Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises !

Hellooo ! Ça fait longtemps, dis donc ! Je suis heureuse de vous retrouver aujourd'hui, surtout que c'est pour vous annoncer qu'on a dépassé les 10k de vues !! J'en reviens toujours pas, j'en pleure, émotive que je suis.

À l'heure où j'écris ça, on est le 09 décembre 2021 et on a dépassé ce stade que je ne pensais jamais atteindre. C'est tellement beau pour moi, je ne sais pas si vous vous rendez compte. Je ne pourrai jamais assez vous remercier pour ça. Merci, vraiment, du fond du coeur.

Je savais qu'il fallait que je vous donne un petit quelque chose pour les 10K. Mais malheureusement, mon projet dont je vous ai déjà parlé, LVT, avance trop lentement, je ne peux pas vous le donner pour le moment. Alors j'ai longuement réfléchi et ai décidé d'écrire le prologue de la partie II de LVDNS. Un petit peu comme une promesse que je vous ferai, le serment de vous l'écrire et de terminer ce projet.

Je l'ai écris mais rien ne dit qu'il changera un peu lorsque je publierai la partie II. Ce qui n'est pas grave, en soi. Le principal pour moi, c'est de vous montrer ce prologue, comme un contrat que je signerai pour vous jurer que j'écrirai cette suite.

Sincèrement, je n'en reviens pas. Les 10K sont autant un cadeau pour moi que ce prologue en est un pour vous. Je n'aurais jamais cru être capable d'en arriver là un jour et je comprends toujours pas vraiment ce qui a fait que LVDNS ait pris cette ampleur. Vous me faites tellement de bien, c'est fou.

Vous le verrez surement mais mon écriture a déjà évolué. Avec les 6 premiers chapitres de LVT (sur lequel je bosse depuis juillet) et le français, j'ai pris de nouvelles habitudes et j'arrive mieux à étayer mes paragraphes, les pensées de mes personnages. Résultat, vous êtes sur un prologue d'environ 2 000 mots (c'est beaucoup pour un prologue, je vous vois venir). J'espère que ça vous plaira, que vous serez heureux de retrouver les personnages de LVDNS. Ce prologue est fait exactement sur le même format que le premier, je me suis amusée pour que soient mis en valeur les changements. Bref, je ne vous retiens pas plus.

Alors franchement, une bonne fois pour toutes, bonne lecture ^^

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Elle appréciait le vent tiède qui soufflait sur son visage. Les yeux fermés, la lumière estivale essayait désespérément de transpercer ses paupières tandis que le soleil réchauffait sa peau. L'herbe caressait son corps qui bronzait et les fleurs d'été parfumaient l'air du jardin. Ç'aurait pu être une de ces journées parfaites, où l'étudiant tout juste diplômé profite de ses merveilleuses vacances avant d'entrer dans une grande et prestigieuse école pour enfin étudier ce fameux sujet qui le passionnait. Sauf que le destin en avait décidé autrement. Et plutôt que de rêver à l'avenir qui devrait lui tendre les bras, elle imaginait la manière dont le destin usera pour l'appâter et l'attirer dans ses griffes afin de lui passer les menottes et l'emprisonner au creux d'un futur déjà passé. Elle ne regrettait pas ses choix et attendait d'un pied ferme de se frotter à la guerre qui se jouait au-dehors. Mais parfois, elle se disait que c'était ridicule. C'était du suicide. Enfin, toute cette histoire mènerait peut-être au sacrifice mais au moins, si la guerre les emportait tous, au moins auraient-ils à l'esprit de s'être battus.

Cassiopée Ryan se confortait avec cette idée. Si chacun d'entre eux devait quitter le front un jour, ce serait sans regrets. Tout de même, elle qui s'imaginait au département de la Justice Magique peu auparavant, la voilà qui allait se retrouver à faire sa propre justice, seule, en se basant sur ses propres convictions. Parfois, la vie jouait de drôles de tours.

