Marcelo et Thiago attendaient impatiemment que Neymar arrive dans le salon afin de leur raconter la soit disant idée qu'il avait eue la veille. Assis de chaque côté du divan, les deux amis se lançaient de furtifs regards incertains. Tous deux connaissaient Neymar depuis leur enfance et savaient donc que ses idées se résumaient en deux catégories : les sensationnels et les suicidaires qui malheureusement avaient le plus tendance à ressortir. C'en était pas toujours le cas bien-sûr car sinon ils auraient déjà été morts, ce fut lui qui après tout eut élaboré le plan de leur évasion mais cela ne l'en empêchait pas d'engendrer des pensées absolument folles.

D'un certain point de vue et cela le mettait en furie, Marcelo s'était attendu que quelque chose de terrible s'abatte sur son ami. Quoique il comprenait parfaitement les sentiments que Neymar portait pour Soledad et agréait de tout âme et coeur à la théorie que l'amour rendait les hommes aveugles et inconscients de leurs gestes, il n'avait pas pu ignorer l'impossibilité et le danger de leur liaison. Il était, ou plutôt avait été, un da Silva Santos, un héritier d'autant plus, alors qu'elle faisait part des Messi, la famille rivale, leur plus grand ennemi. La fréquenter avait chaque fois été un risque duquel Marcelo avait été conscient depuis le début. Combien de nuits avait-il passé en attente d'une convocation en duel auquel il aurait dû assister? Combien de fois avait-il regardé avec admiration et effroi son ami lui contait ses aventures où il s'échappait par la fenêtre afin d'éviter la découverte de sa passion pour la soeur du prince du camp adverse? Combien de fois finalement n'avait-il pas essayer de le résonner, ce cinglé d'amoureux, que tout cela était impossible et irréalisable, qu'il ne faisait que jouer avec le feu? Plein de fois, et quand Lionel entra ce fameux soir dans L'Étalon noir défier son ami, cela ne fut qu'une confirmation de tous ses pressentiments mais malgré cela, malgré le duel et même la mort, voilà qu'il se tenait dans cette pièce en train d'attendre l'idée de Neymar pour soigner Soledad, devenue entre temps son épouse.

La porte de la chambre s'ouvrit laissant apparaître le jeune vampire. D'un pas rapide, il alla s'asseoir en face de ses amis.

«Comment va Soledad? demanda Marcelo.

- Elle s'est endormie mais ne va guère mieux, secoua la tête Neymar. C'est pour cela que je vous ai appelé tous les deux aujourd'hui, ou plutôt juste toi, Thiago, car c'est ta maison, Marcelo. Je ne sais pas comment je le fais, sûrement que cela vient avec mes pouvoirs mais je sens que Soledad perd ses forces. Bientôt elle me pourra plus lutter contre sa maladie.

- Pardonne-moi, l'interrompit Marcelo.

- Tu n'as pas à t'excuser, ce n'est pas de ta faute. Tu l'as sauvée, Marcelo, je ne sais pas si elle... aurait encore été une mortelle si ce n'était pas pour toi.

- Mais guérira-t-elle complètement? s'enquit Thiago en regardant ses deux amis.

- Je l'espère vraiment, répondit Marcelo, mais elle semble ne pas réagir à un seul médicament. C'est comme si tous les remèdes que je lui donne ne font que ralentir la progression de sa maladie sans l'arrêter pour autant.

- Nous pouvons peut-être essayer de changer de docteur, proposa timidement Thiago, pas que tu es un mauvais mais parfois c'est ce qu'il faut faire quand on n'arrive pas à quelque chose, le passer à une autre personne.

- C'est drôle mais nous avons pensé à la même chose, dit Neymar.

- Voilà donc quelle était ton idée! Elle est bonne mais faut-il encore la trouver, cette personne, commenta Marcelo aucunement blessé par la proposition.

- Je l'ai déjà fait : Olivia».

Le jeune Brésilien dévisagea le vampire. Pour un quelconque étranger, il aurait paru absolument normal, son immortalité le prévenant de tous signes de faiblesse physique mais Marcelo le connaissait. Derrière ce masque se cachaient l'inquiétude, la tension et la douleur accumulées depuis ces six dernières journées. Ses lèvres étaient serrées et son regard semblait éteint comme si la maladie de son épouse eut effacé une partie de lui.

«Tu as raison, prononça-t-il, s'il y a quelqu'un qui peut guérir Soledad c'est bien Olivia, de plus que d'après ce que tu m'as dit, elle est une sorcière.

- Oui, c'est vrai.

- Vous aurez alors besoin de mon aide, parla soudainement Thiago. Il faudra que quelqu'un aille la chercher car sinon comment saura-t-elle que nous avons besoin d'elle. Aucun de vous deux ne peut quitter Soledad pour un trajet qui dura au moins douze heures alors qu'il n'y a qui m'arrête n'étant ni son médecin, ni son mari.

