8- Un rêve perturbant
Jacob est aux anges suite à mon acceptation de sortir avec lui, cela dit, je ne veux pas le froisser, mais passer mon temps dans un garage n'est pas ma tasse de thé.
"Maddie ! Jacob ! Venez manger !"
La voix de mon père se fait entendre, mon ami ouvre les portes du garage et l'invite à rentrer. Tout comme moi, Charlie est impressionné lorsque Jacob lui apprend qu'il a l'intention d'assembler entièrement une voiture.
"Tu penses que tu l'auras terminé à quel moment ?" Demande-t-il à Jacob.
"Je n'en ai aucune idée, sans compter qu'il me manque des pièces."
"Bon courage en tout cas, allez, Billy nous attend."
Le dîner est un vrai délice, Billy cuisine super bien, nous nous régalons avec ces lasagnes à la bolognaise. Au moment où je m'y attends le moins, les mots de Jacob me font sursauter.
"Papa, tu ne devineras jamais ce qui s'est passé ! Maddie et moi ferons une sortie ce week-end !"
Nos pères ont posé leurs couverts et nous regardent avec des yeux ronds comme des billes, on a l'impression qu'ils ont été frappés par la foudre.
"Vous allez sortir tout le week-end ? N'oublies pas tes devoirs scolaires quand même." Dit mon père, la mine inquiète.
"Pas de panique papa, je pense plutôt à un samedi après-midi après mon travail à la boutique des Newton." Charlie souffle de soulagement.
"Où est-ce que vous comptez aller pour votre première sortie ?" Demande Billy.
"Nous parlions d'une séance au cinéma, par contre, nous ne savons pas encore où nous irons." Répond son fils.
"À Forks, vous trouverez bien ce qu'il vous faut. Il y a aussi Port Angeles, bien que ça vous ferait un peu loin." Dit mon père.
"Je me renseignerai sur internet, par ailleurs, je voulais aussi te dire que je suis invitée à me rendre à la plage de la Push avec des camarades de classe pour samedi prochain, ça te dérange si j'y vais ?" Je demande à mon père qui me répond.
"Non, ça ne me dérange pas du tout, seulement, comme tu travailleras le samedi matin, je suppose que la sortie sera prévue pour l'après-midi, c'est bien ça ?" Me demande à nouveau mon géniteur.
"Pas seulement l'après-midi, ce sera pour toute la journée, du coup, il n'y aura pas de travail pour samedi prochain."
Mon père acquiesce d'un hochement de tête sans répliquer cette fois, avant de reprendre sa fourchette pour continuer son repas. Lorsque les lasagnes sont terminées, c'est au tour de la forêt noire d'être entamée. Jacob mange comme deux, si ce n'est plus, aussi il ne reste plus rien du gâteau, son père a dû le réfréner pour qu'il nous en laisse une part chacun.
Au bout d'une heure, mon père décide qu'il est temps de partir, remercie chaleureusement son ami pour l'invitation à dîner, Billy lui promet de venir chez lui un de ces jours avec des prises de poissons signé de leur ami en commun, Harry Clearwater. Auparavant, Jacob me donne le numéro de téléphone de sa maison pour que nous puissions nous tenir au jus pour notre première sortie. De retour à la maison, mon père me demande avant de nous séparer pour rejoindre nos chambres.
"On dirait que vous vous entendez bien Jacob et toi."
"C'est vrai, oui. Depuis toutes ces années où je n'étais pas revenue à Forks, nous nous étions perdus de vue, Jacob et moi. Maintenant, nous allons apprendre à faire un peu mieux connaissance."
"Je n'ai aucune objection à votre future amitié, loin de là. Cependant, il y a un détail qui m'échappe : est-ce que c'est Jacob lui-même qui t'a proposé cette sortie ?"
"Oui, c'est bien lui. Tu m'as bien dit que ça ne te posait pas de problèmes, n'est-ce pas ?"
"Non, je te rassure, je n'ai aucun problème. Est-ce que Jacob ne souhaiterait pas une relation amoureuse en te proposant cette sortie ? N'y avait-il pas un sous-entendu ?"
À ces mots, mon père et moi sommes rouge tomate, je dois à tout prix rétablir la vérité pour éviter les confusions.
"Papa, je te rassure tout de suite, si Jacob souhaitait une relation amoureuse avec moi, il me l'aurait demandé directement, non ? En tout cas, il n'en a pas fait mention, à mon avis, cette proposition était tout à fait innocente."
"Dans le cas contraire, je t'aurais conseillé d'attendre quelques années, car Jacob est un peu jeune, un peu gamin."
"Ne te prends pas la tête, tout est ok."