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Le jeune homme s'affairait à ordonner sa penderie. En deux coups de baguette, c'était plié mais voir tous ses vêtements se ranger ainsi lui faisait un peu de peine. Après tout, il n'avait jamais pris la peine de s'organiser : pourquoi plier des vêtements si c'était pour les froisser à nouveau quand on les remettait ? Il croisa son reflet dans le miroir et fut satisfait de voir qu'il avait bien meilleure mine que quelques mois auparavant. Une photo grand format était accrochée au mur. On l'y voyait, lui et ses cheveux décoiffés avec trois autres adolescents de son âge. Un grand blond à la carrure d'allumette, une fille brune avec des tâches de rousseur qui avait l'air désabusée et deux blondes, l'une aux cheveux longs et l'autre plus courts. Les voir tous les cinq, heureux d'être tous ensemble, le rendit mélancolique. C'était la bonne époque. Quand tout allait bien et qu'ils étaient loin de se douter qu'un jour l'une des personnes sur cette photo n'apparaîtrait plus jamais sur les clichés suivants. Loin d'imaginer que la mort frappait partout. Même chez les plus innocents.

Michael Robbins remonta ses manches, décidé. Il loucha sur ses chaussettes dépareillées pour être certain qu'elles étaient très mal assorties et se frappa pour reprendre ses esprits. Il avait choisi de se battre contre l'injustice. Pour Lauren, pour Lily, pour lui-même. Il devrait être la première personne à en vouloir aux Moldus, pourtant aujourd'hui, il était prêt à les défendre bec et ongles, de sa propre volonté. Parfois, la vie jouait de drôle de tours.

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Une jeune fille blonde caressait son chat sereinement. Elle écoutait son frère lui parler - des étoiles plein les yeux - de tout ce qu'il espérait de sa première rentrée à Poudlard, en septembre prochain. Elle était rassurée. Il serait en sécurité à l'école de magie, sous la protection de Dumbledore. Tandis qu'elle, se mettrait à étudier pour enfin rentrer au Département des Mystères, son rêve de gamine. Elle était fière. Une lettre reçue quelques jours plus tôt lui confirmait son admission. Les études se faisaient au Ministère de la Magie même, sous tutelle et les élèves étaient soumis au sortilège Langue de Plomb dès le premier jour. Ce qui appartenait au secret de ce département y restait. On y faisait ses études, y travaillait et même lors de la retraite, la confidentialité était de mise. C'était ce qui lui plaisait. Ces mystères et tout ce qu'elle allait pouvoir apprendre. Ça la fascinait. En plus, elle sortait enfin avec le garçon qu'elle aimait. Et même s'il lui avait dit que ses études de potions les empêcheraient sans doute de se voir normalement, elle s'en moquait. Même si un chaudron sur le feu le faisait partir en urgence parfois, ce qui comptait pour elle c'était de le voir, heureux et en bonne santé.

Abby Williamson avait trouvé la sérénité dans le choix de renoncer à se battre. Choix qu'elle avait oublié. Choix de tous ses amis, dont elle ne savait même pas qu'ils lui avaient donné des études erronées. Elle ne savait pas que pour elle, ils s'étaient juré de tous en revenir vivant. Pour elle, ils s'étaient promis - croix de bois croix d'acier : si je mens, que Merlin me pende par les pieds - de s'en sortir pour pouvoir la protéger, protéger ses convictions autant que les leurs et qu'ils puissent tout lui révéler lorsque les conflits seraient finis. Parfois, la vie jouait de drôles de tours.

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Deux jeunes adultes sortant de l'adolescence jouaient à un jeu de Bataille explosive. L'un, aux cheveux noir décoiffés, et l'autre, avec son visage aristocratique, on ne dirait pas voir les deux garçons les plus heureux du monde. La concentration peinte sur leur visage, ils ont oublié toutes leurs réjouissances. Aimer une jeune fille rousse et se battre pour elle pour le premier, s'engager dans une guerre pour gagner contre l'opinion de ses parents pour le second.

