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Je n'avais pas tardé dans la salle des désignés. J'avais surtout envie d'une bonne douche alors je m'étais éclipsé après avoir présenter mes respects au Hokage pour me retirer dans les vestiaires de l'unité Roé.

Sous la douche, je laissais couler l'eau sur moi un moment, réfléchissant à tout ça. A toute cette situation dans laquelle je m'étais fourré. A mon irrépressible besoin de flatter, gâter et satisfaire mon capitaine d'unité. Je ne savais plus vraiment comment j'en étais arrivé là.

Mais cette envie, ce besoin d'exister à ses yeux, il ne me quittait plus. Ce besoin de me rapprocher de lui et de lui appartenir, il me tenait et ne me laissait aucun répit. J'avais besoin de le toucher, le voir, l'entendre... Il m'obsédait.

Je me rappelais soudain de la découverte que j'avais faite ce matin avant l'entraînement. J'avais maintenant la satisfaction de me dire que Kakashi ne pourrait plus utiliser la raison interdisant la relation entre deux membres d'une même unité puisqu'il avait trépassé cette règle avec Yugao. Mais néanmoins savoir qu'elle avait posé ses mains sur lui me rendait fou de jalousie. C'était si injuste !

Je sortais de la douche alors que mes collègues et mon capitaine entraient dans les vestiaires. Tigre ne perdit pas une seconde pour me chercher des noises en me provoquant :

" - Bah alors, c'est toi la star du tournoi de cette année et tu t'échappes de suite après la fin de l'épreuve. Y a que toi pour faire ça Tenzo. "

Je ne répondais pas et faisait semblant de m'occuper, devant le miroir, de l'ecchymose qui était prête à sortir sur le bord droit de ma mâchoire ainsi que de sécher le sang sur le bord de ma lèvre inférieure. Je n'attendais qu'un seul regard ou qu'une seule parole qui viendrait de lui. Le reste, je m'en fichais complètement.

Il ne dit rien. Ne m'accorda même pas un regard. Il se contenta de se déshabiller, de jeter d'un geste nonchalant à la poubelle son pull bleu marine, trop abîmé pour pouvoir être remis un jour et de se diriger vers la douche. J'attrapais un bandage et me soignait pendant qu'il se douchait.

Le temps qu'il sorte de sa douche, Loup et Tigre débarrassèrent le plancher et lorsqu'il sortit enfin, j'étais en train de m'habiller le plus lentement possible. Il prit à peine le temps de se sécher et encore à moitié mouillé, il enfila un uniforme neuf à la va vite. Il rangea ses affaires dans son casier, le referma dans un terrible vacarme puis sortit de la pièce sans un mot et sans un regard pour moi. Je finissais d'attacher mes chaussures lorsqu'il quitta définitivement la pièce me privant de mon habituel et sensuel : "Bonne soirée Tenzo".

La colère me reprit dans ses griffes et je tapais bruyamment du poing dans mon casier. La douleur dans ma main fut presque aussi vive que le poid de l'ignorance qu'il venait de me faire endurer. C'était insupportable ! Je retapais aussi fort mais cette fois contre le mur, au dessus de la poubelle. Ignorant ma douleur, mon regard se baissa sur elle et fut happé par l'objet qu'elle contenait. L'uniforme délaissé et meurtri de Kakashi.

Dans un moment de profonde solitude, j'attrapais le pull d'une main et le présentais à mon regard. Il était dans un sale état. Je me demandais si j'allais oser... et il ne fallut que quelques secondes pour que je craque et que j'apporte le tissu à mon visage pour l'humer.

L'odeur de transpiration musquée mêlée à une odeur de savon et de terre me transporta et me donna l'impression de me retrouver près de lui. Peut-être dans son cou ... là où le col se trouvait quelques minutes plus tôt. Un frisson me traversa l'échine. J'allais trop loin et je le savais, j'en étais au point où j'allais voler son sweat mais je m'en foutais car dans ma tête, ses lèvres étaient déjà entrain de caresser mon visage de ses baisers brûlants pour féliciter ma prestation d'aujourd'hui.

