Je n'ai pas pu voir mon père de toute la soirée, j'ai veillé tard même dans mon lit, mais rien, à croire qu'il a passé la nuit au poste de police. Mon sommeil est agité, sans compter que j'ai refais le même rêve que la dernière fois avec Edward, Jacob et ce mystérieux loup, je ne sais pas pourquoi cette même scène est revenue dans mon esprit.
Le lendemain matin, je suis encore en peignoir lorsque Charlie finit son petit déjeuner, il a une mine maussade et triste, je lui demande après lui avoir dit bonjour.
"Il s'est passé quelque chose de grave au travail hier ?"
"Maddie, je ne peux pas te raconter ce qui se passe au commissariat, secret professionnel et je ne veux pas non plus t'inquiéter alors tu as emménagé depuis peu de temps."
"Je ne veux pas que tu risques ta vie."
"Ça fait partie de mon boulot ma fille, mais rassure-toi, je suis toujours prudent. Au fait, comment s'est passé ton rendez-vous avec Jacob ?"
"Tout s'est bien passé, la séance de ciné était géniale, ensuite nous avons bu un verre dans un café. Nous avions prévu par la suite de visiter les rues et boutiques de Port Angeles, malheureusement, l'heure commençait à tourner, nous avons eu à peine le temps de faire quelques pas, de regarder deux ou trois devantures de boutique qu'il a fallu faire demi-tour pour revenir à la Chevrolet."
Devant ma mine boudeuse, mon père se met à rire et me dit.
"On ne fait pas toujours ce qu'on veut ma petite Maddie, mais c'est déjà très bien que vous ayez passé un bon moment ensemble ; il y aura d'autres occasions où vous pourrez vous revoir."
"C'est vrai, rien n'est perdu. Qu'est-ce que tu fais aujourd'hui ? Comme c'est dimanche, tu vas en profiter pour te reposer, non ?"
"J'aurais bien aimé prendre mon jour de repos, mais c'est impossible. Même pour un dimanche, je vais être surchargé."
En disant cela, un sourire triste se peint sur son visage.
"Il s'est passé quelque chose de grave, n'est-ce pas ? Est-ce que je n'ai vraiment pas le droit d'être mise au courant ? Peut-être que cela me permettrait de rester prudente si nécessaire."
Charlie semble torturé à l'idée de ce qu'il peut me révéler ou pas, s'il s'agit réellement d'un secret professionnel, il est certain que je ne saurai rien.
"Je dois m'occuper d'une famille endeuillée, un homme est mort sur son propre lieu de travail hier ; tout laisse à croire qu'il s'agit d'une attaque physique provenant d'un animal. La victime avait des morsures de chaque côté de son cou."
"C'est absolument effroyable ! Est-ce que par hasard cet homme ne travaillait pas dans un zoo ? Peut-être que l'un de ces animaux sauvages dont il avait la garde s'est rebellé."
"Ce fait aurait pu être plausible, seulement cet homme ne travaillait pas dans un zoo, il était gardien dans une centrale hydraulique, ce qui rend cette attaque encore plus étrange. Dis-moi, est-ce que tu as prévu de sortir encore aujourd'hui ?"
"Je pense plutôt que je vais m'occuper ici avec les devoirs, ou bien m'occuper de la maison."
Ma réponse parait satisfaire Charlie qui me répond.
"C'est très bien comme ça, reste tranquille à la maison, je préfère."
Je prends mon petit déjeuner tranquillement tandis que mon père va se changer, dès qu'il revient me voir en uniforme de flic, il me fait ses recommandations.
"Il faut que je parte Maddie, fais attention à toi et pense bien à fermer la porte d'entrée à double tour une fois que je serai sorti de la maison. Allez, à ce soir. Je t'appellerai au cas où je rentrerai très tard."
"C'est promis, fais attention à toi aussi et courage pour ces pauvres gens."
"Merci Maddie, il est vrai que la famille de cet homme aura besoin de courage."
A la demande de mon père, je ferme à clé la porte d'entrée. Après son départ, comme je l'ai prévu, je commence par m'occuper de mes devoirs, réponds à un mail de ma mère. Vu que je passerai la journée toute seule, je ferai certainement de la lessive et de l'entretien de la maison.
PDV Edward
J'ai entendu dire que trois vampires nomades ont fait des dégâts dans la ville de Forks, voilà qui est sérieusement compromettant pour notre clan. Sans compter que ces imprudents vampires peuvent nous causer du tort, surtout s'il violent le traité avec les Quileutes, ce serait catastrophique. Carlisle nous a réuni autour de la table de la salle à manger pour en parler, inutile de préciser que nous sommes tous nerveux.
"Nous avons un sérieux problème, si ces nomades continuent à semer la terreur à Forks, les Quileutes auront une bonne raison de voir en nous des ennemis. Il faut à tout prix préserver cette paix que nous avons établi avec eux, c'est important ; de ce fait, nous devons retrouver ces vampires, tenter de s'expliquer avec eux, quand bien même il serait impossible de changer leur mode de vie, ils doivent respecter nos règles ou bien changer de territoire de chasse."