James Potter et Sirius Black jouaient aux cartes, dans le silence. Ils en oubliaient cet avenir qu'ils attendaient tant. Pourtant, ils étaient loin d'imaginer à quoi aboutiraient ces choix. S'ils l'avaient su, peut-être y auraient-ils réfléchi à deux fois. Désormais, les cartes étaient sur la table, on ne pouvait plus revenir en arrière. Parfois, la vie jouait de drôles de tours.

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Une jeune fille au teint mat et aux cheveux crépus sentait le sommeil alourdir ses paupières. Son frère était rentré épuisé, il ronflait sur le canapé. Elle le regardait roupiller depuis un petit quart d'heure et maintenant, elle baillait aux corneilles. Avant de sombrer dans les bras de Morphée, elle sourit. Pour l'instant, tout allait bien. Le chaos renverserait peut-être sa vie dès la prochaine seconde mais pour le moment, tout était très bien. Elle allait clamer haut et fort ses convictions, les défendre haut la main, fière de ce qu'elle pourrait accomplir.

Ellen Shacklebolt s'était endormie dans le fauteuil de sa maison. Mais ce n'était pas grave, il valait mieux qu'elle se repose. D'ici quelques mois, la moindre minute de sommeil deviendrait une minute bénie, chacune d'entre elles serait savourée avec le plus grand bonheur. Alors elle faisait bien de récupérer. Car parfois, la vie jouait de drôles de tours.

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Le jeune homme était pâle, cerné et ses yeux rougis n'arrangeait rien à son air maladif. De grosses larmes silencieuses coulaient sur ses joues, traçaient des sillons brûlants sur sa peau. Assis sur le rebord de la fenêtre de sa chambre, les jambes dans le vide, il inspirait longuement pour ne plus faire insulte au magnifique coucher de soleil de ce soir en pleurant comme un bébé. Mais chaque fois qu'il se calmait, l'image d'une jeune femme blonde lui revenait à l'esprit et à nouveau, ses yeux se remplissaient de larmes. Cette eau salée qui descendait sur ses joues était la seule preuve de son mal-être. Sa position repliée, son sourire triste, ses cicatrices ou sa respiration calme formaient son allure quotidienne. Il essuya les larmes d'un revers de manche. Il ne devait pas pleurer. Il ne pourrait pas la faire revenir. Puis, il allait se battre. Pour ses droits et pour la venger, elle qui avait pris le temps de s'intéresser à lui et de l'aimer.

Remus Lupin, quoi qu'il en dise devant ses amis, avait toujours du mal à faire face à l'injuste mort de Lauren Selwyn. Cependant, il savait qu'il allait enfin avoir le droit d'être quelqu'un de juste et de faire le bien. Même en tant que loup-garou, lui qui n'y avait toujours vu que la malédiction et pensait être incapable de bonnes choses, pourrait enfin se prouver sa valeur. Parfois, la vie jouait de drôles de tours.

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Une jeune adulte brune se baladait sur la plage, mains dans les poches. Le soleil était au rendez-vous et la légère brise était parfaite pour couper à la trop forte chaleur. Une telle météo, c'était vivifiant. Elle appréciait cet air sur son visage, elle en oublierait presque que quelques dizaines de mètres plus loin se trouvait la propriété de ses parents, où elle habiterait encore quelques semaines. Avant de prendre son envol, au sens figuré. Pas sûr qu'elle puisse encore souvent jouer au Quidditch en étant dans l'Ordre. C'était bon de se dire qu'elle allait servir à quelque chose. Elle allait se battre, par Merlin ! Et cela au nez et à la barbe de ses parents, c'était vraiment plaisant.

Johanna Fawley appréciait penser de manière rebelle, surtout lorsqu'il s'agissait de ses parents. Tout ce qui les mettrait en rage était bon à prendre. Elle n'attendait qu'une chose : que la menace de lui retirer l'héritage qu'on lui sortait depuis des années devienne enfin réalité. Car le jour où elle ne serait plus héritière, elle se sentirait enfin libérée de sa famille. Et ça, c'était tout ce qu'elle attendait. Puis, elle ne pouvait pas refuser de se battre. Ça les mettrait en rogne, ce serait l'occasion parfaite. Parfois, la vie jouait de drôles de tours.

