|CHAPITRE 16| Quatorze heure quarante-cinq

Sorbet citron !

Hello ! Comment vous allez ? Ca fait longtemps ! Je suis vraiment désolée ce contretemps, j'ai vraiment eu du mal à écrire ces derniers temps. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne me reste que trois chapitres et l'épilogue à écrire. A partir du 8 ou 13 décembre, je serais tranquille jusqu'au 8 janvier donc j'ai espoir de réussir à terminer ou au moins entamer la fin de LVT ! Si cela arrive, cela voudrait dire que vous auriez le droit à un chapitre par semaine dès que j'aurai fini ^^

Sinon, il y aura aussi des bonus. Il y en a déjà trois qui sont écrits et presque finis. Donc vraiment, l'aventure LVT n'est pas finie (et en même temps, oui ça y est on arrive sur la fin... dire que je croyais avoir fini d'ici septembre à décembre 2022 ! Je n'avais pas conscience de tout ce temps qui me serait pris en première et terminale haha).

Bon, j'ai encore envie de vous parler mais je vous laisse. 

A la prochaine et bonne lecture ^^

P.S. Pas de bêta-lecture de ce chapitre ;)

***

Résumé du chapitre 15 : Erwin réalise que sa vie tourne peut-être trop autour de Zephyr. Il a une discussion avec Julia à ce propos, où elle lui fait comprendre son soutien. Une certaine tension subsiste entre Elijah et Erwin mais l'ennui fait qu'ils vont se réconcilier autour d'un échiquier. Erwin réalise aussi que les différences de Zephyr sont un réel handicap pour lui et sa vie en société (il réalise beaucoup de choses en peu de temps, dans ce chapitre). Et enfin, c'est la veille du départ en vacances d'Avril ! 

***


|CHAPITRE 16| Quatorze heure quarante-cinq


Ils s'étaient quittés en se promettant de s'écrire, d'essayer de se voir.

Et Erwin avait hâte de voir à quoi pouvait ressembler une sortie avec Albus en dehors de Poudlard ou de Pré-au-Lard.

Apaisé et rêveur, le trajet en Poudlard Express lui parut plus calme que jamais. Le fait qu'Elijah et Julia ne s'étaient pas battus pour savoir qui serait le plus proche de lui, qui serait en face, qui serait à côté de la fenêtre, devait contribuer à cet état de fait. Après une partie d'échecs rapide contre un Elijah à l'Ouest, Erwin emprunta un livre à Julia pour faire passer le temps. Mais après avoir lu à peine trois pages, ses yeux se fermaient tout seuls. Il posa sa tête contre la paroi tremblante du wagon et piqua un somme bien mérité.

L'arrivée en gare fut bien moins angoissante pour Erwin qu'à l'habitude. Hélios et Zephyr les avaient rejoints dans le compartiment peu avant l'arrivée. Ainsi, dès que le Poudlard Express s'arrêta et qu'ils eurent salué tout le monde, Erwin et son frère filèrent à travers la foule de parents et familles ravis.

Erwin passa au Chaudron Baveur acheter du Hibou Gourmand pour Cosmos, son hibou, avant de rentrer chez eux. Un voyage en Cheminette plus tard, Erwin et Zephyr étaient enfin rentrés. La première chose qu'Erwin remarqua fut le temps : là où il faisait gris à Londres, leur petit village irlandais était très ensoleillé et un ciel bleu parsemé de quelques nuages blancs les accueillait.

Leur mère les attendait, lisant sur un fauteuil. Lorsqu'elle les vit enfin, elle se leva et s'empressa de leur retirer leur manteau.

- Comment s'est passé le trajet ? s'enquit-elle.

- Très bien, affirma Erwin. Pour Zephyr aussi, il me semble bien. Hélios Fawley m'a dit qu'ils avaient beaucoup discuté.

Le visage de Zephyr confirmait les dires. Cependant, sa mère ne paraissait toujours pas comprendre comment on pouvait « discuter » avec Zephyr.

- Où est papa ? Il n'est pas avec vous ?

- Il est parti à Dublin en milieu de mâtinée. Il avait des affaires à y voir et des amis à rejoindre. Il m'a demandé de te souhaiter le bonjour et de te dire qu'il sera là pour le dîner ce soir.

Leurs chambres brillaient tant elles étaient propres. Erwin pensa à remercier les elfes en bonne et due forme plus tard dans l'après-midi. Dès qu'ils posèrent les valises, Zephyr retira son manteau et se jeta sur son lit fait, se roulant dessus comme un enfant ravi.

- Et bien, ton lit t'avait manqué.

Zephyr ne s'embêta pas à l'écouter, le visage enfoncé dans son oreiller.

- Tu as des devoirs à faire pendant les vacances ? continua Erwin.

