Chapitre 3: Tu es pathétique Ortéga
Après une après midi tout aussi ennuyante que le matin, je rentre chez moi. Mais une fois sortie du lycée quelqu'un m'attrape la main, je me tourne et vois Tony.
_ Pourquoi tu m'évite, me demande t il. Qu'est ce que je t'ai fait?
_ D'après toi génie, répondis je avec de l'amertume dans la voix. Tu prétend être mon ami, mais tu ne fais rien pour rien pour moi! Ça fait depuis des années que ça dure, tu vois à quel point ça me détruit mais tu ne fais rien, tu ne dis rien. Je ne sais même plus si je te fait confiance Tony.
_ C'est toi qui m'a pousser à m'éloigner de toi, me hurle Tony. Du jour au lendemain, tu as arrêté de me parler et tu t'es murée dans ton silence.
_ Mais tu es d'un pathétique Tony Ortéga, déclarait-je entre le rire, la pitié et la douleur. Ce que j'ai fait c'était un appel à l'aide mais toi, tu m'as abandonné lorsque j'avais besoin de toi! Alors que tu m'avais promis que tu serais toujours là pour moi! Pour toujours et à jamais, tu t'en rappelle?
Il ne me répond pas, son regard est éteins, dans le vide. Je lui lance un dernier regard dans lequel s'entre mêlent haine, douleur et désespoir avant de lui tourner le dos et de partir.
J'arrive chez moi, je pousse la porte en traînant les pieds, je déteste cet endroit. J'arrive dans le salon, je vois Lucien révisant ses partiels sur la table avec Clovis à côté. Je m'avance vers eux, Lucien lève les yeux de ses révision et me sourit, je lui rends son sourire avant de demander:
_ Lucien, tu sais où est Camille?
_ J'en ai pas la moindre idée, me répond mon grand frère. Je crois que...
_ Tout à l'heure, je l'ai vu avant le grand qui a une moto, le coupe Clovis.
Ce type c'est Gabin, l'un des mecs qui est dans la fac de ma soeur. Ce n'est pas forcément un mec très fréquentable de plus que Lucien ne l'apprécie pas forcément. Je lance un regard à ce dernier avant de monter dans ma chambre. Je jette mon sac au sol et je m'allonge sur mon lit fixant le plafond. Quelques temps plus tard, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir puis des cris. Je descends prudemment, je vois mon père s'engueuler avec Lucien et ma mère. Camille n'est pas encore entrée et Clovis est au foot.
_ Mais qu'est-ce-que j'y peux moi, si mon patron m'envoie en séminaire, hurle Jacques, mon paternel. En attendant, ce sont mes voyages d'affaires qui vous entretiennent, vous et votre cadre de vie. Puis, si t'es pas content Lucien, tu te barre!
_ Oui bah, si ça continue comme ça, c'est ce que je vais faire, rétorque mon frère. Mais au moins moi, je respecte les valeurs de la famille.
Après cette phrase, tout le monde retient son souffle.
_ Lucien ne parle pas comme ça à ton père, le réprimande ma mère.
_ Mais putain maman, tu es aveugle ou quoi, hurle Lucien. Ça fait plus de dix ans qu'il te trompe et toi tu ne te rend compte de rien. Mais après tout, tu t'occupait de nous pendant que messieurs s'envoie en l'air avec tout ce qui bouge. Combien de secrétaire, combien d'assistantes ou encore combien de stagiaires, il s'est sauté? Ou encore combien il en a engrosser?
Je ne vois que la haine, la colère et le mépris dans le visage de mon frère quand je le vois se déformer de douleur. Mon père a la main levée face à mon frère qui se tient la joue. Je cours vers Lucien et l'écarte de mon père, fixant ce dernier en colère et déçue. Ma mère est presque effondré et mon paternel, nous regarde de haut avec son costume et sa cravate.
_ Je m'en fou, hurle mon père voyant que nous sommes contre lui. Tout ce qui est ici est à moi, cette maison, la voiture, TOUT!!!! Puis j'ai une excellente situation professionnelle, j'obtiendrait très facilement la garde de Clovis et Erin.
_ Jamais, je hurle pendant que Lucien me tire vers lui.
_ T'es qu'un gamine Erin, tu ne sais pas ce qui est bon pour toi, hurle mon père en me tirant par la main malgré mes protestations. De toute façon, ta mère ne pourra jamais subvenir à tes besoins seule et le juge sera de mon avis, il n'écoutera pas une gamine en plaine crise d'adolescence.
Il me tire vers la porte mais je me libère alors il me saisit le cou. Prise de panique, je lui donne un coup dans le tibia ce qui lui fait pousser un cris de douleur. Il m'attrape par les cheveux puis me donne une claque si énorme que je reste plusieurs secondes sans bouger, immobile. Ce n'était pas la première fois qu'il me frappait mais rarement avec une telle violence. Je lui lance un regard noir puis montre m'enfermer dans ma chambre. Les larmes s'écoulent sur mes joues, je tombe sur mon lit. J'ouvre le tiroir de ma table de chevet, sous des prospectus, des cachets et autres lettres et photos, je trouve une lame grise sur laquelle une couleur rouge lui sur le bout. Je prends l'objet dans ma main, remonte ma manche et fait un trait, deux traits, trois faits, quatre traits, cinq traits...jusqu'a ce que le sang coule sur mes bras. Je saisis une boite d'antidouleurs, en prends un certain nombre puis m' endors...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top