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Pour la première fois depuis des temps très lointains, le garçon ne passerait pas ses vacances d'été dans coin perdu où habitait sa grand-mère. Il s'y ennuyait comme un rat mort - haha - depuis des années, il avait décidé de changer d'occupations. Il avait décidé de faire du tutorat. Non, il n'allait pas prendre de cours. Il allait apprendre les bases des connaissances aux enfants avant leur rentrée à Poudlard, cette année ou celle d'après. Il s'était porté volontaire aussi pour faire faire des révisions aux adolescents jusqu'à la cinquième année. Après tout, il ne se débrouillait pas si mal et il avait réussi à devenir Animagus : il pouvait bien se permettre d'aider les plus jeunes. L'idée de leur donner la possibilité de réussir le rendait heureux : il aurait aimé comprendre ses capacités plus tôt, que quelqu'un d'extérieur aux Maraudeurs ou ses amis lui fasse remarquer ses compétences. Il aurait bien aimé avoir un tuteur. Alors il avait décidé de consacrer ses vacances et son temps libre futur - s'il en avait - au tutorat.

Peter Pettigrow était très heureux. Bien qu'un peu dans le déni du futur très proche qui l'attendait, il savourait la chance qu'il avait d'avoir été choisi pour participer à la guerre, être enrôlé dans l'Ordre. Il s'en sentait très fier et enfin complètement en connaissance de ses propres pouvoirs. Il avait maintenant envie de transmettre son savoir. Il pensait même à réfléchir au métier de professeur lorsque la guerre serait terminée - et il n'avait aucun doute qu'elle ne prendrait pas beaucoup de temps avec l'entièreté des Maraudeurs prêts à se battre. Pourtant, nous savons tous ce qu'il adviendra de ce jeune homme aux envies de tutorat et de reconnaissance. Il regrettera ses désirs de professorat, dans une quinzaine d'années. Parfois, la vie jouait de drôles de tours.

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La jeune fille rousse aux yeux émeraude buvait un thé au jasmin, seule devant un bureau. Elle aurait voulu réviser, étudier les bases de ce à quoi elle s'attaquerait d'ici quelques semaines. Mais le parti de la procrastination prenait le dessus, chaque fois. Alors elle se mettait à griffonner, gribouiller des schémas, esquisser des mots. Elle s'ennuyait passablement. Un certain jeune homme aux cheveux ébouriffés lui manquait alors qu'elle l'avait vu deux jours plus tôt. Et ses pensées affluaient, diffusant en elle le doute de ses choix. Avait-elle raison de s'engager dans la guerre ? Ne devait-elle pas plutôt se cacher, s'enfuir, ne rien risquer ? Elle était fière de savoir qu'elle allait défendre ses valeurs. Elle s'en vanterait au monde entier si elle le pouvait sans risquer de se faire tuer. Mais elle devait admettre que parfois, elle doutait. L'espace d'un instant, elle redevenait une enfant qui ne connaissait rien au monde de la magie et elle avait peur de tout. Puis, l'image d'un garçon au sourire charmeur faisait surface et elle se sentait capable de tout. Après tout, pour elle, il s'apprêtait à risquer sa vie. Si elle n'en faisait pas de même pour ses amis, elle serait lâche. C'était ainsi qu'elle voyait les choses.

Lily Evans réfléchissait et elle espérait que les quelques horribles scénarios qui lui venaient des fois à l'esprit n'était qu'un pur fruit de son imagination perturbée, qu'elle allait trop loin et que ce genre de choses était loin d'arriver. Qu'elle se faisait des idées et s'imaginait l'avenir proche beaucoup plus sombre que ce qu'il serait. Ce qu'elle ne savait pas, c'était qu'au contraire, ce destin serait encore plus noir que dans ses pires cauchemars. Car, oui, parfois, la vie jouait de drôles de tours.