Lorsque j'ouvrais les yeux, je me dépêchais d'enfouir le pull dans mon sac à dos pour rentrer chez moi et profiter de son odeur sans avoir peur de me faire prendre.

Une fois mon lit, je sortais mon trésor et je me shootais à nouveau à son odeur. Mon cerveau ne mit pas longtemps à réagir et le sang à descendre rapidement dans mon sexe pour le tendre. Je ne me retenais pas et je dégageais ma fierté pour l'entourer du chandail de Kakashi Hatake. Ce fut une explosion de bonheur de sentir son odeur alors que je me touchais en pensant à lui. Je fermais les yeux et imaginais à présent facilement que c'était ses mains qui me pompaient avec finesse.

Mon souffle ne tarda pas à se saccader et l'illusion fut si puissante que je me dépêchais de remonter le pull à mon nez alors que je venais avec force et en plusieurs jets puissants en murmurant son prénom pour certainement la millième fois.

Je le voulais. Aujourd'hui, plus que jamais. J'étais pathétiquement drogué à l'odeur et aux baisers de mon capitaine. Je le voulais rien que pour moi.

Si encore, j'étais une mauvaise personne et qu'il ne veuille pas de moi... que je ne le mérite pas ... j'aurais été prêt à m'effacer, à prendre la sortie de secours, à me condamner à une autre vie. Mais j'étais bon pour lui et je le savais, je l'avais toujours su. Et lui aussi le savait... mais il se refusait à moi, me tenait éloigné de lui à distance raisonnable.

C'était un cycle : l'envie, le rejet puis l'ignorance ... pire encore, un cercle vicieux. Impossible de se sortir de cette boucle maudite. Perdu à jamais dans la volonté et l'envie brûlante de le toucher et de lui appartenir sans jamais pouvoir faire sens chez lui. Je n'étais rien ... je n'étais même pas au niveau minimum de son attention.

Pourtant je n'étais plus cet enfant de ses souvenirs, j'étais maintenant un homme.

Je ne voulais pas entendre des mélodrames, ni des excuses, ni sa douleur ... je ne voulais pas être son âme soeur, je voulais juste l'atteindre lui et son auréole exceptionnelle qui baignait tout être qui était digne de s'approcher de sa lumière divine. Il était tel un dieu que je souhaitais atteindre ... mais moi-même, n'étant qu'un pauvre humain, je n'arriverais jamais à le toucher, je ne serais jamais assez bon pour être à son niveau, jamais assez haut pour devenir son égal.

Lui non plus, il ne voulait pas entendre mes suppliques ni mes requêtes silencieuses. Il ne voulait pas me gratifier d'un regard ou même d'un seul effleurement ... Dans cette sombre situation, il faisait briller l'ignorance.

Cette vérité ne me satisferait jamais, ne me conviendrait jamais ... alors il faudrait que je sois bien meilleur pour être auprès de celui que je désirais ardemment. Il ne me faudrait rien laisser de côté, pour me hisser auprès d'une légende ... et devenir son égal.

Ce n'était pas grave, je créerais mon propre chemin pour atteindre ses faveurs.

Je me battrais pour lui appartenir. Et lorsque j'aurais réussi, je le savais, je m'envolerais en fumée au creux de ses bras.

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Bonjour à tous et à toutes !

Ce fut donc la bagatelle de 13 pages de la deuxième partie de ce joli vertige de l'interdit.

Qu'en avez vous pensé ?

On a découvert le désigné des forces spéciales, sacré Kakashi ! Par contre, notre cher Tenzô/Yamato est encore tout perdu.

Merci à ceux qui lisent et à ceux qui votent sur les chapitres.

Je pense que lorsque la fiction sera totalement publiée, je la redécouperais en des chapitres plus courts pour permettre une lecture plus agréable, comme SakuRinHatake me la conseillé ;p

Merci encore pour vos lectures et vos coms !

Andywhou0