|CHAPITRE 10| Tel est pris qui croyait prendre
TW : Violence
(à l'adresse des plus jeunes : je vous ai averti au début, il est toujours temps d'arrêter votre lecture si vous le souhaitez, je ne vous en voudrai pas)
Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !
Hello ! Je sais que vous l'attendais depuis samedi alors le voilà ! Le fameux chapitre que tout le monde attend, ça va je sais. Mais avant, je voulais vous remercier. Merci pour vos commentaires, vos votes, vos lectures. Même vous, petits lecteurs fantômes. Sincèrement, en neuf chapitres (+ prologue et avant-propos), on a atteint les 664 vues, 97 votes et 694 commentaires !! Vous ne vous en rendez peut-être pas compte mais c'est énorme. Peut-être qu'à la fin de cette histoire, j'aurai percé sur Wattpad, qui sait ? (dans ce cas là, Camilledll pourra se vanter de connaître personnellement l'auteure de Le voile de nos souvenirs 😂). Personnellement j'y crois pas mais c'est déjà énorme tout ça.
Donc, aujourd'hui (vous avez remarqué que je fais exprès de faire une longue note ? Comme ça ceux qui lisent ce passage ont encore plus hâte de voir le chapitre. Camille, je sais que tu fais partie de ceux-là). Bref, je disais quoi déjà ? Ah oui ! Aujourd'hui, donc, je vous retrouve avec un chapitre qui a plu à ma bêta lectrice, à qui je laisse la parole. Bonne lecture !
Botruc_de_compagnie : Bonjour mes petits nundus ! ❤
Comment vous allez mes p'tites merguez ?
Moi bien ma foi ❤ on se retrouve pour un nouveau chapitre et COMME D'HABITUDE IL EST SUPER ❤❤❤
Allez assez de blablas je vous aimes mes p'tites lentilles et je vous laisse découvrir ce chapitre ❤
P.S. de l'auteure : Voyez comme cette bêta lectrice est gentille ! Elle ne vous fait pas attendre, elle.
Re-P.S. de l'auteure : Remerciez Camilledll pour le chapitre en avance, je n'arrive pas à résister au nombre de coïncidences qui nous entoure (Camille, va falloir que tu trouves quelque chose en échange de ça 😂😌)
***
Lily était hors d'haleine. Elle descendait les étages les uns après les autres. Lorsqu'elle arriva au troisième, elle appela Michael mais n'eut aucune réponse. Elle comprit vite qu'il n'y avait plus personne par ici.
Priant pour qu'il ait eu la merveilleuse idée de descendre, elle se précipita au rez-de-chaussée puis vers les cachots. Là, elle ralentit l'allure et resta sur ses gardes, baguette à la main. Il était hors de question qu'elle se fasse surprendre bêtement par un imbécile de Mangemort. Elle avait beau dire à Potter, elle n'en menait pas large et n'était pas rassurée de se savoir seule ici. Le couloir était plus silencieux qu'un cimetière et Lily frissonna. Lorsqu'elle fut arrivée non loin de la Salle Commune des Serpentard, elle en déduit que ni Avery ni Wilkes et encore moins Cassiopée n'étaient là. Très prudemment, elle se retourna et remonta dans les étages. Elle s'attarda encore au troisième mais ne vit toujours pas trace de son homologue.
C'est abattue par l'échec mais aussi très inquiète que Lily revint dans la Salle Commune des Gryffondor. Là, elle découvrit Pettigrow toujours assis à la même table, Black penché sur l'épaule de celui-ci, Potter qui parlait avec Remus. Ils se turent lorsqu'ils la virent arriver et sans qu'elle ne puisse s'en empêcher, elle les interrogea.
- Vous avez du nouveau ? Je n'ai rien vu. Ni Michael, ni Cassiopée, ni les deux autres.
- Ouais, assura Black en se retournant vers elle. Quand tu es partie, Robbins est arrivé dans les cachots. A ce moment-là, Avery et Wilkes avaient acculé Ryan à un mur. Robbins est arrivé et peu avant que tu n'arrives là-bas, ils se sont dispersés. Lui est retourné chez les Poufsouffle, les deux brutes chez les Serpents et Ryan est monté au septième étage et elle a... disparu. C'était très bizarre.