Bien que Zephyr était exempté de devoirs, Erwin et Hélios prenaient soin d'encourager Zephyr à les faire lorsqu'il pensait en avoir les capacités.

- Zeph' ? Je te parle.

De mauvaise grâce, Zephyr releva la tête de son oreille avec une grimace. Ses yeux transmettaient à Erwin tout son ennui. Erwin pouffa. Quoiqu'on puisse dire de lui, Zephyr avait beau être différent, c'était quand même un adolescent. Avec ses traits fins et encore enfantins, ils avaient tendance à l'oublier mais Zephyr fêterait ses quatorze ans dans moins de deux mois. Et sa moue agacée était la grimace universelle des adolescents de son âge.

A regrets, son petit frère se leva de son lit et fouilla sa valise à la recherche de parchemins mal rangés. Quand il trouva le précieux sésame, Zephyr le lança à Erwin avant de retourner enfouir son visage dans ses draps.

Erwin fut surpris de voir l'était plutôt propre du rouleau de parchemin. Les tâches d'encre et de bavures se faisaient rares. L'écriture maladroite de Zephyr paraissait toujours grossière et difficile, cependant elle était plus lisible qu'aux vacances de Noël. Il y avait cinq ou six devoirs à faire, dont quatre à rendre. Erwin grimaça, Zephyr n'allait encore une fois pas pouvoir bien travailler.

Il leva une épaule lasse et entreprit de ranger le contenu de leurs valises.

***

- Non que j'en doute mais tu es prêt pour tes ASPICs ?

Erwin leva les yeux vers son père en mâchant mollement le morceau de pain qu'il venait de croquer. Pourquoi fallait-il toujours qu'on lui parle quand il venait de prendre une bouchée ?

- Oui, je pense. Et ne me demandez pas si je me suis trouvé une fiancée, papa.

- Tu te braques toujours à ce sujet... Tellement que tu anticipes une question que je n'allais pas poser. Enfin... Pour ton avenir, les projets avancent ?

Erwin regretta d'avoir devancé son père. Il ne pouvait pas lui dire qu'il comptait devenir astronome. Il n'avait même pas encore choisi entre le côté sorcier ou moldu et ses lettres n'avaient pas encore reçu de réponses.

- Un peu, éluda-t-il. Rien n'est fixé pour le moment.

C'est cela qui était bien dans le fait de vivre dans une famille un tant soit peu aristocrate : personne ne se faisait pas de souci pour son avenir car même s'il ne trouvait rien, les contacts de son père pourraient toujours lui trouver quelque chose.

La conversation dériva sur les sujets politiques du moment, excluant quelque peu Zephyr et leur mère. Elle ne se mêlait jamais aux sujets à débats, Erwin ne comprenait pas vraiment mais il en avait toujours été ainsi. Il en profita pour écouter son père lui dévoiler ce que la presse ne disait pas. Depuis quelques années, Erwin adorait discuter ainsi avec son père.

La discussion dura jusque tard dans la soirée. Quand Erwin monta rejoindre son lit, Zephyr était déjà couché. Erwin vérifia qu'il s'était endormi puis ferma la porte. Le verrou était chancelant, il allait falloir qu'il le change.

Sous les couvertures de son lit, Erwin soupira. Les elfes ne savaient que trop bien comment il aimait se mettre dans son lit.

***

Erwin se maudit tout du long des vacances pour avoir attendu aussi longtemps pour faire réparer son violon. Son mauvais état le rebutait mais Zephyr ne faisait que réclamer, surtout dans les jours où il était fatigué et communiquait moins.

Alors Erwin se faisait violence. Les grincements de l'instrument ne semblaient pas déranger Zeph', toujours aussi tranquillisé par la musique de son grand frère.

Entre deux séances de musique et de révision pour les ASPICs, Erwin écrivait.

Cher Albus,

Comment vas-tu ?
Moi, ça va. Le temps est fabuleux en Irlande. Zephyr n'est pas toujours au meilleur de sa forme mais on fait avec. Mon violon en fait les frais, je vais l'emmener chez le luthier la semaine prochaine. Ca te dirait de venir avec moi ? Une petite sortie à Londres, seuls, sans personne qui nous connaît, ce serait sympa, non ?
Arrives-tu à réviser pour les examens ? J'ai du mal à m'y mettre. J'ai tellement l'habitude de ne rien faire que là, ouvrir le moindre parchemin me donne l'impression d'avoir une tonne de choses à faire. On pourrait réviser ensemble, peut-être ? Dans un café ou une bibliothèque ? Ce serait agréable aussi, non ?
Donne-moi des nouvelles de toi, ta famille. Et redis-moi si tu es partant pour une sortie à Londres et une journée révisions.