- Merci».

Neymar se leva et serra Thiago dans ses bras.

«Il n'y a pas de quoi, répondit le jeune homme en souriant, il faut bien que je me rende utile. Quand voulez-vous que je parte.

- Maintenant si possible car il ne faut pas perdre de temps.

- Je vais alors me préparer. Est-ce qu'il faut que je repasse par chez-vous avant mon départ?

- Non, cela ira, ce sera juste un détour de plus».

Thiago acquiesça et se mit debout suivi par Neymar et Marcelo qui l'accompagnèrent jusqu'à la porte.

«Tu as vraiment eu une bonne idée avec Olivia», félicita son ami le jeune Brésilien lorsqu'ils se retrouvèrent seuls.

Neymar hocha la tête et s'adossa contre le mur en croissant ses bras sur sa poitrine. Ses yeux fixèrent le vide et il sembla se perdre dans ses pensées avant de demander :

«Marcelo, quelle signification ont toutes ces paroles que Soledad a prononcé durant ces derniers jours? Toutes ses supplications que je ne la quitte pas et ses perpétuelles questions sur si je resterai auprès d'elle. A-t-elle peur que je l'abandonne?

- Non, Neymar, ce n'est pas cela qu'elle craint. Elle connait ton amour et n'en doute pas de lui. Ce qui l'angoisse sont des dangers extérieurs.

- Que je me refasse attaquer ou capturer par exemple, soupira le jeune vampire en rejetant sa tête contre le mur. Arrivera-t-il un jour où ces satanés souvenirs cesseront de la tourmenter?

- Il viendra, il faut juste que tu te montres patient.

- Patient... patient mais elle continue à être hantée pendant que je reste là à être patient. Comment cela s'est-il passé quand elle est arrivée chez toi après l'attaque? Je n'ai jamais eu la chance de te le demander. Allait-elle bien? N'a-t-elle pas été blessé?

- Non, je te l'aurai dit sinon mais...

- Mais quoi»?

Marcelo sembla hésiter pendant un moment, il ne voulait pas trahir Soledad qui l'avait prié de ne pas parler de ce soir à Neymar mais il savait qu'il allait l'apprendre tôt ou tard. Il soupira et prononça :

«Elle était très bouleversée et rien n'arrivait à la consoler. Je fis de mon mieux pour la rassurer mais finis par la laisser seule dans le salon en pensant que cela lui ferait du bien. Quand je ressortis de ma chambre, je la trouvai ivre avec un verre de bourbon dans la main et la bouteille sur la table.

- Non», murmura Neymar en fixant sur lui un regard blessé.

La colère d'avoir été la cause du malheur de sa bien-aimée, la douleur qu'il ressentit en apprenant comment elle avait souffert et l'appréhension qui ne le quittait plus depuis qu'elle tomba malade, assombrirent son visage.

«Tout a été de ma faute.

- Neymar, tu as été fait prisonnier, comment veux-tu que cela soit de ta faute.

- Et tous ses cauchemars qui la hantent depuis qu'elle m'a vu complètement brûlé, continua-t-il en l'ignorant, cela aussi a été causé par moi.

- Parce qu'on t'avait torturé mais j'imagine que tu me diras que cela aussi est de ta faute. Ne comprends-tu donc pas que tu n'y es pour rien? As-tu au moins craint une seule fois pour ta vie durant ta captivité?

- Non, j'ai toujours pensé à Soledad, si elle allait bien.

- Tu es fou, déclara le jeune homme en secouant la tête.

- C'est pour cela que nous formons une si bonne paire. Tu es là pour garder un oeil sur moi et m'écouter conter mes actes irrationnels alors que moi je m'occupe à divertir ta vie, répondit amèrement le vampire.

- Oui, en te faisant défier, tuer, transformer en vampire, capturer, torturer... Je vois que tu tiens à coeur que je ne m'ennuie pas», rétorqua Marcelo.

Neymar esquissa un mince sourire sombre mais ses yeux restèrent baisser.

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La stupéfaction fit place à l'horreur. Non, il avait quand même pas pu aller jusqu'à là. Le tuer était une chose mais cela...

«Tu rigoles, j'espère, prononça Olivia en émettant un rire jaune.

- Aucunement, ma chère, pourquoi le devrai-je»?

La gitane pâlit et se dégagea de son étreinte. Ángel leva sur elle un regard surpris et se releva sur le lit.

«N'était-ce pas ce que tu voulais? demanda-t-il mais fut aussitôt interrompu par la voix scandalisée de son amante.

- Qu'il se fasse torturer? Tu me demandes si je voulais qu'il se fasse torturer? Es-tu devenu fou, Ángel? Je l'avoue, je l'ai désiré mort mais jamais je n'ai souhaité qu'on le supplice!

