Chapitre 33

Où est-il ? Où est mon Tama ? Où est mon chat ? Où est-il ? Il est à moi !

Je ne me souviens plus de ce qui s'est produit. Je suis une mauvaise maîtresse. Méchante fille !

Je ne peux pas quitter mon chat. Il est si fragile ! Tama est trop petit pour vivre tout seul dans le ciel.

Mais où est-il maintenant ?

Où suis-je d'ailleurs ? Sur mon lit ? Ou alors auprès de Tama ? Rendez-le-moi ! Je dois le voir ! Je dois le réconforter ! Oh Tama, où es-tu en ce moment ? Que s'est-il passé ?

Pourquoi suis-je si triste en ce moment, à ne pas bouger d'un pouce de ma position actuelle ?

Je ne me souviens que d'une seule chose. Mais c'est un peu brumeux dans mes esprits, Tama, tu peux m'aider à éclaircir l'horizon ?

Je me souviens, que j'étais allée avec toi dehors. Oui, ça faisait longtemps que l'on n'était pas sortis. Et en plus, il neigeait, n'est-ce pas ? Et tu as adoré ça ! C'était tout blanc à Paris, et il faisait froid aussi.

On est allés quelque part... Dans un parc du coin ? Je ne sais plus. Mais il y avait de la neige partout sur la pelouse à présent blanche. Et tu as sauté dessus. Moi aussi, c'était la première fois que je passais un hiver aussi joyeux, avec toi, mon chat noir.

Qu'est-ce que j'ai fait après déjà ?

Ah oui.

Ton pelage ébouriffé, tu t'amusais drôlement, alors je voulais te laisser tranquille, n'est-ce pas ? C'est pour cela que je suis partie un peu plus loin à marcher dans les rues en regardant les magasins de Noël depuis dehors. C'était si beau ! Je n'ai pas vu le temps passer... Il y avait un chien, alors je l'ai caressé. Peut-être que les chiens sont mignons après tout. Enfin, c'est ce que je me suis dit sur le coup. Ensuite, il est parti en marchant, vers le parc où tu étais.

Que s'est-il passé ensuite Tama ?

Moi-même je n'ai pas compris. Je n'ai rien compris, même. Tout s'était passé si vite !

Mais j'ai compris une chose. Je déteste les chiens. Je hais les chiens ! Ces molosses ! Je leur en voudrais toute ma vie. Je les déteste ! Oh Tama, comment ai-je pu caresser ce maudit chien ?! Comment ai-je pu laisser ce molosse s'avancer vers toi lorsque j'avais le dos tourné ?! Comment ai-je pu donner ma confiance à ton tueur ? Toi, ma deuxième vie ? C'est décidé, je hais les chiens, si bons acteurs qu'ils sont !

Je suis retournée te voir, et c'est là que je t'ai vu. Tu faisais mine de dormir, étalé contre le sol blanc.

Mais c'était différent de tout à l'heure. Il y avait une troisième couleur dans le paysage.

Il s'y peignait un tableau à trois couleurs nettes.

Le blanc immaculé,

Le noir soyeux,

Et le rouge scintillant.  

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