(Réecrit) Prologue: Naissance
-Doucement.....poussez !! Ne vous inquiétez pas !
Quelles étaient ces voix ? Je ne les connaissais pas, mais j'entendais ma mère qui criait. Qu'est ce qu'elle avait ? Avait elle mal ? Que se passait il ? Cela m'inquiétais. Je sentis instinctivement que je devais partir, sortir de cet endroit. Je ne savais pas où j'étais alors je me glissa à travers cette immense grotte, c'était gluant, je sentais que j'étais sale mais au moins ça me réchauffait. Il faisait noir, cela faisait peur, je me sentais coincée, j'avais très peur, je pensais que je resterais bloquée là, j'arrivais à peine à respirer. Une étrange liane m'entourait le corps, une liane, une grotte, on devait être dans la jungle. Je sentis de longues griffes qui m'attrapèrent, un tigre ! C'était bien la jungle ! Ces griffes m'agrippèrent sans pour autant me faire mal, je sortis ma tête, une étrange sensation me vint. De l'air, j'avais froid, les voix étaient plus fortes.
-Je le vois !!! Continuez !
Ces voix m'encourageaient même si je ne comprenais pas cette langue, je poussa plus fort moi aussi pour sortir, maintenant plus de la moitié de mon minuscule corps était dehors. C'était très difficile, il fallait pousser ou tirer ? Ils disaient les deux. Impossible de pousser ou tirer en même temps, je commença à perdre la chaleur de la grotte, je pleura, je voulais rentrer, j'en avais marre, j'étais coincée, j'avais froid et je n'en pouvais plus. Les voix m'attrapèrent, je sentais quelque chose de chaud me soulever, c'était aussi légèrement fade, sale, je me rendis compte que j'avais exactement la même chose en minuscule, une sorte de petit mur tout doux sur lequel étaient accrochées cinq allumettes très étranges que je pouvais plier à ma volonté. Je ne voyais rien, c'était tout noir. Je sentis juste que les voix m'avaient coupé quelque chose. La liane avait disparu, le tigre avait du la couper, mais c'était bizarre...depuis quand il faisait froid dans la jungle ?
-Et Voila....une belle petite fille.
Ils m'attrapèrent et me posèrent délicatement sur un corps qui m'étais familier. Je sentis sa chaleur, son odeur réconfortante, je sentis aussi autre chose de soulageant, mais je ne savais pas expliquer quoi. C'était une créature comme moi mais en plus grand avec une espèce de nid sur la tête, où étaient les œufs ? Avaient ils étaient mangés ? Elle chuchota de sa voix douce et apaisante:
-Chéri, Louise....venez voir.
Je sentis deux autres personnes autour de moi. La créature me tenait chaud, j'avais cessé de pleurer, j'étais rassurée. Je sentis trois impressions étranges et différentes. La créature numéro un était apaisante, la créature numéro deux qui possédait des nids un peu partout sur son corps était imposante et la créature numéro trois, la plus petite était amusante. Combien de fois avais je dit "Ante" ? Et combien de fois avais je dit "étrange" ou "froid" ?
-"Voila la petite dernière de la famille....bienvenu au monde Emma."
Je ne comprenais toujours rien, qu'est ce que c'était qu'un Aima ? Pourquoi ils me regardaient tous bizarrement, je n'aimais pas me sentir observée. Je pleura alors, frustrée par toutes ces choses qui se rapprochaient de moi ! Laissez moi tranquille, je suis fatiguée, j'ai faim et j'ai froid ! C'est pas facile de naître...c'est totalement épuisant. Surtout quand on sort d'une aussi grande jungle pour arriver dans cette environnement tapissé de blanc...comment ai je pu passer de la dangereuse jungle à la banquise frileuse ? Vous me regardez tous comme des singes émerveillés, vous me croyez être fragile et idiote mais je comprend tout autour de moi mis à part votre étrange langage. Je suis un animal, enfin pardon, je l'étais. Mais en naissant j'ai fait mes premiers pas dans ce cercle politique qui va faire de moi un humain. Je me transforme peu à peu comme un loup garou, à chaque secondes qui passent je deviens autre chose. J'ai cet instinct de deviner des choses et de les associer à d'autres, les humains ne doivent pas s'en donner le privilège.
-Je l'aime pas. Elle est moche, elle a pas de cheveux !
« Enfin Louise ! Ça ne se fait pas ! »
« Mais c'est la vérité ! Moi je voulais une princesse ! »
Grande sœur...tu ne me connais pas encore très bien mais je te connais. Je ne suis pas un danger, pas pour l'instant mais profite de ces moments car après j'oublierais notre lien et un jour ou l'autre nous ne nous parlerons plus.
Pour ce premier jour de ma vie, je la vois défiler sous mes yeux. Je sais ce qui va se passer, mon avenir sera rempli de joie, de tristesse, de peur, de colère, de rire et de découvertes. Une vie avec ses défauts et ses qualités, une vie parfaite. Mais après ce jour, j'oublierais tout et Dieu sait ce qui pourra nous arriver grande soeur. Mais je peux te garantir que ta vie sera plus malheureuse que la mienne, dommage que je ne puisse pas te communiquer ces désastres mais ne t'en fait pas. De toute façon, peu importe nos choix, la fin sera la même: Nous allons mourir. Nous arrêterons de respirer, de parler, de rire et de pleurer. C'est ce que je pensais ce jour là, un jour d'automne parmi tant d'autres avec ses feuilles de la couleur du feu ardent qui tombent en morceaux sous la pluie grisonnante. Je ne pourrais jamais prétendre vous aimer, je ne pourrais jamais prétendre vous détester car si je le fais, je me sentirais obligée de garder ce même sentiment toute ma vie. Et je sais que ça changera, Louise, nous ne nous aimerons plus. C'est à peine si tu te souviendras de moi, mais comme tu m'as accueilli à ma naissance, tu m'accueilleras à ma mort. Je compris alors d'où venais cette étrange froid. La vie commença, le tsunami se rapprocha.
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