|BONUS 2| Tentation
Sorbet citron !
Helloo ! Comment allez-vous ? Moi, ça va ! Je suis chez ma grand-mère (et mon père, ducoup...) pour le weekend donc je suis un peu fatiguée mais je vais essayer de me reposer et de profiter de ma chienne (qui est actuellement de mettre tous ses poils blancs sur mon pull bleu foncé alors que je n'ai emporté qu'un pull) (elle grogne parce que je la gratouille pas, elle a presque neuf ans mais c'est un gros bébé xD)
J'ai failli à vous oublier mais comme vous le voyez, me voilà ! Pour le deuxième bonus ! J'en ai écrit deux supplémentaires ces derniers jours et ait même une idée pour un huitième (mais bon, même si je l'écris, je ne suis pas sûre de le poster, à part si on me le demande spécifiquement).
Allez, je vous laisse là-dessus ! Bonne lecture et à la prochaine ^^
***
Contexte : Erwin fait sa vie en Australie depuis plusieurs années déjà. Depuis tout ce temps, sans qu'il le sache, Albus essaie de le recontacter. Ce bonus prend place juste après qu'Albus ait enfin découvert sa cachette et lui ait envoyé une lettre pour prendre contact.
|BONUS 2| Tentation
Erwin se sentait pourtant seul. Depuis tant de temps qu'il avait abandonné tout le monde, il n'avait ressenti que de la solitude. C'était cette photographie qui le sortait de sa bulle, qui l'aurait cru ?
Et plus il regardait cette photo entre ses mains, plus il sentait son coeur se gonfler. Il y voyait Elijah tenir la main d'une Julia au ventre légèrement arrondi. Leurs yeux pétillaient de bonheur, Erwin était heureux de voir tout le chemin qu'ils avaient parcouru. Il y avait aussi Albus, à gauche de l'image. Il faisait un signe de la main à l'objectif et Erwin observa avec soulagement la sérénité qui régnait derrière ses lunettes et cette nouvelle barbe, certainement aussi rousse que ses cheveux. À droite, c'était un Hélios adulte qu'Erwin eut la surprise de voir. Il avait bien grandi, mais on le reconnaissait bien finalement. Lui ne regardait pas la caméra. Hélios était tourné vers un autre jeune adulte. Celui-ci regardait quelque part derrière l'objectif et pointait un endroit du doigt, l'air fasciné. Sans les boucles blondes et ces yeux bleus qu'il avait tant analysé, Erwin ne l'aurait peut-être pas reconnu.
Zephyr paraissait plus épanoui qu'il ne l'avait jamais été. Ses prunelles brûlaient d'un feu qu'Erwin ne lui avait jamais connu, il avait l'air de regarder partout. Sa personnalité même paraissait changée, différente. Libérée. Les yeux embués, Erwin continuait de regarder l'image d'un nouveau Zephyr. La preuve que son départ avait fini par faire plus de bien que de mal.
Bien sûr, la lettre qu'Albus avait jointe nuançait tout ça. Il y disait que ni Elijah ni Julia n'avaient l'air de s'habituer à son absence et que, bien que leur mariage récent et le bébé à venir les ait soudés, tous sentaient un manque en eux. Albus disait aussi que Zephyr avait régressé après son départ, parfois jusqu'à un état de semi-vie, de demi-conscience, et ce pendant trois ans. Les progrès visibles aujourd'hui n'étaient que la suite de longues années de souffrance et Hélios en avait été le plus affecté, il avait été l'ombre de lui-même jusqu'à ce que Zephyr retrouve une certaine stabilité. Et évidemment, Erwin y lisait toute la culpabilité d'Albus : « Si je t'envoie ces nouvelles, c'est parce que je suis responsable de ton départ – et de leurs chagrins. Je ne les ai pas informé, ne leur dirai pas t'avoir retrouvé et ne viendrai pas te chercher. J'ai passé des années à essayer de te contacter, je ne sais même pas combien de lettres se sont perdues dans la nature. J'ai tout essayé à commencer par l'Irlande et l'Angleterre, en passant par le Pays de Galles et la France. Puis enfin, j'ai fouillé les registres des CRAMM sans jamais trouver la moindre info. J'ai appris plus tard que les listes des étudiants étaient tenues secrètes. Alors j'ai commencé à envoyer des lettres à chacun des CRAMM existant. J'étais incapable de me souvenir lequel t'intéressait le plus. Je suis désolé de ne pas t'avoir plus soutenu dans tes projets à l'époque. D'ailleurs, je suis désolée que tu ais dû fuir à cause de moi. Je n'ai jamais voulu que ça aille aussi loin, je ne pensais pas que Gellert soit capable d'une telle jalousie insensée envers toi ».
