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Après cet incident, nous nous étions endormis et réveillé le lendemain. Kacchan semblait aller bien mieux. Certes il était un peu pâle mais il m'a assuré que tout allait bien.
Arrivé à l'agence, je l'avais obligé à passer à l'infirmerie au cas où, et l'infirmière nous a dit que ça devait être une légère baisse de régime.

Nous pensions donc continuer notre vie dans le calme. Cependant, quelques jours après, son état ne semblait pas s'améliorer, j'avais même l'impression qu'il empirait. Il était plus pale de jour en jour et semblait s'affaiblir. De plus, lors de son dernier combat, son alter a eu -comme qui dirait- un problème : ses explosions n'étaient plus aussi forte.

Le gérant de l'agence nous a donc posé un congé forcé. Puisque les analyses à l'hôpital ne donnaient rien, il lui a été demandé de se reposer et moi de le chaperonner.

Bien vrai que les conditions n'étaient pas idéales, j'étais quand même content d'avoir une occasion de passer plus de temps avec lui.

Mais, -puisqu'il y a toujours un mais sinon ça serait trop facile-, maintenant que sa santé semblait se stabiliser –bien que toujours limite-, une nouvelle chose venait s'ajouter à tout ça.

La nuit tombée, lorsque je m'endormais, je le sentais quitter le lit pour ne revenir que quelques minutes avant les premières lueurs de l'aube.

Je ne l'ai remarqué que récemment et je commence sérieusement à m'inquiéter.
Au début, je me disais que ne voulant pas me réveiller, il partait regarder la télé ou autres, -peut-être avait-il des insomnies et qu'il ne voulait pas m'inquiéter encore plus-.

Mais un soir après qu'il soit sorti du lit, je me suis levé, espérant le rejoindre au salon mais il n'y était pas.

En fait, il n'était nulle part dans l'appartement.

J'ai essayé d'appeler sur son téléphone, mais il l'avait laissé à l'appart. Je suis donc sorti, tourné dans le quartier, voir dans le parc le plus proche, dans l'espoir de le retrouver mais rien.

Je suis donc rentré, rongé par l'inquiétude.

Ses derniers jours, une rumeur d'agression bien étrange circulait dans les environs.
Les victimes témoignaient s'être fait surprendre par une ombre en pleine nuit et assommé par celle-ci.
L'une, qui avait gardé un peu connaissance, affirme avoir été mordue au cou par son agresseur et avoir sombré peu à peu dans l'inconscience par la suite. Mais à son réveil et après examen médical, comme pour toutes les autres victimes, aucune trace de morsure ni rien d'autre.

Cette histoire n'était pas prise très au sérieux.
On aurait pu croire à l'attaque d'un nouveau vilain, mais le manque de preuves était un gros problème. Et les enquêtes basées sur les suppositions ne faisaient pas long feu.
Et puisque Halloween approchait, les médias en plaisantaient avec des : « ce vilain semblerait avoir des penchants pour le style vampirique, son alter serait-il de ce type ? » ou « le vampire de XXXXXX a encore fait une victime » etc.

A force, les victimes venaient de moins en moins témoigner pour éviter d'être pris pour fou ou être sujet de moquerie.

Et là, voilà Kacchan qui disparaît.

Même si je sais qu'il est fort, les défaillances de son alter ne me rassuraient pas quant à l'issue d'une quelconque confrontation avec cette ''ombre''.

J'étais terriblement inquiet.

J'ai fait les 100 pas dans le salon jusqu'à m'asseoir et pleurer, j'étais stressé au maximum.

Je suis un héros, je dois garder mon sang froid, mais là, je ne pouvais plus penser de manière claire.

C'est perdu dans un tourbillon d'émotions que je m'effondrai sur une chaise de la table à manger, et, sans le vouloir, m'endormis sur celle-ci.

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Je me réveillai en sursaut, puisque j'ai failli tomber de ma chaise et me mis immédiatement debout.

« - Kacchan ? KACCHAN ? »

Je me mis à vérifier toutes les pièces avant d'arriver à notre chambre et il était là, dormant à poings fermés dans notre lit.

Je n'y crois pas.

Je lui sautai là-dessus le réveillant donc mais je m'en fichais. Il était là et il allait bien -vu qu'il commençait à me grogner là-dessus-.

« - qu'est-ce que tu fous ?

- t'étais passé où ? Je t'ai cherché la moitié de la nuit, je me suis fais un sang d'encre, j'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose de grave, avec le vampire et ton alter qui déraille...

- doucement Deku

- Oh Kacchan si tu savais... »

Les larmes coulaient sur mes joues en litres.

« - hey Deku, de quoi tu parles ? T'as dû faire un cauchemar ou chai pas quoi car moi j'ai pas bougé

- hein ?

- je te dis, j'ai pas bougé. Je me souviens, on est venue se coucher et jusqu'à ce que tu me tombes dessus, je pensais aussi que tu dormais à mes côtés

- t'es sérieux ou tu me fais une blague ?

