Fille de joie 

Tu penses qu'elle rie 

Tu sais ce qu'elle vit 

Cette fille que tu trouve belle 

Et joyeuse

Et bien en vrai tu ne la connais pas 

Elle fait les trottoirs le soir en bas de chez toi.

Elle est obligée de le faire

Sinon, elle et ses enfants se retrouveront 

A la rue

Elle rit le jour

Elle souffre la nuit 

Quand toi tu la vois 

Tu ne te doutes de rien

Tu ne sais rien sur elle

Et tu te dis tant mieux jusqu'au jour

Où par hasard un lundi

Tu la vois à la télévision 

Son visage est partout 

Et là le choc

Morte assassinée lorsqu'elle

Était fille de joie.

Elle n'apportait pas de joie mais 

De la souffrance quand des hommes

La rejoignaient 

Le temps d'un soir...

Et ses enfants que vont-ils devenir ?

Tu t'en fiches un peu

Mais penses aux tiens et accueilles les enfants

De cette femme !

Qui s'est battue jusqu'au bout 

Elle mérite que tu aides ses enfants.

Elle au moins a été forte.