Bien à toi,
E. O'Sullivan

Puis il profitait du grand jardin et des champs de son village. La plupart du temps avec Zephyr, ils partaient se promener. Ils courraient dans les champs, se roulaient dans l'herbe fraîche, faisaient des bouquets de fleurs sauvages l'un pour l'autre et se promenaient dans le bois.

C'étaient les moments qu'Erwin appréciaient le plus. Il sentait le soleil chauffer son visage, il faisait frais mais assez chaud pour qu'il n'ait pas besoin de porter de manteau, Zephyr était heureux d'être avec lui, les fleurs sentaient bons, les arbres dispersaient leur odeur boisée dans tout le périmètre, le silence l'emplissait de sérénité.

Tout, absolument tout, était apaisant. Même quand il était seul parce que Zephyr avait besoin d'espace, Erwin sortait. De jour ou de nuit, ciel bleu dégagé ou ciel étoilé, chaleur de début d'été ou fraîcheur de la soirée, nuages fleuris ou constellations de la nuit, tout l'attirait comme un aimant.

Lors de ses promenades, il croisait parfois certains de ses anciens amis d'enfance moldus. Ils croyaient que lui et Zephyr étaient dans une école d'élite de Londres. Ils discutaient au coin d'un arbre, se rappelant le bon vieux temps, les roulades dans la boue, les courses sous la pluie, les baignades en été dans le lac plus loin, les fous rires et les jeux.

Erwin en était toujours nostalgique. Et même si aujourd'hui ces gens n'étaient devenus presque que des connaissances, ils se croisaient toujours chaleureusement et en tête leur revenaient les souvenirs communs teintés de joie d'une époque insouciante où les statuts de sorciers ou moldus n'existaient pas. Où les statuts sociaux n'avaient aucune importance. Où ils n'étaient que des enfants qui aimaient vivre dans les jardins, les maisons des autres, dans la forêt ou les champs.

Ces rencontres étaient rares. Certains de ces anciens amis ne l'avaient pas vu depuis si longtemps qu'ils ne le reconnaissaient même pas. D'autres le mettaient désormais sur un piédestal à cause de son argent. D'autres encore étaient partis. Seuls deux ou trois avaient toujours plaisir à converser.

Le temps passait et chacun prenait des directions de vie différentes. Il en avait toujours été ainsi. Et bien que la nostalgie soit un sentiment cher à Erwin, le fatalisme lui rappelait qu'il n'avait aucune maîtrise des événements. La nostalgie n'était finalement bonne qu'à être l'ultime émotion exprimée à travers les cordes d'un violon.

Violon dont les cordes commençaient dangereusement à faire leurs bagages. Même le vernis du bois était esquinté, rayant le bois lui-même par endroits.

Cher Albus,

Je me rends à Londres dans deux jours. Je serai seul. Zephyr voulait venir mais je lui ai fait comprendre que j'avais envie d'y aller sans lui. Il a compris. Je ne t'ai pas mentionné.
Tu n'as pas répondu à mon invitation, peut-être Cosmos a-t-il perdu la lettre ? En tout cas, elle est toujours valable. Je serais ravi de t'avoir en ma compagnie pour une promenade à Londres. Même si tu veux qu'on révise ensemble un autre jour, je serais aussi disponible.
Mon violon me lâche. Je l'ai un peu délaissé ces derniers temps et quand j'ai commencé à m'en préoccuper, je crois qu'il était déjà trop tard.
Enfin, mon luthier est un homme de confiance, il a des mains d'ange. Il saura me le réparer et me le rendre comme neuf.

Tu n'auras peut-être pas le temps de me répondre d'ici deux jours. Si ça te dit de venir, rejoins-moi au Chaudron Baveur à quatorze heure. Je t'y attendrai.

J'espère à dans deux jours,
Erwin O'S.

***

Quatorze heure quarante-cinq.

Cornélius, le barman, lui avait servi un jus de citrouille. Il devait avoir eu pitié de lui à force de le voir attendre.

Erwin avala le jus et mis quelques noises à côté pour remercier le barman. Puis il sortit du côté du Londres moldu, un sentiment de déception pesant sur ses épaules. Albus n'avait pas répondu. Et il n'était pas venu non plus.

Le luthier était un vieil homme charmant dont Erwin oubliait toujours le nom. Sa boutique ressemblait à un grand bazar de cordes et de bois mais il savait que tout était organisé subtilement.

- Monsieur O'Sullivan, je ne veux pas décevoir vos attentes mais je n'ai pas de disponibilité avant trois semaines.

- Je ne pourrai plus venir et je ne peux pas partir sans. Au début de l'été, sinon ?

- Très bien, je note ça. Montrez-moi l'instrument, que je note ce que je dois y faire et me procure le matériel.

Légèrement honteux, Erwin lui tendit son violon. Le commerçant le prit avec délicatesse et commença à l'observer sous tous les angles. Il prit une loupe et d'autres outils, le tapotant par endroits.