Lily était soulagée. Si elle comprenait bien, Michael avait réussi à sauver la situation avant qu'elle n'arrive et heureusement, Cassiopée avait trouvé un refuge. Lily se doutait d'où elle était mais elle ne voulait pas le communiquer. Pour une fois qu'elle connaissait un secret de Poudlard que ces quatre imbéciles (qui ne l'étaient pas tant que ça) ne connaissaient pas, elle n'allait pas leur dire de suite. Elle s'assit à côté de Remus sur le canapé et elle bailla.
- Je vais bientôt aller me coucher, c'était beaucoup d'adrénaline et, en plus, les filles m'attendent. Vous avez de la chance, je suis trop fatiguée pour vous faire avouer la manière dont vous savez tout ce qui se passe dans ce château.
Elle se leva, leur adressa un signe de la main pour les saluer et monta à son dortoir. Quand elle en ouvrit la porte, Ellen n'était vêtue que d'une serviette et son corps trempé s'égouttait sur le sol. Perplexe, Lily observa mieux la scène. Non loin d'Ellen, Abby, encore habillée, se tenait devant le lit de Johanna, baguette pointée droit dessus et marmonnait des incantations inaudibles.
- Mais qu'est-ce que vous faites ?
- On piège le lit de Jo', annonça Ellen très sérieusement.
- Pourquoi ?
- Cette Tentacula Vénéneuse a éjecté Ellie de la salle de bain il y a dix minutes sous prétexte qu'elle prenait trop de temps alors qu'en plus, c'était à moi d'y aller avant elle, justifia Abby.
Maintenant qu'elle y faisait attention, Lily entendait le clapotis de l'eau. Elle hocha la tête et avança jusque son baldaquin. Baldaquin qui avait les rideaux fermés. Elle fronça les sourcils et allait les ouvrir quand Ellen la questionna.
- Et toi ? Pourquoi tu es déjà arrivée ? Tu n'étais pas censée être en ronde ?
Lily lui dit qu'elle leur raconterait quand Johanna serait sortie de la salle de bain et qu'elles seraient toutes prêtes. La batteuse arriva justement à ce moment-là dans le dortoir et, prévoyante, elle se pressa d'annuler les pièges de son lit. Ellen l'insulta depuis la salle d'eau en mettant son pyjama et Abby ne lui adressa pas la parole jusqu'à ce qu'elle-même soit en chemise de nuit (qui s'avérait être un t-shirt de Black représentant un groupe de rock moldu).
Alors, Lily s'assit à même la moquette et leur raconta les évènements de la soirée. Toutes posèrent des questions sauf Ellen mais Lily ne le remarqua pas. Après cette longue discussion, elle ouvrit les rideaux de son baldaquin et eut un sursaut en découvrant ce qu'il y avait sur son lit. Un énorme Veracrasse d'au moins vingt-cinq centimètres. La créature repoussante rampait sur son lit, laissant derrière elle une espèce de bave gluante. Sur son oreiller, était posé un morceau de parchemin déchiré. « Tu diras merci à Williamson ! C'est elle qui a parlé de Veracrasse à Sirius et ça m'a donné cette idée ! J'espère que tu apprécies Bobette, on pourrait la marier à ton Bobby d'amour. », était-il écrit.
- Abby ! s'écria Lily.
- Moui ? S'quiya ? marmonna une voix endormie.
- Qu'est-ce qu'il t'a pris de traiter Black de Veracrasse ?
- Ben il est moche comme ces bestioles.
- Tu mériterais que je te la jette sur la tête !
Abby, dans l'incompréhension totale, se rendormit tandis que Johanna et Ellen gloussaient. Lily revint à son lit et eut une idée lumineuse. Elle demanda à Ellen, qui était la plus près de la porte, de l'ouvrir. Elle pointa sa baguette sur l'animal répugnant en pensant profondément au Sortilège d'Inanimatus Apparitus qu'elle avait théorisé l'année de ses BUSE. Quelques instants plus tard, la créature disparut et un cri peu viril retentit depuis la Salle Commune.
- Evans ! beugla la voix très reconnaissable de Potter. Je me suis lavé les cheveux hier !
Les trois filles encore éveillées échangèrent un regard complice et lorsqu'elles comprirent où avait dû atterrir Bobette, éclatèrent de rire. Lily était enchantée d'avoir réussi et passa une bien meilleure nuit qu'elle n'eut pu le prévoir.
