. Aujourd'hui, l'attrapeur adverse, c'est John Davies. Alors, je veux bien qu'il soit en cinquième année et qu'il joue au Quidditch depuis bientôt quatre ans mais il a un point faible. Il ne sait pas attraper le Vif avec une tactique aussi bonne que la nôtre. D'ailleurs, il n'a pas de tactique. Pour lui, dans sa bulle, il est seul avec sa petite balle dorée.

- Donc, l'interrompit le deuxième année, peu sûr de lui, ça veut dire... qu'il faut que je lui prouve qu'il a tort en l'obligeant à m'accepter dans sa course et le déstabiliser ?

James lui administra une tape dans l'épaule en assentiment. Balais à la main, ils arrivèrent sur le terrain. Les supporters étaient exaltés. Dans la cabine du commentateur, James eut la surprise de voir Agnes Zeller, la troisième année à qui il s'était vu obligé de refuser le poste d'attrapeur. D'une voix encore enfantine, elle criait dans son mégaphone :

- Et voilà l'équipe de Gryffondor ! Leur capitaine et poursuiveur, à leur tête, James Potter ! Suivi de ses coéquipiers Honorine Marshall et Marcus Filbert ! Les meilleurs batteurs que Poudlard n'ait jamais vus : Johanna Fawley et Charlus O'Brien ! Leur gardien : Luis Siciliano, un beau garçon au charme italien, avouez-le Mesdemoiselles ! Quant à leur nouvelle recrue et attrapeur, Edward Tofty, je vous jure qu'il fera des merveilles ! Ce gars est incroyable.

Le peu de rancune de Zeller fit pouffer James qui vit Edward rougir et, d'après le capitaine, ce n'était pas qu'à cause des compliments mais aussi de la personne de qui ils venaient.

- Et voilà l'équipe de Davies, presque entièrement remaniée cette année ! À ses côtés, ses batteurs : Joshua Hewitt et Aidan Long, ses poursuiveurs : Alexander Phillips, Arthur Merry et Anton Kyle et son gardien : Scott Graham ! Cette équipe n'est pas très mixte, dirait-on... Bref, faites un maximum de bruit !!

Les tribunes survoltées explosèrent dans un boucan infernal et James leva les yeux vers les élèves. Du côté des rouge et or, il vit tout de suite Lily Evans sautillant à côté de Ryan, Williamson et Shacklebolt, en dessous d'une bannière au nom de Johanna. À sa droite -et la jalousie de James se réveilla subitement- Michael Robbins et un autre de Poufsouffle. Chez les bleu et bronze, James ne reconnut personne à part certains septième année du genre de Sven Hankook -un ami de Robbins-, Alice Shafiq, Lauren Selwyn, Reggie McDougall. Il fut même surpris de remarquer une première année qu'il savait être Juan Chang, la sœur d'un autre de ses anciens adversaires : Li Chang, gardien de renommée du temps de Robert Davies et fervent supporter des Tornades de Tutshill. James se souvint dans un gloussement qu'il avait poursuivi avec son balai dans tout le château un Serpentard qui avait osé critiquer l'équipe.

Le coup d'envoi fut lancé. James frappa le sol avec son pied et arriva vite vers Marcus et Honorine. Il n'avait pas besoin de donner d'ordres comme le faisait sans cesse Davies non loin de lui, ils avaient l'habitude de jouer tous ensemble. Sa seule appréhension était Edward mais il avait confiance en lui.

Les dix premières minutes ne se tinrent qu'à passage du Souafle et reprise par les Serdaigle. James allait se retourner vers ses batteurs, trop mous du genou pour un match normal quand il vit un Cognard arriver brusquement sur Phillips, l'obligeant à lâcher la balle écarlate pour l'éviter. Il retint un geste de victoire, attrapa la passe d'Honorine et fonça vers les buts.

- Les batteurs de Gryffondor se réveillent enfin ! Alexander Phillips aurait pu tomber de son balai ! s'exclama Agnes Zeller de sa voix enfantine. Dommage, je ne l'aime pas lui...

- ZELLER ! Ne commencez pas !

- Désolée, professeur McGonagall ! s'excusa-t-elle. OH ! Potter marque ! Dix points pour Gryffondor !

Le stade éclata en applause, les élèves tapant du pied. James fit un tour d'honneur, oubliant totalement ses deux coéquipiers laissés seuls qui le maudirent, car privés de leur troisième poursuiveur, Serdaigle marqua à son tour.