- pourquoi je dirais de la merde ? j'ai rien à cacher. Je pense que tu devrais toi aussi te reposer un peu plus »

Après m'avoir dit cela, il s'est levé et est allé dans la salle de bain –annexe à notre chambre- pour prendre sa douche.

Moi ?

Je suis resté assis sur le lit, les yeux et la bouche grands ouverts, le cerveau carburant à plein régime.

« - je ne peux pas avoir rêvé tout ça, c'est impossible. Je ne suis pas fatigué au point d'avoir des hallucinations. Je suis sûr qu'il est sorti... enfin je crois. Non j'en suis sûr. Il serait somnambule ? Non il n'aurait pas disparu aussi vite si ça avait été le cas...

- arrête de marmonner Deku. Tu réfléchis trop. Va prendre ta douche et tu viens déjeuner après okay?

- d'accord »

Il s'est habillé et s'apprêtait à sortir de la chambre

« - Kacchan ?

- quoi encore ?

- t'es sûr que...

- Deku arrête

- bon puisque tu le dis

Je me suis levé pour aller l'enlacer.

- je t'aime tu sais

- moi aussi le nerd. Arrête de t'embrouiller l'esprit, tout le monde fait des cauchemars et même si certains ont l'air hyper réaliste, ça reste des cauchemars

- ok... »

Quelque chose cloche dans cette histoire et je vais savoir quoi dès se soir.

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Cette nuit-là, je ne m'endormis pas comme les précédentes. Je faisais semblant tout en gardant mes sens en alerte.
Quand il s'est levé et qu'il a quitté la chambre, j'ai attendu quelques secondes avant de faire de même.
Mais quand je suis arrivé au salon,

Rien

Il avait disparu

Encore

C'était bien trop rapide pour un ''somnambule'' alors je suis sorti. La porte d'entrée était fermée mais une fenêtre était ouverte, alors je partis dans la direction où elle menait.

Cependant, même avec quelques secondes de retard sur lui, -ce qui m'aurait normalement permis de le retrouver plus facilement-; je rentrais à la maison sans une trace de mon époux.

Je suis alors retourné me coucher, priant que ça ne soit qu'un cauchemar, mais cela n'empêcha pas quelques larmes de couler, et des craintes que je n'aurais jamais pensé avoir un jour s'insinuer dans mon cœur et mon esprit.

« - pourquoi fait-il cela ? Où va-t-il ainsi ? Que me cache-t-il ? Il me t.... non ce n'est pas possible, je ne peux douter de la loyauté de Kacchan, jamais il ne me tromperait »

Mais comme on dit, il y a un début à toutes choses.

C'est sur ces pensées toutes plus noires les unes des autres que je m'endormis.

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Le lendemain, même rengaine.
Je lui ai demandé où il était et il m'a encore répondu qu'il n'avait pas bougé d'un poil, que j'hallucinais ou que c'était peut-être l'effet d'un alter.

J'ai laissé couler mais au bout de 3 jours, je n'en pouvais plus et j'ai craqué.
Alors qu'on déjeunait, je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir tirer cette histoire au clair.

« - Kacchan j'ai à te parler et j'aimerai que tu me répondes le plus sincèrement possible.

-...

- ça va bientôt faire une semaine maintenant et je ne supporte plus cette situation. Kacchan... tu me trompes ?

- qu'est-ce que tu racontes comme merde encore ?

- réponds-moi s'il te plaît

- non, bien sûr que non. Pourquoi je te tromperais ?

- c'est ce que j'aimerais bien savoir

- arrêtes. Je sais que je te le dis pas souvent mais... je t'aime et on est marié et puis... et puis MERDE j'ai aucune raison de te tromper. Comment tu peux penser ça ?

- Kacchan. Tu sors toutes les nuits et quand tu reviens tu dis ne pas te souvenir d'être parti

- mais je ne sors pas. Je m'en souviendrais sinon. Et puis tu vois bien que je ne te mens pas. Je suis bien des choses mais surement pas menteur »

J'ai commencé à pleurer à la seconde où mon regard à croiser le sien,

Il était déçu, déçu de moi.

« - mais bon t'a pas l'air de vouloir me croire »

Et c'est sur ces mots, qu'il a pris sa veste et a commencé à mettre ses chaussures, s'apprêtant visiblement à sortir

« - où tu vas ?

- je compte faire une sortie dont je me souviendrais cette fois

- Kacchan

- à plus Izuku »

Il est parti, en claquant la porte comme il sait si bien le faire pour me montrer son mécontentement.
Et moi, j'ai pas eu la force de le poursuivre, trop occupé à pleurer.

Je suis dévasté.

Comment je vais faire pour résoudre cela ?

Et puis il n'est toujours pas au top de sa forme et il est sorti tout seul.

Je suis fatigué.

J'aimerais bien en parler à Ochaco mais elle est surement au boulot à cette heure-ci.

Je ne vois qu'une personne pour m'aider dans cette situation.

Je suis passé me rincer le visage et après avoir pris les clés de ma voiture, je me suis mis en route direction chez ma mère.

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