~~~
Cassiopée Ryan sortit discrètement de la Salle Commune de Serpentard. Pour plus de prudence, une fois dans le couloir, elle se désillusionna et commença à arpenter l'ambiance froide de ses quartiers. Si elle avait décidé qu'elle pouvait faire une entorse au règlement ce soir-là, c'était parce que Lily lui avait glissé que c'était soir de ronde. Depuis qu'elle avait été menacée, Cassiopée évitait la solitude et encore plus de sortir seule dans les couloirs après le couvre-feu. Sans doute était-ce l'atmosphère pesante qui régnait chez les Serpents qui l'avait convaincue de prendre l'air ? Rosier et Mulciber s'étaient donnés en spectacle, à proclamer leurs idées radicales et à idolâtrer leur cher Voldemort. Cassiopée était dégoûtée de ce comportement et ne supportait plus que personne ne dise rien. Alors, plutôt que de faire un scandale qui la désignerait comme victime numéro un, elle avait eu besoin de se changer l'esprit.
Cassiopée frissonna. Les couloirs des cachots étaient sombres et assez effrayants. Elle accéléra la cadence de ses pas et, lorsqu'elle arriva devant la porte du cachot de Slughorn, elle sentit qu'on la poussait brusquement contre le mur.
Elle redevint visible et elle paniqua un instant. Un garçon l'étranglait doucement contre la pierre froide. Cassiopée sentait l'air quitter ses poumons, l'oxygénation de son cerveau se dissiper. Elle essaya de se calmer et de fronder les deux cagoules qui l'avaient piégée.
- Alors, Ryan ? fit la voix de celui qui l'étouffait, Eddie Avery. On fait moins la maline ?
Un hoquet désespéré lui répondit.
- Lâche-là, Ed' ! grogna le timbre en pleine mue de Wilkes. Elle ne pourra plus nous répondre si elle s'évanouit.
Avery relâcha la pression et Cassiopée crut qu'elle allait s'effondrer. D'ailleurs un coup de pied puissant dans les genoux qu'elle pensa devoir à cette brute de Wilkes la fit tomber au sol.
- Que tu fasses ta rebelle, Ryan, ce n'est pas notre problème, gronda Avery. Mais que tu emmènes tes potes dans ton clan, ce n'est pas normal ! Whitby et Mooris n'ont jamais donné leur véritable opinion, tu n'as pas à les forcer.
Cassiopée voulut leur hurler qu'Andrew et Eliana l'avaient toujours suivie, qu'ils n'avaient pas à les mêler là-dedans mais elle ne put que s'efforcer de respirer normalement. Un autre coup de pied lui arrivant dans la mâchoire et elle se mordit la joue si fort que le goût métallique du sang lui coula dans la gorge.
- Donc maintenant que tu les as convaincus et fait d'eux tes petits chiens suiveurs, finit Avery, tu es considérée comme responsable. Eux ne subiront rien mais au moindre écart, Ryan, au moindre écart, on te réduit en poussière ! A commencer par sortir alors que Rosier clame nos valeurs. La politesse, tu connais ? C'est ton tour, Wilkes.
Cassiopée vit Avery la soulever par les épaules et l'appuyer encore contre le mur. Il la maintint plaquée alors que son camarade commençait à frapper des toutes ses forces la préfète. Elle sentit son nez se casser, sa mâchoire manquer de se déboiter, son poignet gauche prendre une drôle de position et son tibia se briser. Jamais elle ne fit un bruit ni ne se plaint et pourtant, elle avait l'impression que chaque morceau de son corps souffrait. A un moment, elle crut entendre des pas et elle pria pour que ce soit les Préfets-en-Chef mais elle dut rêver car personne n'arriva.
Dix minutes après le début du déchainement du cinquième année, Avery le stoppa et ils repartirent vers la Salle Commune. Cassiopée tomba au sol dans un bruit sourd, sur sa jambe cassée et elle dut se mordre le poing droit pour ne pas hurler de douleur. Elle inspira profondément pour se calmer et elle essaya de se redresser. Il lui fallut un effort colossal pour cela mais la douleur était trop forte pour qu'elle reste assise. Debout, elle put pointer sa baguette sur sa jambe endolorie et y mettre une attelle. Enfin, elle put s'appuyer dessus correctement. Elle ne retourna pas dans son nid toxique et préféra monter au septième étage, dans la Salle sur Demande. Lily lui avait montré cette salle extraordinaire un an plus tôt et Cassiopée en avait besoin.