"Tant que vous vous comportez bien entre vous, je n'ai rien à ajouter. Bonne nuit Maddie, dors bien."
"Bonne nuit papa, dors bien toi aussi, à demain."
Dès que je me mets au lit, je ne tarde pas à m'endormir, mon rêve est vraiment étrange. Je me vois en train de marcher dans une prairie en pleine nuit, je grelotte un peu car il ne fait pas chaud, loin de là. Tout d'un coup, j'aperçois une silhouette masculine, elle sort de derrière un arbre. Qui peut bien être cette personne ? Est-ce que je la connais ? Si jamais cet inconnu est dangereux, il vaut mieux que je sois prudente, à choisir, je préfère rester entière autant que faire se peut.
"Approches... Viens près de moi, n'aie pas peur, je ne vais te faire de mal."
Mon Dieu... Cette voix... Envoûtante. C'est fou, je l'écouterais pendant des heures, inconsciemment, je m'approche de cet inconnu, puis la lumière de la lune découvre son visage, c'est Edward Cullen !! Qu'est-ce qu'il fiche dans mon rêve ? Je reconnais qu'il s'est montré accueillant et poli avec moi, mais au point de rêver de lui !! C'est du n'importe quoi !!!
"Qu'est-ce que tu me veux ?" Je lui demande, méfiante et un peu hostile.
"Je veux être ton ami, je t'en prie, n'aie pas peur."
Quand on demande à quelqu'un de ne pas avoir peur, ça ne marche qu'une fois sur deux généralement. Cependant, Edward ne me donne pas l'impression d'être malfaisant ou machiavélique, il m'invite à le rejoindre avec un sourire chaleureux, à ce moment-là, je ne réfléchis plus, à croire que je suis en train de subir un lavage de cerveau, je suis sous son emprise, aussi, je marche sans m'arrêter dans sa direction.
"Maddie !! Enfuis-toi ! Ne reste pas avec lui !!!"
Il me semble reconnaître la voix de Mike Newton qui m'interpelle derrière moi, il essaie de m'avertir d'un danger, mais je ne vois pas pourquoi il panique autant, Edward n'est que notre camarade de classe que nous connaissons tous les deux.
"Maddie, tu dois t'en aller, cours !!"
Cette fois, c'est la voix de Jacob, je me retourne, Mike n'est pas présent, il n'y a que mon ami d'enfance, son regard est plein de douleur et d'horreur en même temps.
"Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? " Je lui demande, il ne me répond pas, alors je me tourne vers Edward.
"Ne les écoute pas, viens à moi."
Edward m'appelle à nouveau, sa voix si douce et si suave coule comme du miel dans mes oreilles, c'est une attirance que je ne peux pas contrôler. Toutefois, mon rêve s'achève au moment où mon binôme en biologie enserre mes poignets et se penche vers moi comme s'il voulait embrasser mon cou, je ne saurai pas la suite.
Mon réveil est plutôt brusque, je me redresse sur mon séant, le visage en sueur, je ne comprends pas pourquoi j'ai fait ce rêve. Je me lève du lit, sors de ma chambre et me rends à la salle de bain afin de me rafraîchir, j'asperge mon visage d'eau froide. Mon père est toujours en train de ronfler dans sa chambre, je ne l'ai pas réveillé, tant mieux.
Alors que je retourne dans ma chambre, mon esprit turbine encore au sujet de ce rêve, ces visions sont vraiment inquiétantes. Franchement, depuis quand dois-je me méfier d'Edward Cullen ? Je crains la fin de ce rêve, franchement. Est-ce qu'il cache un secret terrible ? Je me recouche dans le lit, le sommeil met un peu de temps à revenir, puis après un long moment à cogiter, je finis par me rendormir, le rêve ne revient pas à mon grand soulagement.
Le lendemain matin, je suis encore fébrile pendant le petit déjeuner, mon père est parti avant moi pour son travail. Heureusement il ne me pose aucune question sur le fait si j'ai bien dormi ou pas, je ne veux surtout pas lui parler de mon rêve. C'est encore pire lorsque je me retrouve à côté de mon binôme en cours de biologie, c'est à peine si j'ose lui dire bonjour tellement je me sens honteuse. À contrario, mon voisin de paillasse est très détendu et me fait la conversation comme s'il parlait météo, son sourire en coin me déstabilise complètement.
"Alors, tu t'habitues au climat de Forks ?" Me demande t'il.
"Je vais être honnête avec toi, la chaleur de l'Arizona me manque un peu. Repose moi la question dans quelques semaines et je pourrai te répondre en toute connaissance de cause."
"D'accord, pas de soucis." Dit-il en riant.
Je constate que son rire fait beaucoup moins peur que dans mon rêve et que mon binôme est plutôt charmant.
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