Erwin ne répondit jamais à la missive. L'Angleterre – et surtout Albus – était du passé pour lui. Il avait (plus ou moins) tourné la page et trouvé sa place parmi la communauté sorcière australienne. Puis, si cet homme était toujours Gellert aux yeux d'Albus, c'était qu'au fond, il y avait toujours une préférence chez son ancien amant.
Il avait fini par se faire de bonnes connaissances, quelques amis au CRAMM et plus généralement à Canberra. Cependant, cela n'empêchait pas que recevoir cette photo l'avait libéré d'un poids. Bien que les regrets et les doutes ne s'en iraient jamais, il savait au moins que, même si son départ brutal affecterait ses proches peut-être jusqu'à la fin de leurs jours, ils auraient au moins retrouvé un semblant de joie. Et Zephyr avait pu ouvrir ses propres ailes et s'envoler. Enfin. Erwin se sentait très fier de son petit frère et n'avait aucun doute qu'il était désormais capable de défier les difficultés seul. Il était capable d'affronter les jugements qu'on lui ferait sur sa différence.
Erwin releva ses yeux humides de son courrier. Assis sur une table, il se redressa et croisa le regard perçant de Léopold Charlie, ce charmant jeune homme de deux ans plus âgé rencontré il y a quelques temps aux abords du CRAMM.
Il lui montra la photo et lui présente son petit frère dont il avait tant parlé. Il froissa la lettre et la mit au fond de sa poche. Il lui présenta ses amis, ceux qui avaient toujours été là pour lui.
Finalement, peut-être que maintenant, il pourrait abandonner son passé. Ne plus avoir peur. Tenter des expériences. Après tout, il ne risquait plus de blesser ou de porter atteinte à ceux qui emplissaient son coeur. Ici, il était libre de faire ce qu'il voulait sans craindre pour le bonheur et la vie de ses proches.
Ici, il n'était qu'Erwin. Pour tous, il n'était qu'un immigré irlandais ayant fui un criminel d'Europe de l'Est et dont la mémoire avait été effacée par ce même homme. Il n'était qu'Erwin, l'astronome violoniste prodige dont tout Canberra avait entendu parler. Celui qui reconstruisait sa vie après avoir tout perdu. Et même si les locaux pensaient qu'il avait perdu jusqu'à sa mémoire, quelques privilégiés comme Léopold savait qu'il avait juste fui pour sauver ses proches. Il était soutenu par ces nouveaux repères.
Ici, il n'était qu'Erwin et il avait établi une nouvelle routine. Il connaissait de nouveaux noms, de nouveaux visages. Ici, il n'était qu'Erwin et son accent irlandais s'était mélangé à l'accent des locaux. Il avait de nouvelles habitudes alimentaires et il avait beaucoup moins froid en hiver.
Ici, il n'était qu'Erwin et là-bas, ceux qu'ils connaissaient avaient changé sans lui et ne souffraient pas trop, menant leur propre vie.
Ici, il n'était qu'Erwin. Alors pourquoi ne pas tenter ?
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