Chapitre 3 : Richard
(Merci à cookihim02 , Nicolas et Ludwig de m'avoir aidé pour ce chapitre.)
Richard était dans la cuisine. Il préparait le goûter de ses 2 enfants, Benjamin et Anne-Marie. Ils étaient jumeaux, avaient tous les deux 7 ans. Richard les aimait plus que tout, ils étaient toute sa vie, au milieu d'autres centres d'intérêt moins importants. Depuis que sa femme l'avait quitté, sa vie était morose, mais ses "petits anges", comme il les appelait, avaient changé ses ténèbres en étoiles filantes de bonheur. À 40 ans, qu'aurait-il pu faire à part avoir une famille et s'occuper de sa progéniture? Serait-il seulement encore là si ses enfants ne l'avaient pas aidé psychologiquement?
Richard éloigna ces pensées morbides et impures de son esprit et appela Benjamin et Anne-Marie. Ils descendèrent immédiatement, ils devaient se dépêcher de manger : leur père allait les emmener à la chorale à 16h15. Le père regarda sa montre. Il était déjà 16h, mais Richard savait très bien que les cupcakes qu'il avait passé l'après-midi à préparer serait vite avalés, car les petits en rafolaient. Normal, c'était sa recette secrète.
Quand les jumeaux eurent fini, tout le monde enfila son blouson, ses chaussures et c'est parti : ils partirent en direction de l'église de la ville. La maison était à quelques rues de l'église, c'était d'ailleurs pour ça que Richard et sa femme, à l'époque, l'avaient achetée. En effet, la famille de Richard était croyante, et pratiquante. Ils arrivèrent à l'édifice religieux, et y entrèrent sans attendre. Richard salua son vieil ami le curé, le Père Emmanuel. Ils étaient devenus amis quand la femme de Richard était partie. Le curé avait aussi aidé l'homme, à la manière des jumeaux. Ils discutèrent quelques minutes, le temps que les retardataires arrivent. Benjamin et Anne-Marie étaient partis rejoindre leurs amis de la chorale. Tous ici étaient enfants de chœur. Rien d'anormal à ça, c'était une chorale religieuse. Après quelques minutes, le Père Emmanuel décida qu'il était grand temps de commencer la répétition. La chorale chantait des chants religieux, et quelques chansons actuelles, pour "rendre l'église plus moderne", disait le curé. Les adultes avaient décidé de leur faire chanter un classique pour les chorales : Vois sur ton chemin, plus connu sois le nom de Sentier de gloire. Les enfants se mirent à chanter, dirigés par le curé. Richard resta, pour voir les progrès des ses bambins.
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Il faisait un peu froid dans l'église, parce que tout le monde sait que ces bâtiments ne sont pas très bien isolés, mais surtout parce que cet après-midi de printemps était plutôt fraîche. Peu de piétons marchaient dans les rues de la ville : les gens n'étaient pas encore rentrés du travail à cette heure-là, et en période de vacances scolaires, la plupart était partie en vacances ailleurs. Néanmoins,un personnage errant, la capuche sur la tête, marchait sans savoir où il allait dans cette ville. Symphony était là. Qui était-il vraiment? À quoi pensait-il? Quel genre de choses avait-il vécu? Et surtout, quel était son problème avec la musique pour qu'elle lui donne de telles pulsions?
Dans sa errance, en passant près de l'église, il entendit la chorale chanter. Il eut le déclic qui lui est caractéristique : il se mit immédiatement à sourire, malsain, épouvantable. Il avait parfaitement compris que les douces voix d'enfants venaient de l'intérieur du bâtiment. Il s'approcha de la porte afin d'observer la situation et réfléchir à comment procéder. Au fond de l'église, une dizaine d'enfants, deux adultes à l'écart, un crucifix géant près des enfants. Ça allait être difficile de tuer tout le monde, mais tant mieux : Symphony adorait ça. Il entra discrètement, se cacha dans un coin. Bien, personne ne l'avait vu. Il observa un peu. Il y avait une vasque d'eau bénite à quelques mètres de lui. Il gardait cette information dans sa tête. L'église était plutôt sombre, il y avait quelques cierges çà et là, mais elles servaient uniquement de décoration, car leur lumière était très faible. Se glissant dans les ténèbres, Symphony arriva à se glisser derrière le grand crucifix. Il y avait beaucoup de fleurs sous forme de bouquets, de compositions, ou de simples fleurs uniques en bas du crucifix, ainsi Symphony pu aisément s'y cachait. Il vit une bouteille de vin, visiblement vide, au sol. Il notait chaque détail utile pour son massacre. Les enfants chantaient toujours, avec leurs voix aiguës. Elles résonnaient dans la tête du tueur comme l'écho sur une montagne.