- Je ne fais pas de miracles, Monsieur O'Sullivan. Je vous le raccommoderai mais je ne vous garantis pas que d'ici l'été les cordes ne vous lâchent pas. Je ne sais même pas comment vous arrivez encore à en jouer sans qu'il ne vous casse entre les mains. Faites très attention jusqu'à ce que je m'en occupe. Si vous l'abîmez plus, au niveau du bois et du manche je veux dire, je ne pourrai rien vous promettre. Les cordes, ça se remplace. Mais je ne suis déjà pas sûr de pouvoir vous le rendre comme neuf quand vous me l'amènerez alors d'ici-là, veillez à prendre les plus grandes précautions.

Une main se posa sur son épaule quand il sortit de la boutique.

- N'est-ce pas, Erwin ? susurra une voix.

Son souffle se coupa. Il reconnaissait ce timbre.

- Ceci est mon dernier avertissement. Ma dernière demande. Réfléchis bien à ma proposition. Je te le répète, Zephyr et toi seriez tellement soulagés... Tu ne voudrais pas rater cette chance, n'est-ce pas ?

Erwin eut à peine le temps de distinguer un long manteau noir qu'Orkan avait disparu.

Que faisait-elle en plein centre du Londres moldu ? Comment avait-elle su qu'il serait là ? Avait-elle intercepté ses lettres ?

Erwin se pressa de transplaner. Une fois rentré, il se précipita vers sa chambre, fermant la porte au nez de Zephyr. Il prit la première plume qui venait et un bout de parchemin.

Eli',

Je crois qu'Orkan intercepte mes lettres. Si tu reçois ça, il faut ABSOLUMENT que tu répondes. Même si tu ne sais pas quoi dire. J'avais donné rendez-vous à Londres à Albus en même que j'allais faire réparer mon violon (il n'est pas réparé, je te devance). Albus n'est pas venu, il n'a répondu à aucune de mes deux lettres. Mais Orkan est venue. C'était son « dernier avertissement ».
Sinon, je suis passé chez ton chocolatier préféré à Dublin l'autre jour. J'ai un sac rempli de sucreries pour dans le dortoir.
Tes vacances se passent bien ? Ca te dirait qu'on se voie pour réviser ensemble ? Jeudi, en face du glacier Fortarôme ? Vers dix heure ? Tu sais que j'ai du mal à m'y mettre quand je suis seul.

N'oublie pas de me répondre,
A la prochaine,

Erwin.

Il n'était pas sûr de cette théorie mais il fallait qu'il teste. Il admettait que s'il s'avérait qu'Orkan interceptait ses lettres, il serait rassuré. Il y aurait une raison derrière le silence d'Albus. En mettant une date et une heure de rendez-vous, il mettait toutes les chances de son côté pour qu'Orkan lui vole la lettre. Et même si elle la renvoyait, il pourrait voir d'ici jeudi si elle se pointait au lieu de rendez-vous.

Autrement, il ne voyait pas pourquoi Albus ne répondrait pas. Contrairement à ce qu'on pouvait penser de lui en le connaissant de loin, Erwin savait qu'il était un peu comme lui et ne travaillait pas vraiment. Plus que lui, certes. Mais pas autant qu'Elijah, par exemple. Alors l'hypothèse qu'il soit plongé dans ses révisions lui paraissait peu probable.

Il lui avait parlé de sa petite sœur avec des besoins différents. Peut-être était-ce là la clé ? Elle lui prenait du temps, il devait s'en occuper pour x ou y raisons et ne pouvait donc pas venir à Londres. Enfin, il ne voyait pas en quoi cela l'empêchait de répondre, même s'il s'agissait d'une simple ligne sur un vieux bout de parchemin déchiré.

***

Wini',

J'ai très bien reçu ta lettre. Et tu sais que je réponds toujours, contrairement à d'autres. Je vais passer outre le fait que tu invites Dumbledore pour des sorties à Londres pour te dire que je ne pense pas qu'Orkan ait intercepté ta lettre. Je ne sais pas comment elle a pu savoir que tu étais là mais Albus est probablement trop occupé à mettre le nez dans son parchemin pour les ASPICs. Tu le connais mieux que moi, tu admettras que c'est un bosseur de première. De plus, le sceau était aussi scellé que d'habitude.
Merci pour les chocolats ! J'espère que tu as pensé à prendre ceux qui sont fourrés au caramel bien coulant ! On va se bourrer la panse pour évacuer le stress.
C'est dommage pour ton violon. Ca veut dire qu'on ne pourra pas vraiment jouer ensemble, j'imagine. Enfin, vu son état, je pensais que le luthier le prendrait une urgence. Tu me diras, ce n'est pas un être vivant.

A jeudi, dix heure, en face du glacier,
Elijah.

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