- Luis ! gronda James. Qu'est-ce que tu fous ?!

- Je te retourne la question, Capitaine ! répondit le gardien en appuyant ses mots. C'est de ta faute si Marc' et Honorine ne sont plus que deux !

La remarque fit mouche. James jeta un coup d'œil au terrain et vit que ses poursuiveurs essayaient avec maintes difficultés de garde pour eux le Souafle. Il accéléra à fond sur son Nimbus 1500 et faillit se prendre la balle en pleine poire.

- Et Potter revient en jeu ! Il fait la passe à Filbert, qui monte en chandelle. Il est poursuivi par un Merry enragé. Il lâche le Souafle et c'est Marshall qui le rattrape ! Jolie feinte de Porskoff ! Marshall qui passe à Potter, Marshall, Filbert, Potter, Filbert, Potter, -bon, ça se répète encore deux fois- Marshall. Elle se lance et... GRYFFONDOR MARQUE !

À partir de là, Gryffondor ne lâcha plus l'avantage. James sentait l'adrénaline monter en lui. Ils passaient sans cesse en attaque. Johanna ne se souciait même pas de Charlus, envoyant à elle toute seule des Cognards de plus en plus dangereux. Scott Graham s'en était pris un dans le bras droit -et il devait être brisé à cette heure-ci. Les attrapeurs des deux équipes tournaient sur le terrain. Ou plutôt, John Davies tournait. Edward changeait de direction assez souvent.

Les rafales soufflaient, faisant sortir des mèches rebelles de la tresse d'Honorine, envoyant valser la chevelure brune de Johanna, détachant la ficelle de Luis. Lorsque le score eut atteint cent-dix à trente, Davies plongea soudainement vers le centre du terrain.

- Oh ! On dirait bien que Davies a repéré quelque chose ! Allez Tofty, vas-y ! T'es le meilleur !

- Zeller, gronda McGonagall. L'impartialité est de mise, ne l'oubliez plus !

- Oui, oui... Davies prend un virage serré vers les buts de Serdaigle ! Pendant ce temps, l'équipe bleue et bronze marque un quarantième point ! Mais que fait donc notre attrapeur ?

Que fait donc notre attrapeur ?, voilà bien la question que se posait James. Depuis qu'il avait vu le Capitaine adverse se ruer à pleine vitesse, il avait stoppé son propre jeu pour observer Edward. Marcus et Honorine avaient fait de même. De l'équipe, seuls Luis essayait de parer les coups, Johanna et Charlus se déchaînant vers Davies mais leurs coups étaient toujours rattrapés par Long et Hewitt. Il cherchait son attrapeur des yeux mais Edward était définitivement introuvable. James se rongeait les sangs en observant John Davies dans sa course folle. Il se rapprochait de plus en plus de la petite balle dorée. Les tribunes avaient fait silence, complètement obnubilées. Seuls persistaient le sifflement du vent et le décompte de l'augmentation des points de Serdaigle.

Soudain, le Vif fit une embardée, montant de plus en plus haut dans le ciel. Le Manchevif de Davies eut du mal à suivre et il perdit de la distance. Le Vif montait toujours plus haut et le Serdaigle continuait de le poursuivre. Soudain, une ombre volante passa juste au-dessus de l'autre Capitaine au moment où il allait enfin attraper la balle dorée et la rafla. L'ombre redescendit, poing en l'air. Le stade explosa en cris de victoire.

- Tofty attrape le Vif ! beugla Agnes. GRYFFONDOR L'EMPORTE ! Soixante-dix à deux-cent-soixante ! Je vous l'avais dit qu'il était génial, je vous l'avais dit !

Les tribunes applaudissaient, quel que soit le camp. Les joueurs descendaient déjà à terre, rejoignant les supporters exaltés. James attendit Johanna qui, la main sur le cœur et les yeux fermés, restait en vol stationnaire. Elle rouvrit les paupières, une unique larme coulant sur sa joue, vite emportée par les vents forts. Elle dut voir que James l'attendait car elle arriva à toute vitesse, pointant sa batte neuve sur lui.

- Toi ! s'esclaffa-t-elle. T'es un vrai crétin des Carpates !

- Mais qu'est-ce que j'ai fait ? pleurnicha-t-il en protégeant sa tête de ses bras.

- Tu demanderas à tes fans, rit-elle, narquoise.