Elle eut beaucoup de mal à monter les escaliers et elle faillit plusieurs fois tomber d'épuisement. Enfin, elle arriva devant la tapisserie de Barnabas le Follet. Une porte apparut et Cassiopée l'ouvrit. Ce qui s'ouvrit à elle ressemblait presque en tout point à l'infirmerie de l'école mais il n'y avait qu'un lit et sur la table de chevet, plusieurs potions l'attendaient. La préfète souffla de soulagement et sentit des larmes perler au bord de ses yeux. Elle s'avança avec maintes difficultés vers le lit et s'assit dessus. Comme pour sa jambe, elle se fit une attelle pour son poignet. Sur ses bleus, elle appliqua une pommade qu'elle avait trouvée sur la table de chevet. Bientôt, il ne lui resta que ses fractures, son nez en vrac, la douleur qui les accompagnait et trois potions inconnues au bataillon.
Elle somnolait depuis une bonne heure quand la porte s'entrouvrit dans un grincement. Cassiopée sursauta et brandit sa baguette immédiatement. Elle était pourtant sûre qu'elle avait formulé le souhait que personne ne puisse rentrer.
- Qui... Qui est là ? demanda-t-elle, tremblante.
Une silhouette un peu corpulente sortit de l'ombre et Cassiopée eut le soulagement de reconnaître Ellen Shacklebolt et elle baissa sa baguette. Aussitôt, un siège apparut au côté du lit et Ellen y prit place.
- Comment as-tu su que j'étais là, Shacklebolt ? interrogea-t-elle d'une voix cassée.
- Lily nous a tout raconté. Je ne sais pas comment elle a su tout ça alors que sa ronde était annulée mais j'ai confiance en elle. Visiblement, j'ai eu raison.
La ronde de Lily était annulée ? Ceci expliquait cela, alors. Elle prit une inspiration difficile et demanda faiblement :
- Est-ce que tu as des notions en Médicomagie ?
- Je ne sais pas réduire les fractures, il faudra demander à Lily. Mais je sais que la potion verte est un antidouleur, la potion vermeil est un coagulant au sang de dragon et la potion violette est une potion de sommeil.
Cassiopée voulut se relever pour les attraper mais Ellen le fit à sa place. Elle lui fit boire les fioles vertes et rouge et quasi instantanément, Cassiopée sentit le sang de sa bouche s'arrêter de couler et la douleur s'atténuer petit à petit. Elle refusa de prendre la violette car elle voulait parler un peu.
- Shacklebolt... Est-ce que tu peux m'appeler Cassiopée et moi t'appeler Ellen ? Je pense qu'on ne peut plus se considérer comme de simples camarades après ce service que tu viens de me rendre.
- Si tu veux mais je préfère Ellie, répondit-elle. Et je ne t'ai pas aidé.
- Si, tu l'as fait ! insista-t-elle. Si tu ne m'avais pas dit à quoi servaient ces potions, j'aurai eu mal toute la nuit et n'aurai pas pu dormir.
Ellen, gênée par les compliments qu'elle pensait immérités, haussa vaguement les épaules. Cassiopée finit par prendre la fiole violette. Juste avant, elle murmura :
- Bonne nuit, Ellen...
Elle l'avala cul-sec et sentit le sommeil l'envahir. Elle eut à peine le temps d'entendre :
- Bonne nuit, Cassiopée.
La préfète de Serpentard se réveilla dans un brouillard. Elle percevait des chuchotis mais ses oreilles bourdonnaient. Ses yeux refusaient de s'ouvrir et, surtout, elle avait mal. Elle avait très mal. Partout. Il lui fallut un moment avant de se rappeler des événements de la veille. Elle voulut se tourner dans le lit confortable mais tout son corps se rappela à elle et elle laissa échapper un gémissement. Elle sentit qu'une main se posait sur son front et entendit encore des voix.
- Réveille-toi, Cassi' ! Je vais te soigner.
Elle avait l'impression de connaître cette voix mais... Qui était-ce ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus. Elle sentit qu'on lui palpait le visage et elle retint une plainte.
- Cassiopée, c'est Lily ! Lily Evans. Réveille-toi !
Lily. Son nom résonnait bien dans ses tympans. Pourquoi déjà ? Ah oui... Shacklebolt avait dit qu'elle pouvait lui réduire ses fractures. Brusquement, elle se sentit plus réveillée et elle réussit à se décoller les paupières.
- 'jour, 'ly..., grogna-t-elle avec une voix éraillée. C'est E'en qui t'as fait venir... ?
- Oui, c'est elle. Tu veux que je te dise ce que je fais en même temps que je te soigne ou pas ?