- Penses-tu qu'il n'a pas souffert lorsque son poumon a été crevé par une balle?

- La douleur ressentie par un vampire au contact d'eau bénite ne peut pas être comparée à aucune autre douleur qu'elle quelle soit, Ángel, tu devrais le savoir mieux que moi puisque c'est toi qui me l'as appris. Comment as-tu pu t'imaginer que j'aurai pu désirer cela? Va-t-il bien au moins après que vous l'avez brûlé?

- Je ne sais pas, c'est Lionel qui s'est occupé de la deuxième interrogation mais d'après ce que j'ai entendu, il est encore conscient».

Olivia le fixa avec répulsion avant de crier avec colère :

«Pourquoi as-tu fais cela?

- Je pensais que cela allait te faire plaisir, tu as eu l'air tellement perturbée après que tu l'as vu au bal. J'ai voulu le punir pour ce qu'il t'a fait.

- Je ne suis pas un monstre, Ángel! s'écria la sorcière en se mettant debout. Tuer lors d'un duel est une chose même lorsque les règles sont violées, torturer par plaisir est une autre! Chaque chose à ses limites! Qu'a-t-il fait pour que tu le punisses ainsi?

- Neymar? Qu'a-t-il fait? Savais-tu qu'il avait continué à fréquenter Soledad et qu'un soir il l'eut amené avec lui? Voilà déjà deux mois que Lionel ne l'a pas revue mais cela n'est que moindre. Il t'a fait souffrir, Olivia, et je ne peux pas laisser une personne qui t'a fait pleurer, toi dont les larmes ne coulent jamais, vivre sans lui avoir infligé ce qu'il mérite».

Olivia chancela. Neymar et Soledad étaient réunis. Tout autour d'elle sembla s'effondrer et elle ferma les yeux. Elle sentit son coeur se déchirer et comprit pourquoi : s'ils étaient ensemble, cela voulait dire qu'ils s'étaient mariés.

«Je veux que tu cesses cette horreur et que tu ne lui fasses plus aucun mal, siffla-t-elle tel un serpent en appuyant sur chaque parole.

- Tu l'aimes donc encore, cracha le démon en se levant à son tour et se plaçant devant la tsigane, tu n'as jamais arrêté.

- Ce n'est pas vrai!

- Ne me mens pas, Olivia, je le vois dans tes yeux que c'est faux. Jamais tu ne m'as regardé de la même façon que tu l'as regardé lui et je ne t'en blâme pas. Je t'aime trop pour le faire car je sais qu'une partie de toi partage mon sentiment. Pourquoi sinon scandes-tu ton indifférence envers ce vampire? Je ne te sermonne pas et je te resterai fidèle mais ne t'attends pas de moi que je montre même un début de pitié pour Neymar. De plus, ma chère, même si tu réussiras à arrêter moi, jamais tu y parviendras avec Lionel».

Sur ceux, il sortit de la maison en claquant fort la porte derrière lui.

Pendant un moment, Olivia fixa l'endroit où Ángel venait tout juste de s'y trouver avant de pousser un cri de fureur et se jeter sur les oreillers de son lit. Elle les déchira avant de les faire se recoudre par eux-mêmes et recommença ce manège jusqu'à ce qu'elle retombe épuiser sur son matelas.

Pourquoi ce satané Neymar devait-il lui infliger autant d'ennuis? Ne pouvait-il pas juste s'effacer de sa vie et arrêter de la tourmenter? Bien-sûr qu'elle n'avait jamais voulu qu'on le torture, ils avaient été des amis autrefois!

Avec un soupir d'exaspération, la gitane se releva et commença à tourner en rond dans sa chambre. Son coeur lui dictait d'aller l'aider, le libérer de ses liens et soigner son corps meurtri par l'eau bénite mais sa tête lui imposait de rester chez elle. Elle avait juré de ne plus avoir affaire avec lui et elle ne pouvait pas rompre sa promesse mais Neymar avait été son meilleur ami et elle savait qu'il aurait tout fait pour lui venir en aide si c'était elle qui était emprisonnée. Cette pensée la fit rougir de honte. Il avait toujours été présent pour elle quand elle avait eu des problèmes. Il l'avait sauvé des sabots des mustangs, lui avait donné de l'argent quand elle n'avait pas eu un seul sou, s'était battu en duel contre un homme qui l'avait insultée... La culpabilité s'en prit de la jeune fille et elle soupira.

«Je peux peut-être aller le voir, proposa-t-elle à elle-même, m'assurer qu'il est au moins conscient».

Cependant un pincement de jalousie lui mordit le coeur. C'était pour Soledad qu'il se laisser supplicier, pour son épouse.