Symphony inspecta le pied du crucifix. Les hypothèses qui avait fait en entrant se confirmèrent : l'église était très ancienne, et plus ou moins bien entretenue. Le pied du symbole religieux gargantuesque était abîmé, le bois était rongé par endroit, usé par l'âge et cassant. Le tueur prit une grande inspiration, se concentra sur les chants un dernière fois, puis agit.
Il se leva d'un bond, mit un coup de pied magistralement fort dans le pied du crucifix. Un craquement sourd se fit entendre. Les enfants arrêtèrent de chanter. Tout le monde regardait autour de lui : d'où venait le bruit? Impossible à dire, les murs de l'église avait fait résonner le son dans tout les sens. Quand soudainement, le crucifix tomba sur les enfants. Des cris fusèrent, mais Symphony n'entendait que la mélodie faire écho dans sa tête. En tombant sur le sol, la gigantesque croix avait tué la plupart des enfants. Ceux qui restaient étaient blessés, voués à mourir. Benjamin était tétanisé. Il avait éviter le crucifix mais avait devant lui sa sœur jumelle, morte. Il ne savait que faire, il aurait pu bouger, ses blessures n'étaient pas importantes, mais il reste bloqué. Soudainement, l'église entière trembla. La croix avait fait un choc incroyable, et des bouts du plafond commençaient à tomber sur le sol. Le regard fixait sur sa sœur inerte, Benjamin ne vit pas le bloc de pierre lui tombait dessus. Il mourut à cause du choc. Symphony entendait toujours les chants résonnaient dans sa tête.
Richard venait d'assister à toute la scène. Des larmes inondaient ses joues. Il avait crier à Benjamin de s'écarter, de s'enfuir, mais il ne l'avait même pas entendu tant il était sous le choc. Le plafond continuait à tomber. Père Emmanuel et Richard se prirent des débris, occasionnant de graves blessures. Richard avait la rotule droite et le fémur gauche fracturés, ainsi qu'un de ses avant-bras. Le curé, lui, avait reçu des gravas sur la tête, et était tombé dans les pommes. Symphony sortit enfin de sa cachette. Il vit le curé inconscient et Richard, ne pouvant bouger et le fixant d'un air terrifié. Symphony trouvait ça excitant de torturer psychologiquement cet homme, alors il commença à relever le curé et à l'emmena près de la vasque d'eau bénite. Violemment, il lui enfonça la tête dans le récipient. Au contact de l'eau, l'ecclésiastique se réveilla. Il essaya de se débattre, mais Symphony le tenait fermement, et il mourut après quelques minutes. Symphony entendait les chants résonnaient dans sa tête de plus en plus fort.
Richard pleurait à présent : il venait d'assister au meutre de ses enfants, et maintenant à celui d'un de ses plus proches amis. Il savait que c'était son tour maintenant. Symphony s'approcha lentement de lui, en récupérant plusieurs cierges. Richard tremblait de peur : que pouvait-il faire, blessé face à cet assassin? Symphony s'accroupit près de lui, lui bloquant son bras encore fonctionnel. Puis il lui enfonça avec rage un par un les cierges encore allumaient dans la gorge, tant et si bien que la mâchoire de l'homme se brisa. L'écho dans les oreilles de Symphony s'arrêta.
Il se dirigea vers la sortie de l'église, se retournant une dernière fois pour voir son œuvre. Ça avait été si amusant et excitant cette fois, Symphony était très satisfait. Il ne recommencerait pas avant un moment, pour faire durer le plaisir. Maintenant, il allait rentrer. Rentrer où? Il ne savait pas, il savait juste qu'il n'avait plus rien à faire ici. Alors il s'en alla.
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