Cassiopée secoua la tête et sentit des courbatures dans sa nuque. Lily commença alors. Elle s'occupa de son poignet, son nez et de son tibia. Elle lui dit qu'elle devrait porter encore ses attelles jusque ce soir mais après ce serait bon. Elle remit de la pommade sur ses bleus et hématomes en lui assurant que dans une heure, il n'y paraîtrait plus. Elle lui fit avaler un antidouleur et elle eut fini.
- Maintenant, lui ordonna Lily, tu restes ici jusque ce soir. Tu nous raconteras à ce moment-là et, si tu veux, on ira voir quelqu'un. Il faudra aussi que tu me dises pourquoi tu n'es pas allée plutôt à l'infirmerie. Repose-toi et à ce soir !
Et Lily partit en poussant Ellen devant elle. Elles claquèrent la porte et Cassiopée finit le reste de potion violette, s'endormant presque aussitôt.
~~~
Lorsqu'Ellie était venue réveiller Lily à l'aube pour lui dire qu'elle avait besoin d'elle dans la Salle sur Demande pour s'occuper de Cassiopée, la rousse avait eu envie de taper son amie. Il aurait pu être dangereux de se balader dans les couloirs après ce qu'il s'était passé. Mais finalement, elle avait bien fait d'aller voir la Serpentard. Elle était encore en mauvais état quand Lily était arrivée. Elle avait pu nettoyer le sang séché qui était resté sur sa peau avant qu'elle ne se réveille. Avec Ellen, elles avaient discuté et en avaient déduit que, si elle n'avait pas voulu aller à l'infirmerie, Cassiopée ne voudrait jamais aller voir un professeur. Lily se promit de demander à Remus de redoubler de vigilance. Après qu'elle l'eut soignée et qu'elles soient sorties de la Salle sur Demande, elles avaient rejoint la Grande Salle pour le petit-déjeuner. Il n'y avait pas grand monde à l'intérieur à cette heure matinale du samedi mais Michael Robbins était là, à la table des Poufsouffle à côté de son ami Alexis, à manger un toast de marmelade.
- Bonjour, Michael ! claironna-t-elle.
- Salut, Lily ! répondit-il avec un grand sourire.
- Tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé hier soir ?
- Enfin, Lily ! Tu le sais, non ? J'ai demandé à Lupin de te dire que j'annulais la ronde. J'avais un devoir de Sortilèges à terminer en urgence.
- Qu'est-ce que tu faisais dans les couloirs, alors ?
- Dans les couloirs ? s'étonna-t-il. Non, non, je n'étais pas dans les couloirs.
Il paraissait sincère et Lily en fut perturbée. Elle se promit d'éclaircir ce mystère plus tard et baissa la voix pour le mettre au courant de ce qu'il s'était passé au cours de la soirée.
- Cassiopée Ryan s'est fait prendre par Avery et Wilkes. Elle était dans un sale état, ce matin. Tu es sûr que tu n'as rien vu ?
- Lily, je t'assure que j'étais dans mon lit à finir mon devoir.
Sceptique, Lily interrogea Alexis Balloon et celui-ci lui jura la main sur le cœur que lorsqu'il s'était endormi, les rideaux du lit de Michael étaient toujours fermés. Or, Michael ne fermait jamais ses tentures s'il n'était pas sur son matelas. Elle n'approfondit pas le sujet et planifia une ronde pour le soir-même : ils avaient à discuter de beaucoup de choses.
Lily rejoignit Ellen à la table des Gryffondor et elles parlèrent beaucoup, oubliant momentanément Cassiopée. Quand Abby et Johanna arrivèrent et qu'elles s'installèrent à table, la première demanda :
- Vous êtes tombées du lit ou quoi ?
- Abby, tais-toi ! rit Ellen. J'ai une devinette.
- Dis toujours...
- Pourquoi les Gobelins en veulent-ils aux sorciers ?
- Je ne sais pas, Ellie...
- Parce qu'ils leur ont cherché des noises ! pouffa l'adolescente métissée.
Johanna leva les yeux au ciel, Abby secoua la tête et Lily plongea sous la table pour ne pas paraître indécente en se mettant à rire pour rien.