«Tu m'as donc totalement trahi, murmura-t-elle, alors que je t'aime depuis si longtemps».

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Une nouvelle quinte de toux secoua le corps de la pauvre Argentine. Elle tenta de prendre une bouffée d'air mais la douleur resserra sa gorge et elle suffoqua.

«Détends-toi, Soledad, essayes de respirer lentement, allez, s'il te plait», répéta pour la énième fois Marcelo mais Neymar ne l'entendit pas.

Il fixa sa bien-aimé soutenue par son ami, son visage déformé par la peur, sa poitrine se soulevant convulsivement à la recherche d'air. Tous sembla s'écrouler autour et à l'intérieur de lui. Elle allait s'étrangler, ses lèvres commençaient déjà à bleuir. Encore quelques instants et elle perdrait connaissance.

Soudain, Neymar se jeta en avant repoussant ainsi Marcelo et retroussa presque brutalement sa manche droite. Avec un coup de crocs, il ouvrit son poignet et le plaqua contre la bouche de Soledad. Dès que les premières gouttes de sang coulèrent dans sa gorge, elle tressaillit et inspira profondément en rejetant sa tête en arrière. Ses mais s'agrippèrent violemment au bras du vampire mais il lui l'arracha en reculant, tachant la couverture et le tapis d'éclaboussures sanglantes.

«Comment... comment as-tu fais cela? bégaya le Brésilien en prenant sa tête dans ses mains. Elle respire»!

Neymar tourna sa tête vers Soledad et constata qu'effectivement la jeune fille avait retrouvé son souffle. Elle gisait blême et à bout de force, ses yeux clos et ses cheveux emmêlés sur son oreiller, mais son visage était détendu et de ses lèvres entrouvertes encore rouges de sang s'échappait une respiration régulière légèrement rauque.

«Je ne sais pas, répondit-il sourdement, je ne sais même pas comment j'ai su quoi faire».

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Olivia ferma les yeux et laissa son esprit se séparer de son corps. Lorsqu'elle les rouvrit, elle se tenait dans une étroite cellule glaciale à peine éclairée par la faible lumière provenant d'une minuscule brèche grillée située en hauteur.

«Mon Dieu, ne me dites pas que c'est vrai».

Un cri s'échappa de la bouche de la jeune sorcière. En face d'elle était enchaîné Neymar, sa poitrine nue et ses bras tirés au-dessus de sa tête par de lourdes chaînes fixées au mur. Son corps était marqué par les sévices qu'il avait subis. De ses poignets entravés descendait un filet de sang séché et elle remarqua avec horreur qu'il avait déchiré ses paumes et sa lèvre inférieure avec ses ongles et crocs. Comme l'avait dit Ángel, il était conscient mais jamais la tsigane ne voulut autant qu'il se trompe. L'entièreté de son torse, cou, visage et bras étaient recouverts d'atroces brûlures écarlates qui semblaient lui infliger des douleurs aussi terribles qu'elle l'étaient elles-mêmes. Son visage était couvert de sueur et ses yeux plissés, son corps crispé était secoué par des tremblements.

Olivia détourna son regard ne pouvant plus regarder cette insoutenable souffrance que son malheureux ancien compagnon essayait de supporter avec tant de peine. Un sourd gémissement retentit dans le cachot et la gitane se releva brusquement rouvrant les yeux.

«Mon pauvre Neymar, qu'a-t-on fait à toi? bredouilla-t-elle en prenant sa tête dans ses mains. On t'a supplicié, on t'a brûlé, on t'a enchaîné à croupir dans un trou et tout cela à cause de qui? À cause de cette Soledad que tu chéries tant, que tu adores à en oublier ta propre entité! J'avais bien dit ce soir après t'avoir rencontré au bal que ton amour inconditionnel t'apportera que malheurs et tourments et cela se termine que j'avais raison. Jamais tu n'as dû revenir de la mort mais toi, malheureux amant, tu l'as fait afin de vivre l'Enfer auquel ton âme appartient désormais mais même malgré cela et même malgré la douleur que je sais que tu as dû endurer, je ne viendrai pas à ton aide. C'est à présent à ton tour de souffrir autant que j'ai souffert à cause de toi. J'espère tout de même que tu n'auras plus à connaitre l'eau bénite sur ta peau car même l'être le plus cruel ne réclamera pas un tel châtiment pour un vampire».

Telles furent les paroles qu'eut prononcées Olivia trois semaines avant que Thiago arrive chez elle lui apprendre que Soledad se trouvait entre la vie et la mort et qu'elle représentait son seul espoir de survie. Pour la première fois de sa vie, la gitane regretta d'être née sorcière car s'il y avait une chose qu'elles ne pouvaient pas faire c'était de refuser lorsqu'il s'agissait de soigner un malade.