Sur ce, elle descendit en piqué vers le reste de l'équipe. James la suivit et il fut accueilli en héros. Gêné par tant de reconnaissance, il passa sa main dans ses cheveux. L'arbitre et professeur de Vol en balai, Madame Bibine, accompagnée de McGonagall, se fraya un chemin à travers la foule, l'air furieux. James se ratatina sur place.

- Potter ! Peut-on savoir ce qu'il vous a pris ? Depuis vingt ans que j'arbitre ici, jamais je n'avais vu cela !

Pensant que la question ne demandait pas de réponse, il préféra se taire sous les regards inquisiteurs de ses supérieurs. Soudain, une chevelure rousse vint devant lui. Elle aussi avait l'air furieux. Il essaya vainement de lui faire un sourire charmeur. Cela empira la situation car elle le prit très mal et le gifla très violemment.

- Ne te plains pas, Potter, réprimanda Evans. Tu l'as bien méritée, celle-ci !

Elle tourna les talons, ébouriffant les cheveux presque roux d'Edward en le gratifiant d'un « Bien joué, Tofty ! Tu es un super attrapeur ! ». James sentit la jalousie revenir au grand galop et il tourna un regard soumis vers sa directrice de Maison.

- Miss Evans a parfaitement raison. Ne refaites jamais cela, Potter ! Ou je vous retire l'insigne sans autre forme de procès !

Dans les vestiaires, James ne comprenait toujours pas.

- Enfin, James ! râla Luis en levant les yeux au ciel. C'était quoi ton idée nulle de tour d'honneur après ton premier but ? Tu as de la chance que j'ai été là, je ne m'en suis pris qu'un sur leurs quatre tentatives ! Mais, franchement, ne nous lâche plus comme ça !

James grimaça. Lui non plus ne comprenait pas ce qu'il lui avait prit. Il se tut, laissant son équipe fêter sa victoire. Lui-même se sentait beaucoup plus léger.

Dans la Salle Commune, Sirius le regardait, moqueur, et Peter avait l'air d'être lancé dans de grandes explications du match à un Remus cerné, pâle et fatigué qui n'avait pas pu y assister.

- C'est quand, déjà ? demanda James en pointant du doigt son ami loup-garou.

- Trois jours, répondit le lycanthrope en essayant de s'étirer un peu. Mais d'après ce que viennent de me raconter Sirius et Peter, je devrais m'attendre à ce que tu t'extasies à chaque bon coup de ta part ?

Son intonation était totalement narquoise, James en était conscient et il se vexa. Renfrogné au fond du canapé, il entendit le rire de Remus couvrir les acclamations des Gryffondor qui portaient Johanna en héros. James se dit qu'ils avaient raison, elle avait fait très fort pour ce match. Elle et Charlus avaient réussi à compiler binôme et solo et il fallait qu'il pense à les féliciter. Puis, il se dit que ce devait être dû à la volonté de Johanna de rendre hommage à son grand-père et, brusquement, il ne sut plus quoi en penser.

Les rouge et or chantaient, claquaient des mains et James vit Lily arriver vers eux, une étrange fiole à la main.

- Tiens, Remus, dit-elle en lui tendant le flacon de verre rempli d'un liquide turquoise. C'est une Solution de Force. Comme tu es déjà sous l'influence de la lune, je me suis dit que tu en aurais besoin. Je t'en rapporterai une demain et après-demain, si tu ne vas pas à l'infirmerie.

Remus la remercia chaleureusement et avala d'une traite le contenu de la fiole. Il se détendit et soupira de satisfaction. Lily sourit et lui fit promettre de venir lui en demander pour les futurs cycles s'il en avait besoin. Ensuite, elle se retourna vers James et celui-ci soutint son regard. Son visage, de premier abord crispé, se radoucit et elle lui tendit la main. James ne comprit pas et fixa le poignet qui se tenait devant lui.

- C'est pour ce joli match malgré tes bêtises. Tu vois, je ne suis pas si rancunière.

James serra les doigts de Lily dans les siens et s'empressa de les retirer. Il ne voulait pas se trahir plus qu'il ne venait de le faire. Un spasme électrique avait failli le faire se révéler. Elle lui sourit encore -décidément- et avant de partir, elle rit, espiègle.

- Potter qui a perdu la parole, ce jour est à marquer d'une pierre blanche, Sirius !

James fusilla le dos de la jeune fille du regard en entendant le rire de Sirius et Remus retentir à ses oreilles. Seulement, il souffla. Evans était un être peu compréhensible et ce qu'il venait de se passer ne faisait pas exception à la règle.

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