La journée parut très longue pour Lily. Vers dix-huit heures, elle partit rejoindre Cassiopée sans Ellen qui avait préféré rester dans la Salle Commune avec Abby et Jo'. Ensuite, tout s'accéléra. La préfète lui raconta ce qu'il s'était passé et lui fit promettre de ne rien dire. Lily jura mais l'obligea à l'autoriser à demander aux garçons plus de surveillance. Une fois sûre qu'elle s'était rétablie, Lily accompagna Cassiopée jusqu'aux cachots et remonta précipitamment vers la tour de Gryffondor. Elle chercha Remus pendant dix minutes avant d'abandonner et de demander.
- Black ! interpela-t-elle. Où est Remus ?
Le jeune homme, surpris, lui indiqua la bibliothèque. Lily le remercia rapidement et se pressa d'y aller. Là-bas, elle eut une longue discussion chuchotée avec son ami loup-garou qui ne voulait absolument pas lui révéler la façon dont ils se prenaient pour surveiller Cassiopée. Elle finit par obtenir de lui la promesse qu'ils redoubleraient de vigilance et ensuite, elle rejoignit Abby qui l'attendait avant de partir prendre leur diner. Dans la Grande Salle, Johanna et Ellen enchaînaient l'humour noir et blagues peu recommandables. Abby faillit s'étouffer plusieurs fois sous l'effet de la surprise et Lily soupira. Enfin, à l'heure du couvre-feu, Lily enfila un pull et partit à la recherche de Michael. Ou plutôt ouvrit le portrait de la Grosse Dame sur Michael.
- J'ai préféré t'attendre ici, avoua-t-il. Avec ce qu'il s'est passé pour Ryan hier soir...
Ils marchèrent longuement, discutant de sujet divers.
- Mike' ? Est-ce que tu es somnambule ?
- Pas à ma connaissance, affirma-t-il. Et si c'était le cas, Alexis me l'aurait dit.
- Et tes Sortilèges, alors ? interrogea-t-elle en changeant de sujet.
Ils rentrèrent très tard ce soir-là. La Salle Commune était vide et le feu dans la cheminée éteint depuis un moment. Lily se dépêcha de retourner dans son dortoir où l'y attendaient ses amies : elles veillaient toujours à ce qu'elle revienne à cause de l'ambiance sombre de l'extérieur et du nombre conséquent de personne qui pourraient lui en vouloir d'être ce qu'elle était. Lorsqu'elle se glissa sous la couette, elle vit un morceau de parchemin déchiré sur sa table de chevet, exactement semblable et juste à côté de celui qu'elle avait lu la veille et qui lui donnait le nom de Bobette le Veracrasse. Elle le prit et le lut.
« Tu te fiches peut-être de ta vie et de ce que je pense de tes actions, Evans, mais je me sens obligé de t'écrire ça. Partir en ronde ce soir en sachant ce qui s'est passé hier... Mais bon, tu vas me dire que tu étais avec Robbins, alors je ne dis plus rien là-dessus. Remus m'a parlé et m'a dit que tu aimerais connaître ce qui nous permet de savoir ce qui se passe dans le château. Je te le dirais peut-être un jour à une condition : on arrête nos vengeances. Non que je n'aime pas ça mais... as-tu déjà eu de la bave de Veracrasse dans les cheveux ? Parce que c'est horrible à nettoyer. En plus, je croyais que tu préférais les blagues qui ne touchaient personne ? »
Lily s'empêcha de rire, fit venir à elle un parchemin et une plume et écrivit « Je sais que cette ronde était dangereuse, Potter, mais je devais mettre certaines choses au clair et je ne suis pas un bébé. C'est gentil de ta part de t'en inquiéter quand même. Quid de ma curiosité ou de mon désir de me moquer de toi l'emporte, je ne suis pas ravie de t'avouer que mon envie de savoir et comprendre l'emporte sur pas mal de choses. Dont la vengeance. Alors, j'accepte le contrat mais dans deux semaines maximum, je veux savoir comment tu as su pour Ryan hier soir. Sinon, je te promets que la bave de Bobette ne sera rien comparée à ce qu'il t'arrivera. Et oui, je préfère les blagues qui ne touchent à personne. Mais si c'est toi, c'est différent. T'énerver est sans doute la chose qui me satisfait le plus dans la vie, outre voler Camomille, le hibou d'Ellen. ».
Elle le plia sous forme d'avion et l'envoya par la fenêtre en l'ensorcelant pour qu'il toque au dortoir des garçons et se coucha pour bon, sans se douter une seule seconde que ce simple mot changerait beaucoup, beaucoup de choses.
*auteure en attente de vos réactions*
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