Emmett prend la parole d'un ton nonchalant.
"Pourquoi s'embêter à discuter avec eux Carlisle ? Autant résoudre le problème rapidement, pour commencer on les traque, puis dès qu'ils sont à notre portée, on les élimine direct. Évidemment, dans le cas où ils seraient allés trop loin dans leurs meurtres d'humains, il nous faudrait déménager. A moins que de rester discrets et de les dégommer aussi proprement que possible sans attirer l'attention, je suis prêt à m'en charger si vous voulez."
"Je n'ai pas dit que nous devions les supprimer, ils ont le droit de vivre quel que soit leur mode de vie." Répond Carlisle.
"Carlisle, je n'ai aucune envie de déménager une fois de plus, je me plais ici. Alors je rejoins la proposition d'Emmett, s'il faut éliminer ces vampires pour avoir la paix, je sui prête à participer." S'insurge Rosalie.
"Avant de tuer, peut-être pouvons-nous d'abord discuter avec ces nomades, ils sont bien capables d'entendre raison. Avec de la persuasion, ils finiront bien par accepter le fait qu'ils ne peuvent chasser à leur guise à Forks." Dit timidement Esmée, Carlisle pose sa main sur la sienne en lui souriant tendrement, c'est au tour d'Alice d'intervenir.
"Attendez ! Il sera inutile de nous embêter à aller les chercher, ces vampires viennent à l'instant de quitter Forks, en revanche, j'ignore encore s'ils ont l'intention d'y revenir."
"Quel dommage ! Voilà que nous sommes privés d'une bonne bagarre !" S'esclaffe Emmett ce qui fait lever les yeux au ciel de sa compagne, Rosalie.
Quant à moi, je suis inquiet pour Madeline Swan. J'espère que ces trois nomades ne se sont pas approchés trop près de sa maison, il faut que je vérifie, j'ai besoin de savoir qu'elle va bien. Ce sera l'occasion de passer du temps en sa compagnie, autant joindre l'utile à l'agréable. Alice a déjà perçu mon projet car elle me fait un clin d'œil, je lui fais les gros yeux, mais nullement impressionnée, elle me tire la langue. Je songe un instant à prévenir Carlisle sur mes intentions, mais à quoi bon ? Ce point a déjà été abordé, tant que je ne dépasse pas les limites, j'agirai à ma guise.
Tous les habitants de Forks savent où habite le chef Swan, ce n'est pas un secret, en ce qui me concerne, je n'aurai aucun mal à localiser sa maison, mais avant il faut que je fasse les choses dans l'ordre comme le fait d'appeler pour être sûr que Madeline ou son père répondra au téléphone. Si je ne suis pas le bienvenu chez les Swan, tant pis, mais je veux au moins m'assurer qu'elle va bien, sinon, je n'aurai pas l'esprit en paix.
Je cherche le numéro du domicile du chef Swan, puis je prends mon portable, compose le numéro et attends que quelqu'un décroche, ce qui se produit au bout de la quatrième sonnerie, c'est une voix féminine qui me répond, Madeline certainement.
"Allo ? Qui est à l'appareil ?" Sa voix paraît essoufflée, elle a dû courir pour décrocher le téléphone.
"Madeline ? C'est Edward Cullen à l'appareil, j'espère que je ne te dérange pas."
"Salut Edward ! Non, tu ne me dérange pas, je m'apprêtais à faire l'entretien de la maison, mais je peux prendre cinq minutes pour te parler, comment tu vas ?"
"Je te remercie, je vais bien, j'avais pensé à venir te voir, mais je risque peut-être de te gêner alors que tu es en plein ménage."
"Oui, je suis bien occupée aujourd'hui, désolée, sans compter que mon père m'a recommandé de ne pas sortir aujourd'hui."
"Pourquoi cela ?"
"Parce qu'il y a eu une attaque hier ou avant hier à la centrale hydraulique, un gardien est mort à cause de deux morsures dans le cou. Mon père a opté pour un animal sauvage, sauf qu'il ignore quelle est son espèce. Voilà pourquoi je suis en quelque sorte consignée à la maison, même s'il ne s'agit pas d'une punition, je lui ai promis que resterai tranquille."
j'ai cru que j'allais briser mon portable, Alice comprenant mon malaise pose une main sur mon épaule et me chuchote.
"C'est malheureux pour cet homme, mais ces vampires sont partis, je t'assure."
"Cependant, ils ont bien failli se dévoiler."
Je reprends la conversation avec Madeline qui doit s'inquiéter de mon absence.
"Je ne vais pas te retarder plus longtemps dans tes occupations, Madeline. Je te dis à Lundi au lycée et bon dimanche."
"Merci Edward, bon dimanche à toi aussi, à Lundi."
Je me promets de l'inviter un de ces jours pour un dîner ou une autre occasion, bien sûr je serai content de la revoir au lycée, mais il est évident que ça ne me suffira pas, c'est fou, mais je commence à